Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff : Renaissance de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 01/12/2010 à 13:33
» Dernière mise à jour le 01/12/2010 à 14:20

» Mots-clés :   Hoenn   Johto   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Slice of life

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
011 - Plus d'un mot
« Les erreurs du passé nous poursuivent, et seuls les vrais héros savent mettre fin à tout ça. »
(Malcolm dans le chapitre 270 « Verdict »)

« Sin, sin, sin
Look where we've been
And where we are tonight ! »

(Regarde où nous étions et où nous sommes ce soir)
(Robbie Williams, Sin Sin Sin)



Voiture, tôt le matin. Roland est au volant, Rachel à côté, Claire à l'arrière avec Nell sur un siège auto.

- J'espère qu'on pourra récupérer Malcolm…
- Hm…
- Il a fait sa mauvaise tête mais je suis sûr qu'il sera responsable.
- La responsabilité n'est pas une spécialité de la famille Heine… soupira Rachel.
- Je suis sûr qu'il saura faire le bon choix… souffla Roland.

Rachel le regarda. Claire hocha la tête.

- Je suis certaine qu'il n'est pas inconscient à ce point là…

Rachel était clairement mal à l'aise. Roland la regarda.

- Ca va aller Rachel.

Elle le regarda.

- Je n'ai pas oublié ce que je t'ai dit lundi.

Rachel se mordilla les lèvres et hocha la tête. Roland lâcha le volant d'une main pour frictionner l'épaule de sa belle.

- On nous suit toujours, derrière ?
- Oui ! Sourit Claire.

***

- J'ai la boule au ventre… geignit David.
- Ca va aller. Tout va bien, Perrine ?

Elle mangeait des chips.

- Tout va bien ! Sourit Kyle.
- Ca va au travail, Roland ne te fait pas de misères ?
- Hier au diner on a disserté de savoir où étaient les limites d'Internet. Roland a dit « C'est comme l'univers, on saura jamais ! »

David plissa les yeux.

- Vous avez des débats bizarres… pour des profs.
- Ma formatrice est tellement lourdasse - au propre comme au figuré - que ces diners sont une bénédiction. Et j'ai l'impression que de jour en jour ton frère m'apprécie un peu plus !
- Tu es sûr ?
- Ouais plutôt !
- J'ai pas envie d'aller présenter Perrine à mes parents !
- Ce sera aussi la première fois qu'ils dineront avec elle. Et qu'on dinera avec tes parents. On est toujours suivis ?

David se retourna.

- Semble t-il. Finn conduit mieux qu'il le prétendait.

***

- Putain j'vois RIEN !
- Arrête de déconner ! Cria Lily.
- Je prends le volant au prochain arrêt pipi ! Grommela Charlie.
- J'ai peur Charlie ! Geignit Léopold.
- On va s'en sortir, si monsieur le soi-disant militaire se souvient de son code de la route !
- Oh, les fiottes, derrière, on la boucle !

Charlie et Léopold se tinrent bien droit. Lily se frictionna les yeux.

- Pourquoi je sens que maman va t'adorer, ouhlala…

***

Arrêt général numéro 1 à Unionpolis pour déposer Léopold et Charlie chez Norbert.

- Vous allez faire quoi ?! S'étonna Linus.
- Récupérer Malcolm, qui est chez ses parents… répéta Claire.
- Oh lala, sale histoire… soupira Norbert.
- Tu parles, mère maquerelle, tu t'es penché de près sur l'affaire ! Grommela Lionel.
- Pas du tout, je ne sais rien !
- Oh, Norbert… soupira Linus.
- Quoi ?
- Tu es un vilain menteur, voilà quoi ! Soupira le britannique.

Lionel soupira devant la peuplade des jeunes, intriguée.

- Norbert, je te masserais les pieds.
- Malcolm est chez ses parents, ils y sont reclus, nous avons fait trois tentatives pour entrer, Linda s'est même fait passer pour Rachel mais sa tentative a échoué, Etienne et Malcolm se sont enguirlandés par fenêtre interposée, Kenneth est sorti du coma mais il est en chaise roulante. Malcolm vit avec eux deux dans votre maison, Rachel. Il n'en sort pas et fait livrer tout, repas et médicaments.

Rachel, Roland, David, Kyle, Léopold, Charlie, Finn, Lily et Claire étaient éberlués. Lionel soupira.

- Tu te rends compte à quel point c'est flippant ?
- Je suis juste une balance ! Ca va, y'a rien de mal ! Je dis rien de faux !
- Tu as émis l'hypothèse - je cite - « qu'ils étaient peut-être en train de pratiquer un rite satanique ».
- C'était pour rire !
- Avec la police ?
- C'était pour qu'ils interviennent. Et pour rire.

Léopold regarda Charlie.

