Haldar => L’idée du rêve dans Doublonville vient d’un rapprochement direct à la réalité, Doublonville ne fait-elle pas penser aux villes des USA qui font rêver beaucoup de personnes ? Sans compter le chemin principal sur lequel on progresse dans la ville, je pense qu’il n’est pas rose par hasard, mais bien pour rappeler cette idée de rêve, souvent associée au rose.
Rosalia est la ville rose par excellence de Johto. La dimension de rêve n'y est pourtant pas ce qu'il y existe de plus tangible. Autre ville rose : Parmanie. L'onirisme ne me semble pas y être non plus une caractéristique centrale. En fait, je dois avouer que la symbolique du rose me paraît assez étrange ici.
Par ailleurs, peu de gens rêvent de Doublonville. Même si le responsable des Cycles à Gogo est venu s'y installer, Léo n'y est pas resté. Sa demeure reste à Kanto même s'il rend visite à ses parents lors de l'opus OAC. Pareillement, la Copieuse ne se sert pas de son Passe Train. Doublonville n'attire pas tant que ça les personnages. Voir en Doublonville une sorte de symbole de l'
American way of life me semble être une interprétation qui tend à distordre le sens de Doublonville. La ville me paraît beaucoup plus être une sorte de porte vers Kanto. Elle n'attire pas à elle : elle ouvre à un autre lieu. C'est de là que l'on peut accèder directement à Kanto. C'est en ce lieu qu'est enfoui la clé vers les Pokémon légendaires. Doubloville n'est pas un centre, un pôle d'attraction. Je la vois comme une ville de passage, comme une ville qui est le seuil vers l'ailleurs. Ainsi, le garde qui nous remet le Piafabec portant la lettre "Antre Noire mène autre part" est assez significatif à mon sens. De Doublonville, on amène quelque chose, on en ressort avec un objet qui nous amènera vers autre part. Je pense qu'il n'y a vraiment aucun
brain drain dans cette situation.
Sinon, l'évolution du jeu Pokémon montre bien l'évolution politique. En 2000, Bush n'avait pas encore été élu (Enfin à l'époque de BRJ voir OAC), il y avait eu Mittérand puis l'assemblée à gauche en France, la période était relativement cool politiquement. Maintenant, on a eu Sarko et Bush et montrer aux enfants des machines à sous, la mafia au sous sol du casino et dans les batîments d'affaire qui les commande est devenu politiquement incorrect. Pokémon était un jeu engagé si on y regarde bien. Maintenant, on n'offre que des jeux éducatifs à nos enfants en leur cachant tout et pour qu'ils soient bien dressés, bien obéissants pour être de bons moutons. Pour moi, les seuls vrais méchants, c'est la Team Rocket, dans les jeux ils sont sérieux et ça ressemble à la réalité, on peut peut-être rajouter la team snatch dans les RPG 3D qui ont été curieusement abandonnées et remplacés par Donjon et Ranger qui n'ont plus aucun sens par rapport à la réalité, les méchants étant des zinzins comme dans DPP (Team Galaxie) voir même la Team Magma et Aqua. La Grande Aventure est un manga assez réaliste politiquement avec tous les méchants qui dominent le monde (Team Rocket, Conseil des 4). Le trafic de Pokémon et leur maltraitance nous rappelle le trafic d'animaux et leur torture voir celui de main d'oeuvre. En tout cas, les enfants de maintenant sont moins révoltés que ceux de ma génération, ils ont le cerveau bien lavé.
Oulah. On mélange un peu tout ici. Déjà, je ne pense pas que Game Freak se base sur la politique en France pour faire ses jeux. Ensuite, je ne vois pas en quoi la gauche est synonyme d'un plus cool politiquement ni en quoi ce serait Sarko qui décide de ce qui se passe dans Pokémon Platine. Bref, passons sur ces détails politiques et parlons de ces machines. Il est beaucoup trop facile de dire que c'est juste un effet de politiquement correct. Les jeux de machines à sous sont un classique du jeu vidéo. On en a depuis les tout début de la Game Boy. Tous les jeux incluent un passage de jeu d'argent. Alors, Pokémon Platine serait une sorte de réaction en vue d'un ordre moral ? Dans ce cas, on aurait enlevé le Casino non ?
On peut alors essayer de comprendre ce choix et donc de voir plus loin que le bout de son nez en faisant un énorme amalgame. La présence de Beau change beaucoup de choses dans Platine. En effet, Beau est la réapparition d'un personnage unique dans Pokémon qui est l'agent de l'Interpolice de l'Océane qui était à l'époque sur les traces de la TR. Pour la première fois, une figure de l'autorité légale entre dans l'univers du jeu de manière continue tout au long de la storyline. C'est sous cet angle qu'il faut voir le Casino. Pas sous une sorte de politiquement correct gratuit où se mêlent Bush et Sarko.
