Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

La fin du monde en quatre jours de Nyarno



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Nyarno - Voir le profil
» Créé le 11/10/2010 à 12:29
» Dernière mise à jour le 11/10/2010 à 12:47

» Mots-clés :   Action   Hoenn   Présence d'armes   Présence de poké-humains

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Tâter le terrain - Jour 2
Jour 2. 1h29.

« Mon commandant ! » appela Matt.

Il courut vers le commandant Austin qui lui lança un fusil, mais Matt le lui rendit.

« Pas besoin de ça, tout ce dont mes hommes et moi aurons besoin se trouve dans le hangar.
- Vous avez eu suffisamment de temps ?
- Je pense que nous n'aurons pas besoin de trop d'équipement, je finirai lorsque nous nous serons occupés de ces Pokémon.
- Et le dôme de protection ?
- Nos plus puissants Pokémon Psy sont sur le coup, mon commandant. »

Il sortit une petite télécommande de sa poche et appuya sur un bouton. Presque aussitôt, une sorte de souffle venu de nulle part lui hérissa les cheveux sur la nuque.

« Les Murs Lumière, Boucliers et Protections sont en place. Il ne peut rien arriver aux habitants de Hoenn.
- Bien joué, Sabin. Je compte sur vous pour être opérationnel dans moins de cinq minutes !
- Voilà déjà mes hommes, mon commandant, dit Matt.
- Alors allez-y, et bonne chance !
- Chef, oui, chef ! »


Jour 2. 1h30.

Alcina se réveilla en sursaut. Le cri du Brouhabam retentissait dans toute la ville. Elle sortit aussitôt du lit et alla dans la chambre de David.

« David ? Tu es réveillé ?
- Oui... Qu'est-ce qu'y a ?
- Je ne sais pas mon chéri, mets vite tes pantoufles et viens avec moi, vite ! »

Le jeune homme s'exécuta et poussa Flamme du lit pour qu'il le suive. La jeune femme se précipita jusque dans la chambre de ses parents, mais une voix sortit du haut-parleur situé dans la rue et annonça :

« À tous les civils, ceci est un appel à la prudence ! La région est en alerte jaune. Le plan de protection des civils a été mis en place, merci donc de rester chez vous et de ne pas céder à la panique. Je répète... »

Alcina respira un grand coup. « Alerte jaune » et « plan de protection des civils » étaient des termes qu'elle avait déjà entendu dans le JT, lorsque le journaliste avait expliqué qu'en cas d'attaque d'un petit groupe de Pokémon, des protections Pokémon seraient déployées autour de toutes les habitations de la région, le temps que les militaires règlent le problème hors de la zone protégée. Elle pénétra dans la chambre de ses parents.

« Maman ! »

Helen était en train de toucher Horace par l'épaule afin de le réveiller, mais le vieil homme semblait profondément endormi.

« C'est pas grave, maman, laisse-le dormir... On ne risque rien pour l'instant ! »

Le Brouhabam se tut. Alcina se pencha vers sa mère.

« Maman, essaye de te rendormir. On ne craint rien pour l'instant, mais je vais rester debout, au cas où. De toute façon, je ne dormais pas...
- Tu dois te reposer aussi, ma chérie, protesta Helen.
- Ça ira, ne t'inquiètes pas. Allez, bonne nuit. Viens, David, ajouta-t-elle.
- Maman, je peux rester debout, aussi ?
- Non, répondit sa mère d'un ton sans réplique. Les enfants comme toi doivent beaucoup se reposer. Et puis, si on peut sortir jouer demain, tu vas devoir être en forme, pas vrai ?
- Oh, ouaiiis ! »


Jour 2. 1h31.

Sue se précipita vers la chambre de Mary. Elle était persuadée que le cri de Brouhabam l'avait réveillée, et pourtant, elle dormait toujours. Sa mère en profita pour tremper le gant de toilette qui lui recouvrait le front dans une bassine d'eau fraîche, avant de le replacer.


Siegfried donna un petit coup dans les reins de son Dracaufeu, qui fila encore plus vite. Il était presque arrivé à Atalanopolis. Les Pokémon seraient bientôt là.


Jour 2. 1h34.

Puck entra dans l'appartement et se dirigea directement dans sa chambre. Il s'allongea sur le lit, mais n'eut même pas le temps de fermer les yeux que Susan pénétrait dans la pièce.

« Alors ?
- Alors quoi ? Demanda Puck sans lever les yeux.
- Ne fais pas l'innocent, Finn ! Je t'ai vu cet après-midi, et j'ai trouvé ça dans ta chambre ! »

Il se redressa immédiatement et vit que sa mère lui montrait le paquet recouvert d'aluminium qu'il avait rangé le matin même.

