Pikachu
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la piraterie n'est jamais finie
de SeaMyuu

                   


2016 note concernant les mps et commentaires :
ineffable tête en l'air, mon temps de réponse est estimé à "il ne faut plus attendre au risque d'encore y être dans vingts piges"

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cool kids can't die
Life sounds like (i'm alive) - Michael Franti & Spearhead
(c'est une chanson feel good, vous pouvez y aller !)


(personne ne tiens sa clope comme ça non, on va dire que hein)


Récemment, j'ai repris le dessin (ou en tous cas j'ai enfin repris le temps de m'asseoir à une table pour gribouiller).
Et vous savez quoi ? N'abandonnez jamais quelque chose que vous savez vous faire du bien. C'est d'une niaiserie sans nom dit comme ça mais j'ai pendant looongtemps fait la connerie de mettre de côté des choses que j'aimais faire, tout ça par... flemmardise ? J'en étais arrivée à un stade où, le temps libre que je passais chez moi, j'étais collée à un écran. Le dessin, la lecture, c'est mon truc, c'est un exutoire, la raison pour laquelle je ne connais pas l'ennui, j'ai ce sentiment d'oubli du reste et de légèreté indescriptible quand je m'y met. Pour les autres ça peut être le jardinage, habiller des poupées, le sport, les jeux vidéos, tricoter une putain d'écharpe trop douce avec des patchwork pissenlit, peu importe. Faites-le si vous le pouvez !

tldr ; aimer kkchoz c ski ya dplu boo

désolée pour le pavé pas forcément nécessaire, mais l'idée qu'il essaie d'exprimer va avec les dessins que jme voyais pas poster seuls !

ps : la lingerie existe vraiment.
ps2 : drae je t'aime pas.
ps3 : vous ne trouverez JAMAIS rien de plus drôle que ce CHIEN
ps4 : ah, et deux dessins supplémentaires : un où on m'a demandé de me dessiner (pour la ptite histoire je le fais tellement souvent que du coup balec référence à picasso pour cette fois allez hop) et un du dino de la 6G un peu aléatoire, mais j'adore ce Pokémon



voilà, bon étéééé
Article ajouté le Dimanche 03 Août 2014 à 22h50 |
1 commentaire
"c'est même pas ça les paroles" blablabla ta gueule.

Qu'on me rassure, vous aussi le mec se trompe quand il chante en même temps que vous ?
(et il faudrait qu'un jour les radios se décident à sous-titrer ce qu'ils passent) (ce serait cool)
Article ajouté le Lundi 10 Mars 2014 à 16h09 |
1 commentaire
"État de mon compte"

expression wut © YOorick
Article ajouté le Mercredi 13 Juin 2012 à 15h16 |
3 commentaires
Gribouillages



Impossible de faire quelque chose de joli, alors je donne trois coups de crayon sur des feuilles en attendant que ça revienne :>



Olalalala je suis mille fois désolée, quand je te disais que j'étais un peu éparpillée...
Je t'avais préparé le message il y a quelques temps déjà mais j'ai pas eu l'occasion de passer par mes Mps, t'as le droit de râler

J'espère que ça pourra t'être utile, même un peu. pour quelqu'un comme toi qui a l'air curieux niveau outils, je pense qu'il n'y aura aucun souci aha, maiiiis... de toute façon je ne peux que t'encourager à continuer d'expérimenter ! on apprend bien plus en pratiquant au final, et plein de techniques ne sont pas dans les livres et attendent juste qu'on les découvre >:) y'a mille façons de procéder avec la peinture et ça : c'est cool

si jamais des fois ça parle des autres peintures, au cas où tu voudrais situer !

COULEURS

Acrylique : couleurs fortes permises par une bonne pigmentation, mais moins fines que ce qui peut être obtenu avec l'huile. Si tu veux un aperçu, tu peux comparer la subtilité des teintes de Hopper (huile sur toile) avec le patchwork de couleurs vives et massives de Hockney
https://www.craftsy.com/blog/2016/05/how-to-mix-acrylic-paint/

On peut faire des choses vraiment très vivantes et spontanées avec l'acrylique. Déjà parce ça y va avec le séchage qui cristallise l'instant youpi, mais aussi et surtout grâce à l'intensité de ses couleurs, vibrantes, tranchées.

Du coup avant de commencer la mise en couleur, le plus important se joue au niveau de ta palette ! Tu connais sans doute déjà un peu mais je t'explique vite fait la théorie.


La roue chromatique, c'est ta meilleure alliée pour comprendre comment composer le nuancier que tu désires.
A partir des trois couleurs primaires -magenta, jaune, bleu cyan- tu peux en obtenir une infinité d'autre. S'armer de blanc et noir est aussi indispensable, et tu peux évidemment te procurer des couleurs pré-existantes en tube.
Avec tout ce joyeux petit monde, tu peux du coup t'attaquer à un morceau conséquent de ton travail colométrique : les mélanges ! L'acrylique est formidable pour ça.
Note que le bleu est très pigmenté là où le jaune l'est bien moins, il ne faut pas hésiter à doser en conséquence.
Aussi, le blanc est généralement plus opaque que les autres couleurs en tube (voir dilution), c'est une bonne chose d'en ajouter un touuut petit peu à une couleur tierce si tu veux un rendu plus net une fois couché sur support.

Du coup, revenons à cette roue. De tes trois couleurs primaires tu vas pouvoir décliner les secondaires, obtenues en mélangeant deux primaires entre elles. Sans surprise :
- bleu + rouge = violet
- bleu + jaune = vert
- jaune + rouge = orange
Et là, la roue chromatique est un outil génial puisqu'elle va te permettre de déterminer quelles associations sont judicieuses pour plein de choses. Notamment obtenir les teintes de tes rêves (oui oui)
Par exemple, et c'est primordial en peinture, mélanger deux couleurs complémentaires va "neutraliser" la couleur. Tu vas pouvoir te constituer du gris ou du marron, très utiles pour les peaux entre autres, en situant quelles couleurs s'opposent sur la roue chromatique. Violet-jaune, orange-bleu, vert-rouge en l'occurence ! Les coiffeurs ont d'ailleurs tout compris puisque pour neutraliser le jaune dans une coloration de cheveux blanche, il faut utiliser un toner, qui va légèrement colorer en... violet !

insérer vidéo des beaux arts

C'est aussi grâce à ça que tu pourras voir quelles teintes ressortiront le mieux associées côte à côte dans une composition. Van Gogh et son "Café Terrassee à la Place du Forum" démontrent quelle force peut emprunter une scène par le biais de l'usage des complémentaires -ici bleus et orangés.