Ensuite, je suis désolé mais Hélio n'est pas un simple cinglé. C'est un personnage extrêmement complexe qui mérite d'être analysé à part entière. Comme dit à Rivamar, Hélio était un génie entiché d'un idéal : créer un monde d'harmonie. A côté de cela, Hélio est également un homme extrêmement charismatique. Cela est très notable dans Platine lorsque l'on assiste à son discours devant l'ensemble de la Team Galaxy. Ce côté homme de tribune ne vous rappelle personne surtout lorsque l'on voit la pose de Corboss, Pokémon que l'on rencontre pour la première fois face à Hélio ? Par bien des aspects, Hélio a un caractère hitlérien. De même, la scène avec les trois Cré' dans leurs tubes est juste extrêmement crue. Jamais nous n'avons vu Mewtwo dans son tube. Donc, non, il est totalement faux de dire que Pokémon verse dans le récréatif. Dire cela, c'est jouer aux jeux sans les comprendre. Pokémon reste un jeu imminemment engagé et qui pose extrêmement question.
Bien sûr, Pokémon a évolué depuis RBJ. Et c'est normal. On peut le déplorer car le jeu c'est rigidifié au niveau de certains points comme au niveau des dialogues qui ont perdu leur ton familier ainsi que les diverses connotation sexuelles que l'on trouvait dans RBJ. C'est la rançon de la gloire : on se prend au sérieux comme à chaque fois (comparer le ton de
Dragon Ball dans le tome 1 et dans le tome 42 vous verrez exactement les mêmes différences).
En fait, la TR était méchante. Oui. Le monde de RBJ était en noir et blanc : tout y était tout bon ou tout mauvais. Avec l'arrivée de la couleur, le propos et la réflexion se sont nuancés. La Team Aqua et la Team Magma sont tout sauf politiquement correctes. Elles incarnent un phénomène complexe et difficile à juger de manière manichéenne : le terrorisme écologique. Peut-on tout faire sous prétexte de vouloir sauvegarder l'environnement ? Ne doit-on rien faire pour autant ? Quelles solutions apporter ?
Je pense que tu as une vision très (trop) schématique du monde. Bush (qui n'est plus président) et Sarko n'étaient pas des méchants à la tête du monde. En plus, dans le manga, le Conseil des 4 ne dirigent pas le monde. Il n'a aucune autorité légale contrairement à ce qu'il en est dans le jeu vidéo. Le monde ne se résume pas entre des gentils et des méchants. Il est infiniment plus complexe que cela. Le monde de RBJ et d'OAC était un monde extrêmement détaché du monde actuel contrairement à ce que l'on voit depuis la 3G qui s'est plus à poser la question du devenir climatique de notre planète. La 4G ne cache absolument rien. Elle donne à voir le totalitarisme et la cruauté de la science dans tout leur caractère abject. Elle nous rappelle aussi le doux rêve de l'existence de divinités mais de divinités qui sont des forces dépendant des actions des hommes, de nos actions. Qu'est Giratina si ce n'est l'ombre de la force destructrice que l'homme moderne a enfoui en lui-même mais qui s'échappera si personne n'est là pour l'en empêcher ?
Les villes de départs : avènement d’un héros !
Les villes de départ son sans doute les plus connues de toutes, chacun à commencer à jouer à pokémon dans l’une de ces villes. Malgré que d’une génération à l’autre, elles soient différentes, on y retrouve la même ligne de départ. Je vais tenter, tout en suivant la progression du héros, de faire découvrir ces villes...
I. Le petit cocon.
Lorsque l’ont démarre l’aventure, on se trouve directement projeter dans une chambre, le petit nid douillet du héros, ce dernier sait qu’il va partir pour un voyage pokémon, la potion dans l’ordinateur lors des trois premières générations, les répétitifs « je ferais mieux d’y aller » dans la première ou même l’appel de son ami dans la quatrième, ne fais que le prouver. Une fois la chambre quitter, c’est la mère du héros qui rappel ce voyage, que ça soit quelques chose que tout le monde doit faire, une course pour un voisin, une visite chez un ami d’un membre de la famille ou une mise en garde, elle pousse quoiqu’il arrive le héros à partir. Les personnes occupant la ville du héros sont connues de celui-ci, visible notamment par la présence de panneau ou de boîte aux lettres, chose non visible aux maisons des inconnus du héros.
Elément qu'il aurait fallu noter : la présence de la console dans la chambre. Le héros joue à un jeu vidéo dans RBJ comme le joueur de Pokémon joue en même temps. Cette mise en abyme est assez importante à mon avis.
Autre élément : l'absence de la figure du père. Même dans RSE, le père ne sera jamais à Bourg-en-Vol. La ville de départ est a-patride dans le sens étymologique du terme. Elle est une ville où la figure du père est absente et donc une ville que le héros devra quitter afin de rechercher sa vraie patrie, ce personnage du père qu'il atteindra le plus souvent dans la virilité de l'acte d'obtention du titre de maître Pokémon.
