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Les Chroniques des Univers: [Tome 2] La voie des Elus de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 05/11/2008 à 14:52
» Dernière mise à jour le 28/02/2009 à 23:09

» Mots-clés :   Hoenn   Présence d'armes   Science fiction   Sinnoh

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Chapitre 4: Nostalgia
Nous sortîmes tous du hall. Antoine et Aurore devant, je discutais avec le professeur derrière, pendant que Silver, au milieu, débutait sa première mission en tant que membre de l´Alliance.

"Silver, tu as un Pokémon pour voler ?demandais-je
-Oui, bien sûr, un Altaria.
-Dans ce cas, rendez-vous au sommet du Mont Couronné.
-Au somm... Très bien, mais on va faire quoi là-haut ?
-Récupérer ce dont on va avoir besoin plus tard, fis-je sans trop m´attarder.
-Bon, on décolle ou on attend qu´il neige ? fit Antoine, impatient."

Sortant mon Nostenfer de sa ball, je montrais mon point de vue sur la question en l´enfourchant. Direction, la montagne au sommet de laquelle tant de choses s´étaient passé cet été. Direction le mont Couronné.

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En vol, l´Altaria de Silver se mit à côté de moi, et ce dernier me demanda:
"On va faire quoi là haut bon sang ? Y´a rien d´autre que des cailloux durs comme du diamant.
-C´est ce que croit quiconque est au sol. Mais à notre altitude, tu verras apparaître certaines choses qu´on a gardé secrètes depuis presque quatre mois maintenant."

Je sentais bien que je l´avais laissé sur sa faim, mais je voulais lui laisser la surprise. Nous arrivions d´ailleurs à l´altitude requise pour commencer à deviner certaines choses.

"C´est marrant, me cria Silver pour couvrir le bruit du vent, avec les jeux d´ombre, on dirait qu´il y´a un cratère.
-C´est pas des jeux d´ombre, souris-je.
-..."

Nous vîmes enfin le sommet de la montagne. Là où, quelques mois plus tôt, se trouvait effectivement la plus dure des roches, il y´avait maintenant un trou large de plusieurs dizaines de mètres qui donnait directement sur l´intérieur de la montagne.

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Je me rappelais comment ce cratère s´était formé, et pour cause, c´était moi qui avais réussi ceci. En temps qu´élu de l´espace, je possédais le pouvoir de tordre l´espace à ma convenance, ce qui s´était avéré bien pratique pour faire disparaître le bouchon de lave qui obstruait le cratère. Des recherches approfondies nous permirent d´apprendre qu´une première couche de roches s´était formée lors d´une succession d´éruptions, et avait bouché le dôme. Une autre, plus tard, avait projeté de la lave sur les parois, et les roches en fusion s´étaient bloquées en une couche supplémentaire, qui servait depuis de sol à une caverne.

Bien plus tard, une civilisation avait bâti des monuments dont les ruines formaient aujourd´hui les ruines des Colonnes Lances et le volcan s´était éteint depuis des centaines d´années. C´était là que s´était déroulé la bataille pour la survie de l´univers. Le professeur avait consigné tous les détails de ce périple dans un livre qu´il avait sobrement nommé "La légende des Deux Orbes". Je ne m´attarderai pas sur ce douloureux passé qui avait vu mourir plusieurs personnes dont quelqu´un dont je n´hésiterais pas à dire qu´il fut l´un des nôtres.

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Nous nous posâmes sur le sol des Colonnes. Rien n´avait changé depuis la dernière fois. Les colonnes millénaires étaient toujours là. La trace de la bombe aveuglante formait toujours un halo autour de l´endroit où se trouvaient les ordinateurs... Je me sentais au bord des larmes. Tant de choses qui je regrettais s´étaient passées ici. Nous avions tous frôlé la mort plus d´une fois. Je vis Aurore à côté de moi, les yeux brillants de larmes également.

"Bon, fis-je avec le peu de volonté qu´il me restait, on déterre ça ou non ?"

Aurore sortit son Torterra, qu´elle emmena au dessus d´un lieu symbolique. A cet endroit se trouvaient il y´a quelque temps des cendres, seuls restes du corps calciné de quelqu´un que j´avais moi-même du... abattre... Aujourd´hui, seules les traces rouges sur le mur rapellaient ce qui s´était passé.

Torterra creusa à l´endroit qu´on lui avait demandait. Même si le Pokémon était rapide pour ce travail, ceci étant du à son type Sol, très pratique en combat, je savais qu´il lui faudrait un peu de temps pour enlever les deux mètres de terre et de roches que nous avions mis sur CA. Aussi laissais-je voguer mon regard en l´air.