En acrylique particulièrement, n'hésite pas à utiliser un bleu foncé ou autre couleur nuancée pour assombrir tes couleurs, et non du noir -sauf si tu veux donner une ambiance un peu... funeste ? lourde ? ça se fait aussi !- à ta peinture. Le résultat sera plus naturel. En fait, des touches très légères de couleurs un peu au hasard, que tu n'aurais jamais mixées ensemble, donnent généralement de très bonne surprises. Du vert dans du rose chair, du violet dans du orange... Ne te limite pas forcément à deux intervenants dans ton mélange, ajouter de la "complexité" à ta teinte sera souvent un bon point pour atteindre de jolies couleurs.
Et tu n'as pas besoin de trouver du premier coup, ajoute par petites touches jusqu'à trouver en évaluant ce qu'il faut ajouter et ce sera nickel ! Note d'ailleurs qu'il est plus facile de foncer que d'éclaircir, alors passe peut-être par un résultat un peu clair pour ensuite retravailler plus sombre.

http://cdn3.craftsy.com/blog/wp-content/uploads/2016/04/darkenedwithblack2016.jpg

https://www.craftsy.com/blog/2016/05/how-to-mix-acrylic-paint/ => plein d'astuces si jamais tu as envie d'anglais !


insérer vidéos de mélanges divers

Dernier petit truc, et ça expliquera mieux en images qu'en mots, mais ne mélange jamais de trop grosses quantités. Jette un oeil en haut à gauche pour la démo ! ça évite que la peinture sèche et de se retrouver avec des pâtés caillouteux inutilisables.

L'acrylique a aussi la praticularité de foncer au séchage, voilà.

DILUTION

l'une des bases les plus élémentaires en peinture, de par-tout !
L'acrylique est un entre-deux au niveau de cette caractéristique, puisque l'aquarelle est bien plus miscible qu'elle, mais que l'huile l'est bien moins. L'acrylique a donc comme atout d'être facilement diluable et d'ainsi offrir une large variété de rendus.

Je suis pas tout à fait experte mais de ce que j'ai vu tu as surtout essayé l'acrylique avec un pinceau sec, sans la diluer. Ce qui est très intéressant puisque de façon "brute" comme ça, on obtient des marques de l'outil, un peu inégales et opaques, puisque rien ne vient uniformiser la couleur.

Cependant tuu as aussi la possibilité de bidouiller ta fluidité en mélangeant ta peinture à un solvant. Pour ça deux choix : travailler l'acrylique à l'eau[i], ou avec un [i]medium ! Tu as cet article qui en parle, et souligne bien qu'ils "se mélangent à la couleur acrylique pour la rendre plus fluide, plus transparente ou plus brillante encore", donc grosso modo ça permet de faire mille et un effets en fonction de ce dans quoi tu investis. D'ailleurs, tu as du le voir, mais ça sèche trèèèès vite ; des mediums permettent de garder humide la peinture plus longtemps. Ce qui est un peu un cadeau quand il s'agit de devoir légèrement retoucher.

Interlude : Si ça t'intéresses l'acrylique peut aussi se pratiquer au couteau plutôt qu'au pinceau -les espèces de spatules- notamment en l'épaississant avec des gels faits pour ! c'est particulièrement utilisé pour les toiles un peu en volume, je pense que tu vois ? et je n'ai pas d'autre choix que de te citer Soulages pour des exemples parlants dans ce domaine !!

Ce sont les mediums dits "polyvalents", il me semble, qui concernent la fluidité à l'application.

Si tu as recours à l'eau il faut simplement garder en mémoire un point important : pas plus de 30% quand tu dilues.
(pour la petite histoire, mais si tu veux sauter tu peux ! c'est parce qu'il n'y a plus assez de capacité liante avec trop de dilution, chaque molécule d'acrylique étant trop loin l'une de l'autre puisque séparées par celles d'eau... et du coup le pigment ne tiens plus sur le support. pour que ta couche soit stable et tienne dans le temps ou puisse accueillir une nouvelle couche sans désagréments, il faut que quand l'eau s'évapore, les molécules puissent s'agglomérer, ce qui est dur quand trop éparpillées à cause des molécules d'H20. Les mediums permettent -et ont pour but !- cette stabilité grâce aux ingrédients dedans, aka le suprême polymère. voilà voilà ! c'était mamie physique chimie)
Donc n'hésite pas à passer par la dilution !! ça offre vraiment plein de possibilités supers, que ce soit pour la texture de ta peinture ou les couleurs qu'elle va donner.

Certaines couleurs sont également plus opaques que d'autres par défaut (cf au-dessus !).



Dernières références :

- http://www.amylee.fr/2015/01/peinture-acrylique-20-astuces-utiles-artistes/ conseils en vrac concernant l'acrylique, notamment le nettoyage du matériel ou un résumé de techniques en quelques lignes

[youtube="https://youtu.be/_jWTSQhG-TU?t=8m37s"]
Article ajouté le Mardi 17 Janvier 2012 à 14h19 |
9 commentaires
Titre
  • Le microcosme des galeries de Pokébip abrite des perles... En attestent des artistes comme Pyrobolser, et ses cinq étoiles sur le site ! La grande nouveauté de cette édition des Vitrines vise à mettre en lumière non seulement des travaux qui valent vraiment le détour, mais aussi les parcours et univers de ceux qui se cachent derrière ces galeries en les faisant parler d'eux.

    Pyrobolser était tout désigné pour être pionnier de ce nouveau concept, puisque qu'en tant qu'illustrateur Jeunesse, il a également l'expérience du métier. Il répond donc à nos questions sur son milieu professionnel, son parcours, mais aussi ce qui le caractérise en tant qu'artiste.

    ★★★★★ PYROBOLSER


Pyrobolser / Elk' / WallySketch

insérer des ancres PERSO | PARCOURS | PROJETS

Salut Pyrobolser ! Ou Elk' ? WallySketch ? Comment doit-on t'appeler ?
P : Elk' c'est mon nom d'artiste, mon pseudo pour les jeux c'est Pyrobolser et Wallysketch c'est ma plateforme, du coup parce que Elk'.com ça marche moyen... Disons que je suis parti sur Elk' quand j'étais ado, et internet à l'époque prenait pas autant de place.
Je me suis par la suite rendu compte que ça marchait moyen online à cause de la limite de 4 caractères et le ' qui passe pas. Puis, j'avais pas envie d'avoir de numéros dans mon pseudo.

