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Smirnoff de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 17/09/2008 à 11:11
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 09:00

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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055 - Le malheur des uns
« Je sens des boums et des bangs agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang me revient des jours passés
C'est une histoire de dingue, une histoire bête à pleurer »


-Uuuuh...Huuu... Sniff...
« M'sieur ! Eh, M'sieur ! »
« C'est pas la peine, il sortira pas ! »
Lindbergh venait d'apprendre la mort de ses parents. Il était enfermé dans les toilettes de l'hôtel Red Class d'Ebenelle.
« M'sieur Winchester ! Vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas... Euh... Je sais que vous traversez quelque chose de super dur... Mais croyez-moi c'est pas la solution... de se morfondre comme ça, je vous assure. J'aimais beaucoup ma grand-mère... mais mes parents la détestaient. Et j'ai appris sa mort que deux ans plus tard. Eh bah, pour autant j'ai décidé que c'était pas la solution de pleurer. Qu'il valait mieux que je m'en sorte de tout ça. Et que je me relève. »
Lindbergh regarda la porte des toilettes. Il se leva et se dirigea vers elle. Sa femme vint le serrer dans ses bras.
-Lindbergh !! Je suis désolée !
-C'est rien. Excuse-moi de t'avoir fait peur.
-Monsieur, merci !
-Oui, euh...
Linus regarda le grand type avec une cigarette dans la bouche qui lui tendait la main.
-Jonathan Ludges. Enchanté. Voici Irène, ma femme et Lise, ma fille.
Une jeune femme blonde tenait une petite fille avec une robe rose.
-Z'êtes jeunes mariés c'est ça ?
-En effet, oui... s'écria Lucy.
-Oh... Bon courage, m'dame, si ça commence par s'enfermer dans les toilettes, qu'est-ce que ça va être pour le premier marmot !
Lindbergh et Lucy ricanèrent.


Les quatre membres du groupe Lonely Lust, Dylan, Shahrukh, Juliette et Motel, attendaient un éventuel adversaire.
-Si ça se trouve on fait ça pour rien, soupira Juliette. Imaginez qu'ils viennent pas !
-En attendant, remarqua Shahrukh, le prof nous trouve balaises, il nous a choisis pour ce boulot ! Ca aurait pu être n'importe qui !
Juliette haussa les sourcils.
-Même Karen ?!
-Je suppose... songea l'Indien.
-L'union fait notre force, soupira Motel. Indépendamment nous sommes faibles.
-C'est vrai, estima Dylan. Mais chacun connaît son rôle... N'est-ce pas ?
Les trois autres hochèrent la tête. Un bruit étrange d'armure métallique se fit entendre. Les quatre adolescents se mirent en place. Les regards inquiets se croisèrent.
D'un geste de la main, Dylan invita les autres à bouger.

-Pourquoi t'as voulu que je te suive sur le parking ?!
Jonathan regarda les terrains de sport à côté, les bâtiments, la ville autour.
-J'ai une affection particulière pour les grands espaces.
-T'as une tête de clochard !
Jonathan ricana.
-Ouais... Je sais, on me dit souvent ça.
-Les gens sont faibles. Tu es faible, toi et les tiens.
-Ah ouais ? s'étonna Jonathan.
-Vous êtes faibles parce que vous êtes entourés. Vous avez un entourage. Vous brûlez, ils brûlent avec vous. Ils meurent, vous mourrez.
-Ca marche pas toujours comme ça... Malheureusement !
-Vous êtes faibles, vous pensez toujours à eux. Moi, j'ai tué tous les membres de ma famille, mes amis, mon entourage.
Jonathan hocha la tête.
-C'est votre trip, j'ai compris... soupira le grand proviseur adjoint.
-Vous êtes comme tous ceux qui travaillent ici. Vous êtes propre sur vous, bien entouré, avec une famille...
Jonathan leva la tête vers le ciel, indifférent.
-Vous êtes juste heureux, sans penser à la merde dans le monde. Vous savez ce qui se passe chaque jour dans le monde ? Des guerres, des massacres, des suicides, de la drogue, des viols sur des enfants innocents qui pleurent et qui crient, des tortures inimaginables, du sang, des larmes, des membres sectionnés au nom d'Allah, Dieu ou Yahvé, des Pokémon tués pour le plaisir de gagner ou de perdre...
Jonathan baissa la tête.
-Je sais, tout ça.
-Ca ne vous fait pas réagir ?
-Je n'ai pas le souci de ça. Je ne suis pas âme à m'éplorer, expliqua Jonathan.
L'homme des glaces regarda Jonathan.
-Je comprends les mots que vous prononcez, je leur donne volontiers un sens, mais... ça ne m'importe pas. Vous avez devant vous un homme incapable d'éprouver plus de peine qu'il n'en a déjà éprouvé un jour. Je n'ai... plus de place, là dedans, pour éprouver de peine pour le reste du monde. Vous avez tué votre famille ? Super. Moi, mon disque dur est saturé. J'ai plus de place pour quelque apitoiement.
L'homme hocha la tête.
-Je suis Quentin Carroll, l'homme de carreau du carré d'as.
-Moi c'est Jonathan Ludges.
-Votre nom ne m'intéresse pas. Je vais vous briser.
-Hm. Moi j'devais pas être là... Mais j'ai fait un excès de zèle !
-Vous aimez votre travail...
-Oh que oui.
-Mais pas votre vie.
Jonathan sourit.

