Poké-earth de Bigion

Heure : 23h51
Date : 21/04/2017
Lieu : 09 Leton Avenue - New York

« L'être n'a jamais été remis en question, jusqu'à aujourd'hui » annonçait la télévision américaine. Spike Talsk était américain, il avait quarante-cinq ans, sa femme divorcée depuis dix ans, était morte donc vingt-cinq ans après le divorce sans qu'officiellement, Spike lui ait donné d'enfant. Il travaillait pour le FBI, sa dernière mission qui commença le vingt mai, consistait à introduire l'entreprise française à petit budget : « Acheologist world », le rapport rendu au FBI le dix-neuf juin 2017 annonçait la possibilité d'une nouvelle vie extraterrestre bien plus évolué que l'être humain, une race encore jamais connu, l'apparence de ces êtres allaient de l'horreur jusqu'à une sorte de chose difforme rose avec deux yeux et une bouche, qui avait la capacité de prendre la forme et l'apparence de n'importe quel objet.
Partout sur Terre le monde contemplait l'émission diffusée sur toutes les chaînes de télévisions, Spike contemplait dans petit appartement sobre et moderne, l'émission désormais culte, « il est temps » se disait-il. Il prit son revolver, le chargea et sortit de son appartement d'un pas pressé.

Spike était grand, les cheveux bruns très sombre et courts qui, parfaitement en accord avec son visage carré, lui donnaient l'apparence physique d'un militaire, ses yeux bleu gris étaient tristes et presque inexpressifs, ses lèvres maigres et exsangues formaient une bouche triste, sa carrure plutôt forte que svelte cachait une activité physique intense et régulière, mais le plus impressionnant en cette homme triste et sobre se trouvait à l'intérieur, beaucoup de ses organes étaient renforcés par la technologie comme les muscles de ses bras et jambes, d'autre n'était même plus humain mais robotique, notamment son œil droit, les poumons et le cœur. Cette technologique n'était nullement dû à une réparation du corps mais à un programme distribué au FBI de haut niveau leur permettant donc une force physique augmenté et d'autre effet non possible au corps humain par nature. Spike était donc en mesure de courir plus vite et plus longtemps, parler par son portable fermé aux surveillances électroniques par les dents, viser d'un seul œil avec une capacité de visée augmentée à 63%, soulever des poids jusqu'à 700 kg, une réserve d'air supérieur à 26% de la moyenne humaine lors des besoins de couper la respiration.

Spike était pensif, les récents événements l'avaient perturbé à vie, les choses qu'il avait vues et entendues surpassaient ce que les médias pouvaient annoncer, ou même ce que les services secrets pouvaient imaginer, mais la vérité c'était que plus qu'impressionner ce que savait Spike, donner peur. Mais jusqu'à présent, seul lui connaissait la vérité. Spike n'avait qu'une seule chose en tête : terminer ce qu'il restait à faire. Depuis le début il avait toujours penser que la vérité méritait largement d'être publique, mais il avait promis et plus rien ne pouvait arrêter cette promesse, pas même ses envies.
Spike entra dans un immeuble rond et, où la paroi n'était que des vitres à verre renforcé, l'agent du FBI s'engouffra à l'intérieur du premier ascenseur qu'il vit. Pendant la montée de la cage d'ascenseur, Spike ferma l'œil gauche, c'est alors que sa vision vira au bleu, depuis son cerveau il ordonna de trouver les pulsations cardiaques émises dans l'immeuble, il repéra donc qu'une seule émission de ces pulsations sur le toit du bâtiment, il l'analysa depuis son globe oculaire mécanique, le superposa aux identités détenues par le réseau informatique du FBI et trouva le nom de Trail Cera.
Soudainement la cage d'ascenseur s'ébranla dans un violent arrêt, Spike comprit tout de suite que Trail avait dû stopper l'ascenseur, ce qui signifiait que, d'une manière ou d'une autre Trail s'attendait à ce que Spike, ou, tout du moins une personne qui connaissait la vérité, arrive. Saisissant son revolver Spike donna un violent coup de poing dans la sortie de secours situé sur le haut de la cage d'ascenseur et s'agrippa à l'ouverture carrée qu'il venait d'ouvrir, sans même forcé il tira sur ces muscles pour monter sur le toit de l'ascenseur, ferma rapidement son œil gauche et vit alors que Trail venait de sortir un revolver et qu'il l'attendait en haut de l'immeuble.

