To far away times de Hikadey

Dans la continuité du précédent chapitre… Le chapitre parodie toujours le chapitre 6 de Chrono trigger…
Rien à dire sinon merci à Hakura pour m'avoir inspiré un dialogue dans le chapitre (elle reconnaitra lequel) continuez à commentez ! Vous voyez ça sert !
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-3 jours avant l'exécution

Dans les ténèbres abyssales…
Une goute d'eau tomba sur le sol sale…
Une seconde se jeta sur le front d'Arno…
Qui touché, s'éveilla aussitôt…

Arno se trouvait dans une cellule aux murs de pierres grisâtres et bruts. Une minuscule fenêtre condamnée par des barreaux laissait entrer un mince filet de lumière. Il n'y avait rien à part un pauvre lit aux draps rongés par les mites et un semblant de water constitué d'un trou d'où s'échappait une âcre odeur de d'excrément.
La pièce était froide et humide.
Au-delà des barreaux, deux soldats en armures assuraient la garde, de pauvres torches aux murs les éclairaient.
Arno se leva la « tête dans le cul » et prononça une de ses phrases préférées.

-Putain… Je sais pas ce que j'ai fumé hier… Mais ça devait être de la bonne…

Il regarda alors rapidement autour de lui. Voyant les barreaux il se jeta dessus et commença à les marteler de ses poings.

-Hey ! Je suis où là ?! Laissez-moi sortir !!
-La ferme ! répondit sèchement un garde.
-Putain… Ils m'ont mis en prison… Ca doit être à cause du procès… Quel enfoiré ce Chancelier…

Il vit un paquet rose posé sur le lit.

-Hey !? C'est quoi ça ?!
-Des gens qui t'ont vu au procès ont eu pitié de toi et t'ont apporté ce paquet ! répondit un garde.
-Je me demande comment on peut avoir de la pitié pour ces créatures… renchérit un autre.
-Bah laisse tomber… Ce doit être encore des gars de la SPH (société protectrice des humains)
-(Cool !) pensa Arno. (Ca doit être une lime à ongle ou une cuiller pour m'évader !)

Arno s'empressa d'ouvrir le paquet, dedans il ne trouva pas de lime à ongle ni de cuiller, mais seulement une boîte de croquette Sur la boîte l'on pouvait voir un homme se léchant les babines devant une gamelle

-WTF ?!! C'est quoi ça ?! s'écria-t-il
-Hey ! Ne fais pas ton difficile ! répliqua un garde D'accord, ce ne sont pas des « Whiskas » mais bon… Tu as de la chance de les avoir… « Felix » est une très bonne marque… J'en achète pour mon arabe des fois.
-Ouais ! Et en plus c'est pas cher ! renchérit l'autre.
-M-Mais ! Je suis pas un Miaouss moi ?! s'insurgea Arno.
-Malheureusement pour toi ! N'ose même pas te comparer aux Pokémon, infâme créature ! Vous ne valez rien ! Maintenant la ferme !

Arno commençait à bouillonner, serrant ses poings. Il remarqua alors qu'il avait encore ses Pokémon à sa ceinture, voyant cela, il invoqua sur le champ Feunard.

-Ah ! Ah ! Bandes de cons ! Si vous étiez intelligent, vous m'auriez retiré mes Pokéball avant de me faire prisonnier !!
-Que crois-tu ? Nous ne sommes pas sans cœur ! Nous te les avons laissés pour que tu puisses savourer tes derniers instants avec eux ! Nous sommes bons tu sais ?
-Bons peut-être... mais surtout très con ! Lance-flammes.

Le goupil cracha une salve de flammes sur les barreaux, mais ceux-ci ne roussirent même pas.

-Hein ?! Bah ça doit être un nouvel alliage ! Il ne va pas tenir longtemps ! Kitsune Fufu Ken !

Feunard s'élança sur les barreaux et tenta le trancher à l'aide de ses griffes, mais il n'en fit rien, à part à se blesser la main.

-Arrête ! cria un garde. N'essaye même pas de t'enfuir ! Ces barreaux sont faits d'un alliage indestructible dont seul notre peuple à le secret… Tu ne réussirais qu'a te blesser en faisant ça.
-(Merde… En plus je n'ai pas fait soigner mes Pokémon depuis que je suis rentré… C'est foutu…)

Se résignant il alla s'asseoir sur le lit...

