ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey

La nuit tombait... Alors que les ténébres recouvraient la forêt, une ombre courait à travers ses bois sombres. Cette ombre avait tout d'une humaine... Seulement, si on regardait de plus près...
Elle avait de longs cheveux couleur brun-noir. Ses bras étaient normaux jusqu'aux poignets, où ils se terminaient par deux lames étincellantes et recourbées. Ses yeux avaient une couleur rouge flamboyante qui étincellaient d'une fureur mortelle.
Et pour cause...
Elle s'arrêtait au millieu de la folie et appella:
- Mister Cutter! T'es là?
De derrière un arbre sortit un homme à la peau métalique et aux lames fines et tranchantes.
- T'as mis le temps, Siam! dit-il. Où est Xin? Qu'est-ce qui se passe?
Elle était furieuse. Ses yeux de braise lançaient des éclairs furieux. Elle finit par dire:
- Ce fils de pute de lieutenant de l'OLDS!!! Il a eu Xin!!!
- Quoi? Impossible!!!
Elle se contenta de hausser les épaules d'un air furieux.
- Attends... tu es entrain de me dire qu'un misérable humain merdeux a réussi à tuer notre chef?
Elle le fusilla du regard:
- L'humain merdeux en question, il faudrait s'en méfier. Il s'agit du lieutenant Jason Shark. Le même qui a fait sauter tout notre réseau, il y'a cinq ans.
- Lui? Effectivement, je comprends mieux... Et bien, on va lui faire payer!!!!
- Bonne idée!!!
Elle avait à présent les larmes aux yeux:
- Mon compagnon bien-aimé... mort de la main d'une de ces vermines... Il aurait mérité un sort meilleur...
L'autre mutant s'approcha d'elle et la serra dans ses bras:
- Allons, soeurette, ne pleure pas, on va lui faire payer ce crime à Shark! Ok?
- Je veux! Je veux son sang, je veux sa peau! Je veux le voir souffrir mille morts!!!
Jin-Lu se mit à ricanner:
- C'est ce qui arrivera!!! Le lieutenant Shark va comprendre ce qu'il en coûte de se frotter aux Lames Noires!!!

Flore -Quartier général de l'OLDS, 7h00.

De retour au bureau, enfin! Je venais de passer cinq jours à l'infirmerie et franchement, je n'étais pas fâchée de sortir; je détestais être dorlotée...
Presqu'aussitôt, j'eus droit à Hélia qui me sauta au cou. J'avoue que cela me gêna sur le moment; je n'étais absolument pas habituée à ce genre d'effusion et je lui tapotais maladroitement le dos, ne sachant comment réagir. D'autant plus qu' à l'ordinaire, même au sein de l'OLDS, on évitait de se témoigner l'affection de la sorte. Cependant, elle me lâcha rapidement:
- Tu peux te vanter de nous avoir fait une belle peur... Quand le lieutenant t'a ramenée, on était tous à peu près sûr que tu allais y passer...
Maxime et Colin hôchèrent la tête derrière elle. Je vis que Colin portait son bras en écharpe. La lame de Xin avait visiblement du dégât. Maxime, quant à lui, paraissait totalement rétabli. Un peu plus loin, Angeïl s'obstinait à garder les yeux fixés sur son dossier. Bon, nous n'étions pas les meilleurs amis du monde, mais il aurait pu au moins dire un mot...
Hélia m'expliqua d'ailleurs à l'heure du déjeuner ce qui le tracassait, du moins ce qu'il lui avait dit:
- Il se sent coupable de ne pas avoir pu intervenir à temps pour vous tirer de là avant que tu ne sois blessée. Peut-être devrais-tu lui parler...
Ce fut ce que je fis. Vers dix-sept heures, j'allais le voir dans le coin où il travaillait. Il ne fut pas surpris de me voir.
- Ca va? demandais-je doucement.
Il hôcha la tête et finit par dire:
- Je n'ai pas pu intervenir quand Xin t'a blessée...
- Tu as fait ce que tu as pu, comme nous tous, dis-je doucement.
Il me regarda surpris:
- Tu penses vraiment ca?
