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Smirnoff R. de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 24/06/2009 à 15:12
» Dernière mise à jour le 27/12/2009 à 14:09

» Mots-clés :   Drame   Humour   Kanto   Romance   Suspense

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018 - Inter Académiques : C'est Académique ! (3)
« Parler est le plus moche moyen de communication. L'homme ne s'exprime pleinement que par ses silences. »
(Frédéric Dard)

« Et quand ma langue se délie
C'est l'éloquence de mes silences »

(Mylène Farmer, Porno Graphique)



-Mesdames et messieurs, bienvenus pour... QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS ! Non ! Hahaha ! Je plaisante !

Roland et les autres regardaient, incrédules, Robert Blankas, le recteur d'académie qui essayait de faire de l'humour.

-Nous allons procéder à un exercice qui chaque compétition retient le souffle de nos concurrents : La suite de questions aux professeurs, le fameux "C'est Académique !" ! Nous posons des questions et chaque professeur y répond. Le record de questions posées ayant obtenues une réponse juste est de 287, en avril 2014 ! Quelqu'un fera t-il mieux ? On va voir ça ! Le doyen de chaque équipe choisit trois professeurs qui répondront à autant de questions que nécessaire jusqu'à ce qu'ils chutent lamentablement ! Hahahaha !
-Trop marrant. Passez-moi une corde !

Malcolm, Léopold, Rachel, Charlie, Claire et Megan acquiescèrent.

-Richard Lewis, avez-vous choisi vos trois concurrents ?

Richard hocha la tête.

-Pour son savoir infini et sa grande connaissance générale de l'univers Pokémon, Jeremy Fisher !

Le blond se leva en souriant.

-C'est un plaisir, et je prom...
-Pour ses indéniables qualités de répondeuses aux questions qu'on lui pose, Megan Doppler !

Elle se leva, visiblement lassée.

-Si l'un de vous peut me jeter des pierres depuis le terrain, qu'il le fasse !
-Charlie, va me chercher des pierres ! Ordonna Léopold.
-Non, il fait froid dehors et c'est fatiguant !
-Et enfin pour ses qualités sociales, son bagou et sa tendresse naturelle... Roland Smirnoff !

Un Scorplane sauta sur le Doyen, surpris.

-PLANTE-LUI TON DARD DANS LA JUGULAIRE !! VITE !!!

Scorplane regarda son maître, intrigué. « C'quoi une jugulaire ?! » qu'il avait l'air de penser. Le recteur regardait la scène, étonné. Scorplane se sépara de Richard qui garda tout son flegme. Les trois sélectionnés s'avancèrent vers leurs chaises tandis que Lucius choisit trois clampins qui vinrent s'asseoir.

-Bien. Vous n'avez le droit à aucun Pokémon hors de sa Pokéball...

Roland fit revenir Scorplane.

-Désolé,
-Nous allons vous poser chacun une question. Nous allons rappeler les Spécialités de chacun choisies en début de compétition. Jeremy Fisher, votre spécialité est l'histoire de l'éducation.
-Oui.
-Megan Doppler, votre spécialité est l'œuvre d'Etienne Smirnoff.

Roland la regarda, étonné.

-Oui.
-Roland, votre spécialité est l'historique des attaques.
-... En effet...
-Maurice Grumel, votre spécialité est... La série « All my Pokémon » ?!!!
-Ouaip.
« Un sérieux concurrent... » songea Roland.
-.... Bernard Pelletier votre spécialité est la géologie appliquée.
-Voilà.
« Lui ça doit être une crème en soirée... »
-Gabrielle Paulmar, votre spécialité est le calcul mental.
-Tout à fait.
« A t-elle compté tous les gens du public et les a t-elle multipliés par la racine carrée de 32 ? »
-On va commencer donc avec cinq questions dans votre spécialité, puis ce ne seront que des questions de culture générale posées à vous tous, mais vous n'êtes pas en équipe. Si vous perdez, vous sortez, mais vous ne faites pas perdre votre camp ! Prêts ?

Les six hochèrent la tête face au jury face à eux. Sur les écrans géants, on se croirait effectivement dans un show télévisé.

-Jeremy Fisher, quel événement est à l'origine de la couverture par la presse des méthodes d'éducation de Poképolis ?

Jeremy sembla parfaitement ignorant. Plus encore :

-P... Pardonnez-moi, ce n'est pas un QCM ?
-N... Non...
-Il peut appeler un ami ?
-Monsieur Smirnoff, taisez-vous.
-J'plaisantais, il en a pas !
-Monsieur Smirnoff !
-Je... Euh... J'ignore complètement la réponse !
-Vous l'ignorez ? C'est votre spécialité pourtant !
-Je... Je m'attendais à des questions sur l'histoire ancienne ! Sur l'antiquité, le moyen-âge....
-Vous l'ignorez vraiment ?!
-J.... Je ne sais pas... La prise de Fort Celebrado ?

Un buzz horrible retentit.

-Faux. La réponse était : La prise d'otage du centre culturel de Bourg Geon le 15 décembre 2009.
-Mauvaise prise ! Soupira Roland.
-Silence, monsieur Smirnoff.

Jeremy repartit sous les rires du public.

Monsieur Grumel, dans la saison 10 de All my Pokémon, quel personnage échange son Mustebouée contre un Capumain ?
-Je dirais Aurore.

