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ADN2: Requiem pour l'humanité de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 11/11/2008 à 12:42
» Dernière mise à jour le 11/11/2008 à 12:42

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Communication onirique.
Flore -Nouveau quartier général de l'OLDS, 10h00.

Une chose était sûre, il allait y'avoir du grabuge dans les jours à venir. Ce que nous avions vu cette nuit avait perturbé tout le monde. Un nouveau mutant avait fait son apparition...
En plus, je dormais mal, ces jours-ci... Enfin, depuis six mois. Mes nuits étaient peuplées de rêve plus étranges les uns que les autres. Dans mon sommeil, j'entendais des cris étranges. C'était perturbant. Et surtout, je me sentais épiée...
J'avais beau essayé de le cacher, ca commencais à se voir. En effet, je m'épuisais de plus en plus, Hélia m'avait déjà demandé si ca allait, et à elle, il était difficile de mentir, mais alors, si Shark s'en apercevait, lui...
Impossible de mentir quand il me regardais avec ses yeux perçants...
Il y'a des gens qui ont le pouvoir de lire en vous comme dans un livre ouvert...
Tiens, d'ailleurs, j'avais entraînement avec lui dans quelques minutes, j'avais intérêt à me dépêcher... J'espèrais qu'il n'allait pas y'aller trop fort, parce que justement, j'étais crevée.
La dernière nuit que j'avais pu passer entière sans garder, j'avais fait un rêve encore pire que les autres. J'avais rêvé d'une pièce sombre dans laquelle on torturait quelqu'un... qui hurlait d'une voix aigüe, comme une voix d'enfant. Le cauchemar...
J'allais vers notre salle d'entraînement, qui était bien plus grande que la précédente. Ca, c'était plutôt un avantage. Une fois de plus, mon lieutenant préféré était en avance, effectuant des mouvements sur un punching ball. En me voyant arriver il interrompit son exercice et me regarda:
- Alors, vous voilà! Prête?
- A vous étaler? Peut-être bien, fis-je avec un sourire cruel.
Son sourire à lui fut encore plus large:
- D'accord! Par ici, jeune arrogante.
Ce type, je vous jure...
Nous débutâmes donc le combat. Il me plaqua au sol en deux minutes, je me défendais mollement. Il m'aida à me relever en disant:
- Flore, qu'est-ce qui vous arrive? Vous êtes décevante, là...
Ce qui m'arrivait? J'étais tellement épuisée que mon corps protestait contre mes efforts physiques. Mais malgré ca, je continuais. De nouveau, Shark me mit par terre, comme une poupée de chiffon. Ce fut là qu'il se rendit compte de mes difficultés:
- Flore? Ca va?
- Oui, ne vous en faîtes pas...
Mais au fond, ca n'allait pas et il le sentait. Il tenta néammoins un troisième combat. Au bout de cinq minutes de lutte acharnée, je tombais, les jambes tremblantes, le coeur battant.
- Flore!
Il s'agenouilla, me regardant avec inquiétude:
- Vous voulez arrêter? Vous avez l'air épuisée...
- Je veux continuer, dis-je d'un ton farouche. Ca ira, lieutenant.
Nous tentâmes encore quelques essais, tout aussi pitoyables. Le lieutenant me regarda:
- Repos pour vous. Vous êtes dans un état...
- Ca ne s'améliorera pas, de toute façon.
Les mots avaient franchi ma bouche avant que j'eus pu les retenir. Je détournais le regard et me maudit intérieurement.
- De quoi.
- Rien, tout va bien, je crois que je vais suivre votre conseil et me reposer...
Je fis quelques pas en direction de la sortie, quand il me rattrapa par le bras. Le contact de sa main vive me fit frémir.
- Flore, qu'est-ce qui ne va pas?
- Lâchez-moi, répliquais-je.
Il s'exécuta aussitôt et me regarda:
- Vous êtes différentes depuis quelques semaines.
- Je suis juste crevée...
Il plongea son profond regard marron-vert dans le mien, avec douceur:
- Flore, j'ai vécu et combattu assez longtemps à vos côtés pour savoir quand quelque chose vous tracasse. Et vous n'avez jamais su me mentir. Qu'est-ce qui se passe? C'est encore Hayden? Si tel est le cas, je...
- Ca n'a rien à voir avec lui, ni avec personne d'ici!
- Venez...
Il m'entraîna vers le tas de tatamis et m'invita à m'asseoir à côté de lui. Je me demandais quoi dire. Peut-être opter pour la franchise... Il allait me prendre pour une névrosée...
- C'est tellement stupide...
Je pris une profonde inspiration avant de dire:
- Je cauchemarde.
- Vous?
- Quand je dors, je fais des cauchemars épouvantables, et ca fait six mois que ca dûre! Donc, vous comprenez, déjà, je dors pas beaucoup, mais en plus, je n'ose plus, maintenant. Voilà, maintenant, vous pouvez considérer que j'ai les nerfs fragiles ou je sais pas quoi, mais pas grave, ca va se régler...
- Mais non!
Il eut un petit sourire:
- Je ne pense pas que vous avez les nerfs fragiles. Vous craquez, comme nous tous...
Il ajouta:
- Mais si ca ne s'arrange pas, votre état, allez à l'infirmerie. L'épuisement peut provoquer des maladies, mutant ou pas.
J'hôchais la tête. Il dit soudain:
- Vous savez que ce que vous me dîtes là restera entre nous.
- Je sais.
- N'hésitez pas si vous voulez parler...
Il ajouta:
- Allez vous reposer. Vous avez de ces cernes...
Je baissais les yeux avant de dire:
- Et si je cauchemarde encore?
Le lieutenant me regarda avec une douceur plus importante:
- Vous savez, Flore, les cauchemars sont un écho de nos peurs et nos angoisses les plus profondes...
- De quoi ai-je peur d'après, soupirais-je.
- De la même chose que nous tous...
Il ajouta:
- Moi aussi, ca m'arrive d'avoir des insommnies. Ce n'est pas une faiblesse...
Je baissais à nouveau les yeux. Rien à faire, je me sentais honteuse.
- Vous n'avez pas à avoir honte.
Décidément... il lisait totalement en moi...
- Ca passera...
- Allez-y...
Il effleura doucement ma joue du bout des doigts et se leva. Mon coeur battit en croisant de nouveau ce regard si doux...
Je sortis rapidement.