-On est obligés d'y aller... soupira Jonathan.
Irène soupira. Ils se trouvaient dans une ruelle avant l'église ou ils allaient voir la crèche. Il neigeait, c'était un beau réveillon blanc.
-John, c'est la crèche de Noël !
-Ouais. Je sais.
-Et en rentrant j'ouvrirais mes cadeauuux !
Jonathan sourit.
-Seulement si le père Noël est passé !
-Mais il viendra hein ?
Irène hocha la tête en souriant.
-Seulement si t'as été sage !
-Mais ouiiii !
Trois types arrivent en face.
-Et j'espère que j'aurais ma poupée !
-Ah ça on verra, personne ne peut savoir...
Trois flingues se braquèrent sur la famille. Jonathan s'étonna. Irène porta la petite.
-Votre fric !! Donnez-nous votre fric !
Jonathan leva les mains en l'air.
-E... Ecoutez, on va juste voir la crèche de Noël, à l'église, là bas...
-SORTEZ VOTRE FRIC !!
-On... On n'a pas...
-Ecoutez, on n'a pas pris nos portefeuilles, on va juste voir une...
-J'VEUX PAS SAVOIR, DONNE-MOI TON FRIC PUTAIN !
Jonathan tenta de donner le change en cherchant. Il repartit bredouille de son investigation.
-Rien ! Désolé, vraiment !
Une balle pour lui.
-PAPA !!!
-JONATHAN !!
Deux, trois, quatre, cinq, six...
Mais pas pour lui.
Sa femme s'écroula dans la neige, lâchant sa fille. Les trois types fouillèrent Irène, mais elle n'avait rien.
-On s'casse, c'est des bâtards.
-Ouais...
Jonathan regarda un visage, face à lui.
Le visage d'une petite fille en train de mourir.
Une enfant qu'il avait tenue depuis qu'elle était tout bébé.
Une enfant dont il avait senti les coups de pied dans le ventre de sa femme.
Jonathan tendit son bras vers sa petite fille et sa femme. Il sentait tout ce qu'il aimait partir. Il sentait sa vie partir.
-L...Lise... Ir... Irène....
Il perdit connaissance.

-Monsieur ? Monsieur ?
Les yeux s'ouvrirent d'un grand coup.
-Monsieur... Jonathan Elton Grant Ludges, c'est ça ?
-Lise... Irène...
-Vous avez subi une blessure par balle... Vous avez perdu du sang, mais vous allez bien.
-Ma famille... Ma femme, ma fille...
Les médecins semblèrent désolés.
-Votre... femme a reçu trois balles qui ont traversé son cœur et ses poumons.
Jonathan ferma les yeux de douleur.
-Votre fille... a eu une jambe et la tête touchées par deux balles... Et paradoxalement, c'est le tir à la jambe qui lui fut fatal... L'artère fémorale a été touchée...
-Oh mon Dieu...
-Nous sommes vraiment...
-Putain...
-...Désolés...
-Seigneur... Elles sont mortes... Bon sang !!
Les médecins sortirent. L'une d'entre elles resta.
-Joyeux Noël..., dit-elle, compatissante.
Et elle partit.
-Salope... grommela Jonathan.

Jonathan rentra chez lui huit jours plus tard. Il tomba sur le sapin, et les cadeaux. Il se remit à pleurer.
-Putain... Putain...
Il déballa les cadeaux et déposa les jouets dans la chambre de sa fille, encore intacte, avec le lit parfaitement fait. Il soupira sur son sort, vraiment pas enviable. Il sortit aussi d'une cachette sur le rebord de la cheminée un collier qu'il comptait offrir à sa femme. Il trouva aussi un survêtement rouge et blanc que sa femme voulait lui offrir. Il vit aussi l'appareil avec les photos prises ce jour là. Ce dernier jour. Il passa cette journée-ci à pleurer.


Jonathan se reprit en soupirant.
-Ca suffit de parler de moi. J'avais pas à être là, mais j'ai assez d'altruisme pour ne pas vous laisser repartir pour faire du mal au gamin.
-Altruiste ? Vous êtes désintéressé ?
-Totalement. J'en ai rien à foutre de ce que vous aviez à foutre ici. Tuer, voler, bousiller mon réseau informatique... Peu m'en aurait importé, en fait. Sauf le troisième, vu que j'aurais des comptes à rendre au boss...
Quentin fronça les sourcils. Il sortit un banc de dix Crustabri qui se posèrent sur le sol bitumé.
-Ouah...
-Ils vont envoyer des rafales de Stalagtites. J'adore le froid.
-J'avais compris... Cheveux blancs, manteau d'ours... Si vous étiez pas un mafieux on vous prendrait pour un Village People...
-Un quoi ?
-Rien, je divague.
Flottement.
-Vous envoyez pas de Pokémon, pour me contrer ?
-Hein ? Oh si ! Désolé ! Motisma, à toi.
Le petit fantôme apparut. Quentin ricana.
-Vous êtes sérieux ?
Jonathan hocha la tête.
-17 ans. 17 années de ma vie ont eu un sens. Parce que la vie que j'ai choisie après ma mort... a pris un sens dans ce que j'ai construit.
Quentin ricana.
-C'est censé être moi le psychopathe !
-Vous avez vu Le Silence des Agneaux ? Ca c'était du psychopathe !
-La réalité dépasse souvent la fiction.
-Vous avez vu ce film de propagande guerrière ou un crétin avec un Pichu bat une fille avec un Leviator et qu'à la fin il l'épouse ?
-... Non...
-Dommage ! Parce que ça vous aurait servi de leçon...
Motisma envoya un rayon électrique vers un compteur JE (Johto Electricité). Se connectant, il grossit et augmenta sa densité plasma. Quentin s'étonna. L'autre patte-éclair de Motisma se mua en bras muni d'une griffe.
-Ooooh... Je suis sérieux !! sourit le proviseur adjoint avec son rictus de diablotin.
D'un coup de bras, il envoya bouler les dix Crustabri d'un coup en leur infligeant une électrocution terrible. Quentin recula, apeuré.
-C'est de la peur que je vois ? C'est moi qui devrais avoir peur... Nan ?!

Le type dans son armure de chevalier regarda de tous les côtés.
-Y'a quelqu'un ?! J'ai entendu du bruit... Eh-ho...
Soudain, une voix se fit entendre.

- « Tere Sang Kheli Holi, Tere Sang Ki Diwaali... »

L'homme en armure se retourna vers un jeune indien qui dansait et chantait aux côtés d'un Mime Junior. L'homme observa, étonné. C'était un lent chant indien tiré d'un film.

- « Tere Angano Ki Chhaaya, Tere Sang Saawan Aaya
Pher Le Tu Chaahe Nazarein, Chaahe Chura Lein
Laut Ke Tu Aayega Re Shart Laga Le... »


L'homme semblait hypnotisé par la danse et le chant du jeune homme.

