Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Ame de Pokémon de Yamiyo



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 28/09/2008 à 19:16
» Dernière mise à jour le 28/09/2008 à 19:16

» Mots-clés :   Aventure   Présence de poké-humains   Présence de transformations ou de change   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Capture ?
« Laboratoire du Nord, 5 août 1946.

Au départ, je n'avais entendu qu'un petit couinement, alors que je prenais l'air dans la fraîcheur de ce mois d'août. Il provenait du petit laboratoire que l'on avait accordé à Harshness. Je ne suis pas spécialement de nature curieuse, mais s'il y a bien une chose que je tenais à savoir, c'est ce que trafiquant Harshness là-dedans. je n'ai pas pu m'en empêcher : je suis entré dans son laboratoire, ce qui était sans doute contre son grès. Par ailleurs, cela m'étonnerait qu'il laisse qui que ce soit entrer dans son espace privé.
La pièce était plutôt sombre. Seul un rai de lumière se forma lorsque j'entrouvris la porte grinçante. A présent, j'entendais plus de couinements, plus distincts. Je pris le risque d'allumer la lumière. Il y avait un bon nombre de cages, dont la plupart étaient occupées par un Pokémon, ou quelque créature qui ne ressemblait à rien de connu. Harshness s'expérimentait-il lui aussi à la création de chimères ? Je dus éteindre la lumière et partir, car je crus entendre des pas s'approcher. Heureusement pour moi, personne ne vint et me surpris à espionner ce laboratoire. Je ne m'y risquerais sans doute plus jamais. Mais cela ne m'empêchera pas d'oublier. Quelles sont donc ses créatures dans les cages de son laboratoire, et si ce sont des chimères, comment est-il parvenu à ce résultat en si peu de temps ? »

---------

18 octobre.

Le froid leur mordait les doigts, en dépit de leurs vêtements chauds. En effet, l'hiver approchait à grands pas, presque prématurément cette année-là, et le Nord du pays n'était pas réputé pour sa chaleur accueillante, au contraire. Heureusement, la neige ne tombait pas encore, il était encore trop tôt. Ils avançaient depuis bientôt une journée, prenant régulièrement des petites pauses, n'étant pas particulièrement pressés. Pour l'instant, tout allait bien : ils n'avaient pas encore croisé Harshness, et n'avaient rencontré aucun problème imprévu. Ils avançaient à bonne allure : à vue de nez, ils devaient facilement avoir accompli un tiers du chemin à parcourir.

Leur seul problème restait ce qu'ils voulaient faire exactement au Nord. William voulait y aller, essayer de retrouver cette personne disparue quelques années plus tôt et qui aurait pu devenir un des scientifiques, mais il n'avait aucune idée de comment s'y prendre, et le risque était tout de même très élevé. Aller à un endroit grouillant de personnes à éviter absolument équivalait à du suicide pur et simple. Surtout dans leur cas.

Il faisait presque nuit lorsque William sentit, de par son flair, que Harshness n'était plus très loin. Une heure plus tard au maximum, il les aurait retrouvés. Et si lui et Eliott ne faisaient rien contre, ils les renverrait très facilement au Laboratoire. Et ce presque mois de fuite n'aurait strictement servi à rien. S'ils ne faisaient rien, se laissaient faire aussi facilement que dix jours plus tôt – où ils avaient pu constater la force du scientifique et de son Grahyena -, il aurait vraiment fallu d'un miracle pour qu'ils puissent s'en sortir. Or, ils ne pouvaient prendre un risque de plus ; ils devaient se préparer pour se défendre contre leur poursuiveur. L'éviter était impossible, ils le savaient. Ainsi passèrent-ils l'heure qui leur restait avant que Harshness n'atteigne leur position à préparer un plan de défense.

---------

Harshness n'était pas si pressé que ça. On aurait pu penser qu'il se serait dépêché de renvoyer les deux chimères à leur place – c'est-à-dire au Laboratoire – pour pouvoir se concentrer sur la tâche plus compliquée qui était de ramener son expérience à lui. Car cette dernière était nettement plus dangereuse que les deux ridicules petits fuyards incapable de leur faire un bon adversaire, à lui et son Grahyena. Mais il ne se hâtait pas le moins du monde. Il marchait lentement, avec son allure sombre et inquiétante, le chien-loup marchant à ses côtés à pas feutrés. La raison était bien simple : les deux fuyards se dirigeaient en ce moment même droit vers lui, et qui plus est vers le Nord et son Laboratoire. Le scientifique n'en comprenait pas la raison. Ils ne semblaient sûrement pas vouloir se rendre ou abandonner, fatigués de la poursuite, et n'étaient tout de même pas bêtes au point de se rendre au Nord, vers l'endroit d'où ils venaient et ne souhaitaient sûrement pas se retrouver à nouveau. Du moins, Harshness l'espérait, ce serait un comble que les résultats d'une expérience aussi planifiée et longue ne soient pas plus intelligents que des Magicarpe.

En tout cas, quelle qu'en soit la raison, ils allaient lui raccourcir la tâche, lui éviter de passer quelques jours de plus à courir dans tout le pays. Soudain, le Grahyena poussa un grognement rauque, ce qui arracha un sourire sur le visage renfrogné de l'homme. Ils étaient tout proches, à présent. Le Pokémon émit un autre bruit, assez différent du premier. Le prototype 23 avait dû les sentir, ce n'était pas étonnant, vu la créature avec laquelle on l'avait croisé. car les deux chimères s'étaient stoppées, elles étaient à présent immobiles. Elles essayaient peut-être de retarder le moment inéluctable où ils se croiseraient, ou bien de préparer une façon de s'en sortir, mais ce serait en vain. Harshness n'accéléra pas et conserva son sourire.

