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Comment raconter son histoire ?

Commencez toujours par décrire votre ou vos personnages, pas seulement son âge, son passé, son but etc mais également son allure, ses vêtements... pour que le lecteur puisse se représenter mentalement votre personnage. De même pour les Pokémon inconnus. Si cette créature n'est qu'un nom, voir pire, un mauvais jeu de mot, il sera impossible de se rappeler qui est qui ou quoi.

Là on vient tout simplement de se poser la question qui ? précisez également la réponse aux questions où ? quand ? comment ? pourquoi ? etc. j'avoue ça à l'air nunuche mais c'est la base, sinon votre histoire n'a pas de base solide. Bien sûr je donne ce conseil aux débutants. Pour un habitué, ces omissions peuvent faire partie d'un "plan", "effet de style", "donner une certaine dynamique".

Dans la mesure du possible évitez de dire "untel mesurait 1 mètre 80" ça fait pas très littéraire... essayez de trouver le truc.

Pendant qu'on est dans les fondements, soignez particulièrement le chapitre 1. A la fin le lecteur doit savoir si votre fic vaut le coup (toujours ce bon vieux "le temps c'est de l'argent"). le chapitre 1 donne le ton. Il doit me convaincre d'accepter de vous publier, de savoir dans quelle catégorie je vais ranger votre fic etc.

Conseil : avant de commencer la rédaction de votre histoire, faites un plan de ce qui va arriver sur au moins trois chapitres. Ne foncez pas tête baissée tel un dresseur débutant un peu trop pressé qui aurait oublié de ramasser la carte chez la voisine.

Narration/dialogue : evitez de faire que l'un ou que l'autre. Deux tiers/Un tiers me parait une bonne proportion dans un sens ou dans l'autre. Je suis en train de me rendre compte que le dialogue est tout un art. Non seulement les personnages disent quelque chose, mais souvent il faut être précis et noter comment ils le disent (en chuchotant, hurlant, riant) ça diversifie le dialogue et l'image mentale est d'autant plus nette.

Bien souvent dans vos fics, il y a trop de blabla : Comment réduire le nombre de dialogues ? Au lieu de simplement écrire les ordres du dresseur, décrivez le combat du pokémon. Au lieu de répondre "Oui" vous pouvez mettre "il acquiesça" ou "il dit que oui" ça s'appelle le discours indirect. Au lieu de dire "Je m'appelle Sacha, je viens du Bourg-Palette et je veux devenir maître pokémon." (surtout quand c'est la cinquième fois du chapitre) écrivez tout simplement "Il se présenta". La fanfic ayant pour but d'être un produit facilement assimilable, sympa et divertissant, supprimez tout ce qui est superficiel.

Pour ce qui est des titres, que ce soit aussi bien de votre fic ou du chapitre :

Pour le chapitre je dirais que c'est plutôt simple. Soit vous écrivez tout votre chapitre et ensuite vous essayez de trouver une formule qui soit attractive mais qui en même temps ne résume pas tout le chapitre ou annonce le clou du spectacle (du genre il ne faut pas faire "le meilleur ami du héros meurt à la fin" déjà révélation et en plus c'est longuet). Il faut donner envie au visiteur/lecteur de vous lire. Au pire n'en mettez pas comme dans "la légende d'Yphasia". Ou alors vous trouvez d'abord le titre du chapitre (souvent c'est ce qui m'arrive) je trouve une bête de formule et après j'essaie de trouver un contenu à sa hauteur.

Pour le titre de votre fic, comme dit précédemment si vous avez fait un plan c'est plus simple (de même pour le résumé de votre fic, si vous ne savez pas de quoi ça va parler vous êtes mal). Le titre peut être le but de l'histoire "Zouna", l'objet de l'histoire "la montagne aux cataclysmes", le sujet de l'histoire "Bonnie&Clyde, Oone, Histoire d'un maître", un résumé de l'histoire "Anciens ennemis devenus amis" etc, en tout cas un truc qui annonce la couleur "un défi bien mystérieux", "the final tournament", "Road to Glory", "les chroniques du prof cèdre" (promis, dans un instant j'arrête de me faire de la pub).

Je reviens à cette histoire d'image mentale parce que j'en ai parlé deux fois. Vous vous imaginez l'histoire, vous vous la racontez, et ensuite il faut réussir à la transposer à l'écrit. Si l'histoire n'est pas claire pour vous, elle le sera d'autant moins pour le lecteur. Au tout début, votre histoire n'est qu'un film mental ou des scènes de films qu'il faudra par la suite lier (ou si vous maîtrisez, justement, le jeu consistera à retirer astucieusement les liens pour créer un effet "spécial" , c'est ça avoir un style). Pour les "initiés" ce film mental n'est qu'une matière première qu'il faudra travailler, affiner, parfaire.