- « Tija Tera Rang Tha Main Toh
Tija Tera Rang Tha Main Toh
Jiyaan Tere Dhang Se Main Toh, Tu Hi Tha Maula Tu Hi Aan
Maula Mere Le Le Meri Jaan...
Maula Mere Le Le Meri Jaan... »


L'homme de trèfle se prit un Lance Flamme dans le dos. Il se retourna et vit Dylan et son Chimpenfeu. Shahrukh en profita pour aller se cacher. L'homme de fer se retourna.
-T'es qui, toi ?
Dylan haussa les épaules.
-Ca a une importance ?
-Oui... Etant donné que tu vas mourir...
-Ah... Je suis Dylan. Et toi ?
-Mon nom à moi c'est Chance. Chance Guardsword.
-Vous êtes genre un tueur ?
-Moi mon boulot c'est de tuer, ouais. J'aime bien serrer des gorges dans mes gants de métal !
-C'est pourquoi, l'armure ? demanda le leader de son groupe.
-Pour être aussi solide que mes Pokémon ! C'est pas drôle de se battre et d'être fragile comme du verre alors qu'eux sont durs comme le métal !
« Un expert en Pokémon Acier... » Chimpenfeu ! Mach Punch !
Le Pokémon s'approcha mais Chance déploya six Archeomire pour sa défense. Chimpenfeu fut repoussé par les pouvoirs psychiques.
-Face à ma défense vous ne pouvez rien !
-Lance Flamme !
Idem, renvoi immédiat.
-Hmph... Chimpenfeu, attaque Ruse !
Le Pokémon frappait avec adresse et passait à travers la défense de Chance et touchait même son armure.
-Hng ! Sale gosse !
-C'est pas fini !
Chimpenfeu continua à frapper.
-Arrête ça ! Arrête ça ou je te tue !
-Vous êtes là pour ça, non ? Continue, Chimpenfeu !
Les coups repoussaient presque Chance qui sortit une épée.
"Pas cool ! Il pousse loin le côté chevalier !"
-Niahaha ! Tu vas crever !! On fait moins le malin maintenant hein ?!
-HYPNOSE !
Chance se retourna. Juliette et son Noarfang tentaient d'hypnotiser les Archeomire. Elle en endormit quelques-uns mais ils restaient en place.
-Euh...
-Pas de chance, hein ? Normal, Chance c'est moi !
Dylan soupira. « Humour pourri, c'est bien un taré psychopathe ! »
-Et maintenant, laissons la place à mes chéris...
Il envoya un Airmure et un Cizayox. L'oiseau de fer fonça vers Dylan, l'insecte se chargea de Juliette.
-Aeropique et Tête de Fer !!
Dylan recula et sortit Elecsprint. Le lion bleu et jaune semblait assez puissant.
-Elecsprint, Croc Eclair !
Elecsprint stoppa Aimure grâce à ses bons réflexes. Dylan pensa ensuite à se réfugier. Chance agita son épée et Airmure la suivit.
"L'épée... Elle lui sert à contrôler ses Pokémon ?!"
Chance donna un grand coup d'épée qui porta jusque derrière lui, intimant à Cizayox de presser le pas.
Cizayox fonça vers Juliette, apeurée. Shahrukh sortit Parasect et endormit le Pokémon, qui toutefois fonça vers Juliette, porté par la force déployée précédemment.
-Ah !!!
La jeune fille se prit l'insecte de plein fouet. Shahrukh sortit de sa cachette.
-JULIETTE !!!
« Oups... » soupira Motel de sa cachette, plus proche de Dylan.
-Comment ça ?! Qu'est-ce qu'elle a ?! grommela le leader.
Shahrukh s'aperçut qu'il allait inquiéter peut-être inutilement Dylan.
-R... Rien ! Je... J'ai eu peur pour elle c'est tout ! Héhéhé...
En fait elle était sous le Pokémon rouge, assoupi, mais elle avait subi le choc de plein fouet.
-Juliette !! Je suis désolé !
-C'est rien... Ca aurait pu être pire...
-P... Pardon, vraiment !
Chance ricana.
-Une de moins ! Haha !
Dylan fronça les sourcils.
-Sale enfoiré...
Chance sourit.
-C'est la vie... Qu'est-ce que tu crois, petit con !
-Elecsprint, Tonnerre !
Elecsprint envoya l'attaque sur Airmure qui fut repoussé jusqu'à Chance. Les Archeomire formèrent un hexagone pour protéger leur maître. Les six se retrouvèrent électrocutés.
-Argh...
-Chimpenfeu ! LANCE FLAMMES !
L'attaque porta sur Chance qui recula et agita son épée pour reconstituer sa défense.
-Allez, les Archeomire ! Rayon Chargé !
Les six créatures métalliques préparèrent leurs attaques.
-Motel, à toi !!
Chance s'étonna lorsqu'il aperçut un gros type avec un Poissoroy dans les bras qui lui envoyait un Vibraqua. Le court-circuit avec les Rayon Chargés provoqua une explosion.