Cette fameuse période Elk' a marqué tes débuts "sérieux" ou bien c'est encore antérieur ?
P : C'est une question difficile. J'ai toujours dessiné, mais si on cherche à savoir quand ça a commencé à devenir sérieux, je dirais vers 2006/2007. A cette époque j'étais dans mes dernières années de lycée (ndlr : Elk' a aujourd'hui 28 ans) et je commençais à apprendre la couleur numérique par mes propres moyens.
J'ai continué à dessiner dans des carnets depuis ce moment là. Le moment où c'est devenu ma carrière à proprement parler, c'est lors de mon entrée en 2011 dans une école spécialisée en illustration et bande dessinée à Liège en Belgique.
Avant ça j'étais dans une école d'ingénieur en informatique. Mais je me suis redirigé vers la Belgique pour faire ce que je voulais vraiment faire (les écoles en France sont soit trop chères, soit pas assez ciblée illustration).

Vers quels médias / outils t'es-tu tourné ?
P : J'ai essayé le painting un peu, mais c'est franchement pas mon point fort. Je suis très fort ancré sur le mixed art. Je fais mon dessin à la main, je scanne et je colorise à l'ordi.


SPEEDPAINT DU PROCESSUS DE MISE EN COULEUR DE TIMIA, LOST IN THE SANDS
Ce sont tes études qui t'ont aidé à explorer cette façon de faire ?
P : Franchement si mes études m'ont poussé vers une chose c'est plutot vers le semi-réalisme. Au final on se retrouvait avec 5 ou 6 profs de dessins qui avaient tous un style très différent et n'étaient jamais d'accord entre eux. Pendant une année, on nous a fait essayer différents styles, pour nous obliger à sortir de notre idée préconçue de ce que serait notre travail.
L'école nous a fait explorer d'autres domaines que notre art de prédilection. J'ai fait de la gravure, de la sérigraphie, du découpage, de la couleur manuelle, couleur numérique, peinture, graphite, carte à gratter, croquis à la main gauche, animation, dessin sur cellophane, croquis de 30 secondes, sculpture, pixel art, graphisme, et plein d'autres trucs.

C'est très formateur d'explorer plein de concepts, ça aide à se forger une personnalité graphique. On arrive à se comprendre soi même, ce qui n'est pas donné dès le départ. Beaucoup par exemple pensent vouloir dessiner du manga ou comics, parce qu’ils aiment ça. Mais ils se rendent compte qu'en vérité toute une partie de leur personnalité graphique leur était inconnue, et ils ont de grosses révélations au cours du temps qui changent leur style graphique et les éloignent de plus en plus de ce qu'ils faisaient et étaient persuadés d'aimer au début.
Et puis on s'en prend tellement dans la tronche qu'on est forcés de se remettre en question...
Ça nous a tous bien aidés, enfin sauf ceux qui ont abandonné à ce moment là.

Beaucoup de gens ont vite déchanté ?
P : Oui, beaucoup. Sur 32 élèves, 5 ont eu leur diplôme.
Diplôme qui au final ne sert strictement à rien qu'on se le dise bien. Ce n'est pas professionnalisant. À la limite, si je devais enseigner l'art, je pourrais mettre dans mon CV que j'ai un diplôme. Je pense que l'utilité s'arrête là.

Mais on paye pas pour le diplôme, on paye pour la formation. Pour avoir un atelier, un cadre de travail, des pros actifs dans le métier comme professeurs, des conseils quotidiens. Et des gens qui suivent la même formation pour échanger, pour pouvoir se forger une personnalité graphique. Personnellement, c'était clairement l'ambiance qui m'a plu.
Bien entendu, se débrouiller, bosser, et démarcher, c'est ce à quoi on se confronte tous quand on entre dans le milieu pro. Mais pour ceux qui sont intéressés par un parcours d'artiste, je recommande franchement une formation.

Aujourd'hui tu es dans la branche jeunesse, mais était-ce ton objectif à la base ?
P : J'étais en section Bande Dessinée, pas Illustration. Disons que mon public cible à la base serait les 12 - 24.
Bien entendu, j'ai fait des projets pour un peu tout le monde, je ne suis pas restrictif. C'est obligé. On n'a pas beaucoup de travail. Enfin, si on en a beaucoup à faire, mais peu où on gagne quelque chose.

Quels ont été les éléments déclencheurs qui t'ont permis d'évoluer et ont marqué ton parcours artistique, en dehors de la formation qui t'as permis de développer ton identité graphique ?
P : C'est dur à dire, j'en ai eu tellement. Que ce soit par des échanges avec des pros ou des éditeurs, ou que ce soit tout seul en dessinant. Le truc pour évoluer c'est de rester modeste. La plupart de ceux qui stagnent, c'est ceux qui croient avoir trouvé "la bonne méthode" ou "le style qui leur convient". Il vaut mieux continuer à se remettre en question, et accepter la critique. Éviter de se dire "ce dessin est tellement bon, que tout le monde va en être dingue", et surtout ne pas se complaire dans la flatterie. Surtout que si vous voulez en vivre, vous allez en prendre plein la gueule au début.

Tes contacts avec le public ciblé c'est plutôt via les réseaux sociaux ou tu en as aussi pas mal IRL ?
P : C'est quasi impossible de s'en sortir seulement avec les réseaux sociaux. Ils soutiennent et étendent les relations, mais c'est très rare d'avoir de vrais occasions sans avoir été repéré IRL.
Le mieux, c'est d'être présent, de faire des contacts avec d'autres cercles d'artistes, par exemple des voisins de table en festival, ou autres... Récemment, on a été à un marché, de retour, on avait une commande d'illustration.

Est-ce que tu peux en vivre malgré tout ? Ou tu as un travail plus alimentaire en parallèle ?
P : Je suis webdesigner à mi-temps, je bosse pour une société (ndlr : Croque Kiwi) en tant que graphiste. Ça n'occupe que deux jours par semaine. J'ai fait quelques cours d'illustrator, mais pas grand chose. Je connais pas mal le CSS grâce à mes 3 ans d'ingé en informatique avant tout ça. Après, chacun a son truc pour s'en sortir, mais clairement, à moins d'avoir direct un projet édité, ou être la star sur une plateforme web, c'est quasi impossible de s'en sortir juste avec les quelques commandes.

Certes c'est pas le travail le plus simple, et ça rapporte pas un rond. Mais je n'aurais pas supporté de passer la journée dans un bureau.