- Tu comprends maintenant pourquoi je ne peux pas garder un secret…
- Tu es tout excusé… ricana Charlie.
- On doit y aller ! Marmonna Roland.
- Oui, allez, mes enfants, vous, vous pourrez peut-être y arriver !
- D'accord, Maman Rumeur ! Nous vous rapporterons de quoi… déblatérer ! Lança Roland.
- Merci de cette bonté ! Sourit Norbert.
- On va enfin être tranquille dans la caisse… grommela Finn.

Lionel repéra Perrine.

- Qui est cette fillette ?

David et Kyle se retournèrent.

- Oh euh…
- C'est… notre fille, Perrine !
- On va la présenter à mes parents ! Sourit David.
- C'est une orpheline de guerre, on a pu en adopter, alors…

Linus, Lionel et Norbert se regardèrent. Puis ils regardèrent Charlie et Léopold.

- Et vous, vous n'avez pas adopté d'enfant ?
- Papa…
- C'est compliqué…
- Un minot comme David a pu le faire et pas vous ? Grommela Norbert.
- Mais papa…
- On en rediscutera jeune homme !!

David regarda Kyle.

- Partons, ils me font peur !
- Je comprends… sourit Kyle.

***

Arrêt général 2 - Voilaroc, Manoir Smirnoff.

- Putaaaain ! Ils sont pétés de thunes, vos darons !!
- Encore une réflexion comme ça, Finn, et je t'égorge ! grogna Lily.
- T'es pas cap !
- Nos parents ont juste fait un bon investissement, soupira Roland. Allons-y…
- Roland ! S'étonna Rachel.

Il la regarda.

- Je sais, je sais, mais j'ai quelque chose à faire. Tu regardes ou tu ne regardes pas, mais j'ai à le faire.

Lily alla sonner. Etienne ouvrit.

- Les enfants ?! Quelle surprise ! Mais…

Etienne vit Finn, Perrine, Rachel et Claire.

- Qu… Qu'est-ce qui se passe ?
- On… on vient vous présenter notre fille adoptive, monsieur Smirnoff ! Sourit Kyle.
- Et moi je viens vous présenter Finn comme étant… mon petit ami.
- Et moi je dois y aller.

Etienne regarda ses enfants.

- Un à la fois, je vous en prie, entrez…

***

Linda était toute contente.

- Je vais faire un diner princier ! Perrine a des goûts précis ?
- Toute denrée comestible… marmonna Roland.

Ce pour quoi Kyle le frappa.

- Ce que vous préparerez conviendra, madame Smirnoff…
- Linda, je t'en prie Kyle !
- Linda, d'accord…

Etienne s'étonna.

- Récupérer Malcolm…
- Il manque à Claire et à Nell, et aussi un peu à moi et… à Rachel.
- Oui enfin si on veut…
- Et… pourquoi es-tu encore là ?

Linda revint de la cuisine, prête à faire une demande.

- Je suis juste passé m'excuser de devoir repartir.

Linda s'étonna.

- Je vais chercher Mac et si possible on reviendra pour diner éventuellement, mais… là il faut que j'y aille, et je ne peux pas rester avec vous. J'étais… certain que maman serait très heureuse en nous voyant, mais il faut vraiment que j'y aille. Claire ne peut pas attendre.

Petit silence. Linda servit les assiettes.

- Ne sois pas ridicule, Roland.

Il la regarda.

- Vous n'allez pas aller jusqu'à Rivamar le ventre vide ! Et puis il faut qu'on vous renseigne sur la situation. Si ça ne gêne pas Claire !

Elle n'osa refuser.

***

- A ce point là ? S'étonna Rachel.

Etienne acquiesça.

- Il m'a vraiment traité de vieux machin qui ne comprenait rien à rien.
- La maison est gardée comme un château fort ! Soupira Linda.
- C'est bon, votre truc, madame Smirnoff…
- Linda, Finn.
- Désolé, c'est juste le respect aux civils…
- Un militaire, Lily, tu vises haut ! Sourit malicieusement Linda.
- M… merci maman… je dois la remercier ?!
- Je suppose que c'était un compliment ! Ricana Rachel.

Linda rit après elle, ainsi que Claire et David.

- Ce sera difficile de récupérer Malcolm. Je ne dis pas que Kenneth et Judith n'ont pas besoin de lui, mais… Malcolm tient absolument à s'occuper d'eux. Je me demande s'ils protestent.
- Au risque de vous paraître désobligeante, Linda, je doute que Malcolm retienne nos parents en otage ! Sourit Rachel.
- Ils ne sont pas vraiment en état de protester non plus…
- Mon père…
- Il va s'en remettre mais disons qu'il n'a pas besoin de… Super Leuphorie à la rescousse… marmonna Etienne.
- A propos de Leuphorie, ils ont récupéré tous les Pokémon de votre père ! Informa Linda.
- Vraiment ? Ah, c'est très bien.
- Mais pas ceux de Judith. Ils doivent graviter sur le marché noir…

Petit silence autour de la table. Roland soupira.

