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La fin du monde en quatre jours de Nyarno



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Informations

» Auteur : Nyarno - Voir le profil
» Créé le 02/10/2010 à 15:41
» Dernière mise à jour le 10/10/2010 à 15:53

» Mots-clés :   Action   Hoenn   Présence d'armes   Présence de poké-humains

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Affaires de famille - Jour 1
Jour 1. 7h30.

Gilliam réapparut devant un grand bâtiment blanc. En grosses lettres bleues était écrit au-dessus de l'entrée : « Centre météorologique de Hoenn ». Il s'avança vers les portes coulissantes, suivi de Kirlia, et pénétra dans le hall. Il retira son manteau et le passa sous le bras. Il fit un signe de tête à la réceptionniste et se dirigea vers les bureaux, dans les étages, mais un cri se fit entendre derrière lui.

« Monsieur, s'il vous plaît ! »

Gilliam, surpris, se retourna et se rendit compte qu'un vigile courait vers lui.

« Où allez-vous avec ce Pokémon ?
- Pas de panique, c'est mon Kirlia. Il est très docile, répondit Gilliam en tendant son badge.
- Veuillez attendre un instant, s'il vous plaît, demanda le vigile en examinant la carte que lui tendait le météorologue. Nous n'en avons pas pour longtemps... »

A l'aide de son talkie-walkie, il fit venir un de ses collègues qui passa sans cérémonie un appareil partout sur le corps de Kirlia.

« Heu... Qu'est-ce que..., demanda le Pokémon par télépathie.
- Ne vous inquiétez pas, lui répondit le vigile. Simple mesure de sécurité. »

Son collègue grogna avant de faire demi-tour sans dire un mot.

« Veuillez nous excuser, monsieur, dit le vigile sans accorder un regard à Kirlia. Mais avec les guerres et les terroristes Pokémon, on n'est jamais trop prudent.
- J'aimerais bien savoir qui vous a demandé de faire ça, répliqua Gilliam d'un ton froid.
- C'est un ordre que nous avons reçu avant le week-end. Nous devons analyser tous les Pokémon qui pénètrent le bâtiment pour vérifier s'ils dégagent des ondes négatives. Dès aujourd'hui, nous recevrons la liste des Pokémon des employés du centre.
- Ce ne sera pas du luxe, lança Kirlia en faisant demi-tour.
- Au revoir. »

Gilliam grimpa les marches quatre à quatre pour rejoindre son Pokémon.

« Tu as vu ça ? Il ne n'est même pas excusé, s'offensa Kirlia.
- N'y penses plus. Nous avons du travail, aujourd'hui. Et c'est vrai que ces guerres de Pokémon sont assez inquiétantes...
- Parce qu'il s'imaginait que je voulais assassiner Morpheo, peut-être ? » répliqua le Pokémon d'un ton grincheux.

Ils arrivèrent devant une porte vitrée. Gilliam passa son badge devant un détecteur et elle s'ouvrit instantanément pour les laisser passer.

« Gilliam ! » appela un homme en blouse blanche.

Il accrocha son manteau au porte-manteaux près de la porte et enfila sa blouse, puis rejoignit son collègue.

« Bonjour, Salem.
- Gilliam, on a un gros... un ÉNORME problème. »


Jour 1. 8h.

Alcina sonna à la porte d'entrée de la grande maison blanche devant laquelle ils étaient arrivés. Un long moment plus tard, des bruits de pas étouffés se firent entendre à l'intérieur et quelqu'un tourna la clé dans la serrure. Helen se trouvait dans l'embrasure de la porte, vêtue d'un peignoir et chaussée de pantoufles.

« Ma chérie ? Mais... Il t'a encore battue ?
- Maman, je n'en peux plus... »

La jeune femme lâcha la main de David et se mit à pleurer dans les bras de sa mère. Le jeune garçon ne comprenait pas. Pourquoi son père était-il aussi méchant avec sa mère ? Elle n'avait pourtant rien fait de mal. C'était même la plus gentille des mamans du monde.

« Viens, ma chérie... Viens, David, mon petit chéri... Ne restez pas dehors, il fait froid.
- Moi, j'ai pas froid parce que Flamme me tenait chaud, mais maman, elle a tremblé depuis qu'on est partis de la maison.
- Viens, mon petit chéri, dit sa grand-mère en fermant la porte derrière eux. Je vais vous faire le petit-déjeuner. »

Ils pénétrèrent dans la cuisine. Une casserole était sur le feu et la radio était allumée.

« Je vais réveiller ton père... »

La vieille dame se dirigea vers la porte de la cuisine aussi vite que ses rhumatismes le lui permettaient et disparut dans la pénombre du couloir. Ils entendirent ses petits pas feutrés s'éloigner de plus en plus à mesure qu'elle montait les marches de l'escalier. David resta là à regarder sa mère. Elle renifla et essuya les larmes de ses joues.

« Maman, ton oeil, il gonfle... »

Alcina murmura un juron et se leva pour aller chercher de la glace dans le congélateur.

« Mon chéri, pose ton manteau et va aider mémé à descendre les escaliers. »

Le jeune garçon s'exécuta. Il monta les escaliers et appela :

« Mémé !
- Je suis dans la chambre, mon chéri ! »

Il pénétra dans la pièce et enlaça son grand-père.

« Bonjour pépé !
- Bonjour, bonhomme... »

David le trouva bizarre. Il n'avait pas ce sourire enjoué qu'il avait chaque fois qu'il le voyait, et il ne lui demanda pas si c'était bientôt son anniversaire ou Noël.