J'ai hôché la tête. Il eut un sourire qui me parut... ironique. Et finit par dire:
- Alors dans ce cas, merci.
Nous nous regardâmes une dernière fois et je m'en allais. J'avais toujours l'impression bizarre qu'il nous cachait quelque chose... Mais quoi? Flore, ma vieille, tu es parano...
Je n'eus guère le temps de me m'interroger plus longtemps. Maxime venait de m'aborder:
- Au fait, Speed Sharpedo me charge de te dire que si tu t'en sens capable, il t'attend en salle d'entraînement!
J'avais presque oublié que c'était de nouveau mon tour... Et bien, ok!
- Alors, dis-lui que j'arrive!
J'allais en vitesse dans ma chambre prendre ma brassière et me précipitais aux vestiaires. J'attachais également mes cheveux en chignon, pour ne pas être gênée. Evidement, j'étais à peu près sûre de me faire une fois de plus écraser, mais si je pouvais progresser un peu...
Quand je le rejoignis, il était déjà là, en maillot noir et pantalon bouffant, ses biceps à nu, s'excerçant au karaté sur les bûches. Je le vis, l'air concentré, regardant attentivement la bûche en bois qu'il s'apprêtait à fendre. Tout son visage avait une expression de concentration extrême. Enfin, il leva le tranchant de sa main droite... et frappa. Le bois se fendit en deux, et lui avait déjà retiré sa main, dans un mouvement sec et rapide. Ce n'était pas la première fois que je le voyais faire... mais comme à chaque fois, j'étais impressionnée. Il n'était pas mutant, mais n'empêche, ca paraissait presque surnaturel... couper du bois avec le tranchant de la main! La seule fois où j'avais essayé, je n'avais plus pu écrire pendant deux jours... et il arrivait encore à Shark de rire au souvenir de cet incident. Depuis, je n'avais jamais voulu retenter l'expérience. Dés qu'il me vit, un sourire éclatant apparut sur son visage:
- Flore! Alors, rétablie?
- Autant que je puisse l'être, fis-je avec un sourire.
- Je vais éviter de trop forcer, si vous voulez...
J'eus un petit rire:
- Je déteste être dorlotée, lieutenant...
Il eut un petit rire:
- Super, je vais vous faire souffrir, alors!
- Ne parlez pas trop vite...
Nous nous mîmes donc en position et je priais tout bas pour qu'il soit un peu fatigué par son entraînement solo. Puis l'offensive démarra. Aussitôt, je croisais mes deux avant-bras et le tranchant de ma main gauche heurta son poignet droit. Presqu'aussitôt, il m'attrappa l'autre et me le tordit légérement pour me neutraliser, me faisant tomber à genoux. Ouille! Il tenta alors de me faire rouler sur le dos, afin de me mettre en position de défaite... Je le laissais faire et au dernier moment... tirait d'un coup, le déséquilibrant. Pas assez pour hélas l'immobiliser, mais assez pour le surprendre... Me redressant d'un bond rapide, je l'attaquais comme une lionne. Il tenta à nouveau de m'attrapper le poignet... mais presqu'en même temps, je lui fit en croc-en-jambe, le faisant tomber au sol. Avant qu'il ne redresse, je bondis sur lui pour l'immobiliser définitivement et placer le tranchant de ma main contre sa gorge, mais je ne fus pas assez rapide. Il inversa brutalement notre position et je me retrouvais plaquée au sol, le tranchant de sa main contre ma gorge... Il me regarda un court instant avant de se redresser:
- Il faut être plus rapide que ca, dit-il d'une voix amusée.
Je me relevais, un peu dégoûtée:
- De toute façon, vous m'écrabouillerez toujours, je crois...
Il eut un petit sourire:
- Ne soyez pas défaitiste! Vous êtes douée...
Il ajouta:
- Vous avez déjà réussi à me mettre par terre une fois... et surtout, vous êtes la seule de l'unité à pouvoir se vanter de tenir plus de dix minutes...
- Super, c'est un grand honneur pour moi, répondis-je d'un ton ironique. Bon, on continue?
