Vos créations littéraires et critiques.

KevinTexte01
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Vos créations littéraires et critiques.

Message par KevinTexte01 » ven. 22 août 2008, 21:03

Bonjour.

Si ce topic existe déjà, verrouillez !

Ici je vous propose de poster vos créations littéraires ou de commenter celles des autres.

Je commence avec une des miennes:


Ce matin, la maison de Madame Suzuki était silencieuse et plongée dans le noir le plus total. C'était étrange, inquiétant et terrifiant. Savoir que la porte d'entrée était habituellement ouverte toute la journée, alors qu'aujourd'hui elle était close, c'était bizarre. Personne n'osait s'approcher de la demeure qui avait tant été fréquentée par des visiteurs curieux ou des nomades ayant besoin d'un abri pour dormir et de nourriture pour manger et se rassasier. Aujourd'hui, c'en était autrement. Et les habitants du petit village où habitait Madame Suzuki et sa fille, Ayako, s'accordaient à dire que la maison faisait actuellement froid dans le dos, comme une maison hantée ou un château abandonné au milieu d'un pré englouti dans la brume épaisse du matin.

Et la demeure resta silencieuse durant les jours qui suivirent. Elle fut aussitôt désertée et oubliée par les villageois. Une semaine après que les villageois aient découvert la demeure close, l'un d'entre eux prit son courage à deux mains et défonça la porte d'entrée à plusieurs coups de pieds. Il voulait savoir ce qui se passait à l'intérieur: ce n'était dans les habitudes de Madame Suzuki de s'enfermer chez elle et d'oublier tous ses amis avec qui elle avait si rapidement sympatisé. Non c'était impossible, un tel changement de comportement en peu de temps.

La porte tomba sur le parquet vernis dans un fracas épouvantable. La maison était plongée dans le noir absolu et un silence de mort y régnait. Plusieurs villageois entrèrent à leur tour et deux d'entre eux poussèrent un interrupteur qui avait comme fonction d'allumer en même temps toutes les lumières de la demeure. Un spectacle horrible s'offrit à leurs yeux: Madame Suzuki était allongée sur le sol, morte. Ses yeux étaient crevés: un liquide blanc recouvrait son visage d'habitude si beau et si doux. De nombreuses brûlures parcouraient son corps entièrement nu. Ses cheveux étaient à moitié brûlés et son sang souillait le parquet vernis.

Un meurtre ? Personne ne savait la vérité. Mais un autre spectacle plus horrible encore les attendait à l'étage supérieur. Lorsqu'ils montèrent les escaliers, arrivèrent au premier étage, traversèrent le couloir désert et ouvrirent la porte d'entrée de la chambre de la petite Ayako Suzuki, ils trouvèrent l'enfant, pendue avec une corde accrochée au plafond par un crochet. Ses yeux vides d'expression fixaient intensément ceux de son ours en peluche orange tombé sur la moquette de sa chambre. Une vie de plus de perdue. Une vie qui commençait pour cette jeune fille, morte dans d'atroces circonstances...



Commentez !

EDIT: Oui, je pense que c'est intéressant. Que pensez-vous donc de ce que j'ai écrit ?
Modifié en dernier par KevinTexte01 le ven. 22 août 2008, 21:29, modifié 1 fois.
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Nocta'
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Message par Nocta' » ven. 22 août 2008, 21:19

Pourquoi pas ? Les fanfics etant reservees aux histoires Pokemon, ca peut etre interressant ^^
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Message par Dr.Stein » ven. 22 août 2008, 21:34

J'avais un bon texte, faudrait juste que je le retrouve. :p

Beau texte Kevin. :)
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Shaam
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Message par Shaam » ven. 22 août 2008, 21:37

J'adore le "défonça la porte d'entrée à plusieurs coups de pieds" :lol:
C'est bien écrit je trouve ^_^, même si je me doutais déjà qu'on allait trouver quelqu'un mort dans la maison. Sinon ça reste bien fichu dans l'ensemble ;3
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KevinTexte01
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Message par KevinTexte01 » ven. 22 août 2008, 21:42

Je vous remercie vraiment ! J'espère que mon style vous plaît, qu'il ne vous donne pas mal à la tête et que mes écrits sont acceptables pour être lisibles ^_^

Une vague de douleur s'empara de mon corps en quelques secondes. J'étais pris au piège, mes membres meurtris ne pouvaient bouger et j'étais paralysé. Impossible de faire le moindre geste, plus rien ne répondait. La vie me quittait peu à peu, je sentais mes os fondre. La température de mon corps augmentait au fil des secondes qui passaient... Je ne savais pas quoi faire, qu'allait-il arriver par la suite ? Je l'ignorais.

Soudain, deux profondes coupures s'ouvrirent dans mon dos, accentuant le degré de la douleur qui s'imprégnait de mon corps. Le sang gicla presque instantanément, martelant les murs blancs d'éclaboussures et formant de grosses flaques rouges brillantes sur le parquet vernis.

De ces entailles de la taille d'une scie se déployèrent dans l'espace de la pièce deux belles et grandes ailes blanches. Des plumes se répandirent dans les quatre coins de la pièce où je me trouvais allongé, paralysé par la douleur. Je ne voyais pas ce qui se passait mais je devinais.

Et c'est ainsi que je devins un ange, un ange qui attendit pendant plusieurs heures la disparition complète de la douleur, traversa le plafond et s'envola dans le ciel azur, mes ailes blanches fouettant l'air pour me donner de l'élan et de la vitesse. Je disparus dans les cieux...


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Dragondegivre
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Message par Dragondegivre » ven. 22 août 2008, 22:06

Je n'ai lu que la seconde partie. Je trouve ça trop rapide, ça manque de style, et il y a pas mal de répétitions stylistiques. Mais bon.

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Message par KevinTexte01 » ven. 22 août 2008, 22:08

Gros problème avec le style, je sais.
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ShiroiRyu
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Message par ShiroiRyu » ven. 22 août 2008, 22:29

...
Je pourrais bien vous mettre mon premier chapitre de mon roman...
Première Partie : Dur dur d'être un héros

Chapitre 1 : Départ


« Tery, lève toi, il est déjà midi. »



« Non, je ne veux pas, maman ! On est dimanche ! »



« Tery, je me répète une fois, deux fois… mais après… »



« J’ai dis que je ne voulais pas ! M’embêtes pas avec ça ! »



Il grommela en enfouissant sa tête sous le coussin. Un pas, puis un second et il savait qu’elle montait les escaliers. Rapidement, il se cacha sous la couverture alors que la porte s’ouvrait à la volée pour laisser apparaître une femme à la forte ossature. Elle posa ses deux mains sur un bord du lit, le soulevant comme si ce n’était qu’un vulgaire bout de bois. Sa tête fut la première à quitter le lit pour venir se percuter avec violence sur le sol. Légèrement secoué, un jeune homme aux cheveux bruns passait une main sur son front en gémissant de douleur.