-Boh... Je vais attendre et quand l'occasion se présentera je m'évaderai... Je n'ai qu'à penser pour passer le temps...


-2 jours avant l'exécution
Arno pensait... toujours...

-Je veux mourir...

Un son retentit alors dans la pièce : cela venait de l'escalier.

-Non mais vous allez me lâcher ! Me tenez pas par-là !! vous allez abîmer ma peau !
-Oh non… Cette voix c'est…

Kama émergea de l'escalier, attachée et trainée par deux gardes. Ceux-ci questionnèrent les soldats qui avaient pour mission de garder Arno.

-Il y a de la place ici ?
-Eh bien… Toutes les cellules sont prises… Pourquoi ?
-Rien… On a juste un déchet humain à caser… dit-il montrant Kama.
-Ne me comparez pas à ces humains !! Ils sont répugnants ! cria-t-elle.
-(Merci Kama…) pensa Arno, dépité.

Un des gardes soupira, et se baissa pour parler à Kama.

-Tu as parfaitement raison ma belle… Mais ce n'est pas bien de renier sa race… D'ailleurs pourquoi est-elle là ?
-Mhh… Tentative d'homicide sur le Chancelier, et rébellion : projette de renverser le trône… Elle devra être exécutée dans deux jours…
- Je vois… Mettez-la avec l'autre rebuts ! La date de leur exécution est identique ! dit-il désignant la cellule d'Arno.
-Mais… Vous n'avez pas peur qu'ils se reproduisent ?! Ca prolifère vite ces bêtes-là ! En deux jours, on aura une colonie sous les bras !
-Ne vous en faites pas ! On les surveille de près ! Allez, chargez-là !

Les gardes jetèrent Kama dans la cellule, et elle atterrit sur Arno qui se cogna contre le mur

-Aïïïïe… fit-elle, se frottant la tête.
-Si tu pouvais bouger ton gros cul… Ca m'arrangerait !
-Oh ! Arno ! C'est toi ! s'exclama-t-elle en se levant.
-Oui… C'est moi !
-Oh je suis contente que tu sois là ! J'avais vraiment pas envie de me retrouver ici sans personne… Qu'est-ce que c'est crade…
-Mhh… Ben cool ! Comment t'es arrivée ici ? Pourquoi ils t'ont condamné ? demanda Arno.
-Ben en fait… Je voulais voir quel goût avait le sang des Kiniru… Parce que s'ils sont parfait physiquement, ya pas de raisons pour que ça soit pas pareil de l'intérieur.
-J'te suis… et ?
-Eh bien… J'ai choppé un papy dans la rue, et je l'ai mordu au coup… (Au passage son sang est meilleur que le tient) mais, il s'est avéré être le Chancelier du royaume… Donc il m'a accusé de tous les tords… Rébellion, projet de coups d'état etc… Il m'a mit en prison…
-Ouais… Ce Chancelier est un véritable connard…
-Je te le fait pas dire… soupira-t-elle.

Arno maugréa.

-Mais tu vois… Ya un truc qui m'énerve…
-C'est quoi ? demanda-t-elle.
-C'est le fait que tu n'ai rien fait pour m'aider !! Et tu dis que je suis ton élu !!
-Mais… Mais… Je l'ai fait figure-toi espèce d'ingrat ! J'ai donné des pots de vin à tous les jurés ! Pourquoi tu crois qu'ils ont tous dit « Innocent » ?!

Petit point à éclaircir…
Chez les succubes, il y a une règle qui s'applique aussi à Kama… Généralement, les succubes se nourrissent des hommes le temps d'une nuit, et les tuent en pleine copulation.
Mais il y a UN homme qu'elles ne tuent pas… Elles le choisissent pour « élu » (d'où le nom) et elles ne passent leurs vies qu'a essayer de le séduire pour en faire leur mari.
Malheureusement pour Arno, il avait été choisi… Mais heureusement pour lui, Kama s'en servait surtout comme garde-manger (en lui suçant le sang) que d'un mari véritablement... Et de toute façon, il n'était pas consentant.
Fin de la parenthèse.