C'est bien dommage de ne pas pouvoir vivre de sa passion
P : Pas encore, mais ça viendra j'espère :)

On te le souhaite carrément !
Pour en revenir à ce côté de partage sur les réseaux, pourquoi avoir choisi Pokébip pour montrer tes créations ?

P : Pokébip est un cas à part, je ne m'y suis pas inscrit en tant qu'artiste. C'est une plateforme pour les joueurs de Pokémon, et je l'ai rejointe avec mon pseudo de gamer. J'essaye au possible de séparer le coté pro et le coté loisir, mais il y a des moments où ce n'est pas possible :) Au début je postais juste quelques croquis pour voir s'il y avait des retours, car à ce moment là je tenais un Deviantart comme principale galerie, et je n'avais pas de retours dessus. Maintenant je suis sur tumblr, et c'est toujours très vide.

Puis en voyant que les gens réagissaient sur ma galerie Pokébip (peut être plus que sur d'autres plateformes), je me suis mis à poster des illustrations et dessins à l'encre.

En mettant les choses en perspective, si j'avais eu à l'époque les retours que j'ai maintenant sur mes travaux, j'aurais été très heureux.

Tu t'es aujourd'hui plutôt tourné vers quelle plateforme pour avoir plus de visibilité ? Facebook, où tu as l'air plus actif ?
P : Pas nécessairement, disons plutôt que j'ai compris les différences. Facebook est beaucoup plus interactif. Les commentaires, likes et tout ça sont fort mis en avant. Du coup ça donne tout de suite une impression d'activité et de vie sur la page. Tumblr ne met pas du tout ça en avant. Mais au final, si je dois montrer à quelqu'un mon travail, j'irais plus montrer mon tumblr. C'est une vitrine pour mes travaux, ce que n'est pas Facebook. Je pense que pour se créer un réseau, il faut jouer sur différentes plateformes, et savoir tirer avantage de chacune.

Vu ton parcours et que tu as posté sur Pokébip assez tardivement par rapport à tes études, je suppose que les retours que tu y as eu ne t'ont pas spécialement aidé, mais est-ce que tu dirais que Pokébip t'a apporté quelque chose au niveau professionnel ?
P : Mes premiers posts sur Pokébip étaient d'anciens travaux d'étude et des croquis, donc déjà à l'époque je m'attendais pas spécialement à grand chose.
Ce que je cherchais c'était plus de nouveaux contacts, et sortir un peu de mon cercle d'amis.
Du coup, je suis passé sur les forums des galeries, où j'ai posté quelques images et commenté d'autres.
C'est toujours un peu dur de commenter des images quand tu ne sais pas du tout si la personne en face a été formée à prendre la critique ou pas.
Au final, niveau purement professionnel, je dirais que Pokebip m'a apporté une plateforme d'échange sympathique et assez inattendue. Grâce à ça, j'ai eu quelques propositions pour rejoindre des communautés et autres.

Est-ce que tu peux nous en dire un peu sur tes projets actuels ? Sans bafouer le secret professionnel, bien sûr...
P : Alors oui, on fait une BD avec Weika Illustrations. En fait c'est ma copine Weika, on s'est rencontrés pendant nos études et on est ensemble depuis. On s'entend plutôt bien, donc ça va pour concilier nos deux façons de travailler :)
En plus on a chacun des points forts et faibles complémentaires, franchement niveau artistique, on pourrait pas rêver mieux.


Oh cool, une love story ! On peut avoir une idée de ce que ça racontera ?
P : C'est l'histoire de Hazel, une étudiante en première année de magie, qui alors qu'elle prenait un portail pour aller en cours, se retrouve accidentellement possédée par un esprit de la foret. Le problème c'est que cette fusion n'arrange aucun des deux partis et chacun va devoir se plier aux obligations de l'autre.
C'est encore très tôt dans le développement, donc, je peux pas vous en dire plus, et ce sera sujet à changements. On pensait mettre les premiers chapitres sur une plateforme web, mais là on a 5 ou 6 pages seulement, ça prend du temps...

On a aussi un petit livre d'illustration qui s'appelle Le Voleur de Lettre (ici pour en avoir un aperçu !) et je fais des chroniques scientifiques (De l'Astre à l'Atome), mais c'est dans un style un peu plus 'vite fait', pour pas dire moche.

Et là-dessus on laisse les lecteurs aller voir ce que tu fais, qui vaut vraiment le coup d’œil ! Merci beaucoup à toi d'avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions :)
P : C'était un plaisir de discuter avec vous


Découvrir Pyrobolser sur :
son tumblr | son facebook
Article ajouté le Lundi 18 Juillet 2011 à 14h23 |
12 commentaires
Madeleine for president \3/


SeaMyuu ; QUI ES-TU ?





Je ne suis pas nouvelle sur le site, ça va faire trois ans et plus que j'y suis, duh. (: La preuve : J'ai déjà eu le temps de faire deux breaks sérieux! Et tous durant l'année 2010 d'ailleurs.

Voilà, mis de côté ça, j'ai recommencé mon blog maintes fois, cette fois-ci, j'espère que ce sera la bonne. J'ai envie de bien démarrer en faisant une petite présentation... :3


Pseudo :
SeaMyuu, évidemment, vous l'avez déjà lu. A la base j'étais une grande fane de Mew, du moins à l'époque où j'ai trouvé ce pseudo. Je peux vous assurer que je n'avais aucune idée de ce que « sea » signifiait, mais j'ai trouvé que ça sonnait pas mal alors voilà. °w° Depuis, je n'en ai changé qu'à Noël concernant Pokébip (mais je garde secrète mon identité n°2 parce que bon elle est pas super glorieuse :,3).

Etat civil :
J'ai beau détester mon prénom, ça ne me dérange pas de le donner. Me cey Clara :D Je suis une fille, logiquement (il me semble... èwé), et je suis née il y a X ans actuellement =3 Ewii, le seize septembre mille neuf cent-quatre-vingt-dix-X si vous voulez savoir. Je suis française même si j'aurais beaucoup aimé être suisse, québécoise ou belge (:

Goûts :
Heu. Haha. Non.
Ou pas. En fait le problème c'est que ça change un peu tout le temps, que je me trouve sans arrêt de nouveaux trucs à idolâtrer. 83 Si on devait résumer, j'aime Pokémon, lire, dessiner, écrire, peindre, manger, dormir, mes amis et ma famille (sauf ma jumelle que je balancerais du haut de la Tour Eiffel quand je serais grande), dire « bref », mettre des « y », des « k », et des « lolilol » partout, les madeleines, les moules, les pays d'où j'aimerais être originaire, Spinda, Libégon, les croissants, ce qui est gras, Hetalia, TRC, les oiseaux, la couleur, le vert marin, faire la folle, énumérer les chiffres en lettres, les rédactions, le café, les asperges, les tournesols, la farine, le... OUAIS BON OK 83 Cey pas un résumé donc on va garder l'essentiel : J'aime plein de trucs. Suis-je obligée de dire ce que je n'aime pas... ? :D