« Quand je te demande de te lever, je veux que tu te lèves, d’accord Tery ?! »



« C’est bon, c’est bon ! J’ai compris, Maman ! J’ai compris ! »



Dire qu’il n’avait pas peur d’elle serait mentir. La femme d’une quarantaine d’années était assez enveloppée, un tablier blanc par-dessus une robe de paysanne verte. Celle-ci allait de pair avec ses yeux mais le plus inquiétant était quand même le fait qu’elle soulevait le lit avec facilité. Des petites veines brunes apparaissaient sur ses deux mains avant qu’elle ne repose le lit en tournant le dos.



« Tu devrais te mettre un truc sur le cul avant que tu ne chopes un rhume. Je te laisse dix minutes pour descendre et tu n’as pas intérêt à te recoucher sinon… »



« C’est bon ! Je ne le ferais pas ! »



Avec un léger tremblement dans la voix, il se releva en culotte noire alors que sa mère s’éloignait en claquant la porte de la chambre. Il poussa un grognement, passant une main dans ses cheveux bruns en regardant son lit défait. Vraiment, quelle brute celle là ! Elle ne savait pas se retenir ou quoi ?! Un soudain bâillement et sa main se mettait devant sa bouche. Il se dirigea vers son lit, fouinant à l’intérieur pour y trouver un pantalon de tissu noir qu’il enfila ainsi qu’un haut tout ce qu’il y avait de plus basique.



« Je vous jure… Dimanche et je n’ai même pas le droit de roupiller un peu. »



Il s’approcha de sa fenêtre, tirant sur les rideaux avant d’être aveuglé par les rayons du soleil. Il cria légèrement sous le déchaînement de lumière, tirant sur les rideaux à nouveau pour cacher la lumière. Vraiment… Le soleil apparaissait de plus en plus tôt ! Il ronchonna dans son coin, quittant sa chambre pour se diriger vers la salle de bain. Ce n’était pas le grand luxe mais qu’importe, cela lui convenait pour l’instant. Il passa de l’eau sur son visage, s’observant dans le miroir. Des yeux verts, un visage juvénile et assez finement dessiné, il n’était pas forcément un vilain garçon physiquement.



« Bon… Je dois me dépêcher sinon elle va encore me crier dessus. »



Il se donna deux petites claques sur les joues, se coiffant à la va-vite tout en se donnant une allure néanmoins assez propre. Il quitta la salle de bains, faisant une quinzaine de pas pour pénétrer dans une petite pièce où se trouvait sa mère. La cuisine était toute simple et n’avait rien de bien spécial mais il fallait reconnaître que la femme d’une quarantaine d’années s’occupait plutôt bien de sa demeure et que les couverts étaient de bonne facture. Il vint s’asseoir, passant ses mains sur son visage en marmonnant :



« Maman… C’est trop tôt… »



« Tu ne vas pas faire la tête ? Manges ça, il te faut des forces pour aujourd’hui. »



« Aujourd’hui ?! Ah ! Où elle se trouve ? »



Il se releva, comme légèrement excité par cet évènement. Il quitta la cuisine pour revenir après deux minutes avec une sphère de cristal dans sa main droite. Celle-ci était remplie de fumée blanche et noire. La femme soupira tout en posant une assiette sur la table :



« Tu ne crois pas que tu as passé l’âge de jouer avec ça ? »



« Boule mystique, dis moi si j’aurais de la chance aujourd’hui ? »



Il se mit à secouer la sphère de cristal avec entrain, la fumée noire se mélangeant à la blanche pour former un mot. Tery eut un sourire qui voulait en dire long, alors qu’il déposait la sphère sur la table. Il se mit à manger, avalant quelques morceaux avant de dire :



« Bon et bien… Je n’aurais pas de chance aujourd’hui selon elle. »



« Ne pense pas comme ça ! Aujourd’hui, c’est le grand jour ! »



« Je peux enfin quitter la maison, c’est super ! »



« Mais non, bougre de fils stupide ! Aujourd’hui, le tournoi aura lieu ! Vous serez environ une douzaine pour ce mois-ci. »



« Tiens… Je pensais que c’était aussi mon anniversaire. »



« Bon anniversaire mon fils. Ca doit te gratter non ? »



Il termina son assiette, haussant les épaules d’un air désintéressé. Bien sûr que ça le grattait mais qu’est-ce que cela faisait ? C’était le lot quotidien de tout nouvel adulte dans ce monde. Il n’y avait pas de quoi s’alarmer. Il se leva de sa chaise, se dirigeant vers la sortie de la cuisine en prenant la parole :



« Je vais aller me balader maman ! »



« Tu devrais plutôt t’entraîner, Tery ! Les autres sont préoccupés par cet évènement depuis des années mais toi… Tu manies quelle arme ? »



« Aucune maman, aucune. »



« Et ton élément ? Tu as une idée ? »



« Pas du tout, maman, pas du tout. »



« Mais alors qu’est-ce que tu vas faire pendant ce tournoi ? »



« Pffff ! Bon je m’en vais ! »



Il pouffa pour dire qu’il n’en avait aucune idée. Tout ça, c’était à peine si il y portait un quelconque intérêt. Elle le regarda quitter la cuisine en soupirant : Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir faire du jeune homme ? Tery était retourné dans sa chambre, enfilant une veste noire avec un grand sourire : C’était l’heure !



