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Aut Caesar, aut nihil
de Cyrlight

                   


SOMMAIRE

Fanfictions

Entre infini et au-delà (Pokémon)
Après la fin (Pokémon)
Fer de Lance (Pokémon)
Un combat de tous les instants (Tortues Ninja)
Cycle III : Le cycle de Nourasie (Oban Star-Racers)


Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Un petit rien pour tromper l’absence
Hello !

Ça faisait longtemps que je n’avais rien posté, ni même publié au sens large, et d’ailleurs je ne suis pas totalement satisfaite de ce que je vous partage, mais je traverse une très sale période, et j’avais envie de mettre en ligne l’unique chose que j’ai plus ou moins réussi à produire depuis presque un an.

Il s’agit de la nouvelle version de l’un des bonus d’EIEAD, celui de Marion, le seul qui était assez indépendant pour me permettre de le retravailler alors que je n’en ai pas fini avec la rescénarisation de l’histoire principale. Du coup, petite précision pour ceux qui voudraient y jeter un œil mais qui n’auraient pas lu la fanfic, il n’y en a pas besoin, il se suffit à lui-même (ignorez juste les deux dernières lignes qui pourraient vous spoiler).

Pour vous donner un ordre d’idée, cette simple réécriture m’a demandé six mois (là où il m’en aurait autrefois fallu un à tout casser pour en venir à bout), et j’ai fini par expédier la relecture parce que je n’y arrivais pas, malgré deux semaines d’acharnement quotidien. Je souffre d’hyperacousie, je suis hypersensible aux sons, et malheureusement, cette pathologie a pris une ampleur telle que je ne suis plus capable de me concentrer sur rien. J’ai essayé plusieurs « solutions », en vain. Pas plus tard que le mois dernier, je me suis tournée vers les casques à réduction de bruit active, pour réaliser que cette fameuse réduction consiste à générer plus de bruit qu’elle n’en absorbe (alors non, pas tout à fait, c’est génial à avoir dans le métro, mais pas à son bureau, parce que son petit grésillement permanent me rend encore plus migraineuse que les sons dont il est censé me protéger, en plus de nuire tout autant à ma concentration).

Bref, pour retrouver/découvrir le texte en question, c’est par ici !

Bonne soirée à vous, et merci d’être passés sur ce blog !
Article ajouté le Dimanche 19 Novembre 2023 à 21h46 |
6 commentaires
Un signe de vie
Bonjour, bonsoir, bonne nuit

Pfiou, ça faisait (vraiment) longtemps que je n’étais pas passée sur ce blog et que je n’aurais donné aucun signe de vie sur Bip s’il n’y avait mon activité au sein du Comité de Lecture.

Bon, on va commencer par la minute publicité, comme ça ce sera fait. Non, pas pour un nouveau roman, j’aimerais bien, mais malheureusement, ce sera la première année depuis longtemps où je ne publierai absolument rien.

En revanche, comme tous les ans, j’organise le Challenge des Déprimés, un petit challenge lecture inspiré par ma traditionnelle dépression à l’approche de Noël. Si ça vous intéresse, vous pouvez découvrir toutes les infos >> ici << (sur le challenge, hein, pas sur ma dépression, il n’y aurait rien de pertinent à en dire).

Passons maintenant au réel but de cet article, qui consiste à faire un point sur mes fanfics… Et qui sera rapide aussi, puisque c’est le calme plat.

Plus je pense avancer dans la réécriture d’EIEAD, plus je découvre de nouvelles incohérences, de nouvelles failles, de nouveaux problèmes (essentiellement dus au fait que j’inventais et modifiais le scénario au fur et à mesure de la rédaction de la toute première version…)

Il y a quelques semaines, je me suis lancée dans une relecture d’une grande partie des bonus, pour mettre à plat pas mal d’éléments du côté de la Team Galaxie, mais aussi de Némésis, sauf que je progresse si lentement que je ne suis même plus très sûre des raisons qui m’ont poussée à reprendre ces textes-là.

J’ai d’ailleurs pensé à abandonner irrémédiablement EIEAD, ou du moins à laisser cette histoire dans l’état où elle se trouve, mais je n’arrive pas à m’y résoudre. Néanmoins, en raison de mes difficultés actuelles et grandissantes à écrire (merci l’hyperacousie, les troubles de la concentration et les voisins bruyants), je suis tentée de m’orienter vers de la fanfiction plaisir.

Depuis que j’ai terminé Un combat de tous les instants, ma fic Tortues Ninja, je n’ai plus rien à écrire « sans prise de tête », c’est-à-dire des chapitres que je ne relis pas ou peu (pardon à ceux qui subissent mes innombrables fautes d’inattention), et où j’invente les trois quarts de l’intrigue au fil des pages.

J’ai donc songé à reprendre Fer de Lance, dans l’unique but d’écrire pour écrire en laissant de côté mon perfectionnisme maladif qui est également un frein à ma créativité, mais là où le bât blesse, c’est que je n’ai aucune idée de la manière dont je prévoyais d’enchaîner après le chapitre 29. Il se termine sur un mini-cliffhanger, et après tout ce temps, j’ai oublié ce que j’avais l’intention d’en faire (et évidemment, je n’ai rien noté, mes seules traces de ce scénario tiennent sur une page et demie…)

J’ai également ma fanfic Oban (Maski, si tu passes par là <3), en pause depuis tout aussi longtemps, mais comme c’est un projet un peu plus travaillé et qui me tient vraiment à cœur, je n’ai pas envie de le reprendre sans être certaine de pouvoir m’impliquer un minimum.

Du coup, eh bien, vous avez là un magnifique article pour ne rien dire, puisque je n’ai encore aucune idée de ce que je vais faire. Fer de Lance si l’inspiration me revient, ou peut-être le crossover Pokémon x Lolirock que je prévois depuis un sacré moment si je trouve le temps de revisionner les 52 épisodes de ces dernières (et subir encore ce final frustrant !), ou encore une courte fanfic inspirée de Barbie Mariposa, mais en l’état, rien n’est arrêté.

Ce que j’aimerais avant tout, c’est pouvoir me consacrer correctement à mes romans, mais disons pour faire simple que rien ne s’y prête, et qu’autant j’ai envie de me changer les idées avec de la fanfic, autant ruminer mes échecs et mes déconvenues m’empêche d’avoir réellement le cœur à me consacrer à autre chose.

M’enfin, quoi qu’il en soit, je reviendrai toujours vous faire un petit coucou ici, même si c’est dans deux-trois ans (ou au prochain Challenge des Déprimés x)
Article ajouté le Mardi 25 Octobre 2022 à 21h19 |
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Quoi ? Deux articles en un mois !
Celui-ci sera très court, et dans la lignée du précédent ^^ J’avais évoqué le challenge littéraire que je m’apprêtais à organiser, et le voilà ! C’est le Challenge des Déprimés. Si vous voulez participer, vous êtes les bienvenus, et vous trouverez toutes les infos en cliquant sur le lien ;)

J’essaye actuellement de ranger ma bibliothèque (j’ai bien dit j’essaye, parce que j’ai plus de livres que de place sur mes étagères), et j’espère y arriver pour pouvoir partager une photo de ce à quoi elle ressemble désormais. Je l’avais fait il y a un peu plus de deux ans, mais je n’avais que quatre bibli à l’époque (contre sept maintenant, et encore, parce que je ne peux plus en rentrer d’autres dans la pièce ^^’). Ça m’effraye quand je vois à quelle vitesse j’amasse les livres, je me demande comment je vais faire par la suite...
Article ajouté le Dimanche 18 Octobre 2020 à 00h40 |
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Pinaise, presque un an sans post !
Du coup... Euh... Coucou ^^’

À la base, je projetais juste de faire un bilan sur mes fanfics en cours, mais je n’avais pas réalisé que ça faisait si longtemps que je n’étais pas passée sur mon blog. Je pourrais me cacher derrière l’excuse du surmenage, mais c’est un état constant chez moi. J’ai trop de choses à faire, et pas assez de temps. Heureusement que je suis insomniaque...

Bref, pour ce qui est des fanfics, j’entame la rédaction des derniers chapitres d’Un combat de tous les instants, ma fic TMNT. J’ai déjà dit à plusieurs reprises qu’elle touchait à son terme, mais cette fois, c’est la bonne. Depuis plus de quatre ans que je suis dessus, il est grand temps que je la termine (d’autant que, en toute franchise, ça commence à devenir n’importe quoi ^^’ Je n’avais planifié que les grandes lignes du scénario, j’en ai changé beaucoup en chemin et j’ai oublié pas mal d’éléments en cours de route...) M’enfin, je l’écris surtout pour m’amuser, sans prise de tête, pas comme EIEAD >.<

D’ailleurs, à propos d’Entre infini et au-delà, je cherche actuellement un bêta-lecteur pour la nouvelle version. S’il y en a parmi vous que ça intéresse (et surtout qui en ont le courage), vous pouvez me contacter en commentaire ou par MP (sachant qu’il y a déjà une soixantaine de chapitres ^^’).