Pokémon ? :
Je KEAF SPINDA LOLILOL. Mais alors à donf trop à la vie à la mort sisi *w* Heum. J'adore aussi Libégon, Erufluffy, Embrylex, Balbuto, Koromori, Mebukijika (FORME AUTOMNE/HIVER ♥) les trois premières générations en général quoi, Luxray, Blizzaroi, et en légendaire j'aime beaucoup Mew. Comme quoi...
J'ai horreur de la 4th gen, si on devait résumer.
Après y'a pas d'ordre spécial, j'aime un peu toutes les bêtes à quelques exceptions. Sauf l'avant dernière génération, donc, et une bonne partie de la cinquième (Même si y'a de gros coups de cœur :3).

Autres :
SO COOL. *brandit sa boîte de Polychromos*


Ouais. Tu parles, pas dur ! Je savais pas quoi dire, moi... D:



équipe soleil !!! désolée je me sens le besoin d'afficher mes bbs


sabbath - sidoarjo - torq-set - cande - madame
Article ajouté le Mardi 02 Novembre 2010 à 14h22 |
34 commentaires
mic mac ping pong zbreh
C'est plus un pense-bête perso qu'un article à proprement parler, inutile de lire ce qui suit si vous cherchez à rentabiliser votre temps aha
Petit récap foutrac de trucs que je répertorie avant de les perdre (si vous demandez : mon pc en fin de vie est pas trop une valeur sûre), youpla boum !!!


mars 2016
une fiche de personnage joué dans l'univers de fairy tail remanié - qu'au passage je ne connais pas DU TOUT- sur un forum de rpg.
Zulria Vasilis n'est pas à proprement parler de moi puisque les très grandes lignes de son caractère et ce qui le définit ont été proposés par quelqu'un d'autre, cependant je me le suis approprié et c'est un peu quand même mon bb :( ça va maintenant faire quelques années que j'écris au compte goutte, quelques lignes éparses par ci par là, et bon hein euh, c'est un peu faible niveau rédaction. mais j'y prends du plaisir malgré tout, et écrire ce personnage m'a stimulée puissance douze, en particulier pour ce qui est du caractère !

L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
quelques notes bidons sur lui

- zulria fut soldat dans l'armée d'Iceberg
- il adore le café
- et de façon clichée, le jazz (et le rock)
- zulria a la main gauche particulièrement abîmée, il lui arrive qu'elle soit paralysée ou d'avoir des spasmes. séquelles de la guerre.
- il supporte mal la chaleur
- il est très cultivé (ohoh) en matière de botanique
- et s'est d'ailleurs passionné pour de nombreux domaines, comme l'histoire ou la linguistique
- avenant
- mais mauvais en matière de contact physique
- très bon diplomate
- il dort mal
- bissexuel jamais tombé amoureux
- posez-lui une question, il vous répondra sincèrement
- il essaie de faire en sorte que sa conduite soit aussi droite que son dos
- il aime écouter les gens parler
- a horreur de la violence gratuite



octobre 2016
zou ça dégage. début de fanfic pour le concours SL (ok j'avoue je suis une grosse michto j'écris seulement quand je pense pouvoir gratter un truc.......) qui ne verra évidemment jamais le jour après 1,5 chapitres postés. Avorté sans beaucoup de remords, même si je kiffais bien Hanau snef

L'HOMME AMER

[ CONCOURS S/L 2016 ]
CONTIENS DES SPOILERS ÉVIDENTS


Il n'est pas question ici d'une histoire d'amour, d'une aventure ou d'un drame, quoique d'un peu tout ça à la fois.
Il s'agit avant tout de l'histoire d'êtres libres qui, pour ne pas se perdre, déhanchent fiévreusement leurs esprits sur les rythmes de Mele-Mele.

L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Hanau sentait posé sur lui un regard impudique qui s'appropriait chaque pore de sa peau. Des yeux descendaient de l'os saillant de sa mâchoire en se coulant dans sa nuque, déshabillaient son corps du tissu qui le couvrait, pour enfin revenir lentement vers son visage et ne plus en bouger. C'était passionnel à en brûler mais il n'aimait pas cette sensation : quand Pia le fixait, elle lui ôtait cet état d'être éthéré, inconscient de la chair qui l'abrite. Il se sentait soudain lourd de muscles qu'il ne désirait plus et qui l'accablaient, éreintants, comme des fardeaux auxquels on sait qu'on n'échappe que le temps d'une ivresse. Il pensait quelquefois à tous ces gens qui comme lui voulaient se fuir. Certains penchaient pour l'alcool, d'autres pour quelques rails, certains encore couraient après un hypothétique amour qui comblerait leur existence pas bien trépidante.
Hanau n'avait aucun intérêt pour tout ça. Lui, il se perdait le regard dans un lointain qui n'était qu'à lui sans pour autant lui appartenir. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il pensait. Il partait juste.
Cette fois encore, il était rappelé à l'ordre par la présence de Pia, qu'il savait en train de l'observer. Il ne la voyait pas, mais devinait sa présence chaude à quelques centimètres de lui, assise sur le tabouret d'à côté alors que lui tournait la tête dans la direction où elle n'était précisément pas.
Ils étaient venus boire un verre à La Crabaraque, où ils se retrouvaient souvent le soir avant qu'Hanau ne ramène Pia et qu'ils fassent l'amour.
Il aurait pu ignorer l'insistance de ce regard, faire comme s'il ne savait pas qu'elle concentrait son attention sur ce qu'elle entrevoyait de sa joue. Peut-être que s'il avait fait abstraction de ces picotements, il aurait pu retourner à ses rêveries. Au lieu de ça il bougea, juste assez pour qu'elle remarque qu'il était de nouveau habité :

- On t'avais perdu.

C'était une voix suave de femme, posée, qui n'avait rien de celle des jeunes filles qui minaudent.
Hanau tourna son visage vers elle. Elle jouait si bien la comédie, ses yeux souriants perdus au milieu d'une masse rousse, ondulée et soignée, qui soulignait ces deux petites lèvres fines parées de rouge. Elle lui plaisait, mais il ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'elle avait l'air fatiguée. Quelques sillons soucieux qu'elle n'arrivait plus à cacher s'étaient insinués dans sa peau blanchâtre, rappelant qu'elle avait aussi grillé les bougies d'une trentenaire. « Ça fait longtemps qu'elle n'est plus une enfant » ajouta-t-il au fond de lui-même.