Sans hésitations, Spike s'agrippa au câble qui tenait la cage d'ascenseur et l'escalada rapidement. En haut du bâtiment, le vent était plus violent et plus frais que dans les rues citadines, Un panorama contraire s'offrait alors aux deux hommes, en bas se trouvait les lumières de la ville avec les phares des voitures électriques, alors qu'en haut les lumières des étoiles et de la lune offrait la douceur et la magie d'une nature méconnue à l'homme. Trail visait Spike de son revolver sans prêter attention à la contradiction des deux panoramas qui exprimait la froide réalité ou bien la chaleur lumineuse du grand mystère qu'était l'espace. Spike, lui, ne prêtais qu'à demi attention à Trail, il avait repéré les étoiles et des larmes coulèrent de son œil gauche et un sourire mélangeant le regret et le remerciement se dessina sur les lèvres de l'agent du FBI.
-Fais attention Spike, commença Trail qui prenait peur, je sais ce que tu fais-là, et je sais aussi pourquoi tu es venu, mais il ne tient plus qu'à moi de décider qui de nous deux va mourir ce soir !

-Trail, commença à dire Spike dans une voix presque heureuse, je t'ai cru honnête, je t'ai cru mon ami par le passé, et tu sais très bien que je n'ai rien dit dans le rapport ! Je ne te reproche ni le mensonge, ni la cruauté qui ont été les deux péchés principaux de ta vie ! La seule raison pour laquelle je suis là, et tu le sais, c'est car elle me l'a demandé et je lui ai promis !

-Ecoute Spike, répondit Trail en pleurs et baissant son pistolet, tu sais que je ne savais pas ce qui allait se passer, je ne pensais pas…

-Moi non plus Trail, moi non plus je ne savais pas…Mais voilà, tu le sais, ma promesse n'était pas de venger ton mensonge envers ma fille, mais de protéger la vérité, et tu le sais : c'est la fin, mais pour que le cycle de la vie puisse continuer il faut que plus aucune personnes à connaître la vérité ne puisse émettre une seule pensée et pour cela une seule solution, tuer tout ceux qui connaissent cette foutue vérité !

-Merde…Spike…Avoue-le : tu m'as garder en dernier sur la liste des quatre à connaître la vérité, dans le but de venger ta fille. Ais-je tors ?

-En effet tu n'as pas tors.

-Mais évidemment, toi qui connais la vérité, tu ne vas pas te donner la mort n'est-ce pas ?

-Ma réponse ne te concerne plus !

-Puisqu'on est au confidence, commença Trail avec un sourire méchant, es-ce que tu savais que c'était toi le meurtrier de ta fille, je t'ai drogué avec des virus informatiques alors que tu dormais de manière à prendre le contrôle de tes muscles robotiques, après quoi j'ai soigneusement posé un couteau sur ta table de chevet après quoi j'ai commencé à te faire marcher jusqu'à la chambre de ta fille et j'ai pris soin de te faire planter le couteau pas trop brusquement dans le crâne de ta fille pour que le sang ne gicle pas dans la pièce, après quoi je te l'ai fait prendre dans tes bras et je te l'ai fait jeter par la fenêtre de sa chambre qui, comme tu le sais, était à l'étage le plus haut du gratte-ciel de notre entreprise. C'est bon je t'ai tout dit.
Pendant un instant Spike ferma les yeux dans une somptueuse expression de haine et de douleur, quand ses yeux se rouvrirent Spike hurla de rage et d'une main terriblement enragée, prit son revolver.

-Crève fumier, hurla furieusement Spike en tirant sur Trail.
Trail vit du sang gicler de son corps et murmura dans un dernier souffle :
-La vérité triomphe…

Puis il fit quelques pas avant de tomber par-dessus le rebord de l'immeuble. Désormais Spike pleurait vraiment et c'est alors qu'une étrange pensée le traversa « Si je dois mourir en pleurant que d'un seul œil autant que ce soit pour une bonne raison » et ce fut alors que d'une main décidée il arracha son œil droit du visage. Couvert de sang et privé de son œil droit l'ancien agent du FBI prit de l'élan et sauta loin du rebord de l'immeuble puis chuta dans le vide en fixant de son œil gauche le ciel qui, dans son obscurité total affichait splendidement quelques parties de la lumière à l'état pure : les étoiles…