« Maman, elle voulait que je vienne vous aider à descendre l'escalier, mais ça sert à rien, vous avez le fauteuil, là...
- Oui, mon chéri, on se débrouillera. Retourne voir maman. »

David obéit une nouvelle fois et descendit les marches deux par deux. Lorsqu'il pénétra dans la cuisine, sa mère pleurait à chaudes larmes.

« Maman ? Ca va ?
- Oh... Oui, David, ça va, ça va... »

Elle essuya ses larmes et essaya de sourire, mais c'était comme si sa bouche était crispée. Le bruit du fauteuil électronique se fit entendre derrière eux. Bientôt, Helen était de retour dans la pièce.

« Ma chérie, ne pleure plus. Vous allez revenir vivre ici, avec le petit.
- Oh, ouais ! S'exclama David.
- Maman... »

La jeune femme éclata de nouveau en sanglots et Helen alla l'enlacer. Horace pénétra dans la cuisine.

« Bonjour, bonhomme...
- Pépé, je t'ai vu, en haut.
- Ah, oui... Ma chérie... »

Il s'appuya sur sa canne et alla embrasser sa fille.

« Ne pleure plus, ça y est... »


Jour 1. 8h10.


« Sabin, arrêtez de renifler ! lança le commandant Austin.
- N'est pas de ma faute, mon commandant, répondit Matt. Je vous avais prévenu que j'étais malade.
- Vous alliez très bien quand je suis venu vous chercher, alors que vous étiez censé être debout depuis une demi-heure déjà.
- Quelle importance ? Pas besoin d'artillerie pour l'instant, les Pokémon se sont tenus tranquilles ces derniers jours...
- Et qu'est-ce que vous auriez dit si la base avait été attaquée ? Si l'un de nous avait été blessé, ou pire ?
- Croyez bien que je vous aurais pleuré, mon commandant.
- Arrêtez de vous foutre de moi ! »

Les soldats n'avaient plus envie de rire, étant donné le niveau de décibels que venait d'atteindre le commandant Austin. Matt, lui, ne bougeait pas.

« C'est l'Etat qui vous a accueilli et élevé quand vous n'étiez qu'un enfant ! Vous lui devez la vie, et vous me devez le respect !
- … Oui, mon commandant. »

Austin resta face à Matt un instant avant de se retourner vers la carte affichée au mur.

« Je disais donc, avant d'être interrompu une nouvelle fois par Sabin...
- N'êtes pas très juste, mon commandant, dit Matt en reniflant. C'est vous-même qui vous êtes interrom...
- La ferme, Sabin ! DONC ! Comme vous le savez tous, ces derniers mois, les Pokémon ont fait preuve de plus d'intelligence que nous n'aurions jamais cru possible. D'abord, l'offensive des Pokémon Pierre et Sol, qui a créé un phénomène d'érosion sans précédent. Tout Hoenn – il traça un cercle imaginaire autour de la zone – est désormais pris au piège d'un gigantesque mur. La voie ferrée a aussi été coupée entre les différentes îles. Toute tentative d'évasion par la voie des airs est coupée par les Pokémon Vol et Électriques. Personne n'est revenu vivant d'une expédition de la sorte. Il est aussi impossible de communiquer avec les autres îles de l'archipel, les Pokémon ayant détruit tous les réseaux de communication, qu'ils soient sous-marins ou sous-terrains. Nous soupçonnons les principales régions d'être victimes du même type d'attaque que nous. Cela dit, le nombre de Pokémon sauvages n'est pas à négliger à l'intérieur de Hoenn. De plus, les Pokémon domestiques sont toujours plus nombreux à s'échapper. Et, comme vous n'aurez pas manqué de le remarquer, la température n'a pas cessé de baisser ces derniers jours...
- D'où mon petit rhume. Le fond de l'air est frais.
- Matt, vous la fermez. Ce refroidissement de l'atmosphère est dû à une nouvelle armée de Pokémon... »

Il montra du doigt une petite île isolée, sur la carte.

« Ici, une petite armée de Pokémon Glace s'est installée. Ils sont menés par Artikodin, l'oiseau légendaire de glace.
- Mon commandant, je croyais qu'Artikodin n'était qu'une rumeur ?
- Tout comme Electhor, qui a pourtant abattu sept de nos avions de chasse il n'y a pas deux mois ! Répondit le commandant Austin. Messieurs, je ne vous le cache pas, l'Etat-major s'attend à une attaque groupée des Pokémon dans les jours qui viennent. Nous n'avons pas assez d'effectifs pour tous les contrer, mais nous avons pas mal d'armement. Nous compterons tout particulièrement sur nos artilleurs et nous attendons donc la plus grande vigilance et le plus grand sérieux de chacun d'entre eux. »

Il avait regardé Matt en prononçant les derniers mots. Ce dernier ne se déstabilisa pas et se mit au garde-à-vous en même temps que les autres.

« Rompez ! »


Jour 1. 8h27.

Gilliam criait dans le combiné du téléphone.

« Je suis très calme ! Envoyez-moi les résultats le plus vite possible ! »

Il raccrocha et se tourna vers Salem.

« Mais qu'est-ce qu'on va faire, bon sang... »

Son collègue avait les yeux rivés sur la carte virtuelle projetée sur le mur en face de lui. Gilliam se prit le visage dans les mains avant de regarder de nouveau l'écran de l'ordinateur que Salem lui avait montré à son arrivée.

« Une nouvelle ère glaciaire... » murmura le météorologue.