- Qu'est-ce que c'était cette fois ? A quoi tu pensais.. ?
- Rien. Je ne pensais à rien en particulier.
- Faux. Tu apprendras un jour que quand une femme te demande ce genre de choses, il faut lui répondre « à toi, mon amour »,
glissa-t-elle en riant.

Elle ne disait rien pour le moment, mais il savait que viendrait un moment où elle exploserait d'une colère triste, imbibée du besoin de ne plus subir un silence si oppressant. A défaut de pouvoir tirer un mot d'Hanau, elle occuperait l'espace de reproches sourds, de ceux qu'il est difficile d'exprimer. Il pouvait imaginer comme elle devait sentir peser sur elle le rejet ; comme la solitude montait quand un monde les séparait, eux dont les corps se côtoyaient. Seulement il ne pensait vraiment à rien. Il se disait simplement que s'il avait appris le saxophone, il aurait sans doute joué dans un petit orchestre similaire à celui qui se produisait ce soir-là.
Il posa une main sur la nuque de Pia et l'enserra tendrement en même temps qu'elle portait à sa bouche un verre de rhum. Elle buvait doucement, une main noueuse et fine autour du verre, son poignet diaphane laissant courir à la vue de tous des veines bleues limpides comme des ruisseaux de jouvence. Hanau avait déjà tracé des cartes de cette peau. Et il regardait maintenant impuissant cette femme qui perdait son temps avec lui, un soir de plus. Elle portait du rouge à lèvres, c'était rare. Est-ce que cette couche de maquillage arrivait à masquer son épiderme vulnérable au manque de baisers ? Pensait-t-elle que sans artifices elle avait moins de chances de plaire ?

- Je ne te l'ai pas dit, mais tu es très belle ce soir. Le compliment sonnait ridicule. Il baissa légèrement la tête, marqua une pause et fronça ses sourcils comme deux accents épais. Excuse-moi. Je devrais en profiter tant que j'ai ton visage à portée de mains, je suis juste un peu distrait…
- Je suis venue en sachant à quoi m'attendre, non ? La surprise est passée, on sait tous les deux que je ne t'aurais pour moi que quelques minutes sur une nuit et que je ferais passer en buvant un bon rhum. Je préfère profiter de ce que j'ai plutôt que ce dont je suis privée, alors ne t'en fais pas pour moi. De toute façon, je ne peux rien y faire…
Hanau cligna des yeux en silence et considéra avec admiration cet étalage de retenue polie et résolue. Écoute, et elle se mit à jouer avec ses doigts disponibles sans qu'il les bouge pour autant, on peut partir si c'est ce que tu veux. Peut-être que tu serais mieux chez toi ?
- Non.


Tous ces gens, c'était beaucoup. Du bruit lui parvenait de toutes les gorges, rincées ou non à l'éthanol, accompagnant les patchworks bariolés de vêtements soigneusement choisis par une foule de gens attablés, qui riaient, criaient, chantaient. Il n'était pas ici chez lui. Les hommes ne l'effrayaient pas mais n'étaient pas ses meilleurs compagnons : Pia le savait, Hanau était d'une tranquillité farouche. Dès lors que ses épaules se retrouvaient enserrées au milieu de la foule, il se terrait dans un silence animal, sauvage.
D'ailleurs pour lui, ça n'avait rien d'un handicap, ce n'était pas de l'anxiété ou de la timidité - le régime était globalement le même pour tous : les gens n'avaient pas grand chose à apporter à quelqu'un comme lui. Est-ce que cela les inquiétait ? Non, sans doute pas. Pas qu'il ai eu la prétention de valoir plus que la masse, mais il ne se sentait rien en commun avec elle ; il flottait dans une bulle que leurs doigts trop pressés de serrer des mains ne pourraient jamais saisir.
Alors il alla se perdre dans les mots de Pia, qui raconta de tout avec les doigts abîmés de Hanau emmêlés dans des mèches de ses cheveux.
Hit that Jive, Jack se lança soudain au rythme des percussions d'un Capumain, et il pensa qu'il avait envie de danser.
Il se retrouva avec Pia timidement ravie dans les bras, qui se laissait peser, légère, au creux de son étreinte. Hanau ne se déplaçait plus bien, c'était un non-talent qui avait encore réussi à se détériorer avec le temps, mais ses yeux dansaient sur le même tempo que les ondulations de sa compagne. C'était vrai, elle vieillissait, mais il aimait voir sa gorge déployée quand elle riait, la peau au grain moins tendre que celle d'une jeune adulte qui tressaillait de paire avec sa voix. C'était un rire qui pour lui savait la valeur du bonheur, et prenait tout son sens au milieu des faux-semblants et des sourires si tristes de Pia. Du bout des dents blanches et découvertes de cette élégante femme rousse qui semblait étrangement tenir à lui, il croyait entrevoir autant de petites lueurs de répit dont il oubliait aussitôt après le sens.


Ils n'allumèrent pas les lumières en arrivant dans la chambre. La lune brillait toujours haut dans le ciel, filtrant à travers les canisses des fenêtres. Un mince filet pâle se déversait sur les draps, et à ce moment sur la silhouette voûtée de Pia, assise au bord du lit.
Hanau poussa doucement son épaule du creux de sa paume pour l'allonger et elle bascula gracieusement au fond du lit. Ils se retrouvèrent là, las, étendus à quelques centimètres l'un de l'autre, dans un silence que seuls les Pokémon dehors troublaient en accompagnant le fracas des vagues de leur symphonie nocturne.
Lui se sentait spectateur de cette scène d'un autre temps, la peau sombre plongée dans l'obscurité, et n'osa bouger que pour approcher une main de cette apparition presque fantomatique, dont la carnation pâle paraissait briller, striée de cette lumière blanche. Il caressa doucement ses épaules puis ses seins à travers le tissu. S'il faisait une chaleur sèche, comme tous les étés à Alola, il senti la chaire de poule se dessiner sous ses doigts ; l'effet qu'il lui faisait encore le touchait. Chaque fois, il se disait que Pia était si douce qu'il avait peur de la froisser avec sa peau presque râpeuse, abîmée et pourtant plus fraîche de quelques années. Il oubliait quelquefois que ce corps sans âge en avait un plus avancé que le sien, puis se le rappelait du bout des doigts, quand il parvenait à cette sensation molle qui cerclait son ventre ou qu'il touchait la peau rugueuse de ses cuisses. Il aimait ça. C'était une beauté qui dans ces instants n'appartenait qu'à lui.
Quelques minutes il continua d'effleurer du bout des doigts ses joues, ses tempes, son cou, puis il s’éclipsa dans la salle de bain pour se changer. Hanau n'aimait pas que Pia le voit se dévêtir. Face à la glace, toute sa masse corporelle raidie, il ôta le tissu de lin qui lui couvrait le torse. Il ne regardait plus quand il le faisait, avait pris l'habitude d'être précautionneux et lent quand il glissait les vêtements au-dessus de sa tête. Il ne voulait pas brusquer son corps qu'il avait tant de mal à supporter. Il se sentait, tout en muscles, gonflé de puissance, les deltoïdes saillants, le dos droit et taillé, comme une farce qui se répétait à l'infini dans les miroirs. Dans sa peau tannée caractéristique des natifs de l'île, des plaies cicatrisées noirâtres donnaient l'impression que le côté gauche de son abdomen était poinçonné, pour qu'on puisse détacher un pan entier de lui en tirant dessus.