Finalement, il partit de la modeste demeure dans laquelle habitait sa famille. Les mains dans les poches, il observait le village dans lequel il habitait. Rien de bien énorme, tout semblait si commun… Il salua quelques personnes qu’il connaissait, s’approchant de la sortie du village. A chaque coin se trouvait un garde. L’un devait avoir la trentaine bien avancée, l’autre la cinquantaine mais ce fut le plus jeune qui s’adressa à lui :



« On peut savoir où tu comptes aller Tery ? »



« Me balader un peu sur le chemin. Un petit besoin de réfléchir. »



« Dans quelques heures, le tournoi mensuel va commencer. Tu devrais te préparer plutôt et t’entraîner. C’est vrai quoi… »



« Vous savez que moi et les entraînements… »



« HAHAHA ! Laisse le se détendre un peu. Ca ne lui fera pas de mal de s’aérer avant le tournoi, certains se calment de cette façon. Vas y, Tery. »



Le plus vieux des deux laissa passer le jeune homme aux cheveux bruns, celui-ci le remerciant d’un hochement de la tête et d’un grand sourire. Les mains dans les poches comme avant, il se disait que tout allait lui manquer mais c’était sa vie. Et sa vie était telle qu’il ne voulait pas s’embêter avec tout ça. L’entraînement, les éléments, les tournois, très peu pour lui. Il se retourna, son sourire restant sur ses lèvres en observant le village :



« Désolé maman et les autres mais cette vie n’est pas pour moi. Me battre comme un chiffonnier même si ce n’est que pour une journée, ce n’est pas mon style. Je crois que je vais me trouver un petit coin tranquille et vivre là-bas jusqu’à la fin de mes jours. Héhéhé. »



C’était bien beau d’avoir des ambitions lorsqu’on était jeune. Il savait ce qu’il allait devenir : Un ermite ! Mais pour cela il devait s’éloigner du chemin et du village le plus vite possible. Il ne voulait pas qu’une personne des villages voisins le trouve non plus. Avec une petite bourse d’argent dans ses poches, rien sur son dos, sa nouvelle vie d’adulte ne faisait que débuter mais il était motivé, très motivé !



Faim… Faim… Faim… Il avait faim, si faim ! Dire que ça ne faisait que quelques heures qu’il marchait. Il aurait dut prendre un petit encas pour le chemin mais sur le coup de l’émotion, il n’y avait pas pensé. Il savait qu’il était seul dans les environs, personne n’osait y habiter donc… Il n’y avait qu’un endroit ! Il se dirigea vers la forêt avoisinante, quittant la route qu’il avait prit à la base pour son voyage.


Grimper aux arbres tel un animal et y manger les fruits qui s’y trouvaient, c’était pas une mauvaise idée ! Qu’importe si les fruits étaient comestibles ou non, il escalada le premier arbre qu’il trouva. Heureusement qu’il était quand même doué pour ça sinon, sa survie allait en prendre un sérieux coup. L’arbre ressemblait à un pommier et il prit quelques fruits avant de se mettre à les manger. Assis le dos contre l’arbre et sur une branche, il se dit à lui-même :



« Et bien voilà ce que j'appelle la vraie vie. Heureusement que je suis tombé sur un pommier sinon je ne sais pas ce que je serais devenu. Mais bon, je ne vais pas pouvoir rester là plus longtemps...AHHHH! »

Un objet venait d’être envoyé en sa direction. Il avait eut juste le temps de se pencher sur sa branche mais tombait sous l’impulsion. Il se rattrapa à une main à la branche, se disant qu’il était sauvé. Les petits cris qui se trouvaient au-dessous de lui n’auguraient pourtant rien de bon. Il baissa le regard vers la créature qui lui avait lancé la pierre d’après le constat qu’il avait établi. Surpris, il lui dit :



« Un Gnomold ? Qu’est-ce que tu fais ici toi ? Oh merde… »



En y réfléchissant, c’était tout à fait normal de rencontrer un tel monstre dans la forêt : C’était un lieu d’entraînement. Dedans se trouvait des créatures assez faibles mais seulement pour des personnes équipées pour tuer, tout le contraire de lui en ce moment. La créature portait une sorte de bonnet de nuit rouge, mesurait un mètre de hauteur et avait une bosse dans le dos. Vêtu d'un pagne rudimentaire, il avait un gourdin de plus de cinquante centimètres dans sa main droite et surtout sa tête était hideuse. Une créature facile et simple à battre même pour un débutant en combat mais ce n'était pas son cas! Et dire qu'il n'allait pas tenir plus longtemps vu sa force dans ses mains.



« Héhéhé ! Mon repas vient de tomber de son nid ! C’est l’heure de se mettre à table ! »



« T’approches pas de moi sale bête ! Cache toi le visage avec ton bonnet, tu me donnes envie de gerber en te regardant ! »



Sans même lui laisser le temps de répliquer, il se mettait à courir à toute allure pour échapper au Gnomold. C’était chose aisée quand on voyait les petites pattes de la créature mais à part ça… Où aller ? Il ne connaissait pas cette forêt mais à l’écoute des cris du Gnomold, il ne se privait pas pour prendre le maximum de distance. C’était aussi simple que ça : Si il s’arrêtait, il était un homme mort. Retournant la tête pour voir où en était la créature par rapport à lui, il ne vit pas la racine saillante par rapport au sol. Il trébucha, se cognant la tête contre une pierre. Il venait de sombrer dans l’inconscience alors qu’un filet de sang s’écoulait de son front. Le Gnomold s’approcha de lui, un sourire carnassier aux lèvres, sa voix triomphante :



« Héhéhé ! Te voilà enfin devant moi, petite proie ! Tu me facilites la tâche en plus ! »



« Il ne s’est pas battu une seule fois ? C’est… bizarre. »



« Qui… Qui est là ?! »



Le Gnomold tourna sur lui-même, certain d’avoir entendu une voix mais rien… Rien du tout. Une flèche vint se planter dans l’arbre qui était responsable de la perte de conscience de Tery. La créature regarda d’où provenait la flèche : Il y avait un ennemi, elle en était sûre ! Récupérant une pierre au sol, il envoya celle-ci dans les airs avant de pousser un cri strident. La voix murmura d’une voix calme et lente :



« Ca ne servira à rien d’appeler tes congénères maintenant. Tout a été décidé dès l’instant où tu as voulu t’en prendre à cet humain. Eloignes toi de lui. »



« JAMAIS ! Je n’ai pas à recevoir d’ordres de la part d’un hum… »



Une flèche alla se loger directement dans le crâne du Gnomold, le tuant sur le coup. Son corps s’enflamma subitement puis plus rien. Le corps calciné de la créature était tombé au sol. Quelques secondes s’écoulèrent et finalement, une ombre atterrit devant Tery. Elle portait une longue cape brune et une capuche de même couleur. Son corps était entièrement recouvert par ces vêtements.



« Il n’a pas d’armes ? C’est insensé de se rendre dans un endroit comme celui-ci sans avoir de quoi se protéger. Il ne sait peut-être pas se battre alors… pourquoi est-il ici ? Bon, je ne vais pas l’abandonner puisque je viens de le sauver ! Aller, accroches toi ! »



Elle rigola légèrement avant de soulever le corps du jeune homme avec facilité. Il était aussi léger qu’un fétu de paille. Elle devait trouver un petit coin tranquille et le cadavre du Gnomold s’éloignait peu à peu dans l’horizon. Ah… Ce que la vie pouvait être belle et si paisible ! Elle sifflota un petit air connu d’elle-même tout en marchant.