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Un moment, je m´arrêtais sur le contour du cratère, à un endroit précis...Je me retournais, Torterra en aurait pour un peu de temps encore. Je sus que je devais le faire. Par respect pour lui... Sans prendre le temps de consulter mes amis, j´usais de mon pouvoir une nouvelle fois et je me téléportais au bord du cratère.

Ce pouvoir avait quelque chose de magique. Je me lançais dans une libre expression de moi-même, je profitais enfin de mon potentiel, et, chose la plus purifiante pour moi, je laissais derrière moi mon enveloppe corporelle pour devenir pure énergie et voyager à la vitesse de la lumière. Je me matérialisais ensuite au sommet du cratère quasi instantanément.
Là, je ne pus retenir une larme. Heureusement que j´étais seul, loin de mes amis. Ici, était mort celui à cause de qui tout avait commencé,... mais aussi celui grâce auquel toute cette folie avait pris fin.

Je savais que je parlais dans le vide, car, s´il n´était pas mort, il était piégé dans un embryon avorté d´univers loin, loin de nous, mais je ressentis ce besoin que, je pense, ressentent ceux dont un proche est mort... c´est à dire, lui reparler à nouveau.

"Salut Hélio..."

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"C´est stupide de se tenir là, hein ? Comme si tu pouvais m´entendre... Je sais pas trop où tu crèches, mais j´espère que t´es tranquille au moins. Tu l´as bien mérité après tout ça. Bon, que veux-tu que je te dises ? Grâce à toi, on a sauvé l´univers de la destruction, et je suis en train de nous constituer une petite équipe de choc pour le sauver des tarés qui le peuplent... Je sais, c´est un peu bizarre, mais bon, il semble qu´on n´ait pas le choix si on veut éviter que les tarés en question ne prennent le pouvoir et nous réduisent en esclavage."

Après avoir assomé de mes paroles Hélio qui, s´il n´était pas déjà mort, le serait sûrement d´ennui à m´écouter causer tout seul, je montrais officiellement ma folie au monde en demandant:
"Et toi, ca va ?"

Bien sûr, pas d´explosions de lumière, ou de message clignotant disant "Moi, ca va, je suis juste mort". Rien... Rien que le vide et le silence.

"Ce coup-ci, la folie me guette, ca sert à rien que je te parles. De toute façon, si t´es pas mort, t´es en train de dériver à perpette, entre Cassiopée et la Grande Ourse. Et puis pourquoi je parles moi ? Je viens de DIRE que ça sert à rien...
-Pour lui, c´est sûr que ca sert pas à grand chose, mais pour toi, ca a normalement du te faire du bien..."

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La voix derrière moi était celle de Silver, aussi me retournais-je.

"Comment t´es arrivé ici, toi ? fis-je avec un brin de gène.
-Cool, guy, sois pas stressé, je t´espionnais pas. Et pour ce qui est du "comment" je suis arrivé, figures-toi que je me débrouilles assez bien avec les champs magnétiques terrestres pour arriver à faire certaines choses pas trop mal..
-Tu veux dire que tu as créé une anomalie magnétique pour t´en servir et grimper ici ?
-Ouh là, mollo Fangio, on n´en est pas encore là, tu n´imagines pas les conséquences que pourraient avoir la modification du champ magnétique terrestre, Crois-moi, j´ai potassé sur le sujet quand j´ai compris que j´avais ce pouvoir. Je n´ai pas dit que je l´avais modifié, j´ai dit que je m´en étais servi. Ici, la grotte présente naturellement une anomalie, et je me suis laissé attirer par celle-ci, c´est tout...
-Attiré, fis-je avec surprise, tu veux dire, comme un aimant attire le métal ?
-Exactement comme un aimant. La question que je me pose, c´est "Comment" une anomalie aussi importante peut exister. Il s´est passé quoi exactement ici ?"

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Il était temps de prouver à notre nouvel équipier qu´il faisait bien partie de notre groupe.

"Ce que je vais te révéler n´est connu que de quelques personnes de par le monde. Je te demanderai de garder le secret absolu sur tout."

Je lui expliquais ensuite tout ce qui s´était passé ici en gros. Nous n´avions pas tellement le loisir de perdre notre temps en paroles.

"Tu veux dire que vous avez détruit un portail qui aurait mené à la création d´un nouvel univers ? Tu te fiches de moi ?
-Demande à celui qui s´est sacrifié pour ça, si c´était du chiqué, il le saurait..."