Une cloche sonna.

-Bonne réponse ! On voit qui a de la culture ici !

Roland éclata de rire. Megan levait les yeux en souriant, amusée.

-Mademoiselle Doppler. Quel est le nom donné par Etienne Smirnoff à la théorie consistant à familiariser un Pokémon avec l'environnement humain ?
-La théorie d'adaptation radicale.
-Bonne réponse ! Monsieur Pelletier, quelle couche supérieure du sol est parfois nommée "Terre Végétale" ?
-L'humus.
-Bonne réponse ! Monsieur Smirnoff, en quelle année l'attaque « Constriction » a été découverte ?
-1774 pendant la guerre des Prunes à Hoenn, originairement utilisée pour la torture.
-...Excellente réponse...

Léopold écarquilla les yeux. Malcolm hocha la tête.

-Ils vont avoir du mal à le coincer sur ce genre de questions.
-Madame Paulmar, La précision d'un Dard venin sur un terrain sans vent lancée par un Cradopaud pour viser un Kangourex sans intermédiaire magique mais 3 mètres plus haut que lui.
-... 80% ?
-Mauvaise réponse, 75%, vous avez sûrement oublié de prendre en compte la taille de Cradopaud.

La jeune femme soupira, défaite.

-Mademoiselle Doppler, quel fut le premier Pokémon d'Etienne Smirnoff ?
-Un Capumain abyssin à poil indigo.
-Bonne réponse ! Monsieur Pelletier, de quel minerai métallifère est constitué une pierre Eau ?
-Bauxite, 6%.
-Bonne réponse ! Monsieur Smirnoff, quel gouvernement a interdit l'attaque Giga Impact ?
-Le gouvernement Straumberg en 1845 jusqu'à l'insurrection de 1910 par les révolutionnaires hoennais.
-En effet. Monsieur Grumel, quel Pokémon a évolué deux fois contre la Team Rocket ?
-Marcacrin !
-Bonne réponse !
-On se sent si bête à côté de lui... soupira Roland.
-Monsieur Smirnoff, vous n'avez pas le droit de parler !
-Ah ça c'est bête, je m'amuse tellement que je pourrais chanter un Ave Maria !
-Contentez-vous de vous taire. Mademoiselle Doppler, quel objet monsieur Smirnoff préconise dans l'organisation d'un cours ?
-Le dictaphone.
-Bonne réponse. Monsieur Pelletier, quelle roche combustible a rendu possible la révolution industrielle ?
-La houille
-Bonne réponse. Monsieur Smirnoff, quelle attaque a été créée durant une conférence politique ?
-"Par ici", un Fouinar s'était attiré les objets jetés par les différents participants de la conférence de Mérouville en 1882, permettant une paix jugée au départ impossible.
-... Vous pourriez vous contenter de répondre simplement « Par ici » !
-Désolé, j'ai fait des études ! Au temps pour moi !

Le recteur soupira.

-Hm... Monsieur Grumel, quel personnage féminin de All My Pokémon a été impliqué dans un trafic d'aspirateur ?
-C'est Jessie !
-Bonne réponse ! Mademoiselle Doppler, le titre du quatrième livre d'Etienne Smirnoff ?
-Analyse poly-stratégique du combat Pokémon avec en annexe trois cas stratégiques analysés.
-Bonne réponse. Monsieur Pelletier, quel est le plus dur des matériaux naturels ?
-... Le marbre ?
-Faux, le diamant.

Le professeur d'histoire partit, dépité.

-Monsieur Smirnoff, la particularité historique de l'attaque Ultralaser.
-Hm... Elle a été utilisée la première fois pour tuer un homme, du moins elle a visé un homme et l'a tué. Ce qui a fait qu'elle a été interdite pendant 50 ans après sa création en 1624, que ce fut la première attaque traduite en justice...
-Bonne réponse !
-Je n'ai pas fini, elle a aussi figuré dans nombre de traités de paix comme « ne devant pas être utilisée » sauf en cas d'extrême nécessité et elle reste...
-BONNE REPONSE, MONSIEUR SMIRNOFF !
-...interdite par la constitution de quatre pays dont le Burkina...
-MONSIEUR SMIRNOFF !
-Désolé mais j'ai tellement envie de me démarquer de cet intello de Mr Grumel !
-Hm... Monsieur Grumel, combien d'épisodes comportent des scènes de baisers entre humains ?
-Aucun.
-Bonne réponse ! Mademoiselle Doppler, combien de voyages itinérants Etienne Smirnoff a effectué.
-Trois, bien sûr.
-Mauvaise réponse.

Megan s'étonna.

-Il en a fait quatre ! Rappela le recteur.

Megan s'étonna. Roland la regarda.

-Oh... J'ai oublié celui où le moutard s'était fait kidnapper... Hmph...
-C'est nul hein d'avoir eu une vie aussi bien remplie et qu'on vous pose des questions dessus...

Megan regarda Roland.

-Quoi qu'il en soit il ne t'arrive pas à la cheville... C'est toi le plus grand.
-J'aime pas les perdantes, elles me collent de l'ulcère !

Megan s'en retourna à sa place.

-Vous n'êtes plus que deux, on va passer aux questions de culture générale ! Les premières vont être lues par les autres professeurs qui les ont choisies !
-Ca nous fait une belle jambe... soupira Roland.
-Appelons Malcolm Heine !