« Snif… Snif… Ca sent bon ! C’est l’heure du repas ?! »



« Tiens… Déjà réveillé ? Ne bouge pas trop s’il te plaît. Ta blessure n’était peut-être pas aussi profonde que je le pensais mais tu restes atteint. »



« Hein ? Qui… Qui êtes vous ?! Vous êtes du village de Leskar ? »



« Je connais ce village mais non, je ne viens pas de ce dernier. Mange donc un peu avant de te reposer pendant quelques heures. De toute façon, les Gnomolds ne nous feront rien, ils ne peuvent pas traverser ce bouclier. »



« Pfff… Je n’avais pas besoin d’aide de toute façon. Je veux vivre seul. »



« Alors tu n’as pas faim ? Tant mieux, cela en fera plus pour moi ! »



Le jeune homme devenu adulte puisque le soleil s’était couché se releva en criant légèrement de douleur. Même si il n’avait plus cette blessure au front, il restait quand même encore convalescent. Son ventre se mit à gronder de faim et il baissa ses yeux verts, honteux de se montrer comme ça. Sans un mot, l’ombre encapuchonnée de brun était debout devant lui, déposant un morceau de pain et une cruche d’eau. Il prit le morceau de pain, croquant à l’intérieur avant de pousser un léger cri :



« Mais… comment ?! Il est si m... »



« Tu ne connais pas le principe de la création du pain et de l’eau ? Même si c’est un sort relativement peu appris car assez long et complexe, un futur aventurier ne part pas sans avoir appris ce sort ou alors les bases de ce sort comme l’eau sinon on meurt rapidement de soif ! »



« Rien à faire des sorts ! Enfin bon… Merci quand même pour l’eau et le pain. Je n’ai pas grand-chose mais… Vous pouvez prendre ce qui est dans cette bourse. »



Il amorça un geste vers l’une de ses poches pour extirper la petite bourse de cuir mais l’ombre lui signala que ça ne servait à rien. Elle ne l’avait pas sauvé pour obtenir une récompense. Il n’arrivait pas à voir correctement son interlocuteur mais il eut un léger soupir d’apaisement. Au moins, il était en sécurité avec cette personne. Elle ne semblait pas hostile à première vue et elle avait tué le Gnomold.



« Couche toi maintenant. Mon petit sort de guérison t’a soigné mais ne retire pas la fatigue dans ton corps et tu dois être épuisé, j’en suis sûr. Tu me raconteras ton histoire demain, d’accord ? Quand tu seras en meilleure forme. »



« Ce n’est pas de refus. Bonne nuit. »



Il ne le voyait pas mais l’ombre encapuchonnée souriait. Tery se recroquevilla sur lui-même, fermant ses yeux verts pour chercher le sommeil. Celui-ci ne fut pas long à être trouvé et il s’endormait tranquillement. Tout allait se faire dès demain : D’après ce qu’elle savait, elle allait façonner le jeune homme à sa façon. C’était toujours mieux que d’avoir un novice au combat en face de soi. Dans ce cas précis, ce n’était même pas un néophyte, il n’y connaissait rien du tout. La base de la magie ou celle du combat, il ne semblait pas savoir ce qu’étaient ces dernières. Ah… Vraiment, demain, une expérience inoubliable allait se faire ! Deux yeux saphir se posaient sur Tery, une main gantée de rouge sortant de la cape brune pour venir déposer une dague à quarante centimètres du jeune homme aux cheveux bruns. Quelques instants plus tard, l’ombre encapuchonnée se retira dans l’ombre de la nuit pour disparaître à travers les arbres.

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Message par KevinTexte01 » sam. 23 août 2008, 03:01

Un autre écrit ! Commentez !!


Le monde était en proie à un véritable chaos. Les maisons étaient en feu, les épidémies frappaient la population mondiale, tuant des millions d'humains, la nature perturbée par la pollution et le réchauffement climatique de la planète Terre mourrait lentement mais sûrement, la mer avait submergé une bonne partie de l'Amérique Centrale et des Îles Océaniques. C'était la fin du monde, ou plutôt son commencement. Les humains se faisaient la guerre pour les territoires restés intacts, très rares à cette époque. Des milliers de soldats mouraient sous les bombes atomiques et les gaz toxiques, des villes entières furent détruites, rasées, explosées. De nombreux paquebots coulèrent, emmenant avec eux de nombreuses vies humaines dans les abysses silencieuses des mystérieux océans. Le soleil embrasait les savanes africaines et le ciel se couvrait de gros nuages noirs toxiques. C'était l'apocalypse totale, la paix n'existait plus, aucun gouvernement n'avait le contrôle sur son pays respectif. La devise disait "chacun pour soi" et tout le monde s'entretuait, par folie ou par vengeance.

Et dans le ciel, de dangereuses formes d'oiseaux volaient, prêtes à emmener un humain pris au hasard dans les profondeurs des enfers. Ces oiseaux étaient des anges aux ailes noires, des anges purs venus du Paradis des Morts pour rétablir la paix sur Terre. Ce n'était pas chose aisée, tout empirait. Leurs grandes ailes noires battaient l'air à coups violents et leur tête couverte par un épais amas de plumes ressemblait à celle d'un rapace.

C'était la fin du monde, ou plutôt son commencement.
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urd-sama
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Message par urd-sama » sam. 23 août 2008, 08:06

pour info et ceux que ca intéresse, un topic pour les poèmes existe:
http://www.pokebip.com/pokemon/fora/top ... t2593.html
Image <| Ich bin die Schlange Frau |>
.: Personne immature, immorale, psychorigide, raciste et suisse à votre service :.
.: Legendary Story 5: Docteur Suicunhouse .:. Pokecchi UPDATED 29.03.09 .:. funPics :.
Spoiler :
ze_gobou a écrit:
>>> Que des "aaaa[...]aaaa"
c'était peut-être une fanfic hentai? Surprised

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Message par Laqua-rium » sam. 23 août 2008, 11:24

Juste comme ça, même si ce n'est pas du Pokémon, ça reste de l'écrit, donc ce topic aurait pas mieux sa place dans le forum Fanfic, tout en précisant dans le titre que ce ne sont pas des écrits concernant Pokémon ?
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Message par Darkey » sam. 23 août 2008, 11:29

Il y'a un topic "Autre Fanfic", je pense que c'est là que ca aurait sa place.