Oniglali, Cadoizo et Givrali faisaient désormais face à Jonathan. Quentin avait toutefois pris des distances.
-Faut pas avoir peur ! ricana John. J'mords pas !
-Laser Glace et Blizzard !
Les deux Pokémon de type unique Glace envoient leurs rayons électrifiés glacés. Cadoizo se contenta de souffler son vent glaçant. Jonathan sortit son Metang qui contra les Laser Glace avec ses bras et se prit le Blizzard sans encombre.
-Des Pokémon en rapport avec la mécanique...
-J'ai une formation d'informaticien, mécanicien, électricien... J'ai eu beaucoup de temps pour apprendre. De tous temps j'ai toujours été passionné par les machines. Leur fonctionnement, tout ça... Pareil pour les ordis... Non pas que je sois devenu complètement gaga de tout ça, mais quand j'y travaille, ça m'intéresse grave. Je suis à fond dedans. Je dirais pas que je suis heureux quand je le fais, mais je m'oublie. Vous avez un truc comme ça, vous ?
-Le meurtre.
-Ah, ouais... Je sais pas, j'aime pas... tuer. C'est amer comme sensation. Je ne comprends pas le plaisir qu'on peut tirer de l'extirpation de la vie d'une personne... Ca me laisse froid. C'est... Oscar Wilde qui disait « Vivre est ce qu'il y a de plus rare au monde ». Il avait bien raison. Et il faut respecter cette rareté parce qu'elle est belle.
-Vous lisez aussi...
-En seize ans de taule, j'ai eu du temps, je vous assure. J'ai pu faire des tas de choses. Même apprendre à jouer au poker !
-Seize ans de prison... Moi je n'ai jamais été en prison. Nous échappons toujours à la police.
Jonathan hocha la tête.
-Content pour vous, même si vous ne savez pas ce que vous ratez.
-Il est temps pour vous de mourir. Cela a trop duré ! Eclats Glace !
Oniglali et Givrali attaquent. Jonathan sortit Porygon2. Metang continua de contrer les attaques glace.
Soudain, Cadoizo déposa un cadeau sur Metang. Le Pokémon aux bras de fer explosa et retomba au sol. Jonathan caressa la tête de son Pokémon et le rappela.
-Haaaa ! Le bouclier est parti !! Laser Glace !!
Jonathan se baissa et ficha une clé USB dans un port situé sur la « queue » de Porygon2. Le Pokémon prit la forme d'un missile à roulettes. Les Laser Glace passèrent au dessus du grand proviseur adjoint.
-Hm ?!
-Les Porygon sont étonnants... Ils sont virtuels, ce sont des fichiers sur pattes. Donc si on modifie le programme, le Pokémon change. Charge !!
Porygon2 fonça vers les adversaires, aérodynamique et svelte. Givrali, Cadoizo et Oniglali esquivèrent.
-Vol Magnetik !
Porygon2 s'éleva au dessus du sol. Ses pattes prirent la forme d'ailes. Il ressemblait tout à fait à un petit avion.
-Le jouet idéal, non ? Moi je m'amuse beaucoup à lui inventer des programmes particuliers. Rafale Psy !
Porygon2 envoya des tirs, à la manière d'un avion de chasse. Les Pokémon Glace esquivèrent.
-Tous ensemble ! Combinaison glacée !
Cadoizo envoya Blizzard, Givrali lança Laser Glace et Oniglali balança Eclats Glace, créant une attaque combinée de toute puissance. L'éclat se divisa en glace pilée qui partit dans le blizzard entouré de l'électricité du Laser Glace.
-Porygon2, Distorsion !
L'attaque des trois adversaires se retrouva totalement détournée. Quentin s'étonna.
-Et maintenant, Triplattaque ! Ca tombe bien, y sont trois !
Les yeux de Porygon2 s'illuminèrent comme des phares et crachèrent des rayons tricolores. Givrali, Oniglali et Cadoizo furent frappés par les rayons lumineux. Porygon2 reprit ensuite sa forme originelle et se positionna devant son maître.
-Brave Porygon2 ! Toujours là quand j'ai besoin !
-Hmmm... Vous êtes fort... Mais ça ne durera pas.
-J'en ai conscience. Vous ne trouverez pas quelqu'un qui ait plus conscience que les choses en ce monde sont éphémères que moi.
Quentin s'énerva.
-Vous commencez à me faire savamment chier, vous avec votre philosophie de comptoir !!
Jonathan lança un regard froid à l'homme de carreau.
-Il est temps de mettre un terme à cette mascarade ! J'ai quelqu'un à tuer, moi ! Et c'est pas vous !! grommela le tueur en sortant un Mammochon.

-Déposer plainte...
-Oui... Ma femme et ma fille ont été tués par une bande. Je voudrais qu'ils soient arrêtés.
Jonathan, brisé encore à l'époque, comptait encore sur la légalité pour le sauver. Il avait une clope au bec, comme souvent.
-Vous pourriez nous décrire les agresseurs ?
-Ils portaient des cagoules...
-Hm-mmm... Aucune idée de qui cela pouvait être ? Vous n'avez pas d'ennemis ?
-Nan...
-Votre femme...
-Non plus ! Et demandez pas pour ma fille ! Abruti, va...
-M... Monsieur, si vous êtes incapable de nous donner des informations, ça va être...
-J'ai pigé, c'est bon...
Jonathan s'échappa du commissariat, furieux.

La porte s'ouvrit. Il s'agissait de Lindbergh.
-Salut...
-Jonathan, tout va bien ?
Il avait l'air d'avoir bu. Il fumait toujours.
-Hm.
-Désolé de pas être venu te voir plus tôt... Lucy a préféré ne pas venir...
-Je comprends... J'ai pas vraiment besoin de visite, non plus.
Lindbergh hocha la tête.
-Je voulais juste que tu saches que...
-Tu m'as déjà tout dit à l'enterrement.
-Tu veux en discuter au moins ?
-Ca va, je te dis.
-John...
-Ecoute... Rentre chez toi. Joue avec ta fille, profite du jour présent.
-Je veux pas que tu restes tout seul, ça m'embête...
-T'en fais pas pour moi. Je sais ce que j'ai à faire.
-John, si jamais tu as besoin...
-J'appelle chez toi. Je sais. Merci, mais j'ai pas besoin que tu viennes me le rappeler.
Lindbergh hocha la tête, malheureux pour celui qu'à l'époque il n'hésitait pas à appeler son ami.
-D'accord... Je serais toujours là, t'as compris ?
-Mouais.
Jonathan ferma la porte. Il continua d'empaqueter les affaires. Il prit son téléphone.
-Société de stockage Panzer Lewis ? Ici Ludges... J'ai toujours mon box réservé ? Hm. Ok, je viendrais déposer mes affaires dès la signature du contrat de location.

L'homme au Tengalice regarda Jonathan. Il lui tendit trois fiches.
-Ce sont ces trois là. Braqueurs à la base. Pas rattachés à mon réseau, mais apparemment d'après ce que tu m'en as dit, une belle brochette de fils de pute. Jamais pu blairer les tueurs de gamines...
Jonathan hocha la tête.
-Pour 750 000, je te donne leurs adresses et l'armement nécessaire. Pour 1 million je charge mes hommes de faire le sale boulot.
Jonathan secoua la tête.
-Ce sera 750 000. Pour moi c'est loin d'être du sale boulot, c'est juste... légitime.
-Bien... Je peux au moins savoir d'où vient cet argent ?
-Revente de ma maison.
-Hmm... Ok. Mr Ludges, la Communauté a pris plaisir à traiter avec vous. C'est rare de voir des gens aussi droits dans les affaires.
-Je vous ai demandé un service, vous me l'avez rendu, c'est tout naturel. Merci encore, Monsieur Gallhager.

Il rentra chez lui uniquement pour brûler la maison vide qui était la sienne et celle de sa famille. Il partit lorsque la charpente s'écroula. Auparavant il avait bien sur stocké tous les biens auxquels lui et sa famille tenaient dans un box loué.