En ce qui concerne mes projets, une fois que j’en aurai fini avec les TMNT, je me lancerai dans le crossover qu’il me semble avoir déjà évoqué, un Pokémon x Lolirock. Alors, là encore, ce sera uniquement pour le fun. D’ailleurs, je n’ai pas spécialement de scénario en tête, ce sera juste une courte histoire qui mettra en avant certaines similitudes entre les deux univers. Ensuite, je reprendrai peut-être Le cycle de Nourasie, ma fiction Oban (Maski, si tu passes par là, j’ai bien dit peut-être, ne t’excite pas x).

Enfin, côté histoires originales, je suis en train de corriger mon futur nouveau roman, qui sera une romance. Et attention, gros spoil qui risque d’en choquer plus d’un...
J’en ai évidemment plusieurs autres en stock, qui attendent d’être retravaillés, et je devrais bientôt terminer le premier jet de ce qui sera ma toute première fantasy uchronique (heureusement que je m’étais promis d’arrêter avec la fantasy...)

Enfin... Voilà pour les nouvelles. Dans un autre genre, je vais lancer sous peu la nouvelle édition de mon challenge littéraire spéciale déprime pour les fêtes de fin d’année. J’espère que ça me motivera à vider ma PAL, parce que ça fait des mois que je la remplis au lieu de tenir ma promesse de la faire repasser en dessous de la barre des 300 livres -_-

Bon... À dans un an ?
Article ajouté le Samedi 03 Octobre 2020 à 01h40 |
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Challenge littéraire
Oh, un article de blog, mais qu’est-ce qui se passe ?! ^^’

En fait, je viens vous parler d’un projet que j’ai mis en place avec le soutien d’une amie qui est, comme moi, chroniqueuse littéraire à ses heures perdues. Ensemble, nous avons participé au Pumpkin Autumn Challenge (pour ceux qui connaissent), ce qui m’a donné l’idée de mettre en place mon propre challenge pour cet hiver.

Comme certains parmi vous le savent, je suis une dépressive notoire, et je m’attendais à ce que pleuvent les guirlandes, les sucres d’orge, les histoires gentillettes des téléfilms de Noël... Bref, à peu près tout ce qui fait que je déteste les fêtes de fin d’années. Donc, j’ai décidé de mettre en place quelque chose qui va un peu à contre-courant de toute cette joie à l’approche de Noël, et j’ai créé le « Challenge des Déprimés ».

Il consiste à lire douze livres (romans, BD, manga, peu importe) correspondant à douze consignes bien particulières (et qui sont tout sauf joyeuses) entre le 01/12/2019 et le 29/02/2020. S’il y en a parmi vous qui sont intéressés pour participer, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir les consignes individuelles, ainsi que les règles générales. Et sachez que vous n’êtes pas obligés de le faire avec des livres existants, vous pouvez en profiter pour essayer avec des fanfics du site. L’important, c’est de... on va dire de s’amuser, mais vu le thème, c’est assez ironique ^^’

Challenge des Déprimés
Article ajouté le Vendredi 15 Novembre 2019 à 23h50 |
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Du nouveau à propos d’EIEAD
Waouh, je n’avais pas réalisé que je n’étais plus passée sur ce blog depuis l’année dernière.

Mais je n’ai pas chômé, comme le titre l’indique. J’ai intégralement réécrit la première partie d’Entre infini et au-delà (pour la seconde fois). C’est à la fois fascinant de constater à quel point on peut améliorer quelque chose à force de réécriture, mais également effrayant, parce que je me dis qu’à ce rythme, je n’en finirai jamais. Je serai toujours insatisfaite, et je ressentirai toujours ce besoin presque maladif de faire mieux. En même temps, vu que j’arrive encore à dénicher des incohérences et des failles scénaristiques, heureusement que je me repasse derrière –.–

Bref, les 24 premiers chapitres ont été remplacés sur Bip, et cette fois, j’ai bien l’intention de ne plus y toucher. (M’enfin, j’avais aussi dit ça la dernière fois. Une chance que la fic ne soit pas longue...)

En ce qui concerne Fer de Lance, la fic est totalement à l’arrêt. Pas abandonnée, simplement je veux en priorité finir ma fic TMNT. Après, je ne sais pas si je reprendrai FdL ou Le cycle de Nourasie, ma fic Oban.

Il faut dire que je n’ai pas trop de temps à consacrer à mes fanfics, actuellement. Même mes romans n’avancent pas. Je suis sur un énorme projet qui requiert quasiment toute mon attention et mon énergie depuis des mois, et sur lequel j’ai encore au moins une grosse année de travail. C’est de loin le truc le plus ambitieux auquel je me suis frotté jusqu’ici. (Enfin, si on excepte EIEAD, mais ça ne restera jamais qu’une fanfic, c’est-à-dire quelque chose que j’écris avant tout pour me faire plaisir et me changer les idées.)

PS qui n’a rien à voir : Je suis en train de lire le manga Pokémon, arc Or et Argent. La vache, Sandra qui manie le fouet ! Si j’avais su ça, je l’aurais acheté bien plus tôt *-*

Allez, à dans six mois !
Article ajouté le Jeudi 16 Mai 2019 à 23h50 |
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Lectures #3
Pas beaucoup de romans chroniqués en novembre, mais puisque je n'ai plus de mangas en stock, je devrais techniquement en lire davantage en décembre ^^

To Your Eternity T.2
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
To Your Eternity se poursuit avec ce second tome, et Imm continue sa route auprès de March et Palona, toutes deux incarcérées à Yanome, mais bien déterminées à s’échapper.

Si le premier tome m’avait laissée perplexe, mon avis n’est pas plus arrêté après la lecture de la suite. Il y a de bons éléments, d’autres déroutants, et certains qui rendent dubitatifs. C’est sensiblement avec cet état d’esprit que j’ai refermé le deuxième manga, toujours sans savoir à quoi m’en tenir.

Les personnages sont touchants, qu’il s’agisse de Palona, de March ou d’Imm, même si je déplore son évolution devenue trop rapide dans les dernières pages, où il acquière la parole en quelques cases, sans que cela soit développé, alors qu’il s’agit tout de même d’une étape importante.

Là où le manga débutait de façon assez lente, j’ai trouvé ce tome précipité, et parfois même assez confus, notamment au niveau des scènes d’action. Le final, s’il apporte son lot de questions et de mystères, survient presque comme un cheveu sur la soupe, même s’il y aura probablement des explications futures à son sujet.

Enfin, je trouve regrettable que les personnages disparaissent dès que l’on commence à s’habituer à eux, poussant ainsi Imm à suivre une voie complètement différente de celle sur laquelle il semblait engagé. Chaque fois que l’on croit distinguer un fil conducteur, l’auteur le brise aussitôt.

Ce n’est pas un mauvais manga, il est simplement très spécial, et il faut accrocher. Il ne m’a pas déplu, pas séduite non plus, et je pense que je lirai les tomes suivants, mais pas dans l’immédiat.

Destins parallèles (lui) T.1
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Destins parallèles est un manga dont les tomes sont divisés en deux, l’un narré du point de vue de Chihiro, l’autre de Yukichi. Celui-ci est un garçon intelligent, plutôt timide, et surtout fou amoureux de la belle et non moins fourbe Hinata. Pour elle, il a été jusqu’à renoncer à une université prestigieuse, mais le mérite-t-elle seulement ?

La première chose qui m’a frappée dans ce manga a été la qualité des dessins, qui m’ont paru assez médiocres, notamment au niveau des visages. Les bouches tordues et inesthétiques des personnages m’ont en particulier dérangée, enlevant tout le charme qu’il est possible de leur trouver.

L’histoire en elle-même est à la fois simple et intéressante. Yukichi est amoureux d’une belle jeune fille à l’attitude ambiguë, qui finit par dévoiler son véritable caractère et qu’on ne peut alors que haïr (si ce n’était pas déjà le cas avant, puisqu’elle apparaît vite comme une pimbêche entouré de sa cour d’admirateurs).

L’évolution de Yukichi est plaisante à suivre, même si par moments, on ne sait pas s’il est véritablement décidé à se venger d’Hinata ou s’il peine à ne plus céder à ses sentiments pour elle.

Ce n’est pas le meilleur manga qu’il m’ait été donné de lire, mais le personnage de Chihiro m’intrigue, et je vais enchaîner avec son tome afin d’en apprendre plus à son sujet, notamment au niveau de ses rapports avec Yukichi qui paraissent peut-être un peu précipités quand on découvre l’histoire de son point de vue à lui.

Les Nombrils T.8 : Ex, drague et rock'n'roll !
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Dans ce tant attendu huitième tome des Nombrils, Ex, drague et rock’n’roll !, on retrouve Karine, Vicky et Jenny plus ou moins là où on les avait laissées. Karine enregistre son premier album avec Albin et les albinos, Vicky se nourrit de sa colère et Jenny tente de reconquérir Hugo, mais rien ne se passe comme prévu.