---------

La créature huma l'air. Ils n'étaient pas loin. Elle grogna de contentement.

---------

Conformément à l'intuition de William, environ une heure plus tard, ils sentirent la présence du scientifique et de son Grahyena au loin. Ils se tinrent prêts. Soudain, le chien-loup commencer à courir droit vers eux. Ensuite, il se passa quelque chose d'étrange et totalement imprévu. Sans qu'ils sachent comment, il n'y eut bientôt non pas une, mais cinq êtres courant dans leur direction. Ils ne les voyaient pas, le noir étant déjà dominant, les empêchant de distinguer les choses assez lointaines, mais William, qui avait la faculté d'appréhender beaucoup plus de choses la nuit, sentait à présent quatre présences de plus. Il supposa que le Grahyena avait usé d'une capacité lui permettant de produire des sortes d'appâts. Et il était incapable de reconnaître le vrai des faux. Eux qui avaient passé tant de temps à préparer cette rencontre, ils étaient bien pris au dépourvu. Ils n'avaient aucune idée de comment procéder.

Les cinq Grahyena arrivèrent rapidement à leur niveau. Trois se jetèrent sur William tandis que les deux restants attaquaient Eliott. Ce dernier essaya de produire quelques flammes, en vain. Les deux chiens-loups le griffaient, le mordaient sans répit, ne lui laissant même pas le temps de répliquer. Puis, d'un coup, ils se stoppèrent et fixèrent Eliott. Ils devaient user des ténèbres, car celui-ci eut l'impression d'être avalé par l'obscurité. Il n'avait rien pu faire. Il perdit conscience et s'effondra sur le sol. Les silhouettes des deux Grahyena s'estompèrent, ceux-là n'étaient que des clones. Du côté de William, ce n'était guère mieux. Il se défendait comme il pouvait, mais ses trois attaquants avaient le dessus. Mais lorsqu'il vit le corps inconscient de son ami, les choses prirent une autre tournure. Que ce fut de la tristesse ou de la colère, ou bien les deux, un sentiment puissant submergea William.

Deux petites oreilles grises se dressèrent sur sa tête, celle de droite portant toujours le petit rectangle de métal. Un poil gris apparut sur son visage, ainsi que sur le dos de ses mains, et une queue touffue de la même couleur lui poussa. Ses traits de firent encore plus canins qu'à l'ordinaire. Ses ongles devinrent des griffes. A cet instant, il ressemblait plus au Medhyena avec lequel il avait été croisé qu'à l'humain qu'il était quelques secondes plus tôt.

Les trois Grahyena avaient bien compris que leur pouvoir issu des ténèbres ne serait d'aucune utilité contre cet adversaire, mais le contraire aussi. S'ils ne pouvaient rien contre lui, il ne pouvait rien contre eux. Et ils avaient encore l'avantage du nombre. Ils se jetèrent sur lui au même moment. D'une morsure, la chimère dissipa l'un des clones. D'un grand coup de patte meurtrier, il fit disparaître l'autre. Ne restait plus que l'original. Là, ce serait plus dur.

Mais à ce moment, ce fut Harshness qui intervint. Marchant de son pas toujours aussi lent et assuré, il était finalement parvenu jusqu'à eux. Il fixa la chimère longuement. Puis il émit une sorte de sifflement. Cela ressemblait plus à... un appel au calme.

« Chuuut. »

L'effet fut immédiat : William écarquilla les yeux, puis abandonna ses aspects de Medhyena pour reprendre une forme entièrement humaine. Puis, comme son compagnon, il s'effondra, inconscient. Le scientifique savait que cela allait marcher. Il avait l'habitude de ce genre de situations. Ce son, cet appel au calme, avait toujours marché jusqu'alors, quel que soit l'être sur lequel il l'avait utilisé.

Il ramassa les deux corps, chacun sous un bras. Il ne lui restait plus qu'à les rapporter au Laboratoire. Il n'y avait aucun risque pour qu'ils se réveilleraient. Tout irait bien. le Grahyena grogna de contentement.

Après quelques temps de marche, alors qu'il traversait une forêt touffue, son Pokémon changea d'attitude. Il semblait stressé et regardait de tous les côtés, essayant d'apercevoir un danger assez haut pour provoquer chez lui cette réaction. Harshness haussa les sourcils. Les buissons bougèrent avec un bruit de froissement. Et une ombre en bondit, se jetant sur le chien-loup, le mettant hors de combat du premier coup. Après quoi il fit face au scientifique, qui soupira.

« Et mince... Il a fallu que je tombe sur ça. »

Il déposa les deux chimères sur le sol et fouilla dans l'une de ses grandes poches pour en sortir un petit objet sombre et de forme sphérique. L'ombre ne lui laissa pas le temps de s'en servir. Très rapide, elle donna un coup de patte dans l'objet, l'envoyer valdinguer au loin. Harshness soupira, sachant que ce ne serait pas la peine de s'acharner dans ses conditions. Il pourrait bien attendre un peu. Il alla chercher sa balle, laissant les deux fuyards au sol. Le message était clair. Puis, sans attendre, l'ombre mit Eliott sur son dos, prit William dans sa gueule, et partit en courant.