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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 07/09/2008 à 23:09
» Dernière mise à jour le 07/09/2008 à 23:09

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Compte à rebours mortel
Flore -Route de Leafia, 10h15.

L'approche en hélicoptère ne me paraissait pas franchement terrible pour surprendre Xin... Quoique, si nous atterrissions assez loin de la ville, ca devrait aller à peu près... Une peur terrible me tordait l'estomac. Xin était redoutable et Shark, après le combat de la veille était blessé... Je m'efforçais de ne pas m'inquiéter, puis je regardais attentivement par la fenêtre. Nous survolions la plaine sauvage et d'ici quelques minutes nous serions arrivés. A côté de moi, Colin caressait Vifétincelle en lui intimant de rester bien tranquille.
- Tu devrais lui apprendre à supporter la pokéball, dis-je d'un ton agaçé.
- J'ai essayé un milliard de fois, mais rien à faire, rétorqua-il. Tiens, tu veux pas le prendre, deux minutes? Il va peut-être se calmer...
C'était une grande preuve de confiance de la part de Colin de me demander de m'occuper de son Négapi. Les rapports entre nous étaient encore teintés d'un peu de méfiance, bien étouffée depuis trois ans, mais toujours là de son côté. Je ne lui en voulais pas le moins du monde. En effet, ses parents, sa soeur et son frère aîné avaient été massacrés par les mutants quand il venait d'avoir dix ans. Par la suite, deux ans plutôt, sa fiancée avait succombé à un virus mortel innoculé par... des traîtres de Ganterra qui soutenaient secrètement Firea et Atlantéa. Résultat: le peu de confiance qu'il avait commencé de m'accorder avait quasiment disparu à ce moment-là. Mais depuis, j'avais eu l'occasion de la reconquérir... et je savais que dans le fond, il commençait même à m'apprécier en amie. Mais il lui fallait plus de temps... Je lui en donnerai autant qu'il en aurait besoin. Malgré ca, je me sentais relativement proche de lui.
Nous atterrîmes dans un endroit discret. A nos côtés, Angeïl et Hélia observaient les alentours.
- Ok, souffla notre bleu. On va y'aller.
- Bonne chance, dit Maxime.
- Ouais, vous aussi...
Colin, Maxime et moi avons donc avancé à travers les broussailles. Nous gardions un contact avec Hélia par transmetteur. J'eus une idée:
- Maxime, tu crois qu'on peut demander à Nostenfer de nous trouver une entrée pas trop visible?
- Bonne idée, répondit-il.
Il sortit la Pokéball de Nostenfer et le pokémon chauve-souris alla faire sa reconnaissance.
- J'espère qu'il va pas se faire repérer comme l'autre fois, dit Colin d'un ton moqueur.
- Dis pas de conneries!
- Ben quoi, c'est vrai...
- Surveille ton Négapi et ferme-la! rétorqua-il.
- Oui, fermez-la tous les deux, lancais-je. Je ne tiens pas à ce qu'on se fasse repérer.
Les deux hommes obéirent aussitôt; ralala, ils étaient vraiment pénible, des fois; Mais j'étais folle d'inquiétude pour Shark; j'étais sûre qu'il ne tiendrait pas face à Xin...
Au bout de quelques minutes, Nostenfer revint et nous le suivîmes discrètement jusqu'à la porte arrière du bâtiment qui était bouclée.
- Bon... A toi de jouer, Vifétincelle, ordonna Colin;
Le Négapi s'approcha de la porte et força la serrure à l'aide de sa queue. Alors nous entrâmes.
- Oh, nom de Dieu!!!
Une dizaine de scientifiques gisaient dans une mare de sang, éventrés, égorgés, décapités. L'odeur âcre de sang nous frappa les narines. Les blouses blanches étaient maculés, autour, il y'avait également des agents de sécurité dont les armes gisaient par terre. Pauvres gens! Ils avaient dû essayer de se défendre...
- Bon, on fait quoi? demanda Maxime.
- On essaie de trouver cette saloperie de bombe! tonna Colin d'un air haineux. Je ne laisserai pas faire des trucs pareils encore longtemps!
La fureur étincellait dans son regard. Nous progressâmes avec lenteur, il fallait éviter à tout prix de donner l'alerte... sous peine de voir Xin averti.
Tous mes sens étaient en alerte. Si un de ces maudits mutants étaient dans les environs, je voulais sentir sa présence. Les couloirs gris étaient étrangement silencieux. Il y'avait de quoi avoir peur. Un peu plus loin, nous vîmes de nouveau des taches de sang jusque sur les murs. Ils n'y étaient pas allé de main morte...
- Allez, on va les avoir, dit Maxime pour nous donner du courage.
Il y'avait un seul détail que nous n'avions pas prévu.
La porte de derrière avait été laissée sans surveillance...
Or, il fallait être stupide pour faire une erreur pareille.
Et d'après ce que m'avait dit Shark, Xin était loin d'être stupide.
Je compris une seconde trop tard.
Et... J'eus tout juste le temps de me retourner pour décharger mon fusil-laser sur la troupe de mutants qui venaient de nous surprendre.

Angeïl -Centre de recherche nucléaire de Leafia, 10h20.