-C'est quoi ce que tu mâches, monsieur ?
Assis sur un banc au beau milieu de Doublonville, Jonathan Ludges regarda la fillette.
-Gomme à la Nicotine. J'essaie d'arrêter de fumer.
-Aaah.
-C'est quoi ton petit nom ?
-Moi c'est Blanche ! Plus tard, eh ben je serais championne de l'arène, c'est maman qui l'a dit ! Même que j'ai 11 ans ! Et toi ?
-Vingt-six.
-T'es vieeeeuuuux !
-Ouais.
-Pourquoi t'es làààà ?
Jonathan sourit.
-Nettoyage.
-T'es NETTOYEUR ? Ouah ! Tu nettoies quoi ?
Jonathan regarda la fillette, mastiquant sa gomme.
-Le monde. Je nettoie le monde.
Il observa son Terhal à ses côtés qui sembla repérer quelque chose. Jonathan sortit une sucette de sa poche et la donna à Blanche qui l'accepta.
-Merci monsieur !
Jonathan partit vers l'immeuble juste en face de lui, d'un pas raide et assuré, suivi par son Terhal. Une fois dans la cage d'escalier, il sortit de son pantalon un grand fusil à pompe qu'il chargea bruyamment. Il arpenta les marches en scrutant les numéros de porte. Il trouva le 48D. Utilisant le Bélier de Terhal, il défonça la porte.
La première balle explosa la tête du premier type. L'appartement était miteux. Un autre arriva.
-Putain qu'est-ce quiBAM SPLAT !!
Jonathan venait d'en tuer deux. A toute vitesse il avait vérifié intérieurement que c'étaient ses cibles. Le dernier...
Il entra dans la chambre ou ce dernier était. L'homme se couvrit.
-Nan ! Pitié nan !!!
-Vous avez tué ma femme et ma fille !! Vous avez eu de la pitié ?!
-Nan !!! Pitié m'tuez pas !!! On... On voulait pas !
-SI VOUS L'AVEZ FAIT, BANDE D'ENFOIRES !!!
-J'vous demande pardon ! C'était un accident !
BAM !
-Va te faire enculer !
Quand la police arriva, elle trouva un grand type avec un fusil à pompe posé à ses pieds. Il regarda le policier et hocha la tête.
-C'est moi qui les ai tués.
Jonathan fut arrêté immédiatement et inculpé pour triple meurtre, mais également pour escroquerie : Vendre une maison et la brûler ensuite, c'est pas très légal. C'est même super grave. Il paraîtrait même qu'on va en prison pour ça...


-Comment elle va ?! Shahrukh, réponds bordel !!
Shahrukh ne voulait pas répondre à Dylan avant d'être sur. Elle était à moitié consciente.
-Juliette ! Juliette, ça va ?
-Shah... Je...
-Excuse-moi ! Pardon, au nom de toutes les divinités !
-C'est rien... Tu pouvais pas...
-Si... j'aurais dû me douter que... lancé à une telle vitesse il te heurterait... Oh pardonne-moi !
-Ca va, Shah... Je t'assure. Tu as bien fait.
La fumée de l'explosion se dissipa. Chance se retrouva sur un Tarinorme, les Archeomire ayant disparu.
-Vous m'emmerdez, les gamins ! La dernière personne avec qui j'ai envie de me battre c'est bien quatre gamins débiles !! Tarinorme, Bombaimant !!
Les boules métalliques partirent sur les divers membres du Lonely Lust. Le Mime Junior de Shahrukh le protégea et protégea Juliette d'un Mur Lumière. Dylan appela Debugant, qui avec Chimpenfeu, se chargea d'éclater et de contrer les balles. Motel se servit honteusement de Poissoroy comme bouclier « Désolé mon vieux ! »
Chance ricana.
-Et un petit Séisme !!
La faculté trembla. Les quatre étudiants tentèrent de s'éloigner, lorsque soudain, Chance lâcha une horde de Dinoclier. Lesquels partaient sur les quatre dresseurs pour les frapper ou les immobiliser au sol. Debugant et Chimpenfeu repoussèrent les assaillants. Motel se retrouva vite dépassé par les évènements, mais fut vite soutenu par l'Elecsprint de Dylan. Shahrukh vit arriver les Dinoclier. Il les repoussa à bouts de bras, à peine aidé par le Choc Mental de Mime Junior.
-Vous approchez pas d'elle ! Tirez-vous !
Juliette se releva, encore un peu secouée, et envoya Massko qui repoussa tous les Dinoclier d'une Lame Feuille. Dylan l'aperçut, rassuré.
-Ca va ?
-Oui oui !
Le leader hocha la tête. Chance soupira et augmenta la puissance du Séisme. Dylan, Shahrukh, Juliette et Motel étaient en difficulté.
« Il faut arrêter ce Tarinorme ! »
Shahrukh ordonna à Parasect d'utiliser ses spores. Mais Tarinorme se mit à tournoyer, repoussant les poudres.
-Zut...
-Faut l'arrêter !! Grogna Dylan.
Soudain, des racines sortirent du sol et immobilisèrent Tarinorme. Dylan vit Motel qui utilisait Chetiflor. Le Leader hocha la tête.
-Mach-Punch et Casse Brique !
Chimpenfeu et Debugant frappèrent le Pokémon à moustache. Chance ricana.
-Tu crois que ça va suffire ? Ce Pokémon en a vu d'autres !
Soudain, le Pokémon s'endormit. Chance se retourna vers Shahrukh et son Parasect.
-Tu sembles oublier toutes les cinq minutes qu'on est quatre !
Chance ricana.
-Z'êtes des marrants, mais... de vous, nus et sans protection... ou de moi, en armure... qui va résister à une explosion ?!
Les quatre écarquillèrent les yeux.
« Pas possible !! Il va pas oser !! » s'étonna Dylan.
« Non pas ça ! » geignit Shahrukh.
« Un truc aussi gros qui saute, on va tous crever ! » soupira Juliette.
« Ohlala... Non, c'est pire que tout là ! » lâcha Motel.
-Vous êtes prêts ?!
Dylan eut un sursaut
-Hurlement !!
Elecsprint poussa un cri. Les Dinoclier et Tarinorme furent rappelés. Chance retomba au sol. Il regarda Dylan.
-Toi...
-Quoi ? Vous allez me faire un segue ? Un cirque, pardon...
-Tu vas voir avorton !! STEELIX !
Dylan rappela ses Pokémon et monta sur Elecsprint. Chance grimpa sur Steelix et la poursuite à travers les couloirs commença.
Motel rejoignit Shahrukh et Juliette.
-Il est fêlé ! Si ce type le rattrape...
-Qu'est-ce que Dylan a dit au type ? demanda Juliette.
-Si... Chance allait lui faire un segue.
-Un segue... C'est un terme musical, c'est quand les pistes d'un album sont liées... énonça la jeune fille.
-Liées... marmonna Shahrukh.
Motel sourit.
-Moi j'ai compris !
-Moi aussi ! sourit Juliette.
-Moi pas ?! s'étonna Shahrukh.
-Viens ! On a besoin de toi !