Le professeur se déplaça sous les applaudissements.

-Bonjour à vous deux et bonne chance. Question : Comment appelle t-on un homme qui collectionne les Pokémon Glace ?

Roland appuya sur le buzzer en regardant son ami.

-Mr Smirnoff ?
-Un Fjordiophile.
-Bonne réponse de Roland Smirnoff ! Souligna Malcolm.

Roland regarda Malcolm qui lui souriait. « Tu n'avais aucune idée que ce serait moi mais tu as posé une question à laquelle moi seul saurait répondre. C'est sympa. »

-Deuxième question par Jennifer Keynes.

Elle arriva et regarda les deux professeurs.

-Qui fut le dix-septième président de Poképolis ?

Roland pressa le buzz.

-Roland ?
-Dutch Filbermann.
-Bonne réponse de Roland Smirnoff, à nouveau.

Il regarda son adversaire, étonné.

-Ca s'appelle un cerveau. Il paraît qu'on en vend sur Internet ! Vérifiez sur eBay mais les moins chers viennent du tiers monde !

Roland acheva par un clin d'oeil. Maurice grommela.

-Ca va, j'ai compris, vous allez faire gagner votre équipe !

Roland blêmit.

-Question suivante par Michel Braudbert.

Le professeur d'histoire arriva.

-La date de construction de la grande église d'Azuria ?

Maurice pressa le bouton.

-1212 !

Avec Roland qui le mimait de ses lèvres.

-Bonne réponse !

***

-Malcolm, c'est horrible !
-Quoi ?

Pause après une série de 24 questions posées par les 24 profs présents dans la salle.

-Eh bien... Mon intelligence va nous faire gagner !
-... Merveilleux. Pour nous ! Ca veut dire plus de subventions et le niveau de l'établissement qui remonte !
-Mais les gens vont être fiers de moi ! Ils vont m'acclamer, ils vont m'aimer...
-J'ai pas de flingue ou de corde sur moi, impossible de te sortir de ce mauvais pas. En quoi ça te gêne ? Tout à l'heure tu voulais qu'on t'aime et là...
-Qu'une personne m'aime passe encore, c'est supportable – et encore – mais... Toute une salle, je supporterais pas !
-Je suis persuadé que nos pères ont déjà eu la même conversation.

Roland soupira.

-Le problème c'est que si je perds, je ferais une insulte à tout ce que j'ai appris !
-Par ton père que tu détestes.
-Moins que ma mère ! Si perdre offensait ma mère, ok, d'accord, mais là c'est toute une éducation paternelle rigoriste et mentalement démesurée que je vais démolir !
-Hm. Hitler aurait dû penser comme toi, ça lui aurait permis de voir que tuer des juifs était une insulte à son humanité. En fait tu es un sage, Roland.
-Si je perds je m'insulte et si je gagne je m'insulte !
-En quoi ça te gêne que les gens t'aiment ? Et puis une moitié de la salle seulement va t'aimer, l'autre te visera avec des fusils snipers ! Tu y as pensé ?

Roland soupira.

-Megan a été effrayante.

Malcolm haussa un sourcil.

-Roland le preux connait la peur ? Ciel, il n'y a plus de limites en ce bas monde qui ne puissent être explorées désormais !
-Elle... Elle savait des choses sur mon père que je ne savais même pas... Je savais même pas que le Capidextre de mon père était un abyssin à poil indigo.
-Mais également un gourmet qui mangeait les choux de Bruxelles de ta mère avec brio.
-Hm... David pleurait, il avait même dit à maman qu'il avait peur qu'ils soient toxiques.
-Parce que tu le lui avais suggéré !
-Un coup de maître.

Malcolm agita l'index.

-Tromper ton frère est une source de bonheur.
-Pas tant que ça, mais... Et alors ?
-Trompe une salle entière !

Roland s'étonna.

-C'est à dire ?
-Eh bien... Puisque ton cerveau à la noix va nous faire chier pendant des heures à devoir rester ici.
-Hm.
-Pourquoi ne pas... Désobéir avec cabotinage tout en répondant à merveille ? Tu as vingt réponses à six, tu as gagné à coup sûr parce que Grumel est un con, alors profites-en, fais-nous un « Roland Show ». Tu sais que les questions ne dépasseront pas ton quota intellectuel. Franchement à part la Fjordiphilie....
-Hm... Mais... Si je fais ça, et si les gens aiment ça ?
-Tu auras emballé une salle entière.
-Et si on me disqualifie ?
-Il faudra que tu aies assez emballé la salle pour qu'ils te respectent et se contentent de t'applaudir poliment.
-Et si on déguisait Claire en moi et qu'on la mettait à ma place ?
-Ce ne serait pas gentil et elle ne te ressemble pas.
-Hm...
-Elle t'aime beaucoup, tu sais.
-Elle te l'a dit ?
-Non mais je l'ai vu dans ses yeux. Quand on parle de toi, ses yeux s'illuminent.
-Je vois. C'est grave alors...
-La pauvre fille se fait opérer le mois prochain !
-Oh.
-Je plaisante. Tu devrais être content.
-Bah... De savoir qu'elle me supporte c'est déjà terrible en fait. Elle voulait me faire changer, et c'est moi qui l'ait transformée.

