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Kyusei: Journal d'un (faux) Serial Killer de Chevre



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Informations

» Auteur : Chevre - Voir le profil
» Créé le 10/12/2010 à 21:35
» Dernière mise à jour le 10/12/2010 à 21:35

» Mots-clés :   Action   Terreur

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Chapitre 13: Flou et Noir
J'avais mal à la tête. Je ne sais plus où je suis…Qu'est-ce qui s'était passé ? Je n'en sais rien…Je ne sais plus, en fait. Ah si, ça me revient, je m'étais fait assommé, par un coup de traître. Bien entendu hein, je ne serais pas dans cet état là dans un face à face, non mais vous me prenez pour qui ? J'suis pas une brêle, moi !
Mes yeux rouges s'ouvrirent enfin. Il faisait tout sombre, où est-ce que j'étais ? Deux ombres familières se tenaient face à moi. Ouais, familières, ça veut dire que je les avaient déjà vus. Devinez c'est qui ?! Allez, facile ! Les deux sales traîtres, Stella et Kaiser !
Ne nous attardons pas sur eux, on aura bien le temps après, et regardons l'endroit où j'étais détenu. Oui, détenu. J'ai les pattes liées par des espèces de lianes solides, que j'arrive même pas à bouger. Alors, le lieu était globalement assez spacieux. J'étais attaché contre une espèce de pilier, qui se trouvait en plein milieu de la salle. De petites flammes sur du bois éclairaient tout juste les environs. Il y en avaient une dizaine, qui traçaient un cercle harmonieux jusqu'à un point de lumière tout juste perceptible d'où j'étais: celui de la sortie. Sinon, bah y'avait que dalle quoi. Ah, j'étais donc contre mes anciens « amis », comprenez mon insociabilité après ça !

-Avant de me tuer, si vous pouviez m'expliquez…J'ai pas tout compris, en fait, lâchais-je simplement.

La Démolosse du nom de Stella s'approcha de moi, l'air un peu désemparée. M'en fou ! Arrête de faire la comédie, toi !

-Je n'ai jamais voulu tout cela…Fit-elle.

Mon œil aussi. Dans ce cas, qu'est-ce que je fais là ? Ah, bonne question, hein ?

-Moi non plus. Surtout vous rencontrez, alàlà…répliquais-je, ironiquement.

-Tu ne sais pas, ce qu'est la souffrance ! Ragea la femelle.

…Non mais je rêve, je suis attaché, je suis trahi et c'est moi que l'on blâme. Très amusant toute cette blague. J'éclata de rire, un petit rire nerveux.

-Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, intervint Kaiser.

-Oh mais rien du tout. La situation est juste bizarre, c'est tout, continuais-je.

-Arrête de te payer nos têtes…et écoute nos explications…

-C'est bon, j'en ai déjà assez eu, ça m'ennui déjà. J'ai envie de dormir. Rétorquais-je, sourire scotché à la face.

Une ombre vint mettre fin à notre merveilleuse conversation (que j'ai mené de main de fer, malgré que je sois attaché, vous trouvez pas ?) et…je la trouve familière, cette ombre, aussi…bizarre…Ah, je reconnais la silhouette. Un vrai chien. Oui, un Grahyéna ! Ah mais oui quel idiot, Stella a un nom en rapport avec les étoiles. Donc elle était forcément lié de près ou de loin avec ce Clan des Etoiles. Mouais, moyen quand même.
La voix grave du Pokémon, qui se rapprochait inexorablement retentit.

-Kyusei…tu nous as causé beaucoup de soucis, sais-tu ?

-M'en fou. Rétorquais-je sèchement.

Au moins, moi je suis honnête. Pas comme certains.
Le Grahyéna se découvrit totalement à mon champ de vision, il était d'un noir…noir. Oui bon, et portait pas mal de cicatrices, sans doutes dues aux guerres qu'il livrait. Dommage qu'il est pas mort, je le déteste déjà.

Il commença d'ailleurs à rire, je sais pas pourquoi, l'est pire que moi ce type.

-Ton caractère si spécial…on en a tant entendu parler. Au fait, je me présente, je suis le Chef du Clan des Etoiles: Night.

-Je ne savais pas que j'avais tant d'admirateurs. Répondis-je.

Non mais c'est vrai quoi, vous avez vu, je suis célèbre, ce sera déjà ça, avant de crever. Parce que je ne peux pas l'attaquer avec mes griffes, puisque je suis attaché, et lancer une attaque de loin équivaudrait à me suicider puisque je serais ensuite à sa merci. Et cela, je vais soigneusement me garder de le faire. Sachez que si j'aime tuer un tas de personnes, cela ne va pas dans le sens contraire, parce que j'aime la vie, j'aime ma vie de tueur. Egoïste comme raisonnement, mais qu'est-ce que je peux m'en foutre.
Le Grahyéna du nom de Night tournait autour de moi, comme s'il me testait, les deux autres tapettes s'étaient reculés à sa venue. Je suivais le carnivore du regard, juste histoire de voir quand il me tuera, parce que, je n'aimerais pas mourir sans que je le saches. Et vous ?

-Vois tu mon petit…ces deux Pokémons que tu ne semble guère apprécier maintenant, sont mes esclaves, comme leurs parents le furent…Ils travaillent sans pouvoir demander quelque chose en rechange, et depuis leurs naissances…commença le Grahyéna de sa voix rauque.

Et il veut que je verse une larme à son histoire de trois Pokédollars ?
Night continua donc ce conte à dormir debout, personnellement j'écoute pas hein, mais c'est pour vous.

-…Mais ils ne pouvaient pas réussir à te piéger tout seul…j'ai donc tout mis en œuvre minutieusement, et cela, depuis de longues années…

Bon ok, j'avoue, j'écoute. Mais là, j'ai rien compris. Comment ce type que je n'ai jamais vu peut-il prétendre contrôler ma vie, et depuis de longues années ?! Je lui fis signe que je n'avais rien capté. Il esquissa un sourire de satisfaction. Si c'était vrai, m'avait-il réellement roulé comme un amateur ?! Je veux des explications !
Et lui qui se moque de moi, mais pourquoi est-ce qu'il se prend ? Si je pouvais me libérer d'ici, je vais lui en coller une de ces griffes dans sa sale tête !

-Je suppose que tu souhaiterais des explications ? Fit le Grahyéna de sa voix grave. Et insupportable, par la même occasion.

-Non, ce n'est pas vrai ? Lançais-je, avec mépris.

-L'heure n'est pas encore venue. Tu sauras tout, bientôt ! Ahaha !

Oui bon, il est prit d'une légère crise de fou rire. Je n'en connais pas la raison, mais je m'en tape. En plus, il ne répond pas à ma question ! Quel espèce de…bah, laissez tomber. Je commence sérieusement à me sentir opressé dans cet endroit, par ailleurs, l'air y est peu respirable, en plus. Mais je n'ai pas peur, loin de là. Tout ce qui se passe, c'est de la lassitude, et un peu d'amertume quand même. En même temps…qui ne le serait pas, à ma place ? Mouais…
Night s'éloigna, en se dirigeant vers la sortie. Un coup de vent souffla le feu qui brûlait à peine, déjà…Nous voilà dans le noir le plus total. Même si en fait, moi, j'étais plus dans le flou que dans l'obscurité totale. Les deux se rejoignent certes, mais une différence subsiste: je sais où je vais.