Ainsi, pendant deux heures, nous continuâmes à nous entraîner. Quand il en eut fini avec moi, mes membres étaient douloureux, mon poignet droit enkylosé(le vicieux, il aurait quand même pu me ménager, ouille...). J'avais le souffle court et les jambes tremblantes(à moins que ce ne fut dû à mon attirance pour lui).
- Il y'a du progrès...
- Maintenant, j'en suis sûre; vous vous payez ma tête, dis-je, incrédule.
Il eut un petit rire:
- Non, j'étais sérieux... enfin, je pense...
Je croisais à nouveau son beau regard brun-vert et mon coeur eut un tressaut violent. Grrr... décidément, il n'avait qu'à lever le petit doigt et je pliais...
Mais bon, c'était comme ca...
Pendant l'entraînement, la proximité de son corps et du mien avait failli presque me mettre mal à l'aise... Dieu merci, les mutants ne rougissaient pas. Ca aurait été vraiment gênant!
Quand nous retournâmes au bureau, Colin nous interpella:
- Lieutenant! Je viens de choper un truc bizarre, je crois que vous devriez jeter un oeil...
- Montrez-moi ca...
Il désigna du doigt l'écran de son ordinateur et Shark se figea en regardant. C'était un mail piraté qui disait: "Shark, méfies-toi des Lames Noires, tu vas payer!". Il haussa les épaules:
- Les copains de Xin ne sont pas contents que j'aie massacré leur boss... Tss... Tant mieux, ils vont peut-être vouloir faire un peu d'éclat...
Mais moi, ca me terrifiait. Je dis, la gorge serrée:
- Mais s'ils ont eu accés au réseau et qu'ils ont pu poster ce message... Ils peuvent faire d'autres choses!
Shark me regarda d'un air rassurant:
- La base est trop bien surveillée pour qu'ils puissent y pénétrer. Il faudrait être un Ratata pour y entrer! Avec tout ces systèmes de détection... Je crois que c'est plutôt lors de ma prochaine mission en terrain que je devrais me tenir sur mes gardes...
Alors ca, il pouvait y compter! Foi de Flore, je garderais un oeil sur lui et le premier mutant qui s'aviserait de l'approcher aurait droit à une bonne dose de spores ultra-toxiques pour être expédié dans l'autre monde! Je n'étais pas Ganterréenne pour rien... D'ailleurs, je vis que Maxime et Hélia avait eux aussi un air féroce; si les mutants des Lames Noires se figuraient qu'ils pouvaient ainsi menacer notre chef, ils allaient être déçus...
Cependant, quand je me mis au lit ce soir-là, j'eus un mal fou à m'endormir. J'avais un mauvais pressentiment. Très mauvais!

Nuit noire...
Tuer...
Deux ombres glissaient furtivement sur le mur d'acier, appartenant à deux des plus féroces tueurs existant en ce monde. La lune brillait d'un net croissant, éclairant leurs lames brillantes de cruauté. Ce soir, ca allait être la fête... Quelqu'un là-bas leur avait fait du mal et il allait payer... Payer avec son sang!
Les Lames Noires n'avaient jamais laissé invengé personne. Ce n'était pas aujourd'hui que ca allait commencer. Rien ne protégerait leur cible de leur fureur... Rien ne les arrêterait! Ils virent les deux soldats qui gardaient l'entrée. D'un violent coup de lame, ils les décapitèrent.
Le sang jaillit et éclaboussa l'herbe alentours. L'odeur âcre de sang, loin de leur soulever le coeur, leur fit couler une douce adrénaline dans le corps. Que c'était bon, cette ivresse de mort... Mort au parfum ennivrant, plongeant ses victimes dans ses abysses éternelles...
L'un des mutants s'agenouilla pour enlever quelque chose de son sac, qu'il lâcha au-dessus du portail.
- Tu crois que ca va marcher? chuchota sa compagne.
- D'ici un quart d'heure, tout le système d'alarme sera en panne avec ce petit moucheron...
- Dans ce cas, on pourrait peut-être en profiter pour anéantir définitivement l'OLDS...
- Nous sommes que deux, cette fois, Siamara... mais c'est en projet... Quand nos amis nous auront rejoints...
- Il faudrait tous leur faire payer...
- Ca viendra!
Le regard de braise du mutant étincella:
- Tous... tous paieront!