Je ne pensais pas dire cela un jour, mais j’ai ressenti de la déception en lisant cette BD. Après trois longues années d’attente et le tome 7 qui est indubitablement le meilleur de la série, je m’attendais à beaucoup mieux. Sans doute est-ce la raison de mon dépit, j’avais probablement fixé la barre trop haute.

Qu’est-ce qui m’a déplu dans cette histoire ? Je dirais la tournure prise par le scénario. Les trente premières pages m’ont semblé assez plates, avec l’impression que tout traîne en longueur (l’album des Albinos, la vengeance de Vicky, la déchéance de Jenny...) La fin remonte néanmoins le niveau de l’ouvrage, dommage qu’il faille l’attendre pour retrouver tout ce qui fait le charme et la force de cette BD.

Je n’ai pas non plus apprécié le caractère de Vicky, qui est pourtant devenue mon personnage préféré depuis quelques tomes. Le final du septième donnait l’impression qu’à défaut de se dévoiler, elle avait au moins cessé de se mentir à elle-même, mais c’est tout le contraire qui se produit.

Je pensais que le fait d’avoir tout perdu (James, la fortune de ses parents, le luxe, sa meilleure amie...) la pousserait à reconsidérer sa relation avec Mégane, mais pas du tout. Déjà, on ne sent finalement pas tant que cela la cassure avec le mode de vie qu’elle avait jusque-là. Sa pauvreté nouvelle est brièvement évoquée, après quoi elle reprend son existence telle qu’elle l’a toujours menée, avec une nouvelle amie, la volonté de mettre tous les garçons à ses pieds et son égoïsme notoire. Là où elle semblait avoir fini par considérer Karine comme une égale, elle passe son temps à lui souhaiter du mal, et repousse odieusement Mégane, ce qui est bien loin de la scène où elle a enfin admis ses sentiments pour elle.

Karine, qui avait baissé dans mon estime lors de sa métamorphose, avant de remonter un peu, est finalement redevenue celle qui m’insupporte le plus. Qu’elle refuse désormais d’être une victime, c’est une chose, mais adieu la gentille fille qui avait des principes et faisait preuve de droiture. Son ambition et sa quête de gloire surpassent celles de Jenny et Vicky, et ses manipulations n’ont plus rien à envier à celles d’Albin. L’univers dans lequel elle évolue désormais est néanmoins un triste et réaliste reflet de la société actuelle, où le buzz l’emporte sur le talent.

Finalement, seule Jenny est vraiment attachante dans ce tome. Cible principale de Vicky qui est déterminée à lui faire payer les évènements de son anniversaire, elle voit sa beauté, ses amis et ses admirateurs lui échapper, jusqu’à se retrouver toute seule, car ses tentatives pour reconquérir Hugo échouent piteusement. Son discours final est touchant, quoique peut-être un poil trop intelligent pour elle, et confirme ce qu’il était possible de soupçonner depuis le début : sous ses airs stupide et superficiel, Jenny a un bon fond.

Je déplorerai seulement que la transformation psychologique des personnages soit toujours obligée de s’accompagner d’une métamorphose physique (d’abord Karine, maintenant Jenny, et bientôt Vicky, comme la dernière case incite à le supposer). En revanche, j’ai apprécié le clin d’œil au troisième tome, quand Vicky se lance à la recherche de Mégane.

Avis en demi-teinte, donc, pour ce huitième tome des Nombrils. C’est toujours très bon, indéniablement, et la déception est probablement plus proportionnelle à l’attente qu’à la qualité de la BD, mais tout de même, j’espérais mieux de la part des personnages, en particulier de Vicky. La suite s’annonce néanmoins riche en émotions, en espérant qu’il ne faille pas patienter trois ans de plus...

Cesare T.6
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Les masques tombent dans ce sixième tome de Cesare. Grâce à son intelligence hors du commun et à l’assistance d’Angelo, le jeune Borgia fait enfin tomber les responsables de l’incendie de la manufacture, mais ce n’est pas sans péril.

Je ressors de cette lecture avec des étoiles dans les yeux, car il s’agit probablement du meilleur tome depuis le début de la saga. L’action est au rendez-vous, puis laisse place à des moments plus touchants, où les personnages se dévoilent pleinement.

Cesare démontre une fois de plus son génie en piégeant brillamment ses ennemis, une stratégie qui manque néanmoins de lui coûter cher, puisqu’il aurait pu la payer de sa vie sans les interventions successives d’Angelo et de Miguel. Le naïf garçon n’hésite pas à essuyer un coup de poignard à sa place, obligeant le bras droit de Cesare à abattre le traître qu’il avait pourtant ordre de capturer vivant.

L’attachement que Miguel porte à Angelo se démarque de façon encore plus nette dans ce tome, car il semble réellement s’inquiéter pour lui, au point de blâmer Cesare pour la tournure dramatique qu’aurait pu prendre la situation. Celui-ci, malgré sa froideur apparente, semble également s’intéresser de plus en plus sincèrement à Angelo, qui ne manque jamais une occasion de le désarçonner par son attitude.

Cela ponctue d’ailleurs l’histoire de petites touches d’humour appréciables, notamment avec la sous-intrigue concernant la récompense que Cesare veut lui offrir pour son acte. La capacité de l’auteur à alterner entre l’Histoire, l’action, le drame et des passages plus légers est toujours aussi excellente.

Vous l’aurez compris, le niveau de ce manga ne faiblit pas, je dirais même qu’il se rapproche de plus en plus de la perfection (s’il ne l’a pas déjà atteinte), et à cette allure, je risque vite d’être à court de compliments, à moins de me répéter. Un coup de cœur, comme d’habitude.

Moriarty T.1
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Moriarty, premier tome d’une série de manga, met en scène le personnage éponyme créé par Arthur Conan Doyle pour servir d’ennemi juré au célèbre détective Sherlock Holmes. D’abord enfant au début de l’histoire, on suit l’ascension d’un véritable génie du crime.

Les adaptations dérivées de Sherlock Holmes sont légion, pourtant toutes ont leur part d’originalité et celle-ci ne fait pas exception. D’ailleurs, plus qu’à l’œuvre originale, si je devais la comparer à une histoire, ce serait à celle d’un autre manga : Death Note. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Moriarty dépeint entre ces pages n’est pas sans rappeler un certain Light Yagami...

Le futur grand ennemi de Sherlock est lui aussi un garçon brillant, pour ne pas dire un pur génie, et n’hésite pas à commettre des crimes dans le but de bâtir un monde meilleur, à l’instar de Kira. Il met en scène des plans d’une virtuosité incroyable, tous plus intelligents les uns que les autres, qui sont un réel plaisir à suivre.

Certes, Moriarty est un criminel, ou plutôt un criminel consultant, comme il se plaît à se présenter, mais a également des airs de Robin des Bois, puisqu’il œuvre dans l’intérêt des pauvres et est déterminé à réduire l’écart entre les classes dominantes et ceux qu’ils écrasent.

Dès le début, quoique très jeunes, les personnages impressionnent par leur froideur presque cruelle et leurs ambitions. C’est si glaçant qu’on ne peut qu’être intimidé par eux à la vue de ce dont ils sont capables, mais aussi fasciné par leur charisme et leur pragmatisme.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un premier tome, on se laisse déjà entièrement happé par l’univers et les desseins plus ou moins obscurs de ces trois « frères ». Un coup de cœur qui incite assurément à découvrir la suite dans les plus brefs délais !

Les chroniques de St Mary T.1 : Un monde après l'autre
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Ce premier tome des Chroniques de St-Mary, Un monde après l’autre, met en scène une héroïne du nom de Maxwell, qui se familiarise progressivement avec cet étrange établissement où de dangereux voyages dans le temps constituent le quotidien des historiens dont elle fait elle-même partie.

Je remercie les éditions HC pour m’avoir offert les deux premiers tomes de cette intrigante saga, ainsi que Babelio pour avoir permis ce partenariat. C’est avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman, et on peut dire que je n’ai pas été déçue.

L’univers est très burlesque et présente des situations toutes plus saugrenues les unes que les autres. Si elles ne sont pas forcément très réalistes, elles prêtent toujours à sourire, et l’humour si particulier de cette œuvre est assurément son point fort.

Les personnages sont également très sympathiques, quoiqu’un poil manichéens. Au début, on se perd un peu parmi ce joyeux petit monde, et il faut régulièrement se référer à la page de présentation, mais au bout d’un moment, on finit par se familiariser avec presque tout le monde.

La vie des employés de St-Mary est particulièrement agréable à suivre, mais, parce qu’il y a un mais, les voyages dans le temps sont moins réussis dans l’ensemble, alors qu’ils sont présentés comme l’élément principal de l’histoire. Amateurs de cohérence, autant vous le dire, passez votre chemin.

