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Être lonely, l'affaire d'un Phyllali
de Skyzoguy

                   



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Ensemble des termes, des phrases constituant un écrit, une œuvre écrite
(Quand t'as tellement la flemme de mettre "texte" que t'essayes d'être original en mettant la définition du Larousse)

Hey !
Début d'introduction de mon personnage dans Cadavre Exquis. C'est aussi mon premier essai dans ce style de narration (première personne au passé). J'espère que vous m'aiderez à m'améliorez via les commentaires.

Introduction de Kamu Rauchard : Partie une
« Malgré les apparences, la ville de Rivamar est sujet à une vague de crimes nocturnes : corruption, viols, assassinats… Cette ville a besoin d’un héros au plus vite pour éviter qu’elle tombe dans la décadence. Vous me demandiez qui j’étais, n’est ce pas ? Et bien, je suis la nuit. Je suis la vengeance. Je suis… Je suis… »

Tout était prêt : mon costume, mon équipe, ma stratégie, mon discours. Il ne me manquait plus qu'une chose : mon pseudonyme. C'était une locution, un petit bout, un simple nom sous lequel le monde allait me connaître. Aussi ridicule que ça puisse sembler, tout dépendait de lui. Il fallait que les criminels le craignent et que les citoyens l'adulent ; qu'il inspire la terreur et la délivrance. "Kamu Rauchard" sonnait mal à mes oreilles, et utiliser mon vrai nom aurait pu nous attirer des soucis, à moi et à mes proches. La seule chose que je voulais attirer, c'était le peuple. Et je comptais bien faire valoir mon côté ténébreux pour le faire.
Plus que la justice, je voulais des fans. C'était ainsi à dix-sept ans que je commis ma plus grande erreur de jeunesse.
Le style de mon costume de super-héros était fondé sur cette attitude mystérieuse que je voulais me donner. En vérité, j'avais copié le style vestimentaire du protagoniste d'un de mes jeux vidéos préférés. Le plus drôle, c'est que je lui ressemblais : maîgrichon, environ un mètre quatre vingt, visage enfantin. En plus du T-shirt gris, du pantalon noir et des bottines en cuir noires, j'avais volé un long manteau noir à mon père, mis des lentilles rouges et acheté une perruque brune pour cacher mes cheveux blancs. J'avais aussi pris une écharpe pourpre et un borsalino noir pour essayer de garder mon anonymat. Il me manquait une paire de gants rouges et un masque, introuvables en magasin et trop chers sur Internet. Cela m'importait peu ; je paraissais assez ténébreux à mon goût. Ce n'était pas le cas de ma chambre. La peinture blanche du mur réverbérait la lumière pâle de ma lampe sur un simple bureau en bois. Sur ce dernier étaient rangés mes cahiers de cours et des livres sur les légendes de Sinnoh, ainsi que des accessoires pour le bowling tel qu'un gant ou un chiffon. Le concours annuel de la ville était déjà passé mais je m'exerçais régulièrement en espérant pouvoir un jour jouer dans le tournoi régional. Notre équipe, composée d'amis du lycée, avait fini deuxième au concours de l'année dernière. Une chose était sûre pour moi : ce serait moi que le groupe choisirait pour héberger le futur trophée. Après tout, je mettais statistiquement le plus de points, même si j'avais le plus bas ratio de strike. J'avais même prévu un espace entre mon lit et le panier de Chao pour le trophée.
Chao, c'était mon Absol. J'avais à l'époque deux autres Pokemons : Cancrock le Scorvol et Julien le Rapion dans leur ordre de capture. Les contextes de leurs rencontres étaient diverses et variées : une escapade sur le Mont Couronné, des vacances à Verchamps, un abus de Pokemon Rangers puni (Je vous raconterai ce dernier plus tard)… Mais tous étaient de fidèles alliés et de précieux amis. Même si je n'étais pas destiné à être dresseur, nous nous étions entraînés au combat en vue de ce jour. Ils me soutenaient totalement, mais ne semblaient pas emballés. Pendant que je cherchais à compléter mon identité de héros, Chao était en train de jouer avec du papier bulle qui traînait par terre. Cancrock dormait en pendouillant, accroché au plafond par sa queue. Julien n'était pas là ; sûrement en train de traîner dans la cuisine, en bas. Malgré mes efforts, je ne réussis pas à trouver un pseudo qui n'était pas trop ridicule, trop simple ou sans double sens. Je feuilleta mes livres de légendes pour pallier mon manque de vocabulaire.

Je suis le Temps... Je suis l'Espace... Je suis l'Ordre... Je suis Pa...

Un cri strident m'extirpa de mes pensées. Des pleurs d'enfants suivirent, résonant dans toute la maison. Il venait du rez-de-chaussée : du salon, plus précisément. Chao, qui avait éclaté toutes les bulles, se dirigea mollement vers l'origine de la cacophonie. Tout comme moi. On avait l'habitude, à force.
Une scène familière se déroulait devant mes yeux : ma mère s'énervait sur l'ordinateur et mon petit frère pleurait à côté d'elle, un ballon de football percé à la main. Derrière eux, Julien essayait de fuir discrètement mon frère et de me rejoindre. Ma mère, à bout de nerf, cria à mon frère :

« - Et oui, mon bonhomme. C'est ce qu'il se passe quand un garçon de ton âge n'est pas couché à vingt-deux heures.

- Mais je voulais juste jouer avec Julien, balbutia mon frère entre deux larmes. Et j'ai eu dix ans aujourd'hui alors je pensais que...

- Que tu pouvais jouer au ballon dans ta chambre ? En plus, tu sais très bien que quand il y a un ballon dans son champ de vision, Julien le perce toujours.»

L'intéressé se recroquevilla, manifestement honteux. Chao le secoua doucement de sa truffe pour le réconforter. Après un court instant, ma mère rassura mon frère mon frère d'une voix douce :

« On te rachètera un ballon, ne t'inquiètes pas. Maintenant, il faut que tu dormes. »

Il ne répondit pas et la laissa le raccompagner. Elle se retourna à mi-chemin et me lâche :

« Kamu, tant que t'es là, essaye de faire marcher cet ordinateur. Je n'arrive pas à imprimer en recto-verso »

Je m'avança vers ledit ordinateur pour entreprendre ladite opération.

Même avec les milliers de manipulations effectuées devant elle, elle ne sait toujours pas appuyer sur "Propriétés" et sur "Recto-Ver...

« Verso » dis-je à voix haute.

Mon visage s'illumina face à cette précieuse aide du destin. Je resta quelques secondes devant l'écran, fixant le mot providentielle. Chao me fixait, étonnée de mon absence totale, ou alors du sourire béat sur mon visage. Mon identité de super-héros était fin prête.

Je suis la nuit. Je suis la vengeance. Je suis Verso.

Kamu apparaîtra normalement dans le quatrième épisode de Cadavre Exquis. /!\ Il aura alors 21 ans, pas 17 ans.
Article ajouté le Mercredi 07 Juin 2017 à 20h45 | |

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