Une voix d'enfant qui pleurait... Une petite sillouette qui courait...
Elle pleurait...
Tout était si obscur...
Ca allait mal, très mal... Elle courrait à perdre haleine, elle avait peur et mal... Je ne distinguais presque rien d'elle... Ni du décor alentours... Juste deux grands yeux turquoises qui imploraient de l'aide.
Je ne pouvais pas bouger. J'étais clouée sur mon lit, impuissante...
Je me réveillais en sursaut, crachait du sang.

- Flore!
Hélia m'avait secouée et était folle d'inquiétude. J'avais réellement craché du sang...
- Tu es malade, murmura-elle soudain. Il faut que tu ailles à l'infirmerie, tu ne peux pas rester comme ca...
- Ca ira...
Je me levais, voulus boire un peu d'eau... Et m'évanouis brutalement.

Jason -Nouveau quartier général de l'OLDS, 1h30.

J'avais été tiré du sommeil par des bruits dans le couloir et m'inquiétai vivement en comprenant ce qui se passait. Flore avait apparement fait un malaise...
Quand je disais qu'elle se surmenait...
En effet, à l'infirmerie, ils étaient très pessimistes. Le docteur Laurier m'explica la situation en quelques mots:
- Elle est tombée dans une sorte de coma, on ne sait pas vraiment ce qui se passe pour elle, mais on dirait qu'elle est en transe...
Je sentis une peur terrible me griffer le ventre:
- Son ADN, comment se porte-il? J'ai entendu dire que chez les mutants, il pouvait changer brutalement, et entraîner la mort...
- Nous y avons pensé et nous lui avions prélevé un cheveu, mais apparement, rien d'alarmant de ce côté-là. Elle n'a pas de fièvre non plus. Gil et Lia devraient peut-être fouiller son esprit.
- Ah, non! Pas sans son autorisation!
- C'est un cas spécial...
Je savais que Flore réagissait très violement à l'idée de se faire fouiller l'esprit. Quand on avait voulu l'y obliger, elle avait clairement dit qu'elle préférait mourir. Cependant, il y'avait peut-être une solution...
- D'accord. Je voudrais parler à Lia.
Lia, la jeune mutante télépathe aux cheveux rose vif et aux grands yeux bleus était plus discrète que son frère Gil qui prenait un malin plaisir à fouiner les pensées les plus intimes des soumis à son test. Si je lui demandais quelque chose, elle le ferait. Elle me regarda et compris avant que j'eus le temps de lui poser la question:
- J'ai compris, lieutenant. Vous voulez que ce soit moi seule. Et je vous promets de ne pas sonder ni son coeur, ni sa mémoire.
- Il y'a des choses qu'elle a le droit de garder pour elle, dis-je doucement. Alors, je vous en prie, respectez-les. Je m'en voudrais trop si elle l'apprend.
- Je vous le promets. Elle ajouta, malicieuse:
- Vous ne voulez même pas savoir si...
- Surtout pas! m'exclamais-je vivement.
Le feu me monta immédiatement aux joues. En fait... J'en mourrais d'envie, mais en même temps, hors de question. Ce qu'elle pouvait penser de moi sans le dire ne me regardait pas. C'était son intimité.
- D'accord.
Elle retourna dans la chambre, appella son Alakazam, et le test s'opéra. Et au bout de deux minutes, elle nous regarda d'un air stupéfait:
- Je n'ai pas eu à aller bien loin pour savoir ce qui lui arrive, s'exclama-elle. Et c'est la chose la plus étrange que je n'ai jamais vue!
- De quoi?
- La raison pour laquelle l'Agent Vertafeuilla est dans cette état... c'est parce qu'un mutant essaie de communiquer avec elle!