- J'espère qu'on y arrivera.
- On ne pourra pas vraiment vous être d'une grande utilité… soupira Etienne.
- Quoi qu'il en soit, il faut bien… Malcolm a une fille, et… j'ai besoin de lui.

Lily plissa les yeux. David hocha la tête.

- Je comprends ça… marmonna Etienne, nostalgique.

***

- J'aurais bien aimé qu'on dise la vérité à tes parents…
- En fait je ne comprends pas que vous ne l'ayez pas fait… marmonna Claire.

Roland soupira.

- Compte tenu de l'histoire familiale, et compte tenu des liens étroits entre les Smirnoff et les Heine, je pense que… ça ne vaut mieux pas dans l'immédiat.
- Mais Etienne et Linda sont des gens compréhensifs, honnêtement, j'aimerais avoir des parents comme eux !

Roland hocha la tête.

- Ils sont ouverts, mais… ça serait dévoiler par la même occasion le pot aux roses à Kenneth et Judith qui sont en froid avec Rachel.
- Rachel, tu n'es plus avec Nathan, c'est l'occasion de t'excuser, non ?

Rachel lança un regard noir à Claire.

- Pardon ?
- J'ai rien dit !
- Il est hors de question que je m'excuse, ils ont été imbuvables, Claire, tu étais là !
- Mais ça arrangerait les choses… pour reprendre Malcolm !
- Je pense pas.

Rachel se rassit. Claire s'en voulait.

- Je… je voulais pas te froisser !
- Je sais, excuse-moi, j'ai les nerfs en pelote.
- Désempelote-toi les nerfs, on arrive…

La maison Heine. Barricadée. Rachel écarquilla les yeux.

- C'est pas vrai… C'est le blockhaus !
- La vache… Ta maison est aussi flippante que quand j'étais gamin… marmonna Roland.
- On fait quoi ? Demanda Claire.
- On renonce pas !

Ils descendirent de la voiture et regardèrent la maison, toute calme. Rachel regarda le voisinage. Les maisons semblaient encore habitées. Roland alla directement frapper.

- Non !
- Roland !! Grommela Rachel.

Roland frappa à la porte.

« Qui c'est ? »
- Police, sortez les mains en l'air avec les 110 kilos de coke !

Rachel et Claire levèrent les yeux au ciel.

« Va t'en, Roland. »
- Claire est là aussi !
« Allez vous-en. »
- Bordel, Malcolm, ouvre ! Ou je défonce la porte !
« Si tu fais ça j'appelle la police. »

Roland s'éloigna de la porte.

- Ok, il héberge une secte !
- Quel crétin ! Soupira Rachel.
- Qu'est-ce qu'on fait ? Geignit Claire.
- Cette question !

Rachel sortit Donphan.

- MALCOLM, OUVRE BIEN TES PUTAINS DE GRANDES OREILLES DECOLLEES ! C'EST RACHEL QUI PARLE !

Roland et Claire firent de gros yeux.

- SI JAMAIS TU N'OUVRES PAS CETTE PORTE JE DEFONCE LA BARAQUE AVEC DONPHAN !

La porte s'entrouvrit.

- Aaaah ! Sourit Claire.

Malcolm lâcha une Pokéball et ferma juste après. De la Ball sortit Bastiodon. Rachel soupira.

- Blast, dégage !

Le Pokémon resta devant la maison.

- Blast, putain, dégage !!

Non. Le Pokémon resta là.

- Roland, je croyais que…
- Seulement si c'est toi qui a lancé la Pokéball. Tu ne peux lui donner d'ordres que si c'est toi qui l'a sorti. Le principe de Tobias de la Cour ne s'applique pas ici.
- Merde !! Merde !

Rachel rappela son Pokémon, les larmes aux yeux et trépignant.

- Merde, merde, putain, merde !!

Claire sembla déçue. Roland la regarda.

- Désolé…
- … On ne peut rien faire ?
- On… On pourrait mais… ce serait risqué, compliqué…
- Alors on va le faire ! Hein Roland ? Geignit Claire.

Roland soupira.

- Tu te doutes bien que oui. On rentrera pas sans lui.

***

Moustillon avait une corde attachée à son corps.

- Moustillon, tu as compris ? Tu grimpes sur le toit, une fois là haut, tu éclates une fenêtre avec ton Pistolet à O ou avec ton coquillage si les barricades sont trop grosses.

Le Pokémon hocha la tête.

- Je compte sur toi !

Claire le laissa partir. Moustillon approcha de la maison. Roland ouvrit un sac de nourriture pour distraire Bastiodon. Le Pokémon, attiré par la nourriture, se déplaça. Le courageux bébé loutre arpenta la maison. D'abord un des piliers du porche, puis le toit, puis l'étage…

- Voilà… Voilà…

Moustillon se saisit de son coquillage et tenta de frapper entre les planches. Il parvint à éclater une vitre.

