De la jolie presse de Droite, miam. Enfin bon, je vais m'attaquer au contenu pour ne pas paraître HS (on ne parle de politique), et que chacun ses idées de toutes façons (on ne parle de politique).
Le Figaro: Un nombre de célibataires sortant de nulle part (comme pour Le Parisien), et pour référents deux bouquins sortis en 2004 et en 1999: obsolète, nous sommes en 2011 (à la rigueur en 2010).
Par contre, quelque chose de vrai et (enfin) valable: la majorité de célibataires ont plus de 55 ans. Ce qui est plutôt logique: plus l'âge avance, et plus on a de chances d'être veuf. Magnifique chiffre de célibat. L'âge du mariage a avancé aussi. Mais ça, on le savait.
En fait, le plus gros problème ici, c'est la définition que l'on donne à "célibataire" qui est fort vague, mais ratisse large par contre, ce qui ne peut que plaire à ce journal: nous assener des chiffres renversants pour mieux impressionner la populace. Wow.
Le Parisien: La joie de l'archéologue qui retrouve de vielles strates journalistiques: un article qui date de 2004! Bigre.
Construit visiblement de manière à être le moins lisible (comprendre: en gros bloc), afin de décourager le lecteur lambda qui aura la flemme d'aller jusqu'au bout, mais qui aura eu l'impression d'avoir lu un article des plus intéressants et documentés. Ma foi. Niveau sources: une seule, en la personne de Pascal Lardellier, un sociologue. Voila qui justifie sans doute tout l'article. Ah ben, non, pas de bol: il ne fait que de nous parler de son "anciennement"-nouveau livre (c'est à dire qui prend la poussière sur les étagères 6 ans après...) qui traite de l'amour sur Internet. Comprenez que dans cet article, Monsieur Lardellier nous parle de Meetic. Ah. Ouais. Bof.
Sinon, les 14 millions? Bah, ils viennent de presque nulle part. Pas une fois on nous parle de l'INSEE. Éventuellement de l'obscur "Céliberté", dont il est question? Quasi-mystère, même si il y a de quoi supposer que cette dernière hypothèse est la bonne.
Le fond du problème, dans cet article, ce n'est pas qu'il est HS, mais qu'il traite du célibat en marketing principalement, et qu'il a des références des plus faibles.
Largement à côté de la plaque, donc: dommage.
Voici le site de l'
INSEE, où l'on voit donc la proportion de mariages. Si l'on remarque qu'entre 2006 et 2009 il y a eu une certaine chute du nombre de mariages, on peut voir aussi que les pourcentages d'hommes et de femmes célibataires se mariant n'a presque pas changé pendant ce temps.
Il y a aussi une très légère progression de l'âge au mariage, et une non-moins légère baisse de divorces par ailleurs.