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Silver_lugia
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Message par Silver_lugia » jeu. 02 oct. 2008, 15:51

Un petit texte court parceque je m'ennuie :

"Clap !"
La bête hurla de douleur. Elle essaya de retirer sa patte. En vain. Attendre. Il n'y avait plus que ça à faire.

Attendre qu'un chasseur passe vérifier ses pièges. Le chasseur, voyant la pauvre bête, la relâcherait peut-être : Ce ne serait pas le genre de gibier qu'il chassait. Alors la bête retrouverait la meute, sa bien-aimée, ses enfants. Ou bien le chasseur emménerait la bête avec lui. Non, les chasseurs ne faisaient jamais ce genre de choses. Peut-être que le chasseur le tuerait. Ensuite, il le raménerait chez lui, l'exposant comme trophée. Où bien il utiliserait sa peau pour en faire un manteau, une couverture, un tapis... Qu'en savait-il ?

Attendre qu'un enfant passe. Un jeune bambin, qui serait traumatisé par la vue de cet atroce spectacle. Il appelerait son père, et cet homme au bon coeur le sauverait. Ou bien il le regarderait tristement, l'abandonnant à son sort. Que pouvait-il attendre des humains ? Peut-être aussi qu'il appelerait des personnes plus qualifiées. Ou alors, le jeune enfant appellerait sa mère. Ne voulant pas que son enfant voie la bête, ou qu'elle s'en prenne à lui, elle le serrerait dans ses bras et s'en irait.
Ou bien un garçon téméraire et en quête d'aventure, qui sauverait la bête et l'emménerait loin de tous les dangers de la forêt. La bête découvrirait alors la ville. Cette ville, dont il avait si souvent entendu parler... Ce lieu de vie de tous les humains, qui avaient aménagé un espace à leur image comme jamais aucune autre forme de vie n'avait jamais réussi. Mais en voyant la bête, les gens alentours s'enfuieraient. Les parents du garçon appeleraient des chasseurs et tueraient la bête. Ou alors, le garçon rendrait simplement sa liberté à la bête.

Attendre que sa dulcinée ne le voie pas revenir. Inquiète, elle partirai alors à sa recherche et le trouverait. Elle appelerait les autres loups de la meute et, ensemble, ils délivreraient leur confrère.


Il y a sans doute plein de fautes, j'ai pas passé à Prolexis :paf:
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Shaam
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Message par Shaam » ven. 03 oct. 2008, 20:55

A part les suppositions et les spéculations, il se passe quoi après ?
Et c'est quel genre d'animal, cette bête ? un... Keunotor ? paf:

Bon à part ça, ça reste plutôt bien écrit, quoiqu'un peu niais et bof bof par moments...
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Message par Silver_lugia » sam. 04 oct. 2008, 09:13

Je le dis à la fin, c'est loup.

Et non, il ne se passe rien : je trouvais ça intéressant, un écrit d'une vingtaine de lignes où toute l'action se résume à moins de deux lignes !
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Dusclord
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Message par Dusclord » sam. 04 oct. 2008, 15:36

Franz Kafka l'a fait bien avant toi, en classe on a étudié la nouvelle "le passager" et elle se résume aussi à une non-action (j'adore ressortir mes cours de français :paf:), mais ça reste un concept intéressant.

Cependant tu aurais pu mieux exploiter le thème de l'ignorance voire le pousser plus loin, un loup se fait choper, il sait qu'il est mal barré mais il ne sait pas comment ni pourquoi en général, on a affaire à un loup omniscient là XD

Bel effort néanmoins, continue et essaie de t'améliorer ;]

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Message par Silver_lugia » dim. 08 mars 2009, 13:08

Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube ! Soleil ! Crépuscule ! Lune ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE !
Bam. Babam. Bam babam. Bam ! Bam. Babam. Bam babam. Bam !

Cinq heures du matin. Le monde appartient à ceux qui se lève tôt. Je n'avais jamais compris le réél sens de cette expression. Pour moi, ça n'avait toujours voulu dire que "Si te lèves tôt, tu pourras faire plus de choses dans la journée !".
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
L'homme fait rebondir ses mains sur ses bongos. Ce rythme effréné apaise le jeune garçon, debout devant sa fenêtre, parce qu'il s'est levé tôt et qui, à présent, contemple le spectacle. La main quitte le cuir tendu. Sous l'efet de la pression, il était descendu dans le trou de son socle. Maintenant, il remonte, il retourne vers le ciel rougeoyant.
Bom !
Il est de nouveau descendu, la main s'est abbatue sur lui. Mais déjà elle le quitte, et le cuir retourne vers le ciel.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Rapidité effarante. Cycle perpétuel qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. Et l'homme musclé continue de frapper ses bongos. Et parce qu'il fait ce qui lui plaît, le monde lui appartient. L'enfant comprend, maintenant. Le monde appartient à cet homme parce qu'il fait ce qui lui plait. Cet homme fait ce qu'il lui plaît parce qu'il s'est levé tôt. Parce qu'il s'est levé tôt, le monde lui appartient. Bientôt - trop tôt - le son des bongos s'estompera pour laisser place à celui des klaxons. Des milliers, des millons klaxons hurlant à l'unisson pour se plaindre d'être frappé par des propriétaires énervés. Les morceaux de cuir tendus, eux, ne se plaignent pas. Ils respirent. Il respirent parce que l'homme a la main ferme mais douce, qu'il est heureux, qu'il frappe de la bonne façon. Dans quelques heures, il aura revêti un costume gris, noir ou bleu marine, avec une cravate, et s'énervera peut-être sur son klaxon comme des milliers d'autres autour de lui. Et le temps passe, et l'homme frappe ses bongos, continue de frapper ses bongos. Et le temps passe, el le musicien ne semble pas s'en inquiéter. Carpe Diem. C'est du latin. Ça veut dire "Profite du jour présent". Je l'ai appris à l'école. Enfin, a collège. Et le temps passe, et je grandis, et je suis déjà au lycée, et j'ai travail et je suis mort ! Mais calme, Carpe Diem, je ne suis que devant ma fenêtre, et le garçon regarde l'homme, et l'homme ne regarde pas le garçon, il frappe ses bongos, en rythme et cadence, et il frappe, et le monde lui appartient. Carpe Diem. Carpe Diem. L'homme semble l'avoir compris. Profite du jour présent, et continue de nous frapper, et continue de noous regarder et de nous écouter, de nous entendre, de dormir, de discuter au téléphone, le monde t'appartient parce que tu t'es levé tôt. Continue de nous frapper ! s'écrient les bongos. Continue, ne t'arrête pas, profite du moment présent et ne pense pas à la suite ! Ouvre ta fenêtre, profite de la douce chaleur du soleil pendant qu'il ne fais pas encore trop chaud, et prend ton temps, savoure chaque instant de ta vie, car tu ne les revivras pas. Savoure les instants, profite du moment prséent, ouvre ta fenêtre et écoute-nous en goûtant la chaleur matinale du soleil sur ta peau jeune et frêle.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Et les bongos continuent de chanter, de chanter l'espoir, de chanter le cycle du jour et de la nuit, de chanter Carpe Diem, de chanter tout ce qu'il leur plait, car le monde leur appartient, car ils se sont levés tôt. Moi, j'ai ouvert ma fenêtre. J'ai goûté les rayons matinaux du soleil. Ils sont pour toi, m'a-t-il dit. Parce que je t'appartiens, parce que tu t'es levé tôt. Bientôt, je vais devoir éclairer ton peuple, et tu ne pourras savourer mes rayons, car ils ne te seront plus destinés, mais destinés à toute une population. Mais tu es le maître du monde pour quelques instants, alors profite de ce moment magique et de ces rayons.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Et, puis soudain, sans prévenir, il se met à pleuvoir. Mais il ne pleut pas de gouttes d'eau démoralisantes. Non, il pleut des mots. L'enfant ne peut les comprendre, ils sont prononcés dans un dialecte qu'il ne connaît pas, mais ce sont des mots tendres, chaleureux, des mots qui brillent comme des étincelles avant de s'envoler et de se confondre avec l'air chauffé par le soleil.
Six heures. Comme le temps passe vite ! Mais tu ne dois pas t'en inquiéter. Carpe Diem.
Carpe Diem. Carpe Diem ! CARPE DIEM ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! Aube ! Soleil ! Crépuscule ! Lune ! Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube... Soleil... Crépuscule... Lune... Soleil... Crépuscule... Lune.
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Message par Silver_lugia » mer. 08 juil. 2009, 11:35