- Oui !

Claire tira sur la corde pour rappeler le Pokémon. La porte se rouvrit et Malcolm sortit de la maison.

- C'est vous qui avez fait ça ?
- MAC !

Claire se mit à courir vers lui. Malcolm la serra dans ses bras.

- Vous n'auriez pas dû venir !
- Malcolm tu m'as tellement manqué !
- Claire, il fallait rester là-bas !
- Mais enfin Malcolm…

Rachel et Roland approchèrent.

- Je crois qu'on a deux mots à se dire, asséna Rachel.
- J… C'est une situation assez délicate… marmonna Malcolm.
- Je ne vois pas en quoi. Appelle une infirmière, envoie maman en HP et tout ira bien.
- Je ne peux pas faire ça !
- Il se passe quelque chose de précis ? On peut entrer ? Demanda Roland.
- Certainement pas, maman va faire une crise !
- Ce qui est… tout à fait normal ! Admit Rachel, ironique.

Malcolm leva les yeux au ciel.

- Tu ne comprends pas !
- On entre.
- Non !

Rachel prit Malcolm par les cheveux.

- Aïe ! Aïe, Rachel !!!
- La ferme !

Elle le jeta dans l'herbe.

- Ouch ! Rachel ! Non !

Elle ouvrit la porte et entra dans la maison. Ca sentait le renfermé. Roland l'avait suivie alors que Claire était dehors à calmer Malcolm.

- Papa ? Maman ?

Ils arrivèrent au salon. Kenneth, en fauteuil, était en train de manger. Judith était à table également, un peu dérangée.

- M… Mac ! Des intrus !

Kenneth regarda Rachel et Roland.

- Tiens. Voilà la fille indigne.
- … Bonjour papa…
- Monsieur Heine… salua Roland.
- Mac, les issues, Mac, ils vont entrer… braillait Judith.
- Que viens-tu faire ici ? Demanda sèchement Kenneth.

Rachel reprit sa contenance.

- Dire à Malcolm de revenir chez lui.
- C'est ici chez lui, marmonna Kenneth.

Malcolm arriva avec Claire.

- Rachel, sors ! Tout va bien, maman, les issues sont fermées !
- Et la vitre à l'étage ? Elle est cassée ! Elle est ouverte ! On peut entrer par là !
- Je m'en occuperais !

Rachel regarda Malcolm.

- Bon sang, mais t'es quoi ? Leur chien ?
- Je suis leur fils, Rachel !
- Malcolm, Claire a besoin de toi !
- Non, mes parents ont besoin de moi.
- Malcolm ! Geignit Claire.
- Allons, Claire, vous pouvez toujours vous installer ici avec la petite. Nous serons heureux de vous accueillir ! Sourit Kenneth.

Roland regarda sur le côté du fauteuil de Kenneth. Une… poche urinaire.

- Oui ma foi… Une femme dérangée, un homme qui pisse dans une poche, franchement je suis prêt à vous confier une crèche ! Admit Roland.
- Roland ! Grogna Malcolm.
- Ca va, fiston. C'est Roland, j'ai l'habitude.
- Vous vous trompez, Monsieur Heine, je ne suis plus le même. J'ai fait la paix avec ma mère.
- Vraiment ?
- Vraiment.
- Malcolm, est-ce qu'on peut parler en privé ? Demanda Claire.
- Pourquoi ? Quoi que tu aies à dire, dis-le devant les parents.

Claire regarda Malcolm, regarda Roland et Rachel, regarda les parents attablés. Elle regarda encore Malcolm, prit son courage à deux mains et lâcha :

- Je refuse de vivre dans un tel gourbi avec ta mère folle à lier et ton père qui semble complètement aveugle sur ce qui se passe !

Rachel et Roland écarquillèrent les yeux. Malcolm grimaça.

- Claire !
- Jeune fille, aveugle à quel sujet, je vous prie ?
- Malcolm a une famille ! Il n'a pas à rester avec vous ici à vous materner ! Il y a des infirmières dont c'est le métier !
- Judith ne supportera pas une autre personne et surtout, ma femme n'est pas folle à lier. Elle est traumatisée.
- Eh bien il faut qu'elle se soigne.
- Claire !!
- Mais c'est vrai Malcolm bon sang !!
- Ne criez pas, ne criez paaaas… soupira Judith.

Elle se grattait les cheveux.

- Je ferais tout ce que vous voudrez, ne criez pas.
- Malcolm, j'ai besoin de toi ! Geignit Claire.
- Tu n'as qu'à venir ici, je ne peux pas partir !
- Malcolm, sors.

Il regarda sa sœur.