-Bref. termina Arno. Maintenant que tu es là tu vas pouvoir m'aider à m'échapper.
-Oh d'accord ! Je séduis les deux gardes et ils nous laissent sortir ! C'est ça ?!
-Mhh… Si ça n'a pas marché avec le Chancelier puceau et octogénaire, je ne pense pas que ça fonctionnera sur eux…
-Mhh… Alors, je n'ai qu'à me transformer en Nosférapti et à prendre les clefs !
-C'est une idée…
-D'accord !

Kama se concentra, contractant tous ses muscles. Elle resta ainsi une bonne minute, mais ne parvint pas à se transformer.

-Ce… C'est bizarre… Je n'arrive pas à me transformer… Il y a un truc qui doit perturber mes pouvoirs…
-Mhh… Tu as tes règles c'est ça ?
-Que ?! IMBECILE ! Ce n'est pas ça du tout ! cria-t-elle, le frappant à la tête.
-Aïe !! Pourquoi tu me frappes !! T'es une succube non ?! Ca devrait rien te faire qu'on parle de sang ! Surtout de sang qui sort de ta…
-Oui mais non ! Je déteste parler de MON sang tu vois… Et puis ce n'est pas ça du tout !
-Ya que la vérité qui blesse comme on dit ! ricana Arno. Ya pas de honte tu sais… En tout cas moi, je ne savais pas que les succubes pouvaient avoir des règles…
-Qu'est-ce que tu connais aux règles pour dire ça d'ailleurs ?!!
-Ben… Je sais que les filles ne peuvent plus faire des trucs qu'elles font habituellement.
-Oui mais voilà... Qui te dit que ça affecte les pouvoirs magiques !
-Ben… Quand j'habitais en France, il y avait une voyante près de chez moi… Et chaque mois, les trois mêmes jours, elle s'arrêtait de prédire… Un jour je lui ai demandé ce qu'elle avait, et elle m'a dit qu'elle avait ses règles… C'étaient peut-être des règles spéciales…
-Mais… Tu racontes n'importe quoi !? Si j'avais vraiment mes règles, j'aurais du sang !

Elle souleva alors son cache-sexe révélant son… jardin secret, ce qui fit tomber Arno à la renverse.

-Tu tombes encore en voyant ce genre de truc ?! dit-elle… Pff… Il faut vraiment que tu grandisses…
-C'est… C'est bon je te crois… dit-il faiblement.

3 heures plus tard…
Arno et Kama avaient passés l'heure à débattre sur la disparition des pouvoirs de Kama. La solution s'était éclaircie lorsqu'ils avaient vu une Bible posée sur une table.
La relève étaient passé. Maintenant c'était un garde endormi qui montait la garde, une bulle de morve se gonflait depuis son nez à chaque fois qu'il respirait.
Un trousseau de clefs était pendu à sa taille.

-Arno… dit Kama. Je crois que j'ai trouvé un moyen de nous faire échapper.
-Comment ?! Je te signale que tu n'as plus tes pouvoirs !
-Pas besoin de ça ! répliqua-t-elle. On va utiliser la ruse !

Elle désigna le soldat endormi.

-Euh… Ouais et ?
-Et bien, on va utiliser ce soldat pour nous sortir d'ici ! Il m'a l'air très idiot.
-Qu'est-ce qui te fait dire ça ? demanda Arno.
-La bulle qui sort de son nez… Ca n'arrive qu'aux gens idiots !
-Ah ouais, parce qu'avoir une bulle qui sort de son nez quand on ronfle… C'est un critère d'intelligence ?
-La ferme ! Joue le jeu c'est tout ! HE HO !!

Kama clama si fort qu'elle réveilla le garde et fit éclater la bulle.

-Hein ?! Euh quoi ?!... fit le soldat.
-Hé ho ! Toi ! fit Kama.

Le soldat se retourna et lâcha d'un air dédaigneux.

-Qu'est-ce que vous me voulez ?!
-Oh rien ! Mais je trouve que pour quelqu'un censé nous garder, tu fais un peu mal ton boulot !
-Ouais bosse 'spèce de feignasse !! cria Arno.
-N'en fais pas trop non plus… lui souffla Kama.
-Désolé…

Le soldat reprit.

-Euh… D'accord… Mais qu'est-ce que je dois faire.
-Ben… Des trucs que font les soldats habituellement… Nous torturer et tout ça…
-Nous tortu… ?!