II. Il faut apprendre à marcher avant d’apprendre à courir...
Dés lors où le héros quitte sa petite maison, il ne peut que remarquer au Nord ou à l’Est de la ville un chemin menant à des hautes herbes, dans la première génération, le héros est même forcé d’y aller, chose qui poussera le professeur Chen à lui offrir un pokémon, dans la deuxième, une habitante de la ville l’empêche d’y aller sans pokémon, chose qui est répétée dans la troisième, quand à la quatrième, l’ami du héros force ce dernier à ne pas suivre les conseils de sa maman. Ces passages par lesquels le héros est forcé à y pénétrer ou non lui offre l’opportunité de pouvoir avancer plus loin en ayant un premier pokémon qui deviendra une protection, il peut alors à ce moment partir à l’aventure dans un monde inconnu. Le héros se rend rapidement à la nouvelle ville, mais lors de son arrivée, il rencontre des personnes lui donnant des conseils comme le fait de sauvegarder lorsque l’on veut arrêter de jouer, il voit aussi des panneaux placés là pour l’aider, lui apprenant par exemple qu’un pokémon KO ne peut se battre, il reçoit en plus un cadeau d’un commerçant : une potion, le tout l’aide à avancer ou l’aidera à l’avenir. Lors de ce passage, le héros est également confronter à un combat situé soit un peu avant, soit un peu après. Dans les deux premières générations, le rival n’a que pour but d’écraser le héros, dans le premier cas car ce dernier est égal au rival aux yeux du grand-père de celui-ci, dans le second cas, car c’est un voleur voulant devenir le plus fort. Dans la troisième génération, le combat sert à tester le niveau du héros alors que dans la quatrième, il est là pour que l’ami d’enfance se mette en valeur par rapport au héros.
III. A peine parti, déjà revenu.
Le héros se voit très vite attribuer une mission pour prouver de quoi il est capable, cette mission se situe toujours entre la première et la deuxième ville, que ça soit un objet à livrer, une personne à rencontrer ou une explication à donner, quoiqu’il en soit, il ne peut que remplir cette mission, sous peine de ne pouvoir avancer car il se retrouvera bloquer par un vieil homme couché sur la route, un combat pokémon, un chercheur d’empreinte ou un nouvel ami. Le héros accomplis donc sa mission qui le pousse à rentrer chez lui.
IV. Petit dresseur, devient maître pokémon.
Le héros rentré chez lui, il reçoit son pokédex et la liberté, il peut à présent voyager partout, il peut acheter des pokéballs pour attraper pleins de pokémons et peut réaliser son rêve : devenir maître pokémon. Le héros peut à présent courir après avoir appris à marcher, ce qui est clairement montré à partir de la version cristal, grâce aux chaussures de sport. Le héros va alors pouvoir découvrir le monde, combattre dans les arènes, mais il devra revenir dans son petit cocon, que ce soit pour combattre dans une arène bloquée pour le héros, soit par une fermeture, soit par un niveau trop faible, pour aller dans une ville inconnue, voir un monde inconnu ou pour attraper le pokémon légendaire du lac.
Les chaussures de sport datent de RSE 
Par ailleurs, dans RF/VF, on les récupère à Argenta après le 1er badge.
Les villes de départ lancent le héros dans l’aventure en le faisant voyager sur de petites distances qui lui permet de prouver qu’il est digne de posséder un pokémon et donc, de réaliser son rêve. Elles sont faites de beaucoup d’aller retour nécessaire pour les héros car il y a pour ce dernier quelques chose qu’il doit y faire après avoir franchis certaines étapes.
Je trouve l'analyse assez succinte et assez peu fouillée finalement. On ressent grandement le manque de recours à l'étymologie des noms. Par exemple, le passage de Bourg-... à Bonaugure n'a pas été traité alors que c'est un point extrêmement curieux dans l'évolution des jeux. En fait, le problème ici est que l'analyse compare les lieux uniquement sous le jour des points communs. Une analyse comparée requiert aussi de s'attacher aux différences. Distinguer est la chose la plus difficile mais aussi la plus intéressante. C'est cette perspective qui manque.
En fait, je ne suis pas d'accord avec la quasi-totalité de ce qui a été avancé ici
Les villes sont trop complexes pour être traitées de manière aussi rapide. Par exemple, pourquoi le personnage de Sangoku se trouve-t-il à Bourg Palette ? Qu'est ce que le fait que Bourgeon soit la ville menant au Conseil des 4 a de spécial ? Pourquoi neige-t-il à Bonaugure dans la 4G ? Quels sont les habitants des villes de départ ? Que disent-ils ? Y a-t-il un schéma topographique stable ?
autant la musique , les paysages , les PNJ , l'ambiance générale quoi. Je voulais avoir votre avis sur mon point de vue 
Si tu te calmes pas, je te sakujo la face, non mais. 