D’entrée de jeu, on nous présente une Histoire personnifiée, qui se corrige d’elle-même en n’hésitant pas pour cela à éliminer tous les grains de sable (comprendre les historiens) qui parasitent ses rouages. Max en fait d’ailleurs le frais, échappant de peu à une mort certaine lors de sa première aventure dans le passé, mais cela ne se répète pas par la suite.

Lors de l’épisode de l’hôpital en feu, Kal et elle secourent les blessés, les aident à se mettre à l’abri... N’est-ce pas modifier le cours du temps que de sauver des gens qui seraient peut-être morts autrement ? Ou sauver des parchemins des flammes qui dévorent la bibliothèque d’Alexandrie et permettre leur découverte dans le futur, alors qu’ils auraient dû être détruits ?

Quant à Max, elle reconnaît certes elle-même qu’elle n’est pas très maligne, mais même quand quelque chose lui paraît suspect, elle ne cherche pas plus loin et laisse les évènements suivre leur cours, alors que c’est parfois gros comme le nez au milieu de la figure.

Quand la situation et la direction se renversent à St-Mary, pourquoi est-ce que personne ou presque ne fait rien ? Pourquoi la sécurité se soumet-elle aux ordres de la personne la plus détestée de l’établissement, alors qu’il aurait suffi d’un rien pour l’évincer ?

Enfin, dernier petit bémol : le temps. En milieu de livre, on apprend que cinq années se sont écoulées, mais on ne les a absolument pas vues passer, ni même ressenties. À la vue de la vitesse à laquelle les incidents et les accidents s’enchaînent à St-Mary, c’est à se demander comment il a pu s’écouler une demi-décennie sans qu’il ne se passe rien susceptible d’être évoqué.

Comme dit plus haut, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, les idées sont très sympathiques et l’originalité est au rendez-vous, mais la cohérence globale est vraiment le gros point faible de cette histoire, et nuit considérablement à sa qualité. Dommage.

[i]L'Épouvanteur T.15 : La résurrection de l'Épouvanteur

L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Comme le titre le laisse présager, Tom Ward est de retour dans La résurrection de l’Épouvanteur. Toujours accompagné de Jenny et de Grimalkin, il continue sa route vers les terres Kobalos, mais sa mort l’a affaibli et rien ne se passe comme prévu au-delà de la rivière Shanna.

J’avais été moyennement emballée par le précédent tome de cette saga que j’adore pourtant, et si j’ai un peu plus apprécié celui-ci, je ne le classerais pas pour autant parmi mes préférés, car il souffre de la continuité de certains défauts.

La question de la mort de Tom, aussi riche en suspens que celle de Jon Snow dans Game of Thrones, est rapidement résolue dans les premières pages, même s’il en ressentira les conséquences pendant une grande partie du roman. Cet épisode l’incite à douter et à se remettre en question, une introspection intéressante à suivre.

À cause de cela, Grimalkin a plus de mal à le mener à la baguette que précédemment, et doit user de procédés encore moins louables pour le soumettre à sa volonté. Autrefois mon personnage préféré, je n’aime pas ce qu’elle est devenue dans ce nouvel arc. Où est passée la talentueuse guerrière capable de mettre tout le monde à genoux, et qui a déjà semé la terreur parmi les Kobalos dans Le pacte de Sliter ? Ici, elle enchaîne les erreurs, les mauvais jugements et échoue dans plus ou moins tout ce qu’elle entreprend.

Jenny suit toujours son apprentissage auprès de Tom, mais se démarque par son inutilité chronique. J’ai beau essayé de m’habituer à elle, je n’accroche pas du tout à son personnage, si insolent et si condescendant, notamment dans sa façon de traiter les sorcières.

Voilà en ce qui concerne les principaux protagonistes, mais ce tome est surtout celui des come back. Alice fait son grand retour, et même si cela fait plaisir de la retrouver, sa réconciliation avec Tom est trop rapide. Seul point positif, la romance qui débute (enfin) entre eux n’empiète pas trop sur le reste de l’histoire.

J’attendais aussi avec impatience de revoir Sliter... et j’ai été déçue. Il n’apparaît que durant quelques pages, surgit presque comme un cheveu sur la soupe et repart aussitôt. Et Meg... Évidemment, l’auteur a su toucher la corde nostalgique en nous ramenant dans l’atmosphère du Secret de l’Épouvanteur, avec Anglezarke et le grand amour de John Gregory, mais c’est une réapparition qui est très mal gérée. Certes, la boucle de leur histoire est bouclée, mais l’intérêt de la faire revenir pour deux-trois chapitres, où elle passe son absence sous silence et ne sert finalement pas à grand-chose, est excessivement limité.

L’histoire en elle-même est sombre et plaisante à suivre, et l’étendue de la menace Kobalos, qui font des ravages parmi les rangs adverses, pousse à se demander comment les humains vont pouvoir triompher d’eux. Le suspens est, à ce niveau, au rendez-vous. La fin, en revanche, est plutôt expéditive, et l’une des morts en particulier aurait mérité d’être plus dignement traitée, au lieu de quoi elle perd presque tout son impact.

Somme toute, ce tome est un brin meilleur que Thomas Ward l’Épouvanteur, mais demeure tout de même très moyen. La gestion des personnages est devenue la principale faiblesse de cette histoire, que ce soit dans leur emploi ou leur attitude. J’espère sincèrement que la suite rectifiera le tir, même s’il est hélas trop tard pour certains.

Les chroniques de St Mary T.2 : D'écho en échos
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D’écho en échos est le second tome des Chroniques de St Mary. On retrouve à l’institut Max, désormais chef de sa propre équipe, ainsi que Farrell, Peterson, Guthrie et d’autres visages familiers qui vont enchaîner les péripéties, notamment en Écosse, sous le règne de Marie Stuart.

Alors... Par où commencer ? Il y a tellement à dire que c’est difficile de trouver un point de départ. Peut-être celui-ci, justement : il se passe énormément de choses, dans ce roman, et certaines sont parfois si confuses qu’il faut attendre une explication ultérieure pour leur donner un sens.

La « dispute » entre Max et le chef Farrell, notamment. J’ai relu la scène deux fois, sans la comprendre davantage. J’avais l’impression qu’il manquait quelque chose, je ne saisissais pas comment un simple phrase avait pu rendre Maxwell à ce point hystérique, et même une fois ce pan de l’intrigue résolu, je le trouve relativement mal amené.

À cause de ce rythme très soutenu, où l’on bondit d’une péripétie à l’autre, on n’a pas le temps de s’attacher aux nouveaux personnages. S’ils étaient déjà très nombreux dans le premier tome, on finissait par s’habituer à eux, à leur caractère et à les différencier. Ici, ce n’est pas le cas. Hormis David et Pinkie dans le futur, aucun ne se démarque vraiment. Ils sont pour la majeure partie des noms qui surviennent à un moment ou à un autre de l’histoire.

L’humour loufoque est toujours au rendez-vous, peut-être même un peu trop, car j’ai eu un sentiment de démesure qui n’était pas présent lors de la lecture d’Un monde après l’autre. Tout est exagéré, et même si j’ai conscience qu’il s’agit de la patte de la saga, cela m’a semblé aller trop loin, par moments.

Le fil rouge, lancé dès la fin du tome précédent (à savoir pourquoi la mauvaise reine a été exécutée dans la pièce de Shakespeare), se traîne un peu. Au lieu de se concentrer dessus, alors que cela semble être une interrogation capitale, l’histoire s’éparpille. Alors certes, elle se ressert ensuite autour de ce même point, mais la résolution de l’énigme tarde à survenir, comme s’il fallait vraiment laisser le temps à tout le reste de se dérouler. (Par exemple, personne n’a eu l’idée de chercher l’évènement divergent entre l’Histoire et la pièce pendant le séjour de Maxwell dans le futur ?)

En conclusion, je dirais que j’ai moins apprécié ce second tome que le premier. Là où Un monde après l’autre n’était pas toujours très cohérent, D’écho en échos suit un rythme effréné parfois difficile à suivre, où tous les éléments de l’intrigue s’enchaînent trop vite. Il y a toujours du bon, notamment l’originalité de la saga qu’on ne peut que louer, mais elle serait nettement meilleure sans les défauts qui l’entachent.
Article ajouté le Mercredi 05 Décembre 2018 à 23h02 |
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Une (presque) Fan’zik
En dépit de ce que le titre pourrait laisser entendre, je ne participerai pas à l’animation Fan’zik organisée par ma très estimée esclave (et chat à ses heures perdues) Kloana. C’est essentiellement faute de temps, car la chanson choisie m’inspire beaucoup, et pour preuve, puisque l’un des bonus d’Entre infini et au-delà porte ce titre. Si je n’avais pas été aussi prise par mes autres histoires, j’aurais sûrement pu rédiger une sorte de nouvel OS spin-off indépendant sur Emily, alias l’Incendiaire, mais bon, chaque chose en son temps, vu que je dois avancer dans la réécriture d’EIEAD. D’ailleurs, le chapitre en question mérite lui aussi d’être retravaillé, ce qui viendra le moment venu. Je mets tout de même le lien, pour les curieux. Considérez ça comme une participation officieuse ;-)

Allumer le feu
PS : Pas besoin de connaître l’histoire principale pour suivre ce plus ou moins OS. À l’exception d’un ou deux détails qui renvoient à la fanfic, il est compréhensible.
Article ajouté le Samedi 10 Novembre 2018 à 23h39 |
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Lectures #2
Voici mes chroniques littéraires du mois d'octobre, assez mitigées dans l'ensemble, avec du bon et de moins bon.