Kama plaça sa main devant la bouche d'Arno et le repoussa l'empêchant de parler.

-Ben oui ! Nous torturer ! Avec de la nourriture par exemple…
-De la nourriture ?! Attendez je vais en chercher !

Le soldat se leva empressement et disparu dans l'escalier. Arno se délivra enfin de l'emprise de la succube.

-M-Mais t'es malade ! s'écria-t-il.
-Arno chéri ! dit-elle, sortant sa langue. Fais moi confiance j'ai tout calculé ! Je te demande juste de jouer le jeu.
-Ouais… Mais j'ai cru que tu voulais vraiment qu'il nous torture… Les trips sado-maso non merci pour moi…
-Ca veut dire quoi là ?!
-Euh non rien !

Le garde revint enfin, portant à la main de bananes et visiblement très excité d'apprendre de nouvelles techniques de tortures.

-C'est bon ! J'ai la nourriture ! dit-il.
-Pff… T'as rien de mieux ? demanda Kama.
-Non désolé… c'était l'heure du repas…
-Mhh… D'accord on fera avec ! soupira-t-elle. Allez torture-nous !
-Ah et… euh… comment je fais ?
-Ben euh… Ah c'est pas vrai ! Ben en nous mettant l'eau à la bouche quoi ! on a faim nous !
-Grouille ! cria Arno.

Le soldat se mit à agiter les bananes.

-Rapprocha-toi on voit rien ! dit Kama.
-Et comme ça ?
-Plus !
-Comme ça ?
-PLUS !!
-Et comme…

L'imbécile s'était carrément collé aux barreaux de la cellule. Arno et Kama n'avaient fait que le tirer et l'assommer en lui faisant se cogner la tête contre les barreaux.

-Super plan Kama ! dit Arno s'emparant du trousseau de clefs
-Tu doutais de moi ? Je t'avais dit qu'il était stupide !

Arno remarqua alors que le trousseau de clef n'en contenait qu'une seule. Une clef noire avec un bouton dessus.

-Tu penses que c'est celle là ?
-Essaye !!

Arno appuya sur le bouton, rien ne se produisit concernant la porte mais ils entendirent une alarme.

-C'était... ?!

Kama se jetta contre les barreaux donnant sur l'extérieur. Au pied du château... une voiture clignotait.

-La clef de sa caisse...
-Et voila… On a plus qu'a se laisser crever… se résigna Arno.

Le soir venu...
Kama regarda alors Arno, ainsi étalé sur le sol, et eu un pincement au cœur.

-Tu sais Arno… C'est peut-être notre dernière nuit… Il ne faudrait pas que tu meures idiot hein ?!
-Qu'est-ce que tu veux dire par là…
-Eh bien tu sais ! Ah je vais pas te faire un dessin !!

Arno regarda Kama quelques secondes, s'immobilisant, et conclu enfin par :

-Non…
-Quoi ?! mais enfin pourquoi ! J'ai tout ce dont un homme peut rêver ! Et puis… C'est pas comme si j'étais une étrangère… Ca fait deux ans qu'on se connait !
-Je te l'ai déjà dit : La première fois que je le ferai, ce sera avec la personne que j'aime !

Entendant cela, Kama se paralysa avant de baisser la tête.

-Je suis très sérieux Kama… Kama ?!

Il se releva alors et lui fit face.

-Hey… Ca va ? demanda-t-il, sa voix s'étant soudain radoucit.
-Tu l'as dit toi-même… Tu ne m'aimes pas… C'est normal que toutes mes demandes se soldent sur un échec… Il a fallut que je te prenne toi pour élu… Alors que tu ne m'aimes pas.

Disant ses mots, elle lâcha quelques larmes, cela frappa Arno, lui qui ne l'avait jamais vu pleurer.

-Eh euh… quand j'ai dit ça… Je ne voulais pas dire… que je ne t'aimais pas… Hein tu comptes beaucoup pour moi…
-C'est vrai ?
-Evidemment idi… Euh évidemment… Sinon il y aurait longtemps que tu aurais dégagé de chez moi… C'est juste que je ne suis pas prêt…
-Tu n'es jamais prêt ! A 16 ans il serait temps de t'y mettre !
-Non… Mais… Je préfère attendre… Ya rien qui presse tu sais… Qui sait, peut-être que ça sera avec toi ! Mais là tu dit que ça sera notre dernière nuit… Mais moi je ne suis pas résigné à mourir voilà tout !
-Ca c'est le Arno que j'aime optimiste ! dit-elle, se séchant les yeux.
-Ouais !