Malcolm s'étonna.

-Ouah. Tu tiens compte de ses émotions. Grand pas. J'ai hâte d'être à votre mariage à la Closerie des Lilas, Pension des séniors !
-Demain j'attaque son amour-propre !
-Chouette, signale le sur Facebook. « Roland, Situation amoureuse : « Travaille l'amour propre de Claire Perry ».
-N'est-ce pas !
-Roland...

Il se retourna vers Richard.

-Vous avez volé le pouvoir de Claire ?
-Quel pouvoir ?! Demanda Roland.
-D'apparaître derrière les gens sans prévenir ! Sourit Malcolm.
-Oh... Non, s'enquit Richard, je suis juste venu vous dire que la pause était finie et que vous deviez retourner en piste.

Malcolm regarda Roland et lui tapota dans le dos.

-Bonne chance, mon pote !
-Salaud...
-Je sais, moi aussi je t'aime !
-Mais quel enfoiré !

Roland passa au milieu des autres profs qui l'encouragèrent chaudement.

-Allez-y, Smirnoff, montrez-leur !
-Vous pouvez le faire !
-Bonne chance, vieux !
-Faites-le ! Gagnez pour nous !

Malcolm regarda Roland et perçut tout son malaise. Richard s'étonna.

-Il a un problème ?
-Oh, il est juste typiquement là où il n'aime pas être : Sous les feux de la rampe.
-... Je vois.
-C'est typiquement le mec qui aime être le centre d'attention mais uniquement dans les conditions qu'il souhaite. Et là...
-L'ennui c'est que moi je lui fais confiance...
-En lui ou en son nom ?

Richard regarda Malcolm.

-Monsieur Heine, seriez-vous en train de faire preuve d'insolence ?
-Roland... est quelqu'un qui a souffert toute sa vie de s'appeler Smirnoff. Et je suis prêt à parier que c'est sur le seul honneur que représente son nom que vous l'avez présenté à cette épreuve.
-... Ca n'est pas totalement faux...
-Eh bah alors.

Roland descendit les marches pour rejoindre sa chaise électrique.

***

Académie, rentrée en seconde année à l'académie de Célestia.

-Oh ! Monsieur Smirnoff !
-Oui, j'ai décidé de venir avec mon fiston pour son premier jour !

Roland semblait extrêmement embarrassé. Son père lui tenait les épaules. Il s'accroupit devant Roland.

-Fiston, mon propre père n'a jamais pu faire ça pour moi, alors je suis content de pouvoir le faire pour toi. Ca va ?
-Hm.
-Tu fais toujours « Hm » !
-Hm.

Etienne sourit et tapota sur l'épaule de Roland.

***

Premier devoir. Roland attendait sans saveur sa copie. Le prof lui rendit un 14. Il écarquilla les yeux.

***

-Que se passe t-il, monsieur Smirnoff ?

Roland posa sa copie sur le bureau.

-Oh... Je vous ai oublié un point ?
-Je devrais avoir 8, pas 14.
-Hm... Comment ça ?
-J'ai fait exprès de répondre faux aux questions à 1 et 3 points et je n'ai répondu juste qu'aux questions à 2 points, au nombre de 4. Vous m'avez surnoté.
-Pas du tout.
-SI !
-Non, la preuve, tu connaissais les réponses ! Donc je t'ai donné la note que théoriquement tu aurais dû avoir.

Roland plissa les yeux.

-Vous êtes un gros nul !
-Je ferais comme si cette conversation n'avait pas eu lieu, et tu devrais en faire autant.

Roland geignit.

Les trois devoirs suivants, il enchaîna trois vingt sur vingt. Qu'il avait « voulu » cette fois, entre guillemets.

***

-On t'a donné l'exercice 2 et 4 ?
-Hm.
-Tu fais tous les exercices de la page.

Roland acquiesça. Son père sortit de sa chambre. Roland regarda les trois vingt sur sa table qui avaient à peine été regardés. Le gamin regarda droit devant lui et fondit en larmes entre ses mains. Il bénit la porte d'être fermée pour que personne ne le voie dans un tel état de faiblesse.

***

-Nous avons un concours d'orthographe dans une semaine, je me suis permise d'inscrire Roland Smirnoff d'office !

Le gamin ferma lourdement les yeux. Encore un ordre de papa.

***

-Maman, j'vais jouer avec mes copines !
-D'accord Lily, reviens avant 17 heures !
-Ok !

Roland la regarda partir dehors. David arriva avec son nouveau jouet.

-T'as vu Roland, c'est un bateau !

Roland regarda l'objet. Il soupira.

-Il est beau... murmura Roland.
-Il est même plus beau que les tous tes jouets !

Roland regarda le jouet de son frère et grimaça.

-Pas difficile. J'en ai jamais eu. D'autre que des bouquins.

David regarda son frère, étonné. Il repartit silencieusement avec son bateau. Roland continua à réviser pour ce foutu concours d'orthographe.

Il y arrivera second. S'en suivirent deux jours de sermons de Roland contre Roland.

***

Roland avait de rares moments de répit dont il avait du mal à profiter. En pleine récréation, il hésita à sortir un livre pour réviser. Au lieu de ça, il voulait essayer d'aller jouer au foot avec les autres.

Il tentait de résister à l'appel du bouquin, qui lui parlait avec la voix de son père.