Love Mission T.1
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Love Mission est le premier tome d’un manga mettant en scène Yukina, une redoutable observatrice, surnommée « la Glaciale », en raison de la température de sa peau, mais surtout de son caractère. Elle est également, dans le plus grand secret, auteur de romans pour portable à succès. Problème ? Ses lectrices réclament de l’amour, un sentiment qui lui est étranger.

J’ai été agréablement surprise par ce manga. Je m’attendais à un shojo mièvre, ce qui n’est pas du tout le cas. Peut-être est-ce parce que je me suis beaucoup identifiée à l’héroïne, auteur solitaire dont les émotions se comptent sur les doigts de la main. Toujours est-il que j’ai été séduite.

Même si nul doute que cette histoire évoluera par la suite vers une romance, voire un triangle amoureux, le point de départ est intéressant. Yukina fait chanter le beau et populaire, mais surtout hypocrite Shigure, afin qu’il lui serve de cobaye et faire ainsi l’expérience de l’amour.

Leur petit jeu de pouvoir est intéressant à suivre, avec chacun qui cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Ce premier tome se concentre sur cette idée de « chat et souris », avec Yukina qui tient à conserver son avantage sur Shigure, tandis que celui-ci cherche désespérément son point faible pour se soustraire à ses menaces.

Les dessins sont agréables, et l’histoire est facile à suivre, contrairement à d’autres shojo où elle est souvent trop rapide, voire brouillonne. Ici, le contexte prend le temps de se poser, et les relations entre les personnages sont correctement amenées. Un manga que je recommande.

La demoiselle du Mississippi
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La demoiselle du Mississippi est un roman historique ayant pour cadre l’Amérique pré-guerre de Sécession. Mary, une jeune fille naïve, apprend le jour de son seizième anniversaire que son père est mort et que sa belle-mère ne veut plus d’elle. Avec une cassette pour seul héritage, elle se lance à la recherche de sa véritable famille maternelle, à la Nouvelle-Orléans.

Si je devais décrire ce livre en quelques mots, je dirais qu’on n’en voit pas le bout. J’avais déjà eu ce sentiment avec Pour tout l’or du Sud, un autre roman d’Alexandra Ripley, où il ne se passait pas grand-chose, mais où les personnages avaient le le mérite d’être attachant. Ici, c’est loin d’être le cas.

Pour commencer, il y en a beaucoup trop. Si le début se concentre sur Mary, la suite s’éparpille avec Jeanne, sa demi-sœur, Valmont Saint-Brévin, Marie Laveau... Et que dire de Céleste ? Elle apparaît d’abord comme l’antagoniste du récit, puis ne revient ensuite qu’une ou deux fois, histoire de nous rappeler qu’elle existe, avant que son sort finisse par être abrégé en l’espace de quelques lignes, sans qu’on ait finalement pu correctement la cerner.

C’est d’ailleurs le problème de l’histoire en elle-même. Elle traîne en longueur, part dans tous les sens, plusieurs intrigues se superposent... On se perd facilement, on se demande où on va, et tout cela pour quoi ? Une fin bâclée expédiée en une poignée de chapitres.

L’héroïne, Mary, est agaçante au possible. Crédule la moitié du temps et odieuse l’autre moitié, impossible de s’attacher à elle. Elle a souvent des opinions condescendantes sur les gens, alors qu’elle-même ne vaut pas mieux, ne serait-ce que dans son attitude avec ce pauvre Paddy, qui a pour seul défaut de ne pas avoir un rang social équivalent au sien. Elle est déterminée à retrouver sa famille, mais ne fait rien pour y parvenir, puis s’en moque, puis l’adore... À cause de tout cela, elle donne l’impression d’être une égoïste ambitieuse qui, comme le fait si bien remarquer la veuve, aime se faire plaindre.

Grosse déception donc que ce livre. Autant j’avais adoré Scarlett et autant la lecture de Pour tout l’or du Sud n’avait pas été désagréable, en dépit du ton monocorde du roman, autant La demoiselle du Mississippi m’a refroidie quant à l’idée de lire d’autres livres d’Alexandra Ripley. Si je dois me relaisser tenter, ce ne sera sûrement pas avant un sacré bout de temps.

Cesare T.5
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La saga Cesare se poursuit avec un cinquième tome riche en action. L’escapade que le jeune Borgia effectue en compagnie d’Angelo se conclut par une confrontation avec l’assassin envoyé pour le tuer. Il en réchappe en partie grâce à l’intervention de Miguel, et la vie reprend ensuite son cours à l’université de Pise, où les étudiants doivent se livrer à une simulation de bataille.

Si l’Histoire avec un grand H est quelque peu mise entre parenthèses dans ce tome, les personnages et les relations qu’ils entretiennent sont au cœur de l’intrigue. On retrouve bien évidemment le trio principal, composé d’Angelo, Cesare et Miguel, mais pas seulement, puisque les Français font également leur retour.

Le caractère d’Angelo évolue progressivement, ce qui est sans doute dû à l’influence de Miguel. Fini le garçon qui se confondait en excuses dès qu’il ouvrait la bouche dans les premiers chapitres. Il commence à prendre conscience des manipulations de Cesare, mais surtout, il ose s’opposer à lui. Il cesse peu à peu d’être un pion et s’incruste lentement dans le décor du cercle des Espagnols.

Pour la première fois aussi, on prend conscience de la pression qui repose sur les épaules de Miguel. En tant que bras droit de Cesare, il est de son devoir de le garder en vie, et serait le principal responsable s’il venait à mourir, alors que ce dernier ne lui simplifie pas la tâche.

Cesare dévoile néanmoins tous ses talents de stratège dans ce tome, que ce soit en tendant un piège à l’assassin ou sur le champ de bataille de l’université, face aux Français dont il est la cible. On le découvre à la fois séducteur et orgueilleux, mais surtout, on distingue l’immense chef de guerre qu’il deviendra par la suite. Il n’hésite pas à oser des stratégies complexes et de prime abord vouées à l’échec, alors qu’elles finissent par payer.

Les dessins sont peut-être un ton en dessous par rapport à d’habitude pour les scènes de combat à cheval, légèrement plus difficiles à suivre qu’à l’accoutumée, sans parler des personnages qui, coiffés d’un heaume, ne se distinguent plus aussi aisément les uns des autres, mais le tout n’en demeure pas moins très beau et très agréable à l’œil.

Que dire de plus que je n’ai déjà évoqué à propos de Cesare ? C’est un manga sublime, avec un scénario prenant, des personnages grandioses... Je me répète sûrement d’une critique à l’autre, mais si vous ne vous êtes pas encore lancé dans la lecture, foncez !

Century T.2 : L'Étoile de pierre
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Second tome de Century, on retrouve dans L’Étoile de pierre le quatuor composé de Harvey, Elettra, Mistral et Sheng. Cette fois-ci, c’est à New York que l’histoire se déroule, où un nouvel ennemi, une nouvelle toupie et surtout de nouveaux mystères font leur apparition.

Je n’ai jamais caché mon admiration pour Pierdomenico Baccalario et ses histoires incroyables, pourtant je dois dire que j’ai été un peu déçue par ce roman. Bien qu’un trimestre à peine se soit écoulé entre ma lecture du premier tome et celle du second, je me suis vite sentie perdue.

Il faut dire que L’Anneau de feu était très riche en questions et en action, si bien que qu’un petit rappel au fur et à mesure n’aurait pas été du luxe. J’avais beau me souvenir de la majeure partie de l’histoire, les détails se brouillaient dans ma tête. Par exemple, je n’avais aucun souvenir du deuil de la famille Harvey (au point que j’en suis arrivée à me demander si cela avait été évoqué dans le premier tome), alors que c’est un élément essentiel de L’Étoile de pierre.

En effet, après Elettra, c’est autour du jeune homme d’être au centre de l’intrigue. Une fois encore, elle est chargée de mystères, même si elle nous apporte quelques éléments de réponses, notamment à propos du professeur, mais aussi en péripéties. Un peu trop, d’ailleurs, car j’ai vraiment eu du mal à suivre, par moments.

J’ai aussi été un peu dépitée par l’aspect que prennent les pouvoirs des adolescents. Je m’attendais à ce qu’ils finissent par développer des capacités en lien avec les éléments, mais finalement, leurs dons demeurent relativement limités.