On n'y peut rien, il y a des trucs dans la vie qui craignent.
Seulement il y en a, plus que d'autres.

Surtout cette putain de morsure.

La marque que ce Sharpedo avait laissée était une sorte de coup du karma : beaucoup l'avaient vu comme une chance inouïe qu'aucun organe vital n'ait été éventré entre deux rangées de crocs, là où pour Hanau c'était aujourd'hui encore comme une petite mort insidieuse, qui vous a bouffé tout entier mais vous garde pour que vous puissiez constater l'étendue des ravages.
Se regarder nu, c'était voir dans un tas de chair inapte le sceau de l'ironie.
C'était pour lui le symbole d'une vie gâchée, mutilée, sacrifiée sur l'autel du mauvais œil. Partout où il allait, c'étaient des barreaux sans cellule, comme un long couloir d'errance sur les murs duquel il tâtonnait en cherchant une issue - mais rien ne venait.
Hanau aurait très bien pu vivre avec le handicap d'une hanche veule et d'une moitié gauche aux gestes douloureux, si ce n'était que ça. Seulement, cette blessure lui avait coûté l'océan. Car si les enfants de Mele-Mele étaient placés sous le signe de ces eaux limpides, Hanau n'avait jamais offert totalement son corps qu'à elles.
Jamais il ne s'était plus à la maison que plongé dans ces paradis sous-marins, écrasé par une plénitude qui explosait en des milliers de couleurs s'agitant au gré des remous de la houle. Lui volait, courait, vivait entre les coraux. Il était taillé par cette eau qui coulait sur lui, son être tout entier était poli pour se mouvoir dans cet univers dont il s'imbibait à longueur de journée.
Il avait été un prodige et fendait les vagues comme peu avant lui. Aujourd'hui il vivait dans une sorte de continuité cotonneuse dans laquelle il flottait sans vraiment y prendre part. Partout où il posait les yeux, la vie continuait ; la poussière s'accumulait sur ses étagères, le fils du voisin faisait ses premiers pas sous sa fenêtre, et lui restait piégé les pieds dans le sable, incapable de se mouvoir, de passer outre ce qu'on lui avait enlevé. Il se sentait vide et dépouillé.

Quand il retourna dans la chambre, Pia dormait en lui tournant le dos. Le drap embrassait sa nudité qui apparaissait presque fragile ainsi soulignée. Hanau aurait voulu l'aimer à cet instant comme elle le méritait. Il aurait voulu être à elle, mais il n'avait jamais pu ; il était homme d'autres passions.







Tout était d'un blanc aveuglant à Aether. Il fallait se figurer ces immenses baies vitrées à travers lesquelles les rayons du soleil se décuplaient comme autant d'envoyés de Solgaleo, pour venir mourir en flaques sur le sol de marbre blanc. L'air pourtant était frais, et les couloirs que l'on traversaient étaient autant de petites oasis : des plantes luxuriantes qui vous accueillaient de leurs corolles bourgeonnantes, des sièges aux tapisseries d'un vert gras comme les succulentes qui pavaient les îlots de verdure intérieure, et ça et là, des Pokémon qui se baladaient. Tout avait été pensé pour rendre l'édifice agréable à vivre, de la climatisation à l'entretien en passant par ce sol antidérapant, dont la présence était signalée sur toutes les portes, comme le gage d'un confort digne des plus luxueux édifices. En effet, si les locaux d'Aether ne vous donnaient pas la sensation d'être des ducs vêtus de feuilles d'or, on sentait qu'ici les murs sobres étaient passés dans les mains des plus grands ingénieurs pour offrir ce qu'il y avait de meilleur. L'architecture était à l'image de l'organisation : soucieuse d'apporter le nécessaire à ses pensionnaires.
Pia avait beau n'être toujours que de passage sur l'île, elle aimait savoir qu'il existait cette espèce de Mecque du génie scientifique à Alola ; l'organisation garantissait le soin de nombreux Pokémon tous les ans en plus d'être l'épicentre de recherches primordiales.

– Mademoiselle Begiorra ?
Sana ! Bonjour, je vous cherchais. J'espère que vous allez bien.


Une main à la poigne aussi enchantée que l'air de son interlocutrice serra la sienne.
Sana avait signé deux ans auparavant un contrat qui avait fait d'elle une infirmière surbookée à l'ineffable sourire, et elle prenait plaisir à voir ces deux grands yeux pétillants sur lesquels étaient juchés d'épais sourcils d'un noir profond. C'était une petite pile que pourtant Pia savait épuisée à la fin de ses journées - et fane de feuilletons de début d'après-midi, de ceux que l'on garde pour les phases de digestion somnolente et léthargiques.
Elles s'étaient rencontrées à plusieurs reprises déjà. Pia avait beau travailler à Mele-Mele, ses services étaient précieux pour Aether. Elle avait souvent côtoyé de près les matières grises les plus bouillonnantes du Paradis qui estimaient ses qualités de comportementaliste Pokémon.