Malheureusement… L'optimisme ne fait pas tout… surtout si l'on veut s'échapper d'une prison…

-1 jour avant l'exécution(Merci à Hakura pour ce passage !)

-Tu sais… dit Kama.
-Mhh… Hein quoi ?
-J'avais imaginé que le monde contrôlé par les Kiniru serait un monde merveilleux sans pollution, avec une technologie super avancée, les hommes qui vivent en communion avec la nature et les Pokémons... Mais en fait non!... et puis leur Chancelier est un vrai con !
-Ah ! Ah ! rigola Arno. Ouais… Mais je pense que c'était inévitable.

Kama fut étonnée de la réponse.

-Comment ça ?!
-Eh bien… Je pense que ce n'est pas le propre de l'homme de détruire son propre environnement… Je pense que dès qu'une créature a une intelligence assez développée pour exploiter son environnement… Il ne se gêne pas pour le faire…
-Ah oui ?
-Bien sûr ! Avant aussi nous vivions comme eux ! L'on chassait raisonnablement, lorsqu'on coupait un arbre on en replantait deux… et tout ça… Mais c'est la sédentarisation qui nous as perdu…
-La sédenquoi ?! demanda Kama.
-La sédentarisation… Le fait de rester à un même endroit… Ca a commencé avec l'agriculture, on s'est mis à exploiter la terre pour nous nourrir… Lorsque les Kiniru ont vaincu les humains, ils ont dû prendre conscience de ça, et voila le résultat…

Kama regarda le plafond obscur, pensive et dit.

-Je suis d'accord avec toi ! Mais comment ça se fait qu'ils aient des châteaux, on est en 2010 non ?
-Ah ! Ah ! oui ! Mais n'oublie pas qu'ils sont sorti de leurs forêt en 1333… Ils en ont eu du chemin à rattraper ! Après les châteaux… je suppose qu'ils ont envahis l'Europe… Ils ont dû découvrir notre architecture et… sans être chauvin, voir qu'elle était meilleure…
-Ah ! AH ! Oui tu es Français c'est vrai ! sourit-elle. En tout cas, t'as vu la façon dont ils nous traitent… ce sont de vrais enfoirés !

Arno réfléchit un moment, soupira, puis sourit.

-Tu sais. Je pense pas qu'on puisse les blâmer, parce qu'aux fond… Ils ne sont que le reflet de nous même…
-Oh non Arno, ne fais pas de truc philosophiques, j'ai horreur de ça !
-Non je veux dire… Ils nous traitent comme de la merde… des moins que rien… Mais en fait… On a fait pareil qu'eux… Avec l'esclavage des africains, en les tuant, les torturant et tout… On ne fait que voir, ce que nous avons fait nous même…
-Tu as sûrement raison… Mais moi je m'en fiche, parce que pour moi ! Les humains c'est juste des repas tu vois !
-Ah ! Ah ! Ouais tu ne changes pas ! T'es bien une succube…

Arno se leva alors, et regarda Kama, souriant.

-Tu vois par rapport à ce que tu m'as dit hier.
-Oui ?
-Et bien, ce genre de discussion, je n'aurais jamais pu l'avoir avec Yami ou Léo, donc tu vois que tu comptes pour moi.

Kama rougit à cette phrase, avant qu'elle ne se secoue la tête et dise.

-Arno redevient vite normal ! Tu me fais peur !!

Le jour de l'exécution est arrivé
La voix du geôlier retentit à travers les murs de la cellule, réveillant Arno et Kama.

-Hein ?! Que… Quoi ? fit Arno se réveillant.
-Ils viennent nous chercher… je pense que c'est le moment de fuir…
-1…2…3… ?!

Ils ne purent faire un pas, car ils avaient profité de leur sommeil pour les enchainer, et ainsi gagner du temps.

-Et merde… soupira Arno.
-Notre seule chance de survie vient de s'envoler… Je savais bien qu'on aurait dû le faire hier soir !
-Ta gueule…
-Allez, venez ! Ne perdons pas de temps….