Des binômes se démarquent au sein du quatuor, avec d’un côté Mistral et Sheng, et de l’autre Elettra et Harvey, une cassure accentuée par la romance (passablement inutile) qui débute entre eux. Les personnages sont assez fades et seul Ermette tire un peu son épingle du jeu, ne manquant jamais une occasion de faire sourire le lecteur à chacune de ses apparitions.

Petite déception donc que ce second tome de Century, mais comme l’histoire est tout de même haletante et qu’il reste encore de nombreuses questions en suspens, il ne fait aucun doute que je me lancerai prochainement dans la lecture de la suite.

Arlo Finch T.1 : Le mystère des Longs Bois
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Le mystère des Longs Bois est le premier tome d’Arlo Finch, une saga orientée jeunesse. Le jeune Arlo, âgé de douze ans, emménage dans la ville perdue de Pine Mountain, en compagnie de sa mère et de sa sœur. Très vite, il intègre une troupe de Rangers et découvre un univers aussi magique que surprenant.

J’ai vu que d’aucuns comparaient cette histoire à Harry Potter, mais pour ma part, elle m’évoque davantage les œuvres de Pierdomenico Baccalario, en particulier La boutique Vif-Argent, où le merveilleux et le monde normal se côtoient, voire s’entrelacent, le tout avec des enfants pour personnages principaux.

Il m’a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans le roman et m’habituer à l’univers mis en place par l’auteur. On ne peut que souligner son originalité (les scarafées, les claques-lumière... il fallait y penser !), même si, paradoxalement, on n’échappe pas au traditionnel héros hors du commun (comme en attestent ses yeux vairons), qui représente une menace à éliminer pour une raison encore inconnue. Original donc, mais pas trop non plus.

Les personnages sont quant à eux assez attachants. J’ai beaucoup aimé Indra, ainsi que Connor, et les Rangers dans leur ensemble, à mi-chemin entre les scouts et les Castors Juniors. J’aurais tout de même apprécié que leur quotidien soit un peu plus développé, car l’essentiel de leurs activités tourne autour de la compétition à laquelle ils doivent prendre part.

Au fil des pages, on se laisse happer par le monde des Longs Bois et ses alentours, souhaitant en découvrir toujours davantage à propos de cet étrange et intriguant lieu magique. Le mystère entourant Katie/Trielle est intéressant à suivre, et les nombreuses questions laissées en suspens à la fin du tome donnent envie de connaître la suite.

Love Mission T.2
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Dans ce second tome de Love Mission, Yukina perd son titre d’auteur nº1 et est fermement décidée à le reconquérir, mais pour cela, il lui faut plus de scènes d’amour, et par conséquent poursuivre son « apprentissage » auprès de Shigure. Une situation qui ne plaît pas du tout à Akira...

À présent que Shigure a percé à jour le point faible de Yukina, il espère se libérer du joug de celle-ci, mais la jeune fille est loin d’avoir dit son dernier mot. Elle continue à lui imposer des missions, cependant tout bascule lorsque l’adolescent décide d’improviser.

J’ai beaucoup apprécié le fait que Yukina, en dépit de ses efforts pour fabriquer un sentiment amoureux, prenne peu à peu conscience que cela ne se provoque pas, mais doit avant tout être ressenti. Elle s’ouvre progressivement aux émotions, tandis qu’un triangle se met en place.

En effet, Akira est épris de sa cousine et il est bien décidé à lui montrer ce qu’est l’amour, là où Shigure n’agit que sous la contrainte. Ce dernier gagne toutefois en ambiguïté au fil du tome, et ne semble plus aussi indifférent ou mesquin qu’il l’a paru de prime abord.

L’histoire se poursuit, toujours relativement simple, mais non moins agréable à lire. Peut-être ce jeu de chat et de souris finira-t-il par lasser au bout de quelques tomes, mais en attendant, il est plaisant à suivre.

To Your Eternity T.1
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To Your Eternity T.1 est un manga mettant en scène une entité d’origine inconnue, immortelle, capable d’imitation et de régénération. Elle commence d’abord par prendre la forme d’une pierre, puis d’un loup, puis d’un garçon, après quoi elle décide de partir, sans savoir où son voyage va la mener.

Faire une critique de ce premier tome s’annonce extrêmement difficile, car je ne sais absolument pas quoi en penser, au point d’être incapable de dire si j’ai aimé ou non cette histoire. Si je devais la résumer en un seul mot, ce serait assurément « étrange ».

S’il y a quelque chose à mettre à son crédit, c’est sans doute l’originalité de son thème et de son scénario. En lisant le résumé, on ne s’attend pas à ce que l’on découvre au fil des pages. Il y a de très jolies scènes, poignantes, et d’autres qui laissent plus perplexe.

Par exemple, le jeune garçon du départ, et qui est aussi celui qui figure sur la couverture. On s’attache très vite à lui, on se pose des questions (pourquoi est-il tout seul ? Où sont partis les autres ?) et on pense qu’il va s’agir du personnage principal (avec, bien sûr, l’entité), mais finalement... Non. Son sort est bouleversant, mais laisse un goût d’incertitude et les interrogations précédemment soulevées en suspens, puisqu’on passe ensuite à autre chose.

On fait la connaissance de March, petite fille exubérante sur le point d’être offerte en sacrifice. Là, l’histoire prend un tournant différent, intéressant à suivre, mais finalement sans aucun lien avec le début (hormis l’entité, devenue plus familièrement Imm).

Les dessins ne sont pas particulièrement agréable à l’œil, si bien que je n’ai pas vraiment été surprise en découvrant que l’auteur était également celle du (très bon) A Silent Voice, manga pour lequel j’avais fait la même remarque.

Que conclure sur cette œuvre ? Honnêtement, je l’ignore. Lisez et faites-vous votre propre idée, c’est le seul conseil que je peux vous donner. Pour ma part, je poursuivrai avec le second tome, dans l’espoir de me faire une idée plus précise.

Machiavel et Savonarole : La glace et le feu
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Machiavel et Savonarole : La glace et le feu est un roman historique qui présente deux figures emblématiques de la fin du XVème siècle et du début du XVIème à Florence : le frère dominicain Jérôme Savonarole et Nicolas Machiavel, auteur du célèbre Prince.

Contrairement à ce que le titre laisse présager, et ce fut à mon goût une déception, l’œuvre ne nous livre non pas un face à face entre le religieux et le penseur, mais deux récits de vie séparés et totalement différents, dans leur style aussi bien que dans leur contenu.

La première partie, sur un Savonarole raconté à la troisième personne, est longue et répétitive. Au fil des pages, les mêmes idées reviennent, et à force de lire qu’il veut débarrasser la chrétienté des hérétiques et des sodomites, ou que le pape menace de l’excommunier s’il continue à prêcher, ce qu’il fait quand même, c’est quelque peu lassant. Les chapitres se suivent et se ressemblent, jusqu’à la chute de Savonarole.

La seconde partie, consacrée à Machiavel, est plus intéressante. En immersion totale grâce à la narration interne, on suit le parcours d’un homme incroyablement intelligent, et surtout dévoué corps et âme à la ville de Florence, pour laquelle il n’y a rien qu’il ne serait en mesure de subir ou d’entreprendre.

On découvre ainsi le portrait d’un homme prudent, réfléchi et calculateur, celui qui aura côtoyé les plus grands noms de l’époque, de Cesare Borgia et Lorenzo de Medicis à la cour du roi de France. Il est fascinant de suivre ses observations, qui donneront par la suite naissance à l’œuvre de sa vie, Le Prince, ainsi que ses gloires et ses déboires.

La plume est simple à lire, fluide et sobre, ce qui permet de se concentrer aisément sur le côté historique du roman. J’en ressors néanmoins avec un avis très partagé, à l’image même du livre. Si la moitié sur Machiavel est très bonne, pour ne pas dire excellente, celle sur Savonarole n’est pas à la hauteur. Dommage.
Article ajouté le Samedi 03 Novembre 2018 à 21h23 |
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Lectures #1
Je l’avais évoqué il y a quelque temps, et même si j’ai eu peu de retours, j’ai tout de même décidé de faire un essai avec un article regroupant mes chroniques littéraires du mois de septembre. Je tiens à rappeler que ce ne sont que des avis personnels, et par conséquent subjectifs, donc différents pour tout un chacun. (Qui a dit que mon lynchage concernant HP7 et Les Hauts de Hurlevent me hante encore ? ^^’)

Sherlock, Lupin & moi T.3 : L’énigme de la rose écarlate
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Dans ce troisième tome de Sherlock, Lupin & moi, L’énigme de la rose écarlate, le trio se réunit une fois de plus pour mener l’enquête, intrigués cette fois-ci par un mystérieux problème d’échecs qui sera résolu par Sherlock Holmes, entraînant ses amis Arsène Lupin et Irene Adler sur la piste d’un meurtrier et d’une affaire vieille de plusieurs décennies.

Déjà conquise par les deux premiers romans, celui-ci ne m’a absolument pas déçue. Les enquêtes se suivent mais ne se ressemblent pas, car nous n’avons absolument pas l’impression d’assister à un schéma préconçu et répété de tome en tome. Qui plus est, l’intrigue générale semble se resserrer elle aussi, celle qui tourne autour des origines d’Irene, comme le laisse penser les dernières pages. Les réponses ne sont sûrement plus très loin.