Bon, désolée de remonter un vieux topic, mais bon...

Tapie dans l'ombre, la bête attendait. Les herbes hautes et jaunies, striées de vide que l'ombre colorait de noir, masquaient parfaitement ses rayures. Seuls ses yeux étincelant auraient pu la faire repérer. Mais le soleil était si chaud et si lumineux que personne n'y prêtait attention. Le tigre avait soif. L'oasis était là, devant, lui. C'était tentant. Très tentant. Il n'avait qu'à bondir. Les animaux qui se désaltéraient se seraient enfuis en le voyant. Il aurait pu boire tout son soûl. L'oasis lui aurait appartenu pendant un temps. Et même pour toujours, s'il le voulait. Il lui aurait suffi de marquer son territoire. Oui, aller étancher sa soif lui aurait été plus que facile. Mais si un mal prédominait sa soif, c'était sa faim. Alors il attendait, tapi dans la pénombre, ajustant ses rayures à celles des hautes herbes, baissant la tête pour éviter de faire reluire ses yeux au soleil.
C'est alors qu'il la vit. C'est alors qu'il la vit, avec ses grandes oreilles, ses doux yeux cerclés de noir, ses longes cornes brunes. La gazelle. Sa proie. Le tigre frémit. Les herbes bruissèrent. La gazelle se retourna, les oreilles alertes, une lueur d'inquiétude dans les yeux. Le prédateur retint son souffle. Sa proie resta ainsi un long moment, immobile, à le fixer sans le voir. Puis elle se détendit. Elle se pencha et commença à boire à grandes lampées. Le soleil embrasait sa fourrure. Il fallait se dépêcher. C'était une proie facile. Le tigre banda ses muscles. Il attendit le moment où la gazelle lui tourerait complètement le dos. Il bondit. Ses griffes se plantèrent dans son échine tandis qu'il mordait sauvagement sa nuque. La bête bascula sur le flanc. Ses pattes s'agitaient en tous sens. Le tigre l'acheva d'un puissant coup de dents. Il poussa un rugissement de triomphe et mangea, mangea autant qu'il pût. Il voulait en laisser le moins possible à ces charognards qui n'étaient pas capables de tuer eux-mêmes leurs proies. Il voulait remplir son estomac autant que possible car il ne savait quand viendrait la prochaine proie. Rassasié, il essuya d'un coup de langue le sang sur ses babines et étancha sa soif.
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Message par Nay » mer. 08 juil. 2009, 11:52

Oh bonne idée! Ca faisait longtemps que je voulais un peu montrer mes textes :)
Pour commencer, voici une nouvelle fantastique inspiré du roman que j'écris en ce moment-même (Le royaume de Myndia) dans le genre fantastique, je me suis un peu inspiré pour le roman d'A la croisée des mondes. Voici ma nouvelle nommée tout simplement Myndia.

Myndia


La chaleur, comme chaque été, était étouffante à Cuers : Les rues étaient désertes, les boutiques fermées. Déjà que ce village n’était pas le centre du monde : En cette période de l’année on pouvait penser à une ville fantôme…
Et parmi toutes ces personnes quels étaient les seuls qui s’amusaient ? Les enfants…

Mais d’après Yumi, 8 ans, les vacances ce n’était bien que si on avait ses amis…
Yumi traversait la rue déserte de Jean moulin, les gouttes de sueur perlaient sur son visage, ses cheveux noirs typiques du Japon se rapprochaient du châtain à cause du soleil.

Elle était persuadée que son ami Alexandre n’était pas parti en vacances ; Alexandre (surnommé Al’) habitait la seule maison verte de la ville, son père affirmait que cela permettait de sortir un peu de la banalité…

Yumi frappa à la porte ; qui était d’ailleurs la seule chose normale dans cette maison (rien qu’en regardant la couleur de la maison et son architecture cela dissipait l’envie d’y rentrer)…
Alexandre ouvrit quelques secondes après. C’était un garçon légèrement rond aux cheveux blonds.
-Salut Yumi !
-Salut Al’, on va jouer dans les collines ?

Les deux enfants avaient l’habitude de jouer dans les collines, ils les connaissaient comme leurs poches ; ils s’y baladaient pendant des heures alors qu’au même moment leurs parents les croyaient à la bibliothèque…

Ce jour là ils tombèrent sur un coin de la forêt qu’ils n’avaient jamais vu ; les herbes leur arrivaient jusqu’au genoux, les plantes avaient une odeur qui embaumait à la moindre respiration. Mais le plus intriguant, c’était un arbre aux pommes d’or qui poussait au centre de cet endroit.