– - Je suis désolée, j'aurais du y penser : j'ai dit que je m'occuperai de vous donner le dossier mais le jeudi, c'est le cirque et j'ai eu du mal à trouver du temps pour me libérer... Vous n'avez pas couru partout au moins, si ?
- Je viens d'arriver,
lui glissa Pia d'un ton rassurant.
- Tant mieux... Donc,
entama Sana en priant son accompagnatrice de la suivre dans une longue succession de couloirs, je n'ai pas eu personnellement l'occasion de m'occuper du cas, mais on m'a transmis ce que vous aviez à savoir. De toute façon si vous avez besoin, des rapports ont été établis, pour ce qu'on a jusqu'à maintenant. Pas grand chose. Et c'est là que vous intervenez ! C'est un Pokémon sauvage recueilli et soigné au comportement agressif. Qui dit agressif, dit potentiellement violent une fois dans la nature, et vous comprenez, pour le relâcher il nous faut des garanties... Autrement – c'est écrit juste là, sur cette feuille - nous prenons le risque de recueillir d'autres Pokémon qu'il aurait lui-même blessés.

Pia haussa un sourcil et ralenti le pas :

- Je ne savais pas que vous opériez une rééducation sur les comportements à risque pour d'autres espèces ? J'ai du mal à croire qu'un simple Pokémon, seul, décime la population d'un autre. Vous avez eu de nombreux cas de prédateurs, qui plus est non dressés, Aether sait qu'ils sont prédisposés à rendre les soins plus laborieux et à montrer des penchants hostiles enfermés ici. A moins qu'il ne soit pas sain ? Et dans ce cas il y a un programme en place, les Pokémon qui ne sont plus fidèles à la chaîne alimentaire ne sont jamais remis en circulation, ils ne sortent pas du parc du Paradis. Son regard s'était durci en même temps qu'elle décortiquait à haute voix le problème qui lui était posé. Tout ça est contraire à la politique d'Aether. Je ne comprends pas en quoi je peux être utile ici. Qu'est-ce que c'est que cette histoire?

Sana, qui fixait Pia et écoutait attentivement ses remarques dubitatives, s'arrêta presque aussitôt devant une porte qu'elle ouvrit. Mais il n'y avait rien de spécial à l'intérieur, rien que quelques chariots avec des bandages et pots de désinfectants gentiment alignés dans des bacs d'aluminium.
Pia se frotta les tempes en comprenant qu'elle avait été malgré elle impliquée dans quelques chose qui ne lui plaisait déjà pas beaucoup.
Se saisir à pleines mains de travaux laborieux était l'une des choses qu'elle faisait le mieux : c'était une femme brillante, à l'efficacité et l'esprit reconnu. Personne ne pouvait le lui enlever. Une fois penchée sur ses feuilles recouvertes de petites pattes de mouches, son attention entière imbibait le papier, se fondait dans les paysages qu'elle observait. Elle aimait ce qu'elle faisait, et le faisait bien. Cependant, en véritable professionnelle, elle avait appris au fil du temps à ne jamais laisser empiéter ses missions sur le temps qu'elle s'accordait. S'il lui arrivait de partir dans les forêts humides à la recherche de clans de Gouroutans, moites d'un air qui semblait privé de pesanteur et qui donnaient l'impression aux sens que la chaleur avait une odeur, un corps et une présence palpable, alors Pia ne faisait plus que ça. Elle s'entendait avec elle-même pour faire abstraction de son temps libre, de ses habitudes, de Hanau.
Et voilà que maintenant on lui faisait le coup du suspens et qu'elle devait jouer aux devinettes si elle voulait un salaire descend à la fin du mois.

- De ce que j'ai compris, ce n'est pas d'un prédateur, Mademoiselle Begiorra. Plutôt comme une sorte... de Pokémon spécial ? Et énervé. Je n'en sais pas plus sur lui en particulier, juste sur ce que vous aurez à faire.
- Bon. Il était ici, non ? C'est sa cellule de quarantaine ? Ça sent.
- Mademoiselle ! C'est impressionnant,
s'exclama Sana avec surprise avant de se reprendre, oui, il était bien ici. J'utilise le passé parce qu'il n'y est plus : il s'est enfui et apparemment aussitôt après sa trace a été perdue.
- Dangereux et malin. Ils abritent quel genre de monstre, ici ?
- Vous risquez de bientôt le savoir,
dit-elle dans une grimace, comme si le dire lui avait fait réaliser que ce n'était pas un moment opportun pour les dialogues de type série Z, ils vous demandent de le retrouver grâce aux quelques renseignements rassemblés sur lui et d'établir une observation en milieu naturel. A ce propos, la direction m'a fait transmettre que si vous le trouviez, vous devriez contacter Monsieur Saubhone qui vous placera immédiatement sous surveillance. Par rapport à la dangerosité, vous comprenez.

Sana parti en saluant chaleureusement Pia, la laissant seule dans cette petite pièce vide. Les bruits lui parvenaient aussi ténus et fragiles que des fils de soie ici. Ils lui semblaient s'étirer et s'amenuiser à mesure qu'elle les écoutaient, en s'imaginant qu'elle pourrait ignorer la curiosité qui faisait palpiter ses doigts. Elle les passa, le sang picotant légèrement à leurs extrémités, dans ses cheveux et apprécia de les sentir se frayer un chemin entre chaque mèche, qu'elle ramena derrière ses oreilles un peu décollées.
Elle contempla un instant le dossier qui lui avait été remis : il n'était pas bien épais, et ne portait pas d'intitulé particulier. La première page se contentait d'annoncer les dates de soins du Pokémon, quelques relevés sanguins et données que Pia ne savait pas interpréter.
« Quelle bande de bouffons tout de même », pensa-t-elle en se repassant la discussion, « ils refusent d'admettre catégoriquement si le Pokémon est dangereux ou non, mais ne crachent pas sur un petit compte rendu de ce qu'il est capable de faire dehors. Il faudrait savoir, la science ou la bien-pensance ? »
Pour la première fois, elle se rendait compte que des organisations du calibre d'Aether n'étaient pas infaillibles et que cette petite ruche grouillante de bienveillance ne pouvait pas être sur tous les tableaux. En feuilletant le dossier elle voyait que l'affaire n'avait rien d'un scandale d'état, mais certains éléments la laissaient croire qu'il s'agissait du truchement timide de quelque chose qui n'avait rien de forcément glorieux. Elle prendrait bien le temps de mettre ça au clair une fois installée dans l'une de ses chaises de rodin, puisqu'il ne lui restait plus que ça à faire. Pia vouait un intérêt immense aux Pokémon, et s'il y avait quelque chose à gratter du bout de l'ongle dans cette affaire, alors elle en serait ; elle fourrerait ses mains blanches dans ce qui lui semblait pour le moment être un sacré tas de merde.


+ dessins et tout lzbeul

Article ajouté le Mardi 03 Janvier 2017 à 16h11 |
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