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Impulsions de Mimoza



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Informations

» Auteur : Mimoza - Voir le profil
» Créé le 24/06/2009 à 13:59
» Dernière mise à jour le 27/07/2009 à 12:01

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PREMIERE IMPULSION: Prologue [Mitashi]
Nuit d'impulsion. La pénombre.

Rien que la pénombre nocturne qui s'étendait à perte de vue, au milieu des bois sauvages. A peine percée par les quelques granulés lumineux des rayons de l'astre, elle se sent dominante, maîtresse du lieu. Dans lequel une interruption déroutante vient casser l'harmonie et le règne ancestral établi. Une silhouette plus noire que cette nuit protectrice, qui progresse rapidement entre des arbres. Des arbres étranges, dépourvus de leur écorce protectrice, tordus dans une posture souffrante. Un règne de monarchie despotique en vigueur, et incontesté, qui vient de laisser passer dans son domaine le premier révolutionnaire.

La silhouette en question court, encore et toujours, le souffle haletant. Elle ne semble pas faire mine de s'arrêter. Elle court, tout simplement, avec une cadence irrégulière - ça fait partie d'une mimique universelle pour la fatigue ; accélère le pas, ralentit celui-ci, une autre accélération. Elle pourrait s'arrêter ; regarder autour d'elle, voir si l' « autre » fuyant, le second opposant à la monarchie nocturne, est toujours dans la course. Mais elle n'en ressent pas la nécessité. Ni même la possibilité. Pas encore.

C'est alors que, complètement essoufflée, l'ombre s'arrête. Sans même prévenir ses jambes, balançant entre quelques secondes la forme de son bassin d'avant en arrière avec de petits soubresauts. Elle saisit un tronc. L'entoure de sa main brûlante, l'enlace de ses doigts trempés. Elle baisse la tête, inspire, expire. Des raies d'elle - même, d'une couleur détachée, retombent sur son front. Elle relève le visage, regarde de gauche à droite, s'assure qu'elle n'est suivie. Un autre regard furtif. Un cycle cardiaque. Elle s'attarde sur sa position. Un regard. Une inspiration retenue.

Un rayon de lune pleine vient éclairer son visage.
C'est une ombre humaine. Un homme. Ou plutôt un jeune garçon. Les cheveux mi-longs d'un rouge sang, des yeux de cette même couleur, passant selon la granule de la « couleur carotide » à l'orange melon. Une tenue on ne peut plus décontractée, le typique de l'espèce. Ensemble sweat shirt (marqué de l'emblème de l'équipe de football locale) et jean tâché. Des tâches brunes (chocolat chaud ?) constellaient l'entrejambe. Son regard trahit l'affolement.

Que fuit-il, pourquoi le fuit-il ? Pas d'opportunité pour se poser la question. Une chose, une autre ombre, semble bouger dans les buissons voisins. Qu'est-ce que cela peut être ? Et que voulait-il ?

Et d'un coup, l'éclair. Le tonnerre à sa suite. Un tambour vibrant dans l'air. Un rai de lumière jaunie, et plus rien. Un trou baigné d'obscurité dans la vision. Le fuyard à deux pattes tombe à terre, inanimé, à la façon d'une poupée de chiffon, sans autre volonté que les ficelles qu'on vient de lui ôter avec la lumière de l' « impulsion » ; tandis que la pénombre reprend ses droits.