Agent secret de TORTANKMASTER

Dans la nuit, tôt, un bruit me fit sursauter. J'inspectai la chambre et je vis le cadre photo qui était tombé cachant Brice, en smoking, et moi, en robe blanche. Je le remis droit et fermai les fenêtres qui laissaient le vent passait, puis je retournai au lit douillet chaud vêtue d'une fine robe en soie. En entrant dans la couverture je jetai un dernier regard au cadre et je me figeai. Un côté - celui de Brice - était fissuré. C'était un mauvais présage. Pourtant je n'étais pas superstitieuse mais cela me fis quand même frissonnée.
- Brice...
Je me retournai et j'essayai d'oublier l'image.

Le Soleil se montrait paresseusement à l'aube commençant à illuminer une partie de ma chambre.
- Une nouvelle journée... Marmonnai-je.
Mon regard tomba sur le cadre photo et cela assombrit mon humeur. J'arrachai ma vue du cadre et je préférai le retourner.
Je descendis l'escalier avec mes chaussons silencieusement pour ne pas réveiller les enfants qui dormaient.
Une heure plus tard ils débarquèrent en se chamaillant comme d'habitude.
-Salut m'man, dirent-ils à l'unisson. Bien que la voix de Morgan écrasait littéralement les autres voix féminines de mes filles, qui se ressemblait comme deux gouttes.
Morgan était du genre surprenant. Se mettant dans des affaires les plus farfelues.
Il avait les cheveux châtains en pétard, des yeux marrons chaleureux. Pour son âge il avait la taille moyenne des garçons mais pas comme les autres c'était un flemmard qui se levait tôt mais qui ne faisait rien en particulier. La plus part du temps on le voyait habillé d'une chemise noire à col relevé et d'un jean descendu. Le style Myokariens.
Tandis que les filles étaient branchées sur le style citadine jouissantes d'une réputation énorme, les garçons les dévoraient du regard et cela amusait les deux filles qui se moquaient d'eux finalement leur faisant des pièges.
- Morgan passe-moi les céréales.
- Tu vois bien que je m'en sers, et il est bientôt fini.
- Normal, t'es qu'un égoïste, allez laisses-en nous !
Amandine attrapa le paquet de céréale tandis que Morgan le tenait encore.
- Ca va mal finir cette histoire.
Le paquet finit casser en deux et partout tombait des pépites de chocolats.
Je partis de la cuisine souriante, je connaissais la suite, les filles diront qu'elles ne sont pas des femmes de ménages et Morgan passera le balai, entre-temps les filles mangeront les céréales.
- Maman !!! Il y a Heledelle à l'horizon ! Cria Alexandra
J'accourrai dehors vers le port aussi vite que le permettait ma robe de chambre.
Bastien était déjà là en tenu de sport avec des jumelles et lorsqu'il me vit il se dirigea vers moi avec ses jumelles.
- Il revient sans Brice.
- Non !!!
J'arrachai les jumelles et je la braquai sur Heledelle qui se déplaçait à une vitesse impressionnante mais... Sans cavalier...

Je vis Maman retournait dans la maison en pleurant, tout le monde se tut et plusieurs personnes vinrent frapper à la porte. Une fois j'étais tombé sur un journaliste, je lui avais aussitôt refermé la porte. Durant la journée je me fis un repas pour moi puisque mes sœurs s'étaient réfugiées dans leurs chambres et ma mère restait toujours enfermée dans sa chambre pleurant la mort de Papa. Moi je passai le reste de la journée devant la télévision la regardant vaguement. Au fur et à mesure devant moi se dressait un choix que j'aurai dû faire il y a longtemps : commencer mon voyage initiatique. Alors la fin de l'après-midi commença à tomber et je me préparai pour ce voyage…

Je pris mon sac à dos et le mis. Carte bancaire, pokeball, nourriture, carte de dresseur, pokenav, vêtements de rechange. Tout était là. Une aventure épique allait sans doute commencer dans un but : devenir plus fort que mon père et le venger !
Je descendis l'escalier avec mes chaussures de sports et je fus surpris par une lumière. La cuisine était allumée et ma mère était attablée me regardant tristement. Elle me fit signe de descendre.
Plus question de faire marche arrière ; le silence pesant me fit rendre compte que mon cœur tambourinait dans mon corps.
- Assieds-toi ici.
Je le fis et elle se leva pour se placer devant la vitre la baie vitrée ouverte laissant le vent nocturne s'engouffrait.
- Tu n'as que seize ans... Tes sœurs sont plus âgées…
- Elles vont suivre une autre voie, répondis-je tac au tac.
Ma mère se retourna et me dévisagea.
- Leurs départs s'annoncent imminent aussi. Mais apparemment tu as été le premier à agir... Tu resteras toujours aussi surprenant… soupira-t-elle, ce qui me fit souire. Sache que si tu pars la vengeance ne te servira pas. Ça ne t'apportera que des malheurs.
- Non ! Tu vas voir, je les vaincrai tous jusqu'à vaincre celui qui a tué Papa !
Elle me dévisagea encore et un sourire mélancolique apparu au coin de son visage.
- Je ne peux plus te retenir… Pars et bon voyage.
Pour accompagner ses paroles elle embrassa mon front.