Le geôlier les emmena dans la pièce destinée aux exécutions. Pour cela ils passèrent par pleins d'endroits, et reçurent la bénédiction des autres prisonniers qui frappaient aux barreaux de leurs cellules lorsqu'ils passaient.
Ils s'arrêtèrent dans une pièce sombre où s'étalaient plusieurs instruments de torture plus horribles les uns que les autres.

-Euh… J'aurais pensé qu'on nous exécuterait devant des gens… dit Kama. Vous savez, une grande pendaison et to…
-Non, nous ne faisons ça que pour les gens du peuple… Pour les rebuts dans votre genre… Mourir dan l'anonymat est la meilleure des choses…
-Fuck…

Le geôlier leur inséra la tête dans la guillotine, et le bourreau arriva, la tête recouverte d'une cagoule noire.

-C'est fini…
-Avez-vous une dernière chose à déclarer avant de mourir ? demanda le geôlier, se baissant à la hauteur d'Arno.
-Euh ouais… Au lieu de me couper la tête, vous ne pourriez pas plutôt me donner un puissant poison ? Je me suis toujours vu mourir de façon rapide et non douloureuse…
-Désolé… Mais nous ne pouvons pas donner lieu à votre requête ! Va-y coupe-lui la tête !
-STOP !! cria une voix.

Léo arriva alors dans la pièce, un Porygon à ses côtés.

-Triple-attaque ! ordonna-t-il.

Le Pokémon se concentra et envoya une décharge d'énergie à la fois de feu, de glace et d'électricité, qui mit hors d'état de nuire les bourreaux d'Arno.

-L-Léo ! C'est toi ?!
-Ben ouais ! Bien sûr ! Qui tu veux que se soit ? dit-il les délivrant.
-Je… Je n'arrive pas à croire que tu sois venu nous sauver… fit Arno.
-Hein ?! Mais pourquoi ?
-Ben… T'es du genre lopette… si tu vois ce que je veux dire…
-Merci ! Je viens te sauver et c'est comme ça… Bon bref ! De toutes façons j'ai besoin de vous !
-Ah je savais bien qu'il en voulait pour son profit… sourit Kama.
-Lol mais non ! Ca concerne le monde entier ok ? Allez venez, la garde ne va pas tarder à venir !

Le groupe maintenant réunis couru à toutes jambes afin de sortir de la tour est du château : le donjon. Sur leur route, ils croisèrent pleins de soldat assommés, déjà vaincu par Léo.
Ils arrivèrent alors au niveau du grand pont de pierre qui donnait accès à la partie principale du château.

-Voilà ! On est bientôt sorti ! dit Kama.
-Mhh… Cette fuite était rapide je trouve… murmura Arno.
-Ben euh… J'ai profité de la pause déjeuné pour venir ! Allez dépêchons-nous !

Ils se mirent à courir à toute vitesse afin de quitter cet endroit au plus vite... Mais arrivé au milieu du pont, un rugissement déchira les cieux.

RRRRRRRRRRRRRRRROOOOOOOOAAAAAAAARRRRRRRRRRRR
-Putain ?! C'était quoi ? s'exclama Arno.
-Je sais pas mais ça sent pas bon ! Courrons !!

Ils redoublèrent d'effort, la porte voûtée salvatrice se faisait de plus en plus proche. Au dernier moment elle s'ouvrit, le Chancelier ainsi que plusieurs personnes arrivèrent, ils tenaient enchainé, un Dracaufeu.

-Oh merde… s'immobilisa Arno.
-On est foutus… dit Léo, tremblant de peur.
-Allez Dracaufeu ! Elimine les rebelles !! ordonna le Chancelier.

Ils partirent alors et refermèrent la porte derrière eux, les laissant seuls avec le Dragon.

-Bon ! ya pas trente-six solutions ! Battez-vous ! ordonna Kama.
-Woo… Okay… Et toi fais quoi ?!
-Moi ? Je supervise la bataille ! Et puis de toute façon, je n'ai pas de Pokémon !
-(Mhh… Ca va être la merde, je n'ai pas d'autre Pokémon qu'Ectoplasma et Feunard… je vais être…)

Arno passa la main près de sa ceinture, et remarqua qu'il y avait une troisième Pokéball.

-Mais oui ! Il me reste Dracolosse !