Yumi était comme envoûtée par l’arbre féerique, elle se sentait attirée par un mystérieux pouvoir. Malgré les avertissements d’Al elle grimpa à cette manifestation de la magie.
L’ascension fut extrêmement difficile, mais Yumi était naturellement douée pour l’escalade (même les garçons les plus sportifs étaient humiliés par son agilité et son endurance incomparable).

Arrivée à une branche elle saisit une des magnifiques pommes, soudain elle se sentit absorbée par le vide…

Yumi se retrouva allongée dans une herbe inconnue, elle avait l’impression que tout avait changé, même l’air n’avait pas la même odeur. Elle observa le monde qui l’entourait, la jeune fille contesta d’abord que son ami ne fût plus ici puis, émerveillée, elle dévora des yeux l’étrange monde où elle était apparue.

Une magnifique chaîne de montagnes se trouvait sur sa droite, à gauche, se tenait une mer d’un bleu rivalisant avec les plus belles et exotiques mers du monde. Elle pouvait observer droit devant elle, une forêt aux arbres violets qui faisaient passer à des bois elfiques, mais le plus impressionnant, était le magnifique château qui surplombait la forêt au loin.

Yumi était tellement envoûtée par le paysage qu’elle ne prêta pas attention à l’endroit où elle était, elle mit plusieurs minutes à comprendre qu’elle était bel et bien seule devant les bois magnifiques.
Soudain, Yumi sursauta en entendant des bruits de pas proches, elle n’avait même pas réfléchie à l’éventualité que ce « monde » soit habité.

Les bruits de pas se rapprochaient, la tension était alors à son paroxysme.
C’est alors qu’une magnifique Elfe sortit des bois enchantés. Elle se nommait Nymphadora, elle était d’une beauté incroyable, avec ses cheveux noirs comme la nuit, son teint violet et ses yeux couleur de lune, elle était l’incarnation parfaite de la beauté. Yumi ne pouvait ignorer du regard le magnifique arc que portait cette elfe. La jeune enfant étai saisie d’admiration et de peur simultanée.

L’elfe l’observa curieusement et ne pouvant résister à la curiosité elle s’adressa à Yumi.
-Bonjour, quel est ton nom ?
Yumi ne pouvait articuler que « Yu ».
-Eh bien ma chère Yu, tu devrais me suivre.
-Mais, heu vous, c’est quoi votre nom madame ?
-Mon nom est Nymphadora.
-Waw ! Vous devez avoir du mal à vous souvenir de tout ça !
Nymphadora tendit la main vers Yumi et l’entraîna dans le bois majestueux.

La jeune fille ne pouvait s’empêcher de regarder avec curiosité les plantes incroyables, les animaux extraordinaires qui peuplaient cette forêt. Soudain la petite expédition arriva dans une magnifique clairière.
Celle-ci était d’une beauté délicate, des étoiles s’échappaient du sol pour disparaître dans le ciel, et un petit lac se trouvait au centre de ce magnifique endroit.
Yumi avait l’impression d’avoir vu tous ces endroits dans ses rêves les plus insolites…
-Eh bien ma jeune enfant, rétorqua Nymphadora, il est temps pour toi de retourner d’où tu viens…
Yumi était abasourdie par la phrase de l’elfe.
-Quoi ?!! Je ne peux pas rester ici ? Je veux y rester !!! On s’amusera ensemble, je t’en prie !
-Tu veux vraiment rester ici par-dessus tout ? Tu ne le regretteras pas ? Juré ?
-Juré !
Pour conclure le pacte, l’elfe sera la main à l’enfant. Soudain, Yumi s’effondra au sol et perdit connaissance…

La jeune enfant se réveilla dans les collines de Cuers qui lui étaient familières. Elle observa les alentours. Il n’y avait aucune trace de Nymphadora ou d’Al…
Yumi était anéantie, tous ses rêves, tous ses espoirs, toutes ses envies s’étaient envolées lorsqu’elle avait quitté Myndia.
Elle scruta le ciel ; quel est l’avenir qu’elle risque d’avoir dans ce monde ? Travailler toute sa vie jusqu’à que la mort ait raison d’elle ? Va-t-elle un jour ressentir les sensations qu’elle a eu lorsqu’elle était à Myndia ?

Avec le regard vide et désespéré elle marcha lentement dans les collines.
La jeune fille arriva au bord d’un gouffre qu’elle observa avec attention, puis, dans un soupir elle se jeta dans le vide.
Le néant tenait maintenant sa vie entre ses griffes. Ce n’est que juste avant de toucher le sol qu’elle se sentit libérée de son malheur…

Nymphadora observa la scène depuis Myndia. Elle se délectait de la mort de Yumi. L’elfe saisit ensuite son arc et se mit à attendre qu’un autre enfant entre dans son monde pour devenir sa prochaine victime, la victime d’un rêve qui devient subitement cauchemar, la victime d’un monde qui n’est qu’illusion et malheur, la victime de leurs propres rêves, celle du monde de Myndia.
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Merci DarkSnow et The-Nocta !

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Re: Vos créations littéraires et critiques.

Message par Silver_lugia » mar. 12 janv. 2010, 21:45

Le couteau est sur la table. Le couteau est sur la table. Si facile à attraper... Le couteau est sur la table, je n'hésiterai pas à m'en servir. Tu es là, devant moi. Mes yeux t'ont montré le couteau. Et ils t'ont murmuré mes mots. Et tes yeux, les tiens, ont eu peur. Ils ont répondu d'arrêter. Et tu es là, devant moi, et le couteau est sur la table, mes yeux te montrent le couteau, les tiens me supplient d'arrêter, et je ne suis pas une enfant sage. Je ne l'ai jamais été, tu le sais. Tu recules, un pied, puis l'autre. Tu essaies de sortir. Tu essaies de sortir. Mais on ne fuit pas le destin. Le couteau est dans ma main.

