Kyusei: Journal d'un (faux) Serial Killer de Chevre

Je m'approcha de l'Hybride, parce que s'en est sans doute un, mais bon, bizarre quand même, et je dégaina mes griffes. Ce type était dans un bien triste état, à se fatiguer à balancer au hasard des attaques. Il grogna, en signe de mécontentement, ou de désespoir, enfin, je ne comprenais pas tout à fait son langage, mais qu'importe. Il lança un Ultralaser dans ma direction. Manqué, cela passa à deux bons mètres de moi. Continuant, d'un pas lent et discret, je m'approchais, toujours plus près. Ce type m'avait quand même touché plusieurs fois, et il avait montré de réelles qualités de résistance. Il fallait donc que je le tue rapidement. Et je compte bien le faire.
D'un bond, je m'agrippa à son flanc, et je lui plantant mes griffes dans sa gorge, tandis qu'il hurlait sa douleur, à en faire frémir les arbres. Il se débattait, je ne lâchait pas prise. Quelques secondes passèrent, il faiblissait à vue d'œil, je lui enfonça mes griffes avec plus de virulence dans son cou, dans un flot de sang. Il finit par chuter, inerte. Mort. Enlevant mes griffes, je regarda son cadavre d'un air plutôt satisfait.

-Bon débarras ! M'écriais-je.

Oui bon, c'est pas tout, mais il faut vraiment que je taille la route moi, ça fait depuis j'sais pas combien de temps que je tourne en rond. Me vient une idée:: la politesse. J'allais demander mon chemin ! Incroyable idée, personne n'y aurait penser, pas vrai ?
M'avançant dans les fourrés, j'aperçu un Fouinette en train de manger des baies. Je m'approcha doucement, sans l'effrayer.

-Excusez moi, commençais-je, est-ce que je pourrais savoir comment gagner la Montagne le plus rapidement possible ?

Question politesse, c'était clean, non ? Mais l'autre petit con de Fouinette prit peur et s'enfuit. Je demanderais plus à ces types mon chemin, moi. Heureusement, cette Jungle Tropicale était loin d'être vide, je ne devrais pas avoir trop de difficultés à demander mon chemin, à qui que ce soit.
Une dizaine de minute passa, et un Cornèbre se tenait sur une branche d'arbre. Comment j'l'aime pas ! Bon, c'est vrai que je le connais même pas, et que ça se trouve il va me demander mon chemin. Mais vous pouvez pas me demander d'aimer quelque chose que j'aime pas. Compris ? Ok.
Bref, l'Oiseau des Morts me repéra rapidement, et il battit des ailes, en faisant signe qu'il n'avait pas peur de moi. Prétentieux d'mes deux, ouais.

-Excusez moi, mais j'aimerais savoir comment gagner la Montagne le plus rapidement possible, demandais-je.

Voilà, j'espère qu'il va pas foutre n'importe quoi, cette fois.

-Vol ! Vol ! Vol ! Me répondit-il.

Mais qu'il est con ma parole ! Ca devient grave là…Alors…voyons…Ah, je sais.

-Et si par malheur, je ne sais pas voler ? Repris-je.

-Vol ! Continua le Piaf.

Il m'insupporte. Je lui lança une attaque Ball'Ombre, qu'il évita, en déployant ses ailes, et disparaissant dans les cieux. Ce qu'il pouvait être chiant, ce type. Et que dire de ce voisinage qui ne sert vraiment à rien. J'essaie pourtant d'être poli, alors, Arceus récompensez mes efforts hein !
Mais forcément, on a bien souvent une trajectoire opposée à nos souhaits, dans ce merveilleux monde. Mais bon, je ne désespère pas pour autant, ce que le début…On va dire. Soyons optimiste.
Quelques minutes plus tard, j'aperçus un point d'eau, avec quelques formes autour. Ce devaient sans doute être des Pokémons en train de s'abreuver. J'espère qu'au moins un seul de ces types, pourrait m'éclairer sur la voie à suivre.

Au fur et à mesure que j'avançais, les formes se faisaient plus distinctes. Il y en avait trois, trois Pokémons quadrupèdes qui s'appelaient Cerfrousse. Ils semblaient méfiants à mon égard, mais contrairement à l'autre tapette de Fouinette, ne prirent pas la fuite. Enfin, pour le moment, en tout cas. S'arrêtant chacun de boire, ils me regardèrent tous d'un seul œil. Je ne montrais personnellement aucun signe d'agressivité, ce qui devrait, à mon sens, les rassurer, même un tout petit peu. Prenant la parole, en m'adressant aux trois, j'espérais une réponse enfin claire.

-Excusez moi des vous déranger, mais j'aimerais savoir comment arriver au pied de la Montagne le plus rapidement possible, et par voie terrestre.

Les Cerfrousses se regardèrent, à moitié surpris, à moitié effrayé. C'est des tapettes aussi, il semblerait. Quel drame.
Les Trois Pokémons parlaient à voix basse, si bien que je n'entendis pas un mot de leur conversation. Ils se concertaient, si on pouvait dire ça comme ça. Une Trentaine de secondes plus tard, l'un d'eux se tourna vers moi. De sa voix grave, il me répondit, avec un brin d'hésitation dans ses paroles, tout de même, et je le perçu très bien.

-Etr..Etranger. Sais-tu seulement…ce que tu y trouveras ?

-Bien sûr, des Grahyénas. Répliquais-je naturellement.

-Et tu veux tout de même y aller ? Répondit-il, étonné.

-Puisque je vous le dit, rétorquais-je, un peu lassé.

Il hocha la tête, et me désigna la source d'eau qui se tenait juste à coté de ses pattes.

-Soit…alors suit le court d'eau qui permet à cette source d'exister. Elle fait partie d'une sorte de branche…La branche de la Montagne…la branche de la Rivière de la Montagne…Mais gare à toi, étranger…le bruit court que les Grahyénas ont préparés un coup terrible…contre les Noctalis.

Sans même écouter la suite, je pris la route. Comprenez moi, ce discours tout pourri, j'y ai pratiquement rien compris, avec ces branches là, moi, j'ai eu ce que je voulais savoir: le chemin à emprunter pour gagner la Montagne, et c'est tout ce qui comptait. Grahyénas, tenez vous prêts, j'arrive ! Et votre belle rivière prendra bientôt une autre teinte. Au moins, au niveau design, j'ai de meilleures goûts qu'eux hein. Rouge ou transparent ?