Hiver sur le parking. Mammochon a transformé l'endroit en plaine immaculée. Les Marcacrin et Cochignon y siégeaient. Porygon2 et Magnezone tentaient de lutter contre.
-Rafale Psy ! Bombaimant !!
Les attaques des deux Pokémon atteignirent les Pokémon de la prairie enneigée. Cependant ils étaient nombreux et se cachaient.
-Boue-Bombe !!
Jonathan et ses Pokémon furent frappés par des trombes de boue.
-Ouch !!
Porygon2 et Magnezone s'écroulèrent, tout comme Jonathan, qui se retrouva couché dans la neige. Comme ce jour là.
« N... Non... »
-Hahaha !!! Je vais sonner la dernière charge !! Prépare-toi !!
« Pas encore comme ce jour là... Pas encore... »
Jonathan se releva et rappela ses Pokémon, puis il se leva et s'avança dans la plaine.
-B... Bélier !!
Les Marcacrin lui sautèrent dessus mais il les repoussa à coups de bras. Quentin s'étonna. Les créatures revenaient à la charge. Les Cochignon foncèrent à leur tour mais il les repoussa à coups de pied. Quentin s'étonna d'autant plus.
-Que... M... Mais...
-Je vais te coller une de ces branlées...
-M... Mammochon !!!
Le mastodonte s'avança vers Jonathan qui sortit l'Hyperball de sa poche et envoya Elekable.

-Monsieur Ludges, vous avez commis trois homicides volontaires et prémédités
-Oui.
-Vous avez vendu votre maison et vous l'avez réduite en cendres.
-En effet.
-Que plaidez-vous ?
-Coupable, j'avoue tout sans conditions.
-Vous êtes sur ? Je veux dire, vous avez tué trois personnes, aucun mobile n'a pu être établi, si vous pouviez nous fournir un mobile, un... des circonstances atténuantes...
Quelqu'un entra. Jonathan se tourna et leva les yeux au ciel.
-POUSSEZ-VOUS !!! Je suis Lindbergh Winchester, avocat au barreau et avocat de Mr Ludges !
-Oh non... soupira Jonathan. Votre honneur, vous permettez...
-Euh...
Jonathan se mit face à Linus et lui bloqua l'accès à la cour.
-Jonathan !!
-Laisse-moi !
-Tu vas prendre la perpette !!
-De 15 à 20 ans...
-Bon sang !! Tu... Tu as des circonstances atténuantes ! Tu pourrais repartir du bon pied !
-Cette vie-là n'est pas faite pour moi.
Lindbergh regarda son ami, atterré.
-Pourquoi ?!
-Ici tout le monde s'apitoie... Se déchire... Se blesse... Je souffre. J'ai besoin de m'exiler là ou les gens s'en foutent.
-Tu n'as pas à aller en taule ! Tu ne le mérites pas !!
-Et toi tu ne peux pas défendre tout le monde ! Tu es devenu avocat parce que tu n'as jamais pu te défendre toi-même. J'assure ma défense, j'ai tué trois hommes, je me suis vengé, j'ai besoin que ma vie reprenne un sens. Tu comprends ?
Linus secoua la tête. Jonathan lui tapa l'épaule.
-Tu es un brave type.
Lindbergh soupira et tourna les talons.
-Votre honneur ! La femme et la fille de cet homme ont été tuées par les gens qu'il a assassinés !
Jonathan soupira et se tourna vers les jurés.
-Ca n'a pas été dit à la barre. Le jury n'en tiendra pas compte.
Le juge soupira.
Jonathan fut condamné à 16 ans de prison. Il y entra, hasard du calendrier, le 16 janvier 1990.

Le centre carcéral de Mauville ouvrit ses portes au prisonnier Ludges. Numéro 24601.
Il décida d'être un prisonnier modèle, mais pas trop, histoire de ne pas être libéré bêtement pour bonne conduite.
Il avait envie de rester ici. Il s'y plaisait, en fait. Il suivait des cours, lisait des tas de livres, travaillait de force, était nourri... Même les lits étaient plutôt confortables. Cependant, il avait beaucoup de mal à oublier son malheur. L'isolement n'aide pas à tout effacer.
Mais il s'en sortit et fut libéré au bout de 15 ans, sortant ainsi en 2005.

-Voilà pourquoi... je me permets d'insister.
Hadley semblait dubitatif.
-Vous êtes doyen des professeurs depuis deux ans et vous voulez déjà me faire engager quelqu'un ? Un repris de justice qui plus est ? Monsieur Winchester...
-Je sais, Mr Hadley... Mais c'est un homme sérieux, il a vraiment besoin de ce travail, il a fait ses études en prison, il a été DRH...
Hieronymus hocha la tête.
-Bien, bien, je suppose que je ne peux pas refuser...
-C'est la seule faveur que je vous demanderais...
-D'accord... Je comprends. C'est un ami à vous...
-Pas vraiment, enfin, plus vraiment... Mais je tiens à ce qu'il soit... entouré.
Hadley hocha la tête.
-Quittez mon bureau et faites-le entrer, j'aimerais m'entretenir avec ce Jonathan Ludges.
-Bien monsieur.
Linus sortit du bureau et regarda Jonathan, assis sur une chaise, devant le bureau.
-Entre. Il veut te parler.
-T'es lourd...
-Je veux que tu sois au mieux. Tu as les moyens de faire du bon boulot ici.
-Ouais. Bah ne t'attends pas à des mercis...
Jonathan entra dans le bureau et ferma la porte. Linus soupira en fermant les yeux.