Le silence succéda à mes paroles.

"Désolé vieux, mais vous êtes tellement peu causant à propos de ça, comment voulais-tu que je saches...
-Un, si je suis pas causant, c´est parce que je ne te connais que depuis quelques heures et, crois-moi, il me faudrait plusieurs jours pour te raconter tout ça. Et deux, c´est pas parce qu´on doit sauver le monde que t´es obligé de te sentir pote avec moi. Alors remballe tes "Cool guy" et autres "Mon pote", ici, c´est un lieu de recueillement. Alors sois gentil, et fiche moi la paix."

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Silver marmonna quelque chose et repartit comme il était venu, en surfant sur des courants magnétiques invisibles. J´avais peut-être été un peu dur avec lui, mais à la longue il était agaçant... Je ne savais pas si c´était le fait d´être l´élu d´un type aussi froid et artificiel que l´acier, mais on aurait dit qu´il ne s´intéressait à rien d´autre qu´à lui...

"Une anomalie magnétique, qu´il dit... M´étonne pas, vu le bazar qu´on a fait ici... Entre les explosions de lumière, les attaques surpuissantes, les sauts dans le temps, et la destruction d´un univers en gestation, il y´avait de quoi perturber le lieu pour quelques millénaires dans le meilleur des cas."

Même si mes paroles pouvaient ressembler à une question, elle ne s´adressait pas à Hélio. On ne pose pas de questions à un mort, en tout cas, pas si on attend une réponse.

Enfin bon, j´avais pu faire ce que je voulais et c´était l´essentiel. Un dernier coup d´oeil en arrière, là où il y´a quatre mois, se trouvait un tourbillon noir et menaçant, puis un coup d´oeil en bas, où Aurore me faisait de grands signes, signalant qu´ils L´avaient trouvé. Je me préparais mentalement à me téléporter en bas. Ma dernière pensée fut pour quelqu´un dont je n´attendais aucune réponse.

"Si y´a un moyen de te ramener, crois-moi, on n´hésitera pas à s´en servir..."

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En atterrissant près d´Aurore et des autres, la première chose que je vis était une caisse de métal, la caisse que nous avions enfoui ici presque immédiatement après les évènements de cette nuit d´Août. Le temps de raccompagner Mars, la prophétie et tout le reste en lieu sûr... Et nous étions tous remontés pour LE cacher. Je savais qu´il serait en sécurité à l´endroit où il nous était apparu pour la première fois.

J´avais comme l´impression que quelqu´un veillait sur lui... Peut-être le mythique Arceus, s´il vivait toujours dans les environs,... ou peut-être l´esprit d´Hélio, si l´esprit en question existait. Toujours était-il que je savais que tant que je ne L´utiliserais pas, je n´aurais aucun problème pour LE cacher aux yeux du monde ici. Par contre, une fois que nous aurions commencé à L´utiliser et que le bruit courrait que des choses étranges se passaient à l´endroit où on nous voyait utiliser CA, plus aucune cachette ne serait sûre pour cet objet, et beaucoup de gens seraient prèts à tuer pour CA.

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Je levais les yeux au ciel une dernière fois.

"Tu pense toujours à lui, n´est ce pas ? me fit le professeur. Tu pense toujours à Hélio..."

Je souris inconsciement, manifestement, je n´étais pas le seul à y penser si Sorbier faisait cette remarque.

"Il faut dire, répondis-je, qu´il nous a filé un sacré coup de main ce soir là, il méritait bien que je lui rende visite.
-Tu sais qu´il n´y a quasiment aucune chance pour qu´il en ait réchappé. Je n´ai aucune objection à ce que tu fasses ton deuil, mais je ne veux pas que tu t´accroches à l´illusion qu´il puisse revenir parmi nous.
-Je sais professeur, je sais, mais je n´étais jamais revenu dans de telles circonstances.
-Quel genre de circonstances... me demanda t-il."

Je m´approchais du caisson hermétique en fer, je composais le code: 072608. 07 pour dimanche, septième jour de la semaine, et 26 08 pour le mois d´Août. Le jour où nous avions tant bien que mal sauvé l´univers.

"Le genre de circonstances dans lesquelles je m´apprète à sortir de son sommeil l´arme la plus puissante que l´être humain ait connu."

Je levais un peu le couvercle. Un "Pschhhhitt" sonore me fit comprendre que la différence de pression avait disparu. Alors, et seulement après avoir fait une dernière prière à l´être supérieur qui guidait nos pas, j´ouvris en grand le caisson.