- Hein ?
- Sors avec Claire et va à la voiture.
- Rachel ?! S'étonna Roland.
- Pourquoi tu veux que je fasse ça ?
- Parce que j'en ai marre que tu sois un abruti de gamin neurasthénique qui n'avance pas dans la vie et qui ne fais que ralentir ! Tu es un boulet, frérot, et je te dis ça avec tout l'amour du monde. Tu es un boulet au même titre que ton abruti de père.

Roland et Claire écarquillèrent les yeux. Malcolm était stupéfait. Kenneth soupira.

- Je peux le dire puisque je ne suis plus ta fille, hein, papa ?

Kenneth lança un regard noir à sa « fille ».

- Alors tu rentres avec nous et tu ne discutes pas.
- Mais…
- Sinon, tu ne revois plus Nell ! lâcha Claire.

Malcolm regarda Claire. Il se mordilla les lèvres.

- Et pour les parents…
- Je vais faire le nécessaire. Va prendre tes affaires.
- … Je peux pas les laisser tous…
- Ils ne seront pas seuls, je te rassure. Je t'en fais la promesse, Mac. Une promesse de sœur jumelle. Ils seront aidés mais pas seuls.

Malcolm regarda Rachel, regarda ses parents.

- Euh…
- Malcolm, tu sais bien que ta mère ne tiendra pas… marmonna Kenneth.
- Malcolm, tu préfères t'occuper d'eux à élever ta fille ? Y'a pas un problème, là ? résuma Roland.

Malcolm baissa la tête.

- Franchement, entre les deux… Mac !

Malcolm se mordilla les lèvres.

- J'ai besoin de toi, Malcolm ! poursuivit Roland.

Malcolm éclata en sanglots. Rachel plissa les yeux. Claire de même.

- J… J… Je…

Kenneth se frictionna le front.

- Rachel, décidément, tu feras tout pour…
- La ferme, cria Rachel.

Kenneth releva la tête.

- Je veux pas être un mauvais fils ! Je… Je veux pas être un monstre qui abandonne ses parents !
- Tu es parent, toi aussi, tu n'as pas le droit d'abandonner ton enfant. Si tes parents étaient de bons parents, tu n'aurais pas à t'occuper d'eux, ils te laisseraient t'envoler.

Claire regarda Roland, reconnaissante. « Ca te réussit, le bonheur, Roland ! »

- … Roland, je peux pas !
- T'es plus un bébé. Evolue un peu. On change tous, on doit tous faire des choses qui nous désolent. J'ai demandé pardon à ma mère. Et sincèrement en plus. Tu peux mener une vie de famille.

Malcolm hocha la tête. Il se tourna vers ses parents.

- Je suis désolé…
- Claire peut s'installer, Malcolm, je ne vois pas pourquoi tu tergiverses.
- Qui tergiverse, Monsieur Heine ? Soupira Roland.

Kenneth soutint le regarda de Roland.

- Si tes parents étaient dans une telle situation…
- J'aurais appelé une infirmière. Immédiatement. J'aurais veillé à ce qu'ils aient les meilleurs soins. Ils auraient compris. Mes parents à moi sont compréhensifs.
- Alors tu t'es vraiment excusé…
- Tout arrive ! Vous allez arrêter de vous faire servir par votre fils tenu en laisse et vous allez voir la vie en face. Tout comme lui !

Malcolm alla chercher ses affaires, suivi par Claire. Kenneth baissa la tête. Rachel regarda son père, aux côtés de Roland.

- Tu es au courant que j'ai fait une fausse couche ?
- Oui, la nouvelle a fait grand bruit. Malcolm en a été désolé…
- Je me doute. Tu sais aussi que Nathan a divorcé ?

Roland s'attendait à voir une tempête en action. Kenneth eut un maigre sourire.

- Oui, oui. Personne n'en a vraiment été désolé.

Rachel acquiesça. Elle prit un téléphone.

- J'ai votre destin entre mes mains. Juridiquement je suis toujours une Heine. J'ai dit à Malcolm que je me chargeais de tout…

Kenneth regarda Rachel.

- Vas-y. Fais donc. Envoie ta mère en hôpital psychiatrique. Donne moi une infirmière imbuvable. Prends ta revanche.

Rachel sourit.

- Oh mais ça va être le cas, papa. Ca va être le cas.

***

- J… JE N'Y CROIS PAS ! RACHEL ! M… COMMENT OSES-TU !!

Malcolm, Claire et Roland observaient la scène surréaliste. Judith était en camisole, sous tranquillisants et en route pour le meilleur hôpital psychiatrique de la région. Et Kenneth…

- Quand je pense à tout ce que j'ai sacrifié pour t'élever !!

… il partait en maison de retraite.

- C'est la vie, papa !
- Tu n'es plus ma fille !
- Ca fait deux fois que tu répètes ça. Faites attention, messieurs, il radote.
- Comment oses-tu ! Etienne n'acceptera pas ça !
- Monsieur Smirnoff et toi ne vous voyiez plus depuis des lustres. Ca va, papa, pas de cinéma.