-Mammochon, Crocs Givre !
Le Pokémon fonça droit sur Elekable qui retint la créature à bouts de bras, le Pokémon Deux Défenses le repoussant, il glissait dans la neige.
-Un Elekable ?
-Pas un simple Elekable. Il est très difficile à contrôler...
-Boue Bombe !!
Les Marcacrin et Cochignon autour attaquèrent Jonathan et Elekable. Le proviseur adjoint esquiva. Elekable s'énerva et poussa Mammochon en arrière.
-Attaque Séisme !
Mammochon fit valdinguer Elekable.
-Météores !!
Le Pokémon électrique cracha une volée d'étoiles sur Mammochon qui peinait à résister.
"C'est une force de la nature !" s'étonna Quentin.
-Avalanche !!
Du groin de Mammochon sortit une fumée glacée. Le Pokémon avança dans la neige, augmentant le volume de celle-ci. Après quelques pas, il se déplaçait comme un char dont les pattes, entourées de neige, étaient déconnectées de la friction. Jonathan écarquilla les yeux.
"Ce truc va me péter à la gueule !!"
Elekable fit un grand sourire. Jonathan le regarda.
"Après tout ce serait pas le premier truc ! Plus rien à perdre !"
-MITRAPOING !!!
Elekable défonça le groin de la créature en un puissant coup de poing. Le Pokémon s'écroula, acculé. Quentin s'étonna.
-C'est quoi ce...
-C'est un Pokémon que j'ai fait évoluer en taule. Il est ultra balaise mais un poil incontrôlable. D'où l'Hyperball, et le fait que je ne m'en serve presque jamais. C'est mon plus puissant Pokémon.
-BOUE-BOMBE !!!
L'attaque repoussa Elekable.
-JE VAIS VOUS CREVER ! BLIZZARD !!!
Jonathan et Elekable sont emportés dans le vent glacé.
-HAHAHA !! Vous faites moins le fier avec votre yéti à la noix !
Jonathan gardait le même air impassible. Il retomba dans la neige, calme, et se releva, droit comme un piquet.

Dylan et Elecsprint courraient, poursuivis par Steelix à travers les couloirs.
-Je vais te coller une de ces dérouillées !! hurla Chance.
Le chanteur continua à galoper sur le dos de son lion électrique. Il revint dans le couloir ou la précédente joute avait eu lieu. Il sauta par-dessus une sorte de mur invisible. Steelix fonça droit dans les cordes de Nœud d'Herbe tendues là. Le Pokémon tenta de passer au travers, mais l'effet élastique le fit rebondir en arrière. Chance se retrouva littéralement écrasé sous son Pokémon.
-Oups...
-Euh...
-Il est mort ?! se demanda l'indien
-J'espère pas, pour ton karma... marmonna Dylan.
-Argh... ZUT !!! grommela Chance, qui était effectivement coincé sous son Steelix.
Dylan, Juliette, Motel et Shahrukh vinrent vers lui. Il était en vie.
-Hourra pour mon karma ! jubila Shahrukh.
-En attendant, il est encore conscient... marmonna Motel.
-Je crois pas qu'il soit en état de faire quoi que ce soit, là... soupira Dylan.
-Oh, on sait jamais, il était prêt à se faire exploser... fit remarquer Juliette.
-C'est pas possible ! Battu par quatre gamins !! Ces fils... N'auraient pas dû être si solides !
-Tendus par un Mime Jr, un Parasect, un Chetiflor et un Massko, énonça Motel.
-Solidifiés par le Vent Argenté d'un Noarfang ! Assura Juliette.
-Dissimulés par la Distorsion d'un Mime Junior, continua Shahrukh.
-Et vous, mené en bateau par un brave Elecsprint, acheva Dylan.
-Je n'ai qu'à rappeler Steelix et vous allez voir !! Je suis un des quatre de la mafia du carré d'as ! Je suis invincible, moi !! PERSONNE NE peuuut...
Les Spores de Parasect assommèrent le type en armure.
-J'espère que les keufs arriveront vite fait... soupira Dylan. Ligotez-moi ce trouduc. Mission accomplie !

-Poing de Feu !
Elekable fit chauffer son poing, faisant fondre la neige autour. Quentin s'étonna.
-N... Nan...
-Eh si.
-Vous... Vous ne m'aurez pas si facilement !!
Le poing enflammé d'Elekable frappa Mammochon qui fut projeté contre les grilles de la porte de parking. Quentin tenta de s'enfuir, mais il fut arrêté par Motisma.
-Dheu...
Le Pokémon fantôme étira ses pattes électriques, créant des liens grâce auxquels il enserra et électrocuta son adversaire. Quentin s'évanouit. Jonathan regarda le type.
-Maintenant, vous êtes dans votre petit coma, tout seul, abandonné de tous. Vous savez ce que j'ai ressenti une bonne moitié de ma vie. Bon courage.
Il s'empara du col de l'homme, rappela ses Pokémon et traina le type comme un sac à patates.
"L'est lourd ce con en plus !"