« Échouer à ton examen, c'est ça que tu veux ? C'est ça, hein ? Tu veux rater ta vie et finir éboueur ? Si tu veux perdre ton temps, vas-y, mais ne viens pas te plaindre après. »

Roland soupira sourdement et prit le bouquin. Il le lut toute la récréation durant.

***

Le grand jour.

David prit une des valises de Roland qui prit l'autre.

-Ca va aller ?
-Bien sûr que ça va aller.

David hocha la tête, se sentant stupide d'avoir posé la question. Ils sortirent et chargèrent le taxi.

-Tu as de la chance, David.
-Hein ?
-Tu as de la chance... que les parents n'aient jamais été sur ton dos. Ni papa, ni maman.
-Ah... Ouais. Mais... Toi au moins ils faisaient attention à toi.

Roland grimaça.

-Mouais. Si on veut.

David regarda son frère.

-Tu vas me manquer, Roland. Beaucoup.

Roland hocha la tête. Il serra son frère dans ses bras.

-Bon voyage !
-Merci.
-Oh ! J'avais un truc pour toi !
-Quoi encore ?!

David sortit une cravate noire.

-Tiens. Comme ça, quand tu... seras dans de grands évènements ou des conférences importantes, tu... penseras un peu à nous !

Roland regarda la cravate et regarda David.

-Tu sais pourtant que je déteste les cravates !
-Oui.
-... Mais t'as rien trouvé d'autre.
-Pas vraiment non...

Roland regarda le petit sourire gêné typique de son frère. Il secoua la tête.

-Est-ce que tu pourrais arrêter d'être aussi embarrassé de vivre, David ?
-H... Hein ?
-T'as pas à être aussi renfermé. Tu as le droit de ressentir des choses toi aussi.
-J'y peux rien... Papa s'est encore défoulé sur moi l'autre jour... J'avais mal rangé les conserves...

Roland soupira.

-Toi au moins il t'aime bien.
-Comment tu le sais ?
-Moi il me regarde avec espoir, toi avec amour.

David regarda son frère.

-Tu crois ?
-C'est sûr. Je te le dis comme je le vois.

David hocha la tête.

-Roland, si jamais un jour... je... Je t'appelle, tu répondras, hein ?

Roland plissa les yeux.

-Mouais.
-Roland !

Il se tourna vers son père, sa mère et sa sœur.

-Il va être l'heure.

Roland se dirigea vers ses parents. Il serra son père dans ses bras, un air indifférent. Il regarda à peine sa mère, soupira et la serra froidement dans ses bras. Il serra Lily dans ses bras.

-Bon. Au revoir.
-Au revoir, Roland. Marmonna son père.
-Au revoir mon chéri, soit prudent !
-Appelle nous ! Demanda Lily.

Roland hocha la tête sans conviction. Il entra dans le taxi en saluant son frère.

Le chauffeur de taxi chercha à papoter avec Roland ce qui l'énerva au plus haut point. Il l'envoya bouler avec ses « Hm » traditionnels.

Il était tellement heureux de quitter Voilaroc... qu'il n'en exprima rien et se tut.

***

-Voilà. Ton appartement.

Malcolm invita Roland à entrer.

-L'appartement de fonction est plus grand que celui qu'avait mon père. J'en ai vu des photos c'est à se demander s'il y vivait vraiment...
-Ca te va ?!

Roland regarda Malcolm.

-Bien sûr que ça me va.
-Cool. Bon bien sûr ça n'est pas aussi spacieux qu'un vrai appartement...
-Oh ça va... Comme je t'ai dit j'ai vu pire ! Merci d'avoir porté mon dossier.
-De rien, c'était un plaisir.
-Je... suppose que tu veux un café maintenant.
-Non mais je veux bien t'aider à défaire tes cartons !
-Nan.

Roland ferma la porte au nez de Malcolm qui ricana et secoua la tête. Il partit. Un petit moment après, Roland ouvrit la porte en souriant

-Café et Marshmal...

...mais Malcolm n'était déjà plus là.


***

Il était assis sur sa chaise, engoncé dans sa chemise blanche avec sa seule et unique cravate noire, un peu trop serré dans son pantalon noir également. Et on le torturait, ou tout comme.

-Quel est la première région Poképolite à avoir interdit la chasse aux Pokémon ?

Roland buzza.

-Kanto en 1938 !
-Bonne réponse ! Quel était le prénom du professeur Chen ?
-Samuel Beavis Edgar Chen !
-B... Bonne réponse de Roland... Dans quel film la championne d'arène Blanche Whitenelly faisait-elle une apparition ?
-« Un Trucmuche qui fait Boum » !
-Encore bon, Roland ! Le premier puits de pétrole découvert à Poképolis ?
-Désert de la Route 111, Hoenn, 1945 !
-En quelle année Woodrow Misfen a accédé au poste de Chancelier de Poképolis ?
-2001 !

Malcolm s'étonna.

-Il va péter une durite !
-Le père Grumel n'ose même pas en placer une ! S'étonna Rachel.
-A Safrania, comment s'appelle la société fabricante de...

Maurice Grumel buzza.

-La Sylphe SARL !
-...test de grossesse !

Roland éclata de rire.

-Mauvaise réponse !
-C'était Michemer Industries, crétin ! Grommela Roland comme si c'était une honte.