Je me rends bien compte que tout ce que je viens de dire donne une image assez rigide de l'écriture. Qui dit rigide dit solide. Avec un bon début, vous aurez de quoi tenir quinze bons chapitres. Tout dépend si vous voulez que votre fic batte de l'aile au bout de trois chapitres, qu'à la fin de celui-ci un pokémon légendaire sortent d'on ne sait où, que l'histoire soit réglée et qu'on entende plus jamais parler de vous.
(En fait, il y a peut-être une quatrième partie. Pourquoi écrivez-vous une fanfic ? Posez-vous cette question. Si vous le faites parce qu'il n'y a personne sur le forum et que vous vous faites chier, je vous annonce que vous faites fausse route !)


Maintenant je laisse la parole à ma chère collaboratrice Urd-Sama :
Comme je l'ai promis depuis quelques temps déjà, voici une petite présentation des figures de style utilisée dans le langage écrit en français. Pourquoi une telle présentation ? Et bien en tant que responsable du comité de lecture, j'ai souvent constaté que les écrits que je lisais manquaient de figures de style, qui enrichissent considérablement les écrits, en permettant de donner d'autres sens aux mots, de modifier l'ordre des mots dans une phrase, ou de donner de grands sens cachés à ce de que l'on écrit. Ces figures sont surtout utilisées dans les descriptions, et oui, ces mêmes descriptions que l'on peut trouver très barbantes à lire sont cependant indispensable et, utilisées avec les figures de style, en deviennent plus intéressantes.
Ne voyez pas là une leçon que je vous donne, ni un mépris quelconque. Beaucoup d'entre vous sont sûrement trop jeunes pour connaître et maîtriser ces figures, car non apprises à l'école. Le but ici est surtout de vous faire connaître ces figures de style pour que vous les reconnaissiez, et c'est à force d'en voir qu'on apprend à en faire. D'ailleurs, beaucoup de ces figures sont utilisées dans le langage courant sans qu'on s'en rende compte, vous verrez, c'est très simple !
Cette petite présentation est bien entendue incomplète. Je me suis arrêtée aux figures les plus simples et les plus courantes. Vous en apprendrez (ou avez appris) certainement plus à l'école, mais il était inutile que je m'étale trop. De plus, j'ai fait pratiquement tout de tête, alors pardonnez-moi des fautes éventuelles, je n'ai pas mes anciens livres de français sous la main pour tout contrôler. Bien évidemment, si vous trouvez qu'une figure de style manque, qu'il y a trop, que vous ne comprenez pas bien, bref, toute remarque possible, écrivez-moi à urd-sama@mangaclub.ch et on pourra en discuter. Sur ce, bonne lecture ! Et un merci à Zach pour des corrections d'orthographe et l'ajout de la prétérition.

La métaphore
La figure de style la plus utilisée, et ce, même dans le langage parlé ! Tout d'abord quelques exemples :
- Il a pris ses jambes à son cou
- Une faucille d'or illumine le ciel
- Il avait un esprit brillant
En simplifié, disons que la métaphore prise au sens propre ne veut rien dire (on ne prend pas littéralement ses jambes à son coup) mais il est nécessaire de la « traduire » pour comprendre sa signification. Elle est également utilisée pour décrire un objet d'une autre façon (la faucille d'or représente la lune).

La comparaison
Comme son nom l'indique, elle sert à comparer un objet par rapport à un autre. Exemples :
- Il était chargé comme un âne
- La lune est comme une faucille d'or
- Elle zigzaguait dans l'herbe, tel un serpent effrayé
On reconnaît facilement cette figure de style par le mot de liaison (comparatif) utilisé (le plus souvent « comme », « tel », etc).

L'euphémisme
Cette figure de style est utilisée pour atténuer une expression qui risquerait de choquer.
- Il nous a quitté (pour il est mort)
- Un demandeur d'emploi (pour un chômeur)

L'hyperbole
C'est le contraire de l'euphémisme, elle accentue une expression. On parle d'exagération.
- Mourir de soif
- Briller de mille feux
- Avoir trois tonnes de boulot
Comme la métaphore, littéralement, ces expressions ne veulent rien dire. On peut donc en dire que l'hyperbole est une variante de la métaphore.

La prétérition
Cette figure de style consiste à dire qu'on ne parlera pas de quelque chose pour mieux en parler.
- Je n'ai pas besoin de vous redire l'importance de la ponctualité dans une entreprise et...
- Je ne voudrais pas que tu croies que je n'