Hélia et moi marchions depuis plusieurs minutes dans les broussailles, l'oreille aux aguets, le fusil au poing. Je sentais son coeur battre de manière affolée; elle était très inquiète. Je me sentis l'envie de la rassurer, de lui dire que tout se passerait bien, mais je ne le pouvais pas. Mentir serait pire...
Nous continuâmes donc à marcher. Enfin, je regardais et j'aperçus deux mutants plus loin. Je chuchotais:
- Ils sont là... Comme a dit le lieutenant; en chair à patée, mais sans bruit!
Hélia eut un air malicieux:
- Tu crois que c'est bon, le pâté frit?
- Hein?
Pour toute réponse, elle sortit la Pokéball de son Brasegali et lui ordonna d'exécuter une attaque Pied-Brûleur sur la cible. Les deux mutants périrent sur-le-champ. Evidement, ils n'étaient pas très résistants... Il n'y avait en fait que les boss qui poseraient vraiment problème pour une Unité entraînée à les tuer. Hélia paraissait satisfaite. Elle dit:
- Bon, on va les avoir, je crois. J'espère que le lieutenant s'en sortira aussi bien de son côté...
A ces mots, je sentis que son coeur se remettait à battre bien plus vite, bien plus fort. Elle avait vraiment peur. Je finis par dire:
- Hélia, ca va aller, tu sais?
Elle me regarda et hôcha la tête. Je sentis mon coeur cogner en réalisant à quel point elle était proche. Ses yeux bleus perçaient les miens tout aussi bleu. Je me rapprochais un peu plus d'elle, elle fit de même... Nos lèvres s'éffleurèrent...
A cet instant, un tir laser se fit entendre, nous surprenant. Merde! On nous avait repérés! Nous tirâmes à notre tour, mais en même temps, la criante nous envahit; si Xin était alerté, ca allait mal finir!!!

Flore -Centre de recherche nucléraire de Leafia, 10h20.

BLAM!
Un tir heurta violement mon épaule, diffusant sa brulûre à travers mon avant-bras gauche. C'était pour cela que les mutants utilisaient des tirs laser entre eux; la brûlure empêchaient les regénérations de blessures. Or, de plus, j'étais du type plante, alors je vous laisse imaginer la cata...
Sauf que moi, même parmi les miens, je n'étais pas une Ganteréenne comme les autres.
En effet, ma chlorophyle était bien plus dévelloppée que chez mes congénéres et parvenait à guérir aussi les brûlures. Aussi, je tirais en retour, sans aucun problème. Autour de moi, Maxime et Colin tiraient avec fureur. Finalement, nous laissâmes six cadavres derrière nous.
- Il y'en a un là-bas, il essaie de s'enfuir!!! cria Colin.
- Bordel! jura Maxime.
Nous courûmes à la suite Colin, poursuivant le mutant à travers les escaliers. Celui-ci nous entraîna jusqu'au centre du bâtiment. Là, il y'avait des pontons de fer, des turbines, et des tas de tonneaux de produits dangereux. Et dans un coin, un mutant à l'air féroce assis à côté d'une bombe. Il avait un détonateur à la main.
- Appuie, appuies!!! hurla son comparse.
Maxime lui tira dans le dos. Mais le mutant au détonnateur nous regarda d'un air méprisant...
Je lui tirais dessus et l'atteignis en pleine tête, la faisant exploser comme un melon, mais trop tard, il avait appuyé sur la détente. Un bipement strident se fit entendre, et Colin hurla:
- Bordel de merde!!!!
Il se précipita vers la bombe, Maxime et moi sur ses talons. Nous regardâmes le cadran de la bombe; il affichait 01:59... 01:58... 01:57...
- Colin, mon pote, t'as deux minutes pour nous montrer ce que tu sais faire, commenta Maxime.
- Chut, laissez-moi me concentrer! s'exclama-il nerveux.
Quant à moi, j'étais au bord du pétage de plombs; si on sautait, la mort ne serait pas vraiment douloureuse, mais les conséquences seraient énormes pour Lito... Mon coeur cognait comme jamais encore, comme si il se défendait à l'idée de la mort qui pouvait surgir dans à présent... 1 minutes 35 secondes.
Colin, quand à lui était dans tous ses états:
- Bon... Il y'a six fils, ca fait six probabilités... Le blanc est connecté ici, le vert est là... le rouge est juste sous le cadran... Voilà le bleu... Le jaune puis le noir... Oh, merde!
Le cadran affichait une minute.
- Colin, dis-moi que tu sais quel fil couper, dit Maxime d'une voix blanche...
- Merde, il me faudrait plus de temps...
- Alors fais un miracle! m'exclamais-je. C'est toi l'expert, alors merde, vas-y! Tu as encore 40 secondes!
00:35...
Je voyais Colin cogiter. De la sueur froide transparaissait sur son front. Il prit son couteau...
00:25...
- Bon sang, lequel, mais lequel???
Je le vis regarder de son oeil d'expert tout l'appareillage.
00:15...
Il lâcha un soupir.
00:09...
- Colin, décide-toi!!! paniqua Maxime.
00:08
- Ca y'est, je crois que je sais!
- Tu crois ou t'es sûr?
00:03...
Il coupa le fil rouge.
00:01... La bombe stoppa.
- YES!!!
Je poussais un très long soupir de soulagement et me rendis compte que mes jambes flageollaient. La vache! J'avais eu peur!
- Bravo Colin, t'es le meilleur! cria Maxime.
Je dis soudain:
- Alors si on se barrait d'ici et qu'on allait aider le lieutenant?
Mes deux compagnons m'approuvérent d'un signe de tête; Nosu retraversâmes les couloirs à vitesse grand V et l'inquiétude recommenca à me tordre l'estomac: nous étions arrivés à temps pour la bombe mais que se passerait-il si nous n'arrivions pas à temps pour Shark?