Le camion se ferma après avoir chargé Kenneth qui pestait toujours. Les voitures partirent. Rachel regarda Malcolm, dépité.

- C'est fini, Mac. Tu n'es plus enchaîné.
- … et la maison ?
- On va la revendre.
- Oh non, Rachel, pas la maison…
- C'est de l'histoire ancienne, Malcolm, il faut que tu l'acceptes.

Il acquiesça.

- J'suis désolé… d'être parti… Tu… Tu as vécu des choses difficiles…
- La fausse couche était difficile. Le reste ça va. Ton départ n'a pas aidé mais ça va.

Malcolm hocha la tête et regarda Roland.

- Merci de t'être occupé d'elle !
- … de rien.
- J… J'mérite pas un ami comme toi.
- Ah ça non.
- Claire…
- Tout est pardonné tant que tu reviens.
- Où… Où vais-je m'installer ? Charlie et Léo ne me prendront pas chez eux avec toi en même temps, ça va être trop…

Roland voulait dire quelque chose, mais il ne pouvait pas.

- Rachel, je peux m'installer chez toi ?!

Roland baissa lourdement la tête. Rachel se mordilla les lèvres.

- Je… Je ne crois pas que ça va être possible, Malcolm…
- Quoi ? Pourquoi ?

Claire serra les dents. Roland s'avança.

- Reprends la maison que tu m'as acheté. Je m'installerais chez Rachel.

Elle se tourna vers lui, surprise.

- Ne sois pas stupide, Rol…
- Rachel, c'est bon, t'en fais pas…
- M…

Malcolm plissa les yeux.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Roland et Rachel semblaient embarrassés. Claire garda bouche close.

- Ah, je… je vois ! Tu t'es installé chez elle pour la soutenir après sa fausse couche ! C'est gentil de ta part !

Claire, Roland et Rachel eurent tous la même pensée qui sera censurée pour le bien de nos lecteurs.

- Non, Mac… souffla Rachel.
- Alors c'est qu…

Malcolm écarquilla les yeux.

- Qu… Q… M… N… Non mais… N… M… Comment t'as….
- C'est une longue histoire mais…
- M… Roland, bon sang !!
- Oh ça va hein ! Tu vas pas me faire la morale !
- Tu… TU TE RENDS COMPTE ? Ca fait combien de temps, ta fausse couche !
- Y'a une date limite pour avoir un rencard après une fausse couche ? Ca fait un mois et demi qu'on sort ensemble !
- UN… UN MOIS ET DEM… mais… mais vous sortez ensemble comment, enfin…
- Genre dans le même lit ! Sourit Roland.

Malcolm tourna de l'œil et s'évanouit. Rachel regarda Roland.

- Connard.
- Je t'aime aussi, ma loutre.

Claire sourit.

- Au moins il est transportable !

***

Etienne, Linda, Estelle, Jonathan, Colin et Kate en restaient bouche bée.

- Voilà, j'espère juste que ça ne vous pose aucun… souci ! Souffla Roland.
- On arrive assez bien à cohabiter, on est aussi chiants l'un que l'autre, forcément… marmonna Rachel.

Etienne regarda Linda qui était assez stupéfaite.

- C'est… c'est étrange en effet…
- Il va falloir s'y faire, clairement… marmonna Etienne.
- Se faire à quoi ? Ils sont trop mignons ! Sourit Estelle.
- C'est ton neveu ! Geignit Jonathan.
- Et alors ?
- On peut pas vraiment dire qu'on savait pas que ça allait arriver ! Ricana Colin.
- Félicitations, cousin ! Et bravo Rachel ! Sourit Kate.
- On n'est pas mariés non plus ! Grommela Roland.

David arriva dans la pièce.

- Malcolm est réveillé ! Il veut voir Rachel.
- Quel bébé, je vous jure…

Elle se précipita. Roland resta face à sa famille.

- Je… suis un peu gêné d'être face à vous tous, alors… je vais m'éclipser.
- Pour une fois que tu demandes gentiment ! Sourit Etienne.
- Ca va hein ! Je suis gentil, maintenant, ça va !
- Vous restez encore longtemps ? Demanda Linda.
- Pour ?
- J'aurais aimé faire un grand diner avant votre départ ! Ca fait tellement longtemps…
- Euh, maman, Kenneth a été emmené en maison de retraite et Judith en hôpital psychiatrique ! Y'a rien à fêter !
- On est ensemble et personne ne se dispute, ça se fête !
- Si… tu veux, mais quand même…
- Roland, si… Si tout ce qui a été fait a été fait pour leur bien, alors… C'est comme ça. L'important c'est que Kenneth ne soit pas mort et soit soigné. Et que Judith soit soignée également.

Roland regarda son père.

- Hm. Tu as… probablement raison. Maman, si tu veux faire ton diner…
- Chouette, chouette, chouette ! J'appelle Norbert !
- Oh non…
- Si, si, si !