Les personnages sont toujours aussi agréables, qu’il s’agisse du trio principal ou de M. Nelson, le majordome dévoué d’Irene. Un nouveau venu fait également son apparition dans L’énigme de la rose écarlate, le détective Field, dont le jeune collaborateur ne peut qu’intriguer. Même s’il est seulement nommé en toute fin de livre, on ne peut qu’espérer qu’il se manifeste un jour « en chair et en os » dans une prochaine histoire.

Il n’y a que deux points qui m’ont laissé une sensation légèrement négative, c’est l’arrivée presque miraculeuse de Lupin (parce qu’après tout, le titre n’aurait pas lieu d’être sans lui) et la réaction offusquée d’Irene quand il raconte le mauvais tour qu’il a joué et qui lui a valu de gagner assez d’argent pour fuguer jusqu’en Angleterre. Après toutes les frasques qu’ils ont déjà commises ensemble, la façon dont Irene est choquée paraît quelque peu exagérée.

Cela mis à part, ce tome est, à l’instar des deux précédents, absolument excellent. J’ai particulièrement apprécié la touche de réalisme lorsque le trio se présente à Scotland Yard et qui nous rappelle que, en dépit de leur intelligence, ils n’en sont pas moins des enfants, et que les enfants sont rarement pris au sérieux, même par des gens qui auraient mieux fait de les écouter.

Un bilan plus que positif, donc, pour L’énigme de la rose écarlate, mais surtout pour la saga en elle-même. Je n’ai qu’une hâte, avoir le quatrième tome entre les mains pour poursuivre les aventures de Sherlock, Lupin et Irene Adler.

La dernière valse de Mathilda
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La dernière valse de Mathilda est un roman qui prend pour décor l'outback australien. Jenny, citadine venue de Sydney après avoir hérité d'une station d'élevage, Churinga, découvre les journaux intimes de l'ancienne propriétaire et plonge dans la vie tourmentée de Mathilda.

Ayant adoré Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCullough, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers les œuvres de Tamara McKinley, qui lui sont comparées. Grande fut ma déception à la lecture de celle-ci.

L'histoire débute de manière pourtant prometteuse, dans la première partie du XXème siècle, avec la jeune Mathilda, orpheline de mère, qui se retrouve seule avec un père alcoolique et violent, devenu aussi violeur.

Son histoire est intéressante à suivre, en dépit de sa noirceur et d'un léger manque de réalisme au tout début. Mathilda a beau être forte et courageuse, il est difficile de croire qu'une adolescente, enceinte de surcroît, ait pu gérer quasiment à elle seule toute une exploitation agricole.

L'histoire de Jenny, en revanche, est beaucoup moins palpitante, or c'est sur elle que se concentre la majeure partie du livre. Avec un début marqué par le deuil de son mari et son fils, on s'attend à un récit tout aussi poignant que celui de Mathilda, mais en réalité, il est mièvre et superficiel à souhait.

Les émotions de Jenny sont particulièrement mal développées : on passe les premiers temps à osciller entre « Ouin, j'ai perdu mon mari et mon fils » à « Oh, les magnifiques couleurs de l'outback que je vais pouvoir peindre », puis de nouveau « Snif, quel dommage qu'ils ne soient plus là » pour enchaîner avec « C'est lui le directeur de ma station d'élevage ? Plutôt beau gosse ».

Au final, l'idée de deuil n'est que très peu présente. Jenny se console très rapidement une fois à Churinga (ou plutôt auprès de Brett) et c'est à peine si elle évoque ensuite la perte de sa famille, hormis une fois de temps en temps, par bribes, comme s'il fallait impérativement le rappeler tellement cela ne transparaît pas dans son comportement.

Même sa relation avec Brett est agaçante au possible. Dès leur première rencontre, ils se prennent la tête pour des broutilles dignes d'une cour de récréation. Tout va bien, puis tout d'un coup, tout par en quenouille et tout recommence. Ces scènes sont tout bonnement inutiles et ne font qu'allonger le roman pour pas grand-chose.

D'un point de vue général, l'histoire de Jenny m'a laissée perplexe sur bien des points. Une grande partie des préoccupations de Brett tournent autour de la vente potentielle de Churinga, à croire qu'il n'existe aucune solution intermédiaire entre Jenny qui reste ou Jenny qui vend pour retourner à Sydney. Ne peut-elle pas conserver la propriété et encaisser les bénéfices rapportés par l'élevage sans pour autant y vivre ? D'autant qu'elle ne sert strictement à rien sur place, puisque que c'est Brett qui gère tout.

Au début, on apprend aussi que son mari avait fait des placements et qu'ils avaient finalement beaucoup plus d'argent qu'elle ne l'imaginait, si bien qu'elle s'interroge sur la raison qui a poussé Peter à garder le silence alors qu'ils avaient peine à joindre les deux bouts, puis... Rien. La question ne se pose plus par la suite. Sans parler des journaux intimes... Jenny passe apparemment des semaines, pour ne pas dire des mois, à Churinga. Comment se fait-il qu'il lui ait fallu si longtemps avant d'achever leur lecture, surtout qu'elle semblait impatiente de connaître le fin mot de l'histoire ?

(Attention, spoilers !) Enfin, à force de dénouer les secrets de famille, on sent venir de loin un lien entre Mathilda et Jenny. Ce que je ne suis pas sûre de comprendre, c'est cette histoire de fidéicommis. Pourquoi ne pas avoir simplement fait de l'enfant l'héritier légitime de Churinga ? Et comment Peter a-t-il pu racheter une station qui, légalement, appartenait à sa femme ? Sans parler du notaire qui, dans les premières pages du récit de Jenny, cherche absolument à la convaincre de vendre. (Fin des spoilers !)

C'est avec un avis très tranché que je ressors de ce roman. La partie centrée sur Mathilda est très bonne, mais celle de Jenny gâche tout. Dommage, car il y avait vraiment d'excellents éléments, mais qui ne suffisent pas à contrebalancer les mauvais.

Lucifer Box T.1 : Le club Vesuvius
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Le club Vesuvius est le premier tome des aventures de Lucifer Box. Dandy le jour et agent secret au service de la couronne d’Angleterre la nuit, il mène une double vie, dans laquelle il multiplie les investigations et les conquêtes, aussi bien féminines que masculines.

À force de croiser le mot « steampunk » sur différents sites littéraires, j’ai décidé de m’y essayer, et voir le terme associé au nom de Mark Gatiss, le créateur de la série Sherlock, m’a convaincue de sauter le pas. Hélas pour moi...

Cette œuvre, malgré le potentiel qu’elle dégageait de prime abord, n’a pas réussi à me séduire. Le début était pourtant prometteur : un meurtre aussi nonchalamment exécuté qu’inattendu avait de quoi surprendre, dommage que cela n’ait pas continué dans cette voie.

La suite est plus convenue. On y suit une enquête plus ou moins intéressante, qui finit par éloigner Lucifer Box de l’Angleterre pour l’Italie, plus précisément la belle ville de Naples et son célèbre Vésuve. On se retrouve donc avec un roman d’espionnage, mais pour ce qui est du côté steampunk, j’en ressors assez perplexe.

Je ne peux faire aucune comparaison, puisqu’il s’agit de mon premier livre du genre, mais je n’ai guère retrouvé la définition qu’on m’en a fait dans ce roman. Hormis quelques éléments mécaniques dans les derniers chapitres, c’est surtout une histoire d’enquête qui se déroule au XXème siècle, sans plus.

Quant aux personnages, ils sont certainement le point le plus décevant du livre. Ils ne sont pas attachants, et surtout pas Lucifer Box, qui est tout bonnement insupportable avec sa condescendance, sa vanité et sa conviction que rien ne lui résiste (ce qui est le cas, qu’il s’agisse des gens ou des mystères à éclaircir).

Il n’y a que Bella qui lui cause quelques... difficultés qu’il ne voit pas venir, tout aveuglé qu’il est par son désir, mais elle n’apporte en revanche aucune surprise, car son apparition et ses réapparitions sont tellement peu subtiles qu’on se doute rapidement qu’elle a quelque chose en tête (et certainement pas ce que Lucifer espère).

Pour ce qui est du style en lui-même, il ne m’a guère emballé non plus. Quand j’ai vu l’immanquable référence à Sherlock (qui n’a pas entendu la voix d’Irene Adler résonner dans sa tête lorsque le protagoniste évoque ses pommettes ?), j’espérais retrouver un humour aussi fin et cynique que celui de la série, mais le roman est en réalité plutôt cru, ce qui n’est pas pour moi.

Déception donc que ce livre. Je me réessayerai probablement au steampunk un jour prochain, mais pour ce qui est des aventures de Lucifer Box, je préfère m’arrêter ici.