Norbert et Juliette furent soignés par les autorités lorsqu'elles arrivèrent. Etienne, Jonathan, Daniel, Shahrukh, Dylan et Motel assistèrent à l'arrestation des quatre.
-Je vous démolirais !! grogna Chance.
-C'est ça, nous aussi... soupira Dylan.
-Vous êtes mort !! Vous le grand, dès que je sors de taule...
-Dites bonjour à mes potes... soupira Jonathan.
Une ombre passa entre Daniel et Etienne. Une ombre qu'ils reconnurent tout de suite.
-Richard ?! s'étonna Daniel.
-Qu'est-ce que tu fais là ?!! s'étonna d'autant plus Etienne.
Richard ne répondit pas et se contenta de rehausser ses lunettes. Al et Cardia arrivèrent, menottés. Richard demanda aux policiers de s'arrêter. Al eut un sourire à moitié sincère.
-Richard... Fiston...
-M'man, P'pa... Heureux de vous revoir.
Etienne, Daniel et les membres de Lonely Lust tombèrent des nues. Jonathan de même.
-Ce petit Nerd est le gosse de cette bombasse ?!! s'étonna le taulard.
-C'est la meilleure de l'année ! balbutia Etienne.
La famille se scrutait, sourire aux lèvres.
-C'est toi qui nous a livrés, hein ? soupira Cardia.
Richard hocha la tête.
-J'en avais marre d'entendre parler de vous autre part que dans les diners de famille. J'ai tout livré, vos horaires, votre mode opératoire, votre nombre sur ce coup, vos noms...
-Je suis fier de toi, fils... marmonna Al Bridge. T'as enfin eu le cran de le faire.
Richard sourit.
-J'aimerais en dire autant pour toi. T'as jamais eu le cran de te rendre.
-Tu es heureux ? Tu fais quoi en ce moment ? demanda Cardia.
-J'ai réalisé mon rêve. Je suis professeur.
Daniel s'étonna.
-Et surtout je viens de vous faire arrêter. C'est une bonne chose.
-Petit chenapan... souffla Cardia.
-T'es bien mon fils... ricana Al, alors que les policiers les emmenèrent.
-Bisous, mon chéri ! Salue ta grand-mère de ma part ! lança Cardia.
-Elle te salue aussi ! sourit Richard.
Les criminels furent emmenés dans quatre fourgons, désarmés et solidement liés. Richard se tourna vers Etienne, Daniel, Jonathan et les autres.
-Je suis content de vous revoir, Mr Smirnoff, Dan... Bonjour à ceux qui ne me connaissent pas.
-Vieux... Tes parents c'est des criminels ?! s'étonna Daniel.
-Je serais pas aussi gentil... C'est une belle paire de tueurs... Depuis tout petit je leur sers de couverture. Il était temps que ça cesse. Ce sont mes géniteurs, mais ils ne sont rien de plus à mes yeux qu'une sorte de... duo de potes.
-Ouah, vieux... s'étonna Daniel.
-Eh oui... Mais bon, ils vont surement être inculpés à vie vu la gravité de leurs crimes. A moins qu'ils ne s'échappent, ce qui est plus que probable. Bon, je vous laisse avant que ces cons de flics ne s'aperçoivent que je suis complice !
-Ok...
-Salut...
-Purée... marmonna Jonathan.
Lionel vint voir Norbert qui était à côté de Juliette.
-Eh ben... T'as joué les héros !
-N'est-ce pas !
-Tu t'en es sorti comme un chef. Je suis fier de toi.
-M... Merci... Euh, Lionel...
-Oui ?
-Tu voudrais pas que... Je revienne chez toi ?
Lionel regarda Norbert, étrangement peu surpris. Juliette les regarda du coin de l'œil.
-Comment ça ?
-Ecoute... Je suis prêt à supporter que tu amènes des femmes à la maison... Je suis prêt à tout accepter ! Mais... Je veux qu'on se laisse une seconde chance, alors...
Lionel sourit.
-Désolé, Norbert. C'est non.
Le visage du doyen se décomposa.
-J'ai déjà quelqu'un en vue en ce moment. Je ne peux pas me permettre de revenir avec toi. Désolé.
-M... Mais...
-Je sais... toi et moi c'est spécial... Mais je te connais trop bien. Ca va recommencer à te faire chier de voir des gonzesses dans mon pieu. Tu ne supporteras pas, ça sera le même scénario...
-Mais je t'aime !
-Et moi j'ai tourné la page. Ca fait neuf ans qu'on a rompu, Norbert. Tourne la page.
Lionel repartit. Norbert baissa la tête, frappé au cœur. Juliette le regarda.
-Désolée pour vous...
-C'est... C'est le seul homme que j'aimerais jamais...
-J'ai toujours pensé que je me marierais avec un garçon que j'avais rencontré en maternelle. Et finalement il est parti vivre à Frimapic, j'en ai plus jamais entendu parler. J'ai cru que le gars que j'aimais bien en 1ère année serait un mari super. Il est parti avec une rousse super moche. Et en 5ème année j'ai rencontré Dylan, et ça se passe bien pour l'instant. Ca fait jamais que trois ans, mais on va voir si ça marche.
Norbert regarda l'adolescente assise à côté de lui sur un lit d'ambulance.
-Ce que je veux vous expliquer c'est qu'il n'y a pas qu'un homme au monde. Il y en a des tas. Vous ne finirez pas forcément avec celui que vous voulez, mais vous serez peut-être heureux avec celui qui vous choisira vous.
Norbert hocha la tête.
-Tu es une brave petite.
-J'ai 18 ans, on est en 2009... ouais, je crois que je me débrouille !
Etienne regarda l'heure.
-Mince, il est 18 heures, Linda doit se faire un sang d'encre...
Jonathan s'étonna.
-J'aurais cru qu'une fois votre combat fini vous fonceriez vers votre appart...
-Nan, j'ai dû poser des panneaux pour avertir que les piscines étaient toxiques. Ca m'a pris des heures.
-Rentrez ! Votre femme vous attend ! Et elle porte un enfant, c'est important, ça aussi.
Etienne regarda Jonathan.
-Vous avez connu ça, vous... comment vous l'avez vécu ?
Jonathan baissa la tête, l'air malheureux.
-J'avais... pas mal travaillé, en prévision de ce qu'il y aurait à acheter, prévoir, construire...
-J'ai pas encore abordé le problème sous cet angle...
-Profitez de tout ce qui vous arrive. C'est éphémère et rare.
Etienne hocha la tête et se dirigea vers chez lui. Jonathan soupira et rentra à son tour. Daniel le retint. Il avait encore les traces de sang autour du nez.
-Dites-donc, vous ! Vous avez failli me péter le nez !
-J'ai raté mon coup... Merde ! soupira Jonathan.
-Je vous lâcherais pas la grappe, sauf si vous me ramenez en voiture à la maison !
Jonathan soupira.
-Okay... Mais tu fermes ton clapet, j'ai pas envie de discuter, alors je mettrais la radio à fond.
-Tant que vous me ramenez à Rosalia, je m'en fous !
Les membres de Lonely Lust vinrent prendre des nouvelles de leur membre féminin.
-Ca va ! J'aurais juste un bleu. Mais bon, c'est la faute à Shahrukh donc je le frapperais en retour !
L'indien geignit de culpabilité, ce qui fit rire Juliette, Dylan et Motel.
-Enfin bref, je peux y aller ! Les médecins ne s'intéressent plus à moi depuis vingt minutes...
-Ah !
-Cool !
-On y go, alors !
Ils allaient partir. Juliette s'arrêta et se tourna vers Norbert.
-Et un dernier conseil : Les amis, eux, ils ne lâchent pas. Vous les aurez toujours.
Norbert hocha la tête en souriant. Le doyen resta assis encore un moment sur le lit d'ambulance, le cœur brisé.