Le couteau est dans ma main. Le couteau est dans ma main. Le couteau est dans ma main, et je sais comment m'en servir. Ma main t'a montré le couteau. Tu continues de reculer. Mais c'est trop tard, maintenant. Embrasse-moi ! Prends-moi dans tes bras, enlace-moi. Murmure-moi des mots doux. Là, là, c'est tout... Lâche ce couteau, ne fait pas l'enfant. Si tu dis ça, je t'obéis. Mais tu ne dis rien, rien du tout. Tu continues de reculer. Tu es sorti de la cuisine. Presque. Mais je ne veux pas que tu t'en ailles. On est bien, tous les deux. On s'amuse. Je vais derrière toi, je ferme la porte. Avec la clé. La clé que je garde. Ah, elle scintille, la jolie clé ! Tu voudrais l'avoir, cette jolie clé, l'avoir, et la garder pour toi tout seul, en être le seul maître, en faire ce que tu veux... Mais tu ne peux pas, parce que la clé est dans ma main.

La clé est dans ma main. La clé est dans ma main. La clé est dans ma main, et je viens de m'en servir. Tu la veux, la jolie clé ? Viens la chercher ! Ho, ho, ta main n'est pas passée loin ! Ho, ho ! Vraiment pas loin ! Tu l'avais presque, la jolie clé ! Mais c'est raté. C'est encore moi qui l'ai. La clé est dans ma main, la clé est dans ma main. Mes poignets sont dans tes mains.

Mes poignets sont dans tes mains, dans tes mains, tes grandes mains, tes mains puissantes. Mes poignets sont dans tes mains. Le jeu s'est arrêté. Tu ne ris pas. Vraiment pas. Mes poignets sont dans tes mains, et tu me murmures des mots. Mais ils ne sont pas doux, tes mots. Ils sont durs, ce sont des pierres. Des vilaines pierres, pas rondes, des vilaines pierres qui veulent me blesser. Mais tes mots-pierres ne me touchent pas. Alors, c'est ton regard qui se durcit. C'est un couteau, comme celui que j'ai dans la main, ma main qui est bloquée par la tienne. Ce sont des couteaux, ils veulent me toucher, ils le veulent, très fort, et quand on veut on peut. Mais je ne veux pas qu'ils me touchent, et quand on veut on peut. Je veux plus ; c'est moi qui peux. Tes yeux-couteaux ne me touchent pas. Mes poignets ne sont plus dans tes mains. Ce jeu aussi, tu l'arrêtes. Le couteau est dans ma main. La clé est dans ma main.

La clé est dans ma gorge. La clé est dans ma gorge. Tu la voulais trop, tu ne t'intéressais plus à moi. Alors la clé est dans ma gorge, plus de clé, plus que moi. Coucou, je suis là ! La clé est dans ma gorge ! Tes yeux ont peur. Ils me l'ont dit. Te l'ont-ils dit, à toi aussi ? Tu n'essaies plus de partir. Ah oui, c'est vrai, la porte est fermée. Tu ne peux pas. C'est dommage, très dommage. Vraiment dommage. Tu es obligé de rester, là, avec moi, et le couteau dans ma main, et la clé dans mon estomac. Pourquoi as-tu si peur ? Tu n'aimes pas ça, être avec moi ? Ah oui, c'est vrai, tu me l'as dit. Le couteau était sur la table, quand tu me l'as dit. Maintenant il est dans ma main. Serre-moi dans tes bras. Embrasse-moi dans le cou. Murmure-moi des mots touts doux. Le couteau est dans ma main. Toi, tu es collé au mur. Tu me regardes, avec tes yeux qui ont peur. Toi aussi, tu as peur. Tu as peur de moi, ou du couteau ? Le couteau est dans ma main. Tu ne fais pas ce que je dis. Je suis un peu fâchée. Et si je te punissais ? Juste un peu, rien qu'un petit peu. Pour que tu reprennes goût au jeu. Le couteau est dans ma main.

Le couteau est dans ton coeur. Le couteau est dans ton coeur. Le couteau est dans ton coeur, et j'ai très bien su m'en servir. Ça y est, tu me les murmures, tes mots doux. Mais que dis-tu ? Je ne comprends rien. Vraiment rien. Tu ne veux pas faire un effort ? Non, ce ne sont pas des mots. Des sons, juste des sons. Me voilà déçue. Mais qu'est-ce que c'est, là, qui coule de ton coeur ? Ce joli liquide rouge, épais, qui trempe ta chemise et la lame de mon couteau ? Qui coule, qui coule, qui coule ? Est-ce que c'est ton sang ? Tu as un très joli sang, bravo. Tu dois en être très fier. Ton sang est si joli ! Si tu permets, j'en prendrai un peu. Mon doigt est dans ton sang. Ton sang est sur mon doigt. Ton sang est sur mes lèvres. Ton sang est sur ma langue. Tu as un très bon sang. Bravo, tu dois en être très fier. Tu veux voir le mien ? Mon sang à moi, rien qu'un moi ?

Le couteau est dans mon bras. Le couteau est dans mon bras. Le couteau est dans mon bras, et du sang coule, et c'est mon sang. Le couteau est dans mon bras. Tu l'aimes, mon sang ? Tu le trouves joli ? Tu le trouves bon ? Oh, tu regardes à peine ! Tes yeux sont à moitié fermés, et tu es tout pâle. Ça ne va pas ? Oh, le joli filet de bave, qui coule sur ta bouche. Il est rouge, comme ton sang. Tout aussi joli. Maintenant qu'on s'est montré nos sangs, embrasse-moi. Enlace-moi, dis-moi des mots doux. Oh, mais tu ne bouges plus. Tu es comme une poupée, une poupée de chiffon. Ce n'est pas drôle, pas drôle du tout. Je m'amusais tant, avec toi. Tant pis. Le jeu est fini. Je ne m'amuse plus. Tu n'es vraiment pas drôle, en fin de compte. Le couteau est dans mon coeur.

Le couteau est dans mon coeur. Le couteau est dans mon coeur. Le couteau est dans mon coeur, et ça fait un peu mal. Le couteau est dans mon coeur. Mon sang coule, c'est joli. Pas comme celui de mon bras, non, il coule plus fort, et il mouille mon chemisier, et mon soutien-gorge. Oh, je me sens bizarre ! Je n'arrive plus à tenir debout ! Alors je m'assieds. Mon corps glisse contre le mur, mes fesses se heurtent au sol, et s'arrêtent. Je suis assise, et le couteau est dans mon coeur, et mon sang coule. Ça fait mal. Un peu. Comme avec mon bras. Non, un peu plus, peut-être. Tu es en face de moi. Assis. Tu ne bouges plus. Tu ne joues plus. Mais moi, je joue encore. Je joue au miroir. Je t'imite. Ma tête retombe sur mon sein. Je ne bouge plus. Tout comme toi, mon amour.


Le couteau est dans mon coeur, le couteau est dans mon coeur, le couteau est dans mon coeur...
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Verrouillé