« D'où tu fouilles mes affaires ?
- Qu'est-ce que c'est, ça ?
- C'est pas à moi, mais t'as pas à fouiller dans mes affaires !
- Ah, oui, c'est tellement facile de dire « c'est pas à moi » !
- C'est vrai, c'était à un de mes potes !
- Parlons-en, de tes amis ! S'écria Susan en jetant le petit paquet dans la corbeille. Cet après-midi...
- Je savais pas qu'ils allaient voler !
- Et pourquoi tu t'es enfui ?
- Parce qu'on m'aurait laissé tranquille si j'étais resté, peut-être ?
- Mais pourquoi tu te fous en l'air, comme ça ? Se lamenta Susan, en parlant plus pour elle que pour Puck. Pourquoi tu fais comme ton père ?
- Je suis pas un loser comme lui, protesta son fils. Demande-moi ce que j'ai fait ce soir, vas-y, pourquoi tu le fais pas aujourd'hui ?
- Pourquoi je le ferais, tu me réponds jamais, de toute façon ! Et les conneries que tu fais avec tes amis, ça m'intéresse pas !
- Je les ai laissés tomber, ces connards ! J'ai cherché une formation, ce soir !
- À une heure du matin, c'est ça, oui ! »

Ils restèrent immobiles, à se lancer des regards noirs. Puck ne savait pas quoi faire. Il voulait changer, et prouver à tout le monde qu'il le pouvait, mais ne voulait surtout pas se rabaisser, pas même devant sa mère. Il s'allongea de nouveau et tourna le dos à sa mère.


Jour 2. 1h42.

« À toutes les unités, l'arrivée des Pokémon est imminente. Préparez-vous au combat. Pokémon Glace et Vol identifiés. Je répète... »

Matt scrutait le ciel. Le toit du hangar s'était replié, permettant aux artilleurs de combattre sans avoir à déplacer leur équipement. Lui et deux autres hommes se trouvaient dans les plateformes en hauteur, sur lesquelles deux canons modifiés n'attendaient que de servir.
Enfin, il les vit. Une horde de Pokémon oiseaux s'approchait, certains tenant des Pokémon Glace dans leurs serres, d'autres les portant sur leur dos. Les Pokémon trop lourds pour être portés avaient percé une brèche dans la grande muraille de Hoenn avant de la reboucher avec de la glace. Ainsi, ils s'avançaient en glissant sur l'immense étendue d'eau gelée, allant à la rencontre des fantassins de l'armée de Hoenn.

« Les gars, est-ce que vous savez pourquoi on s'est basés à Atalanopolis, du moins ce qu'il en reste ?
- Parce que c'est le symbole de l'attaque des Pokémon envers les humains ? »

En effet, Atalanopolis avait été la première cible des Pokémon. Les pertes humaines n'avaient pas été gigantesques, mais une mort reste une mort. De plus, ce qui avait été autrefois une ville n'était plus qu'un immense rocher émergé.

« Ouais, répondit Matt, mais aussi et surtout parce qu'ici, on peut y aller à fond sans blesser les civils ! »

Et joignant le geste à la parole, il tira un coup de canon. Le projectile fonça vers le groupe des Pokémon Vol qui se dirigeait vers à eux à toute vitesse. Les oiseaux se dispersèrent, certains laissaient même tomber leurs passagers, et le boulet atteignit un Bekipan de plein fouet. Le Pokémon paya au prix fort son manque de vitesse : des éclairs jaillirent du projectile et il fut secoué de convulsions. Il tomba finalement au sol, terrassé.

« Qu'est-ce que vous dites de mon Élécanon ? S'écria Matt. Les gars, feu à volonté ! »

Du hangar s'élevèrent alors différents bruits d'explosions et détonations. Peu de projectiles atteignaient leurs cibles, en raison de la grande vitesse des Pokémon oiseaux, mais lorsqu'ils parvenaient à les toucher, les résultats étaient spectaculaires. En plus de l'Élécanon, Matt avait préparé des boulets explosifs et d'autres aveuglants. Ainsi, de plus en plus de leurs adversaires tombaient après s'être fait toucher en plein vol, alors que d'autres, aveuglés, restaient à planer ou à voler en rond, avant qu'un projectile létal ne les atteigne.