Sur le champ il invoqua son Pokémon dragon et s'empressa de fuir pour éviter la déflagration qui arrivait. Dracolosse s'envola aussitôt et s'attaqua au Dracaufeu dans les airs.

-Laser glace ! cria Arno.

Dracolosse lança un rayon bleuté sur Dracaufeu, son aile fut gelée et il commençait à tomber.
Il se servit de sa queue comme d'une torche et fit fondre la glace se libérant. Il entama alors un Aéropique et envoya Dracolosse s'écraser contre une tour.

-T'es vraiment pas malin toi… Tu fais une attaque glace sur un Pokémon feu…
-Ben… Je pensais qu'il gèlerait tu vois ! sourit Arno.
-Zenith ! ordonna Léo.

Le soleil se mit à briller plus fort, les brulant de ses rayons. Dracaufeu, profitant de cet avantage non négligeable cracha une salve de flammes qui engloutit littéralement Porygon.

-Adaptation !

Le sol fut noircit mais Porygon en demeura indemne.

-C-Comment ?!
-Grâce à « Adaptation » Porygon a copié le type de l'attaque Zenith ! Voila pourquoi je n'ai rien eu ! expliqua Léo. Maintenant Tonnerre !

Porygon tira une décharge électrique qui toucha de plein fouet le ventre du Dragon.

-Va-y Arno !
-Euh… Ok ! Dracogriffe !

Dracolosse s'élança sur Dracaufeu et lui asséna un puissant coup de griffe, le Pokémon feu riposta de même.

-Poing éclair !

Dracolosse emplit son poing d'électricité et l'enfonça dans le ventre du Dragon qui piqua et s'étala sur le pont, manquant de le détruire.

-I-Il est mort ?!

Dracaufeu lui répondit en donnant un violent coup de queue qui manqua de le faire tomber, il s'élança alors aussitôt vers les cieux. Il attrapa alors Dracolosse et l'envoya contre le pont, qui se fissurait de plus en plus.

-Et merde ! Il arrive !

Le dragon fonçait, les ailes étendues sur Dracolosse.

-Abri !

Porygon s'interposa et para l'attaque, Dracaufeu fût obligé de faire demi-tour.

-Bordel Arno, on peut pas continuer comme ça ! Il nous faut un plan ! cria Léo.
-Ouais mais quoi ?! A part taillader dans le tas je vois pas tro…
-Regarde !

Dracaufeu chargeait une attaque Ultralaser au creux de sa bouche, et allait bientôt la terminer, à en juger par la taille de la sphère.

-Vite ! Il faut faire quelque chose ! cria Léo. S'il attaque ici ! On est foutu !
-D'accord ! Ultralaser !!

Dracolosse étant plus rapide, il put envoyer son rayon en même temps, les deux forces s'entrechoquèrent et s'annulèrent en une grande déflagration qui fit s'écrouler l'une des deux tours.

-On a évité le pire… soupira Léo.
-Putain !

Dracolosse ayant épuisé trop d'énergie, il ne put esquiver cette nouvelle attaque "ailes d'acier" et fut mit KO. Arno eut juste le temps de le faire revenir dans sa Pokéball, avant qu'il ne tombe au sol.

-Il va falloir que tu te démerdes ! dit Arno à Léo.
-Ouais… Je… Avec mon Porygon cheaté ça va être facile.
-Porygon cheaté ?!

-Vérouillage !

Porygon se mit à clignoter, il était en train de verrouiller la position de son adversaire pour ne plus le rater après.

-Maintenant Elecanon !

Porygon envoya un gigantesque rayon électrifié sur Dracaufeu, celui-ci tenta d'esquiver en se baissant, mais sa position étant vérouillée, le rayon le suivit et le frappa tout de même.
Le dragon paralysé, n'eut plus qu'a se laisser tomber, une fois de plus sur le pont.

-Bordel ! Il va craquer à force ! cria Arno fait gaffe.
-Je… Oh non il vit encore !

Le Dracaufeu rugit, des flammes sortirent alors du pont et soulevèrent Porygon. Utilisant ses dernière forces, Dracaufeu le prit dans ses crocs. Le Pokémon était maintenant à la frontière de l'estomac du dragon et de l'air libre.

-Putain ! Putain ! Qu'est-ce qu'on fait ?!
-Calme… Porygon… Rayon signal !