***

(Stand By Me. N'importe quelle version. Moi c'est River Phoenix, vous prenez celle que vous voulez, même Timon et Pumba.)

- C'était obligé la musique ?! Soupira Charlie.
- C'est pour l'ambiance, dixit Linda… marmonna Kyle.
- C'est dingue, alors plus personne ne se fait la gueule ?! S'étonna Léopold.
- Non. C'est la deuxième venue de Jésus, sans l'apocalypse ! Sourit Charlie.

Tout le monde discutait et mangeait tranquillement. Roland prit son père en privé.

- Un souci, fiston ?
- Pas vraiment, euh… C'est à propos de ce Noël où…
- Oh, ça…
- Juste pour…
- Ta mère m'a raconté que vous vous étiez réconciliés, je crois que je dois te faire mes excuses à mon tour, c'était exagéré…
- Non, papa, c'est moi qui ait été stupide ! Vraiment.
- Fiston, tu n'es pas obligé de renier tout ce en quoi tu croyais… Mais… Au fond une question me vient. Tu cherchais quoi, exactement ?

Roland regarda son père, interloqué.

- Comment ça ?
- Tu voulais qu'on divorce, ta mère et moi ?
- Nan, nan…
- Alors ? Je demande ça maintenant que tout va mieux, en toute cordialité…
- Je… Je voulais que toi et maman vous vous parliez franchement, que vous vous disiez vraiment ce que vous aviez sur le cœur. J'avais… tellement l'impression que vous ne vous étiez pas vraiment… Pardonnés l'un à l'autre, et pas que ça, des tas d'autres choses…
- Et maintenant ?
- Comment ça ?
- Tu ne gardes pas de… rancœur, de ressentiment ?
- Maman s'est excusée, toi aussi, j'ai reconnu mes torts… Ca va quoi. J'en ai marre de vivre avec de la colère. Ca sert à rien.

Etienne hocha la tête.

- Tu viens de dire exactement ce que j'ai pensé quand j'ai appris ce qui s'était passé entre ta mère et Kenneth.
- … vraiment ? Tu… Tu n'as pas été en colère ?
- Bien sûr que si. J'ai juste choisi de ne pas vivre avec. J'y retourne sinon ta mère va dire que je ne profite pas assez des réunions de famille !
- Hm. Oh, papa, t'en penses quoi de la fille à David ?

Etienne regarda son fils.

- Elle parle de temps en temps ?
- Ouais, pour dire des horreurs !
- Ta digne nièce dans ce cas !

Roland sourit. Il chercha Rachel des yeux. Elle était au fond du jardin. Il alla la rejoindre.

- Ca va ?

Elle le regarda, un peu déprimée.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- … Ca va, Roland, t'en fais pas.
- T'as pas l'air.

Rachel soupira.

- J'ai envoyé mon père en maison de retraite et ma mère en hôpital psychiatrique, voilà ce qu'il y a…
- Désolé pour ça.
- C'est pas ta faute, sois pas bête. Tu comptes vraiment habiter à l'appart au retour ? En permanence ?
- C'était ça ou Malcolm s'installait chez toi et ça devenait gênant.
- En effet…
- Et puis il fallait que je rende cette maison à Malcolm. Ca devenait gênant aussi d'y vivre depuis tout ce temps. Un trop beau cadeau.

Rachel agita la tête. Roland la regarda.

- Tu veux encore parler de tes parents ?
- … Tu vois, c'est ça le problème. Mon père me détestait, ma mère aussi, je les avais… Désavoués par amour pour Nathan. Et au fond ils avaient raison. Et… Je les ai… faits enfermer…

Roland regarda Rachel qui était au bord des larmes.

- Mais… Mais ils avaient toujours le visage de mes parents. J'ai… J'ai fait enfermer des gens qui m'ont… Qui m'ont élevée comme une princesse, qui m'ont gâtée toute mon enfance et au final, c'est moi qui ai mis le coup de surin !
- Rachel…
- Tout ça pour éviter à Malcolm d'avoir à le faire !

Roland la regarda et lui prit la main.

- Lundi, je t'ai dit que je serais là et que tu n'aurais rien à craindre. Tu as pris une décision difficile. Avec une classe folle en plus de ça.
- Tu peux comprendre que…
- Ne pleure pas, Rachel. Il n'y a pas de quoi. Tu as fait ce que j'aurais fait. Disons que tes parents auraient préféré que ce soit Malcolm, mais que Malcolm leur a offert la solution confortable qu'ils n'espéraient plus. Tu crois que ta mère aurait aimé que Malcolm s'occupe d'elle dans son état ?

Rachel secoua la tête.

- Et ton père, si Malcolm ne s'était pas aussi bien occupé de lui, s'il n'avait pas eu le coma, le fauteuil, tu penses qu'il l'aurait laissé faire ?
- Je crois pas…
- Je comprends que ça ait été horriblement difficile, mais tu es Rachel. Tu es forte. Et douce aussi, parfois. Du vent, Norbert !
- AH !