A Silent Voice T.2
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Retour dans le présent avec ce second tome d’A Silent Voice. Après avoir persécuté Shoko lorsqu’ils étaient enfants, Shoya est déterminé à lui présenter ses excuses avant de mettre fin à ses jours, mais des obstacles se dressent en travers de son chemin.

Là où le premier tome était dur et cruel, celui-ci contraste par sa douceur et sa bienveillance. Finis les moqueries et le harcèlement. Shoko est désormais dans une nouvelle école où tout à l’air de se passer pour le mieux et, surtout, où elle peut compter sur sa petite sœur pour la défendre avec (un peu trop de) zèle.

Elle repousse d’ailleurs Shoya, dans un premier temps, afin qu’il ne puisse pas approcher Shoko, mais il finit tout de même par revoir la jeune fille, qui n’a gardé aucune rancune de ses années d’école. Elle fait toujours montre de la même gentillesse et Shoya, jusque-là rongé par la culpabilité, reconsidère sa volonté de se suicider.

En dépit de sa douceur apparente, Shoko dévoile un caractère têtu et volontaire, plus plaisant que sa candeur excessive du premier tome. En dépit des manigances de sa sœur pour éloigner Shoya et de la dureté brutale de sa mère, elle n’hésite pas à le fréquenter, allant même jusqu’à plonger dans l’eau pour récupérer son vieux cahier d’école.

Un nouveau personnage fait également son apparition, Tomohiro. Après une rencontre assez particulière avec Shoya, ils se lient d’amitié, ce qui rompt la solitude et l’indifférence dans laquelle l’adolescent s’était enfermé.

A Silent Voice se poursuit donc sur le chemin de l’espoir, du pardon et du repentir, avec une évolution des personnages et de nouvelles têtes pour les accompagner. En espérant revoir par la suite les autres élèves qui s’en sont pris à Shoko, puis à Shoya, car après tout, il n’est pas le seul à avoir ses torts.

Time Riders T.1
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Time Riders est le premier tome d’une saga de science-fiction mettant en scène un groupe d’adolescents recrutés par une mystérieuse agence pour protéger le cours du temps et empêcher des voyageurs illégaux de modifier l’Histoire. Leurs compétences sont rapidement mises à l’épreuve quand le passé est bouleversé.

Comme dans la majeure partie des romans jeunesse, le style est fluide et facile à lire (peut-être un peu trop), et permet d’avaler les pages pour découvrir la suite d’une intrigue relativement addictive. Dès les premiers chapitres, l’auteur nous immerge dans l’action avec un surprenant sauvetage à bord du Titanic, puis bis repetita au cœur d’un avion sur le point d’exploser.

Les personnages sont presque tous convaincants, à l’exception de Maddy. Elle m’a paru relativement insipide comparée aux autres. Sal est sympathique, même si elle se cantonne au rôle de la benjamine observatrice ; Liam est attachant, à l’instar de Bob, le robot qui s’humanise à son contact. Quant à Foster, il est lui aussi touchant.

L’originalité, en revanche, fait quelque peu défaut, ce dont l’auteur semble avoir conscience, puisqu’il pointe lui-même du doigt les similitudes de son œuvre, notamment en évoquant le film Terminator. Difficile de ne pas imaginer après cela Bob avec la carrure et la voix d’Arnold Schwarzenegger (sans parler de Liam, dont le nom de famille est (O’)Connor).

Hélas, comme c’est à craindre avec les histoires de voyage dans le temps, ce roman n’échappe pas aux incohérences, ni aux facilités scénaristiques. Par exemple, lors de la mission test de Liam au Texas, comment le futur peut-il se modifier, sachant que le passé se « corrige » de lui-même dans la foulée, et par conséquent avant la naissance d’un éventuel autre futur ? Ou encore la réapparition relativement tirée par les cheveux de Sal, dans les derniers chapitres.

Il y a également de nombreuses questions sans réponse dans ce premier tome. Des informations sur ceux qui recrutent les Time Riders ne seraient pas de refus, ainsi que des explications sur les enjeux d’une telle mission. Pourquoi vouloir en empêcher le passé d’être modifié à tout prix quant on voit l’avenir (dont Sal est issue) vers lequel le monde se dirige ? Bien sûr, la saga est longue et elle a tout le temps de nous apporter des éclaircissements.

Malgré ses défauts, ce livre n’en est pas moins une agréable lecture, que je recommande. Je me suis déjà procurée le second tome, que je lirai prochainement.

Léonie T.2 : La rivale
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Deuxième tome du spin-off de L’élève Ducobu, La rivale met toujours en lumière le personnage de Léonie Gratin. Après avoir réussi tant bien que mal à se faire une amie, elle doit désormais gérer un problème autre que sa solitude : l’arrivée d’une petite nouvelle qui pourrait bien menacer son titre de meilleure élève de Sainte-Potache.

Ma critique risque fort d’être sensiblement identique à celle du premier opus, car les caractéristiques restent les mêmes. L’humour se mêle à la mélancolie et nous offre un lot d’histoires qui, si elles prêtent à sourire, peuvent aussi paraître relativement tristes.

Si la solitude de Léonie était précédemment mise en avant, c’est à présent autour de la pression qu’elle subit, afin de se maintenir au sommet. Ses certitudes vacillent avec l’apparition d’une nouvelle élève, sinon meilleure, au moins aussi douée qu’elle.

Comme le premier tome, l’histoire se termine sur une note joyeuse, même si je regrette une fois de plus que Ducobu ne soit pas plus présent. Certes, il ne s’agirait pas qu’il vole la vedette à Léonie dans son spin-off alors qu’il est le héros de la BD principale, mais tout de même, alors qu’ils entretiennent une relation somme toute ambiguë, le cancre se cantonne ici à de brèves interventions pour le moins inutile.

En conclusion, c’est un tome agréable, toutefois un peu en dessous de L’élève Ducobu. À voir quelle direction la série suivra à l’avenir.

Cesare T.4
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L’Histoire poursuit sa progression dans ce quatrième tome de Cesare, où l’on fait la connaissance de la délicieuse Lucrezia Borgia. La réconciliation entre les Medicis et Raffaele Riario est en bonne voie et les travaux de la manufacture avancent bien, ce qui n’est pas au goût de tout le monde...

De nouveaux personnages font leur apparition dans ce tome. Lucrezia, bien sûr, mais aussi sa préceptrice Adriana, ainsi que la belle Giulia Farnese, amante de Rodrigo. À leur manière, les deux femmes préparent à son union prochaine la jeune enfant, qui n’a cependant d’yeux que pour son frère aîné.

Ce dernier continue à nous surprendre, mais pas forcément de la meilleure des façons. Les mises en garde de Miguel à propos de Cesare raisonnent tout au long de ce manga et, à l’instar d’Angelo, on en vient à douter, tout en étant incapable de lui résister.

Cesare est un personnage ambigu, l’eau et le vin, le feu et la glace... L’ange et le démon. Il y a des moments où il dévoile son véritable visage, celui d’un être manipulateur, prêt à tout pour parvenir à ses fins, mais qu’il s’agisse d’Angelo aussi bien que du lecteur, on ne peut s’empêcher de retomber sous son charme quelques pages plus loin. La mangaka a parfaitement réussi le pari de transposer à la fois les craintes mais aussi (et surtout) la fascination qu’inspire Cesare Borgia, quoi qu’il fasse.

Même s’il peut paraître condescendant et arrogant, c’est surtout quelqu’un qui accorde du crédit à l’intelligence et au savoir, peu importe d’où ils proviennent. Il est évident qu’il tire toutes les ficelles, en particulier celles de ce pauvre et naïf Angelo, mais il ne semble pas moins avoir une certaine considération pour ses connaissances du peuple et du milieu ouvrier, d’autant que cela sert ses desseins.

Il le prouve également avec Lucrezia. Alors qu’elle est éduquée pour suivre le précepte des femmes de l’époque « Sois belle et tais-toi », il insiste pour qu’elle se cultive, qu’elle apprenne le latin... En plus de ses atouts physiques, il tient aussi à ce qu’elle ait de l’esprit, bien que ce soit le cadet des soucis de son futur mari.

Giovanni est quant à lui davantage mis en avant dans ce tome. Même s’il manque toujours de charisme (ce qui est d’autant plus flagrant quand il se tient face à Cesare), il dévoile aussi un côté touchant et attachant. Son entrevue avec Raffaele est excellemment bien menée.

Pour ce qui est du scénario en lui-même, il est riche en rebondissements dans ce tome. Tantôt dramatiques, avec le complot contre la manufacture, tantôt burlesques, avec Cesare qui tente (plus mal que bien) de se mêler au peuple, on ne s’ennuie pas une seconde.

Le manga continue donc sur sa lancée, voire s’améliore, si tant est que cela soit possible, étant donné qu’il frôlait presque la perfection dès le début. Un chef-d’œuvre à lire absolument, ou à redécouvrir !
Article ajouté le Dimanche 07 Octobre 2018 à 23h44 |
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