L'attaque projeta Porygon dans l'estomac du Dracaufeu qui se mit alors à suffoquer.

-Maintenant ! Tonnerre !!

Le Dragon s'électrifia et commença à prendre feu, il périssait de l'extérieur, et bientôt, une odeur de cuisson enivra les narines du groupe, tandis que de la fumée sortait de la gueule du dragon, Porygon en émergea.

-Et voila ! dit Léo, faisant revenir son Pokémon.
-Hey t'es vachement balèze ! dit Arno, comment ça se fait que j'ai jamais vu tes Pokémon avant ?
-Euh… Je préfère jouer sur le net tu vois…
-Et comment ça se fait qu'il soit aussi fort ?! demanda Kama.
-Mhh… Ils sont cheatés… J'ai un logiciel spécial dans mon stockeur de Pokémon qui les entraine à ma place… en fait seulement pour Porygon, comme c'est un Pokémon mécanique, je peux le modifier… Les autres ce sont mes cousins qui s'en occupent…
-Cool ! Bon on se casse ! cria Arno.

Le groupe continua sa course, ils descendirent les escaliers circulaires, et arrivèrent dans la salle du trône, là-bas, le Chancelier ainsi que de nombreux gardes les attendaient.

-Merde…
-ATTRAPEZ-LES !! ordonna le Chancelier.

Tous les soldats se jetèrent sur eux, l'arme à la main, mais une voix les stoppa.

-ARRETEZ !!

Ils se mirent tous à genoux. C'était Yami, vêtue d'une robe blanche comme neige qui arrivait.

-Arrêtez ça tout de suite ! Ce sont mes amis !
-Que ?! Laissez-moi faire princesse ! Ce sont des rebuts ! Saisissez-vous d'eux !
-Mais la princesse a dit…

Les gardes furent alors partagés entre la princesse et le Chancelier. Ils étaient comme immobilisés, ce qui laissait du temps à Arno et les autres pour fuir.

-Venez… On se casse discrétos ! souffla Léo.
-Ouais !

L'immobilité générale cessa lorsque le Roi vint dans la pièce, son sceptre à la main.

-Que se passe-t-il encore ?! demanda-t-il.
-La princesse s'oppose à mes ordres ! Elle souhaite gracier ces manants, qui ont voulu renverser le trône.
-Est-ce vrai Ama ?
-Arrêtez de m'appeler Ama, je suis Yami d'accord ! Et j'ai le droit de faire ce que je veux ! clama-t-elle, enlevant ses habits de princesse.
-Tu vois c'est à cause de ce genre de mauvaise influences que je t'interdis de quitter le château !
-Non ! Vous n'êtes pas mon père ! Je vais avec Arno et les autres !

Elle bondit alors aux côtés des autres, elle balaya d'un coup les gardes qui se retrouvèrent à terre.

-Venez on y va ! dit-elle, les prenant par le bras !
-NE LES LAISSEZ PAS S'ECHAPPER !!!

Ainsi, tout le monde se rua dehors, et il ne resta dans la pièce, que le Roi, baissant la tête.

-Amaterasu…

Au dehors, la petite troupe courait à toutes jambes, Léo les entrainant vers l'endroit où ils étaient arrivés.

-L-Les gars… haleta Léo. On a fait une connerie dans le passé.
-On sait ! Et maintenant le monde est contrôlé par les Kiniru ! renchérit Arno.
-Ah… C'est pour ça qu'ils me prennent pour leur princesse… fit Yami.
-Oui c'est vrai que tu leur ressemble beaucoup ! approuva Léo.
-Alors qu'est-ce qu'on fait ? demanda Kama.
-C'est pourtant simple non ? On retourne au Moyen âge, et on rétablit l'histoire !
-Ouais… Je préfère retourner aux pays des bouseux plutôt qu'ici ! dit Kama.

Ils s'arrêtèrent alors, ils étaient revenus à leur point de départ. Le chancelier était proche d'eux, très proche même, ils entrèrent en trombe dans la pièce, mirent la distorsion temporelle et la GS Ball en contact, et disparurent dans les méandres du temps.

Le chancelier lui, défonça la porte, et fut surpris de ne trouver personne à l'intérieur.

-HEY ?!! ILS ONT DISPARUS ?!!

A suivre…