Rachel et Roland se tournèrent vers le patriarche Finsbury qui était à quelques mètres.

- Je me baladais je ne vous avais pas vu !
- Allez demander des infos à Lily, Kyle ou David, ils seront heureux de vous abreuver…
- Pardon, pardon, pardon !

Norbert s'éloigna. Roland et Rachel ricanèrent.

- On a eu de la chance de grandir dans un entourage pareil… admit Roland.
- Hm. Tu crois que ça va aller loin nous deux ?

Roland inspira.

- J'espère, sinon je suis SDF !

Rachel éclata de rire. Roland rit avec elle. Elle se serra contre lui. Il l'enlaça.

- Je t'aime, Rachel.

Elle le regarda.

- … quoi ? C'est vrai !
- C'est tellement… spontané ! Sourit Rachel.
- C'est pensé !
- Je sais. C'est mignon. Tu es mignon.
- Et toi tu es… potable !

Rachel ricana encore. Roland aussi. Elle l'embrassa. Il la serra contre lui et prolongea le baiser.

- J'y crois pas… souffla Malcolm, attablé.
- Tu pensais à une blague ? Sourit Claire.
- Non, mais… ma sœur, mon meilleur ami… Non, quoi !
- Allons, Malcolm, ils sont si mignons ensemble !
- Mouais… Si on veut…
- Papa !

Malcolm regarda Nell, dans les bras de Claire.

- Oh ! J'avais oublié de te dire…
- Oh mon Dieu ! C… Ce ne sont pas ses premiers mots ?
- Son premier mot c'était maman. Désolée !
- … Oh mon Dieu… J'ai raté ça…
- Ca va, Mac, il n'est pas trop tard. On va travailler la marche bientôt.
- Je veux, ouais ! Et… et on va lui faire une chambre sympa chez Roland !
- Chez nous, plutôt.
- Oui, bon, dans la maison que j'avais payé à Roland qu'il va me rendre etc.
- Je suis contente de voir que… Tu n'étais pas parti pour nous délaisser…

Malcolm regarda Claire.

- Claire, non, enfin ! J'étais… J'étais parti pour les parents, je pensais avoir été net là-dessus…
- Oui, oui je me souviens bien mais… Pendant ces deux mois, je n'ai pas pu m'empêcher de penser parfois que…
- Absolument pas Claire. Absolument pas.

Elle sourit.

- Merci.
- Je peux prendre la petite ?
- Oui !

Malcolm prit la petite.

- Oh, Linda, vous pourriez couper la musique et ramener de quoi lire une petite cassette ?
- Oui…

Linda s'exécuta. Roland et Rachel revinrent.

- Pourquoi on coupe la musique ? Demanda Rachel.
- Pendant mon temps chez nos parents, j'ai trouvé quelque chose qui devrait faire plaisir à Etienne…
- Ah oui ?

Linda ramena un vieux dictaphone d'Etienne.

- J'espère qu'ils marchent encore, on dirait des antiquités…

Malcolm prit l'appareil et le posa sur la table. On entendit alors… Etienne chantant « Viva la Vida » de Coldplay.

- Oh mon…
- Etienne, tu m'avais caché ça ! Ricana Linda.
- Il chante plutôt bien en plus ! Admit Norbert.
- Oh seigneur ! Ricana Jonathan.
- Frérot, ça c'est puissant ! Ricana Estelle.

Etienne acquiesça.

- C'était… un cadeau que j'avais… offert à ton père. Quand j'avais réalisé que c'était lui qui m'avait donné mon premier album de Coldplay. C'est grâce à lui que vous, mes trois enfants avez passé votre jeunesse à écouter du Coldplay.
- On sait ce qu'on ne doit pas faire maintenant… marmonna Finn.

Rires dans l'assistance. Etienne sourit, ému.

- Il faudra que j'aille voir Kenneth, quand même… Et je rappelle que tout ça n'est pas une célébration quelconque, hein !

Rachel acquiesça. Roland soupira.

- Rien à faire, j'ai beau m'être réconcilié avec vous, je déteste toujours autant cette chanson !

Etienne sourit et partit dans un rire sifflant. Roland sourit avec lui. L'assemblée se mit à rire ensuite.

Ce soir là, ils rentrèrent tard, mais heureux. Le lendemain, ils étaient fatigués mais heureux. Roland ne s'énerva pas en classe. Rachel était souriante. Charlie enseignait sans lassitude. Kyle ne se préoccupait même plus des lubies de sa formatrice. Claire donna un vrai cours à ses élèves. Lily travailla avec un grand sourire même si ses yeux disaient qu'elle voulait dormir. David aida sa sœur avec gentillesse. Léopold se décida à changer son équipe.

Un échantillon de bonheur.