Gran Alvaro, auteur au masque et à la plume !
de Gran Alvaro

J'ai fini cette série, contemplative à souhait, mature comme il faut. Il y a probablement eu plus d'ado-adulte en terme de téléspectateurs que de 8-14 ans. En même temps, chez Nickeloden comme chez Cartoon Network, on commence à avoir l'habitude de produire pour ce genre de public.
J'ai mis du temps à la regarder, contrairement à Legend of Aang, pour la simple et bonne raison que c'est un poil décousu. Car si le changement d'antagoniste variant au fil des saisons donne moins à la série moins cet Avatar moins de saveur que son prédécesseur, les évolutions des personnages me semblent terriblement difficiles à percevoir. La romance finale de l'Avatar ? Elle existe dés la saison 1 chez Aang, mais tombe comme un cheveu dans la soupe chez Korra. l'entourage de l'Avatar ? Certains disparaissent carrément chez Korra, quand ils se rassemblent pour combattre le seigneur du feu chez Aang. Une flopée de détails subsiste, faisant de la premier série un ensemble plus construit que la second. Le constat me semble affreux, car sur le papier, Korra est destiné à un public plus adulte que l'original !

En soi, ce n'est pas la faute des scénaristes, car en plus d'avoir improvisé une suite (la série ne devait fait que 12 épisodes), la dernière saison a connu une baisse de budget telle qu'ils auront l'obligation d'utiliser des images des précédentes saisons. Et ce n'était pas mal fait.
Mais même Legend of Aang aurait pu ne pas durer si longtemps. Alors, il est où le problème ? Bah c'est peut-être nous, les trop-exigeants, ceux qui materont l'épisode au lendemain de sa sortie pour balancer une critique sur internet. Je rabâche comme un vieux type vous me direz, mais je ne vois pas ce qui aurait pu donner des limites à Korra, si ce n'est mes attentes, les conseils des copains et le fameux final spoilé par "Fermez-la", a.k.a le-type-de-VoxMakers-que-j'aime-bien-mais-qui-m'a-spoilé-sans-scrupule.

Bon, je recommande toujours Korra, parce que tant de protagonistes féminins aussi bien gérés, tant de contemplation miyazakienne et tant de maturité dans un dessin animé que ta petite soeur ou ton neveu pourrait regarder, c'est assez rare pour le souligner. Et Arceus sait comme c'est vital d'avoir une série aussi soignée à une époque où l'on produit des horreurs en images de synthèse pas chère et bâclées...

PS : Kiss her ! (ceux qui ont vu comprendront)