Applaudissements dans la salle, Roland venait théoriquement de gagner la partie.

-Bien, vous jouez maintenant pour établir votre record personnel !

Roland se leva et partit. Le recteur s'étonna.

-R... REVENEZ ICI !
-Nan !
-MONSIEUR SMIRNOFF SI VOUS NE REVENEZ PAS TOUT DE SUITE VOTRE VICTOIRE NE SERA PAS COMPTABILISEE ! PEU IMPORTE QUE VOUS SOYEZ LE FILS DE QUI VOUS ETES LE FILS !
-Parlez français bon sang...
-Messieurs !

Deux types ramenèrent Roland à sa place.

-Lâchez moi !! EH !
-Roland !! s'étonna Claire.

Malcolm se leva et se dirigea vers les gradins. Rachel l'arrêta.

-Laisse !
-Mais...
-Laisse ! Tout ce qu'il a à faire c'est perdre et il est débarrassé !
-C'est pas aussi simple pour lui !

Roland fut obligé à se rasseoir. Il grommela. Le recteur sourit.

-Bien ! Question suivante !
-Quelle torture !
-Allons, si ça vous embête tant vous n'avez qu'à perdre. Quel fut le déclencheur de la guerre civile d'Argenta en 1970 ?
-L'incendie criminel du musée !

Le recteur s'étonna.

-Le premier Pokémon affublé d'un surnom ?
-Un Evoli nommé Cooper possédé par le 13ème président des Etats-Unis !
-... Ca vous embête d'être là, alors pourquoi ne pas perdre ?
-Ca m'est insupportable d'échouer ! En quoi que ce soit ! S'il vous plait, arrêtez ce flot de questions archisimples !
-Elles... ne le sont pas !
-Pour quelqu'un qui a passé 10 ans de sa vie à étudier, c'en est !
-... La capitale administrative de Poképolis ?
-Rivamar.
-Les dates de la guerre de tentative d'indépendance de Johto ?
-1642-1650.
-Quel fut le premier Poképolite à se rendre dans l'espace ?
-Kann Buffeyt pour les humains et un Toudoudou pour les Pokémon sauf si on prend en compte les théories selon lesquelles les Pokémon viennent de l'espace.
-Quel Pokémon légendaire serait plus rapide que la lumière ?
-Deoxys sous son aspect rapide.
-En quelle année est né le créateur du Pokénav ?
-Albert Devon, 1953.
-Fascinant ! Vous pourriez répondre à n'importe quelle question, en fait.
-ARRETEZ CA !

Malcolm était arrivé sur le terrain.

-Monsieur Heine ?!
-Il ne s'arrêtera pas ! Roland déteste échouer, même en faisant semblant, il a du mal ! Il a gagné, alors arrêtez tout !
-Il en va du prestige et de la qualité de l'éducation dispensée dans notre secteur !
-Laissez-moi prendre sa place alors !
-Hors de question, ça irait à l'encontre des règles. Roland Smirnoff n'a qu'à mal répondre à une question s'il veut que ça s'arrête !
-Vous comprenez que ça ne s'arrêtera jamais ?
-Il arrivera bien à ne pas répondre à une question, ce n'est pas un automate !

Roland eut une illumination.

-A ta place, Malcolm.
-Quoi ? Mais Roland !
-A ta place, j'ai dit. J'ai trouvé. Je sais comment faire.
-Roland, il ne te lâchera pas !
-C'est rien, laisse. Ce jeu est débile, ils vont le comprendre eux même.

Il regarda le recteur.

-Vous voulez jouer avec moi, vous voulez exploser votre record débile ? Mais vas-y, monsieur le gros connard qui ne pense qu'à son petit boulot de recteur de merde ! Vas-y, pose moi-les, tes questions à la con ! Tu sais de toute façon que j'aurais juste !
-... Vous venez de m'insulter ?
-Pas du tout, pauvre merde !
-Là ! Vous venez de m'insulter !
-Je parlais pas à vous mais au type derrière vous !

Le recteur se retourna.

-Il n'y a...
-Hahaha ! J'vous ai eu !
-.... Quel aviateur a fait le tour de Poképolis en pédalo aérien à moteur ?

Roland fixa le recteur. Mais il ne répondit pas à la question. Malcolm s'étonna.

-Monsieur Smirnoff, répondez !

Muet comme un Magicarpe. Malcolm pencha la tête. Léopold haussa les sourcils. Charlie fit la moue. Dans le public c'était l'étonnement.

-Monsieur Smirnoff !!
-Oh Roland, bravo... sourit Malcolm qui s'en retourna à sa place.

Et avec une insolence crasse, Roland fixait le recteur d'Académie, dans tous ses états. Richard grimaça en souriant. Megan était séduite. Rachel pencha la tête, intriguée. Charlie et Léopold s'étonnaient face à cette patience de Roland. Claire restait éberluée.

Roland resta absolument silencieux, regardant ses pieds. Il ne ferait rien d'autre jusqu'à ce que ça s'arrête. Ca lui parut quelque peu fastidieux au départ de ne rien faire, mais voyant l'attente insupportable qu'il suscitait, il en jubila presque.

« Voilà. Maintenant j'ai le contrôle. Le contrôle total ! »

***

TROIS

TROIS HEURES qu'ils étaient là.

Roland face au recteur.