« Sergent, il faut abattre ce Rapasdepic ! »

Matt chercha la cible des yeux, et la trouva. Rapasdepic avait fait atterrir presque tous les Pokémon Glace que ses compagnons portaient, encerclant ainsi l'infanterie, avant de remonter dans les airs. Il poussa un hurlement effrayant et fonça vers le hangar en tournant sur lui-même.

« Attention, un Bec Vrille !
- Je suis ton homme ! » hurla Matt.

Il sortit un lance-grenades de sa ceinture et le chargea avec une de ses inventions. Rapasdepic n'était plus qu'à quelques mètres lorsque Matt brandit son arme devant lui. Il visa et tira. Le projectile fonça vers le Pokémon rapace, qui avait dans sa ligne de mire l'autre Élécanon et les deux hommes qui le faisaient fonctionner. La grenade toucha la tête du Rapasdepic. Une barrière de protection se forma autour de lui, puis tout explosa. Les deux soldats qui avaient été ses cibles reculèrent en se protégeant le visage de leurs bras, mais c'était inutile : la grenade avait été conçue spécialement pour contenir l'explosion à l'intérieur du champ de protection. Rapasdepic s'effondra, terrassé.
Matt leva les yeux pour essayer de trouver les quelques oiseaux restants, mais ne vit rien.

« Sergent, c'est Siegfried le Flamboyant ! »


Jour 2. 1h56.

Siegfried, perché sur son Dracaufeu noir, cherchait un reflet doré parmi les soldats blessés et les Pokémon vaincus. Enfin, il le vit. Il brandit l'Hyper Ball et son Pokémon revint vers lui.

« Allez, Dracaufeu, on descend... »

Le puissant dragon atterrit près du hangar. Siegfried le rappela dans sa ball et chercha le commandant Austin des yeux.

« Toujours à faire l'intéressant, lança une voix au-dessus de lui.
- C'est toi qui me dit ça ? » répliqua le leader des quatre Flamboyants.

Matt sauta de la plateforme où il se trouvait et atterrit près de Siegfried.

« Quoi de neuf ?
- Toujours pareil, répondit le sergent. Qu'est-ce que tu fais là ?
- Le centre météorologique a fait appel à nous. Je me suis dit que j'allais patrouiller dans le coin, et j'ai bien fait. Sans mes Pokémon Feu, je me demande comment vous auriez maîtrisé les Pokémon Glace.
- J'aurais improvisé un petit lance-flammes, voilà tout, répliqua Matt.
- Siegfried ! »

Le commandant Austin s'approchait à grands pas.

« Qui vous a demandé votre aide, hein ?
- Les combats d'Hoenn sont aussi mes combats, répondit calmement Siegfried.
- Si la population sait qu'on a besoin d'un Monsieur Météo pour combattre, tout le monde va perdre confiance en nous et ce sera la panique !
- Ne vous inquiétez pas, commandant, personne ne saura que j'étais ici.
- Plus important, mon commandant, intervint Matt. Qu'est-ce que ça voulait dire, ce combat ?
- Comment ça ?
- Hé bien, pourquoi les Pokémon ont envoyé un aussi petit groupe pour affronter toute l'armée de Hoenn ? Et pourquoi seulement deux types de Pokémon ? C'est stupide !
- Ils voulaient tester le terrain, dit Siegfried. Ils préparent LA grosse attaque et ont voulu voir où on en était de nos préparations de combat.
- Dans ce cas, dit Austin sans se démonter, nous aurons besoin de tous les combattants de la Ligue Pokémon ! Le Conseil des Quatre aussi bien que les Quatre Foudroyants ou les quatre dresseurs de la Poussière de Diamant.
- Ne vous inquiétez pas, je suis sur le coup, répondit Siegfried. Je vous laisse.
- Merci pour ce soir, Sieg, lança Matt.
- Restez sur vos gardes, Siegfried. Et merci. »

Le leader des Quatre Flamboyants leur adressa un signe de tête avant de remonter sur Dracaufeu et de s'envoler.


Jour 2. 8h04.

« Mary, ma chérie, le médecin est là. Il faut que... MARY ! »

Sue se précipita dans la chambre de sa fille. Mary était allongée sur le sol, inconsciente.

« DOCTEUR, VITE ! »

Le médecin se rua dans la pièce et s'agenouilla près de Mary. Il l'examina quelques secondes.

« Il faut la transporter d'urgence à l'hôpital, elle est brûlante de fièvre. Elle s'est évanouie.
- Oh non, mon bébé, mon bébé, sanglotait Sue.
- Abra, téléport ! À l'hôpital de Poivressel ! » ordonna le médecin.

Et ils disparurent.