Trois heures plus tard, ils étaient toujours là face à face. Le recteur d'académie s'arrachait les cheveux.

-REPONDEZ LA BONNE OU LA MAUVAISE REPONSE MAIS QU'ON PASSE A AUTRE CHOSE !

Malcolm et les autres profs de Céladopole mangeaient des chips en compagnie du Doyen Richard. Le public était parti depuis une heure et demie. Seul le doyen Lucius était resté pour Safrania.

-MONSIEUR SMIRNOFF !!! DITES AU MOINS QUELQUE CHOSE !
-Je ne cèderais pas.
-... C'ETAIT LA BONNE REPONSE ! HAHAHAH ! LA REPONSE ETAIT « JE NE CEDERAIS PAS ! » QUELLE ETAIT LA QUESTION DEJA ???
-La question c'était « Quel recteur d'académie va finir par craquer sous peu ? »
-Q... Question suivante !
-Ah non ça c'est interdit par le règlement...
-SILENCE !!!

Roland obéit. Nouveau silence, nouvelle rage du recteur.

***

-REPONDEZ ROLAND !

Une heure de plus était passée.

-J'ai changé la question !! COMBIEN FONT UN ET UN !
-J'achète un hôtel ! Sourit Malcolm.

Seuls Claire, Malcolm, Léopold, Richard, Rachel, Megan, Nigel, Charlie et Lucius étaient restés. Les profs et le doyen de Céladopole se faisaient un Monopoly. Il était bien 19h30, ils étaient debout depuis ce matin 6 heures. Roland n'avait pas bougé de sa chaise.

La situation lui plaisait totalement. Les gardes du corps du recteur d'académie étaient partis depuis longtemps. Roland souriait.

Roland était bien. Il avait le contrôle parfait de tout. Le recteur d'académie se remit à pleurer. Il était méconnaissable, en sueur, débarbouillé. Il perdait la raison, ulcéré par le comportement insolent de Roland. Et Roland d'être totalement satisfait.

***

20 heures

-S'il vous plait Roland... La réponse !

Silence complet.

-S'il vous plaît !!! Alleeeeez !

Roland garda la même posture assise, simple.

***

21 heures

-Répondeeeeeeeeeez !!! Je vous en prie dites n'importe QUOI MAIS UNE REPONSE !!!!

***

22 heures

-Je ferais ce que vous voudrez, Smirnoff !!! Mais je vous en supplie !!! DONNEZ MOI CETTE PUTAIN DE REPONSE !!!

***

23 heures

-Pitié ! J'ai une famille, j'ai trois enfants et une femme ! Donnez moi cette réponse qu'on rentre tous chez nous ! ALLEZ BON SANG !!!

***

23 heures 30.

Ayant trouvé une télé dans la réserve, les profs de Céladopole se regardaient le DVD de Hamburger Film Sandwich. Leurs rires résonnaient dans la salle. Lucius était parti.

-Mon Dieu ! Et vous aimez ce genre de film ?! S'étonna Claire.
-On t'a jamais invité à une de nos soirées films débiles ! Sourit Léopold.
-La fausse pub avec les étudiantes catholiques c'était le bouquet ! Ricana Megan.

Le recteur d'académie ricanait.

-Vous croyez que vous êtes le plus fort, hein, Smirnoff ? Mais je le suis plus que vous !

Le film s'acheva. Richard ricana une dernière fois et descendit sur le terrain.

-Bon. Roland, c'est fini, on va s'en aller.
-D'accord.

Roland se leva enfin de sa chaise, rouillé.

-Aaaaah ! Ca fait du bien d'être debout.
-NON ! ASSIS ! JE VEUX MA REPONSE !!!
-Oh ça va hein ! On est pas dans un manga débile ou ça règlerait tout ! Soupira Richard. Ca ne va pas ressusciter tous les morts !

Des hommes en blanc arrivèrent. Roland s'étonna. Le recteur fut emmené.

-Ils vont où ?
-Asile de Kanto... Vous avez fait des miracles. Désolé pour cette position gênante !
-La fin m'a beaucoup plus amusé que le début !
-Vous avez une sacrée résistance quand même... Ca fait... bien 7 heures que vous étiez assis là...
-Sept heures, ouah... Attendez... Monsieur Blankas !
-OUIIIII ?
-Je connais vraiment pas la réponse à votre question. Désolé ! L'aviateur qui a fait le tour de Poképolis, je... ne sais vraiment pas qui c'est !
-... AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! AAAAAAAAAAAH SALE PETIT ENFOIRE !!! PAUVRE ABRUTI !!! MONSTRE !!!! ORDURE !!!!!! Lâchez moi que j'aille lui BOTTER LE CUL !!!

Roland ricana et se tourna vers Richard.

-... Vous êtes terrifiant.
-Mais au moins je n'ai pas mal répondu !

Roland passa devant Richard et repartit alors que les autres se rhabillaient en prévision de la sortie. Le doyen rehaussa ses lunettes.

« Mes parents étaient de bien piètres sadiques comparés à lui ! »

***

-Je voulais juste vous remercier encore avant qu'on parte !

Léopold était à côté de Charlie qui parlait à Nigel.

-Je n'ai pas fait grand chose. Vous avez fait tout le travail.
-Mais vous m'avez grandement motivé. C'était pas simple.
-C'est votre compagnon, ce jeune homme, alors ?
-Oui, voilà.
-Monsieur, vous avez de la chance. Ce jeune homme est vraiment quelqu'un de bien.
-Je sais ! Sourit Léo.
-Bon. Je rentre, passez une bonne soirée, les jeunes !
-Merci, monsieur Bonelly !

Il partit. Léopold regarda Charlie.

-C'est vrai qu'il a raison, t'es vraiment quelqu'un de bien.
-Je tends à le croire de plus en plus ! Sourit Charlie.

Léopold regarda son compagnon et lui caressa la barbe.

-Et si on allait tester ça à la maison ?
-Il est un peu tard, Léo...
-Et alors ? T'es fatigué ?
-Un peu, oui ! Et les sièges sont pas super confortables non plus !

Léopold sautilla sur place.

-Séance massage dans la baignoire avec les huiles chinoises qu'on a reçu par mon père !
-... Ouais, pourquoi pas !

Ils s'embrassèrent, un baiser profond, les mains de Léopold passèrent sous la chemise de Charlie qui serra Léopold contre lui. Ils se séparèrent et se regardèrent.

-On rentre ? Je suis hyper pressé là !
-Euh... Charlie, on rentre avec Malcolm !
-Ah ?
-Bah... Il est dans notre immeuble, alors bon...

Charlie sourit et hocha la tête.

-Tant qu'on lui propose pas une partie à trois...
-CHARLIE !!!
-Quoiiiii ?

Malcolm, Rachel, Claire, Roland et Megan observaient le camion des médecins psychiatres partir avec le recteur d'académie.

-Au moins maintenant on sait QUI ici il faut surtout pas faire chier ! Asséna Malcolm.

Roland exhiba un fier sourire.

-Oui, bien que j'aurais préféré que ma mère y soit incluse mais on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et les cuisses de la crémière.
-Le proverbe macho typique... soupira Rachel.
-On ne change pas un Roland qui gagne... soupira Claire.
-Bon... Roland, je suis crevé, tu ne m'en veux pas de rentrer sans toi ? Demanda Malcolm.
-La journée aura décidément été parfaite du début à la fin ! Ricana Roland.

Malcolm secoua la tête en souriant.

-Je rentre avec mes deux voisins du dessus, à plus les filles !
-Salut Mac !
-Salut Malcolm !
-Bonsoir ! Rachel, je te raccompagne en voiture ? Demanda Megan.
-Volontiers, j'me les gèle !

Claire se retrouva seule avec Roland. Il la regarda.

-Je... suppose que... tu attends des excuses.
-Non mais c'est gentil de suggérer que je dois en attendre. Ca veut dire que tu as une conscience.
-Je... me doute qu'après cette journée... tu me voies comme un gros malade.
-En fait je te vois surtout comme un type avec qui tout prend un sens bizarre. Tu es resté sept heures sans presque dire un mot tout ça pour éviter de gagner ou de perdre à un concours ! Tu as envoyé un recteur d'académie à l'asile !
-Ca restera mon premier acte de bravoure.

Claire soupira en souriant.

-Tu es vraiment dingue.
-Je sais.
-Bon, je vais rentrer.
-... Toute seule, comme ça ?
-J'habite à seulement deux rues, derrière l'aca...

Elle le regarda, surprise.

-Tu t'inquiètes pour moi !!
-Il est presque minuit, évidemment !
-C'est trop mignon, ça, Roland ! Merci mais Porky saura très bien me défendre.
-... d'accord...
-A demain !
-Hm... A demain, Claire...

Elle partit. Roland acquiesça.

-Bon... bah... voilà !

Il rentra chez lui. Une fois dans son canapé, la pression retomba et il se mit à sangloter entre ses mains. L'ensemble du poids de sa journée lui retomba dessus. Il se leva et sortit sa bouteille de vodka fétiche. Il prit une grande inspiration et se servit finalement un verre. Puis deux, puis trois. Il chercha également le nom de cet aviateur sur Wikipédia, par seul souci d'avoir sa réponse. Il alla se coucher légèrement pété et s'endormit vers quelques 3h00 du matin tandis que les autres passaient tous des soirées somme toute normales, Malcolm qui s'était couché à son retour en entendant Charlie et Léopold s'aimer comme il y avait longtemps que ce n'eut plus été le cas, Rachel s'était couchée heureuse de sa journée, Claire semblait songeuse juste avant de s'endormir. Et Roland, lui, fixait le plafond, vagabondant dans sa tête, enivré par l'alcool, la tête remplie par cette journée insupportable psychologiquement à ses yeux.

***

David Smirnoff aimait lire le journal le matin après que son père l'ait lu.

Ce jour là, il allait lire une nouvelle assez incroyable.

« CONFRONTATION LORS DES INTERACADEMIQUES DE KANTO, VICTOIRE DE CELADOPOLE MAIS LE RECTEUR PLACE EN HOPITAL PSYCHIATRIQUE SUITE A UNE CONFRONTATION SILENCIEUSE DE SEPT HEURES AVEC UN « AGITATEUR » (sic) QUI A SOUHAITE GARDER L'ANONYMAT. »

David haussa un sourcil étonné.

« Céladopole c'est pas... Noooon, c'est pas possible. Ca peut pas être lui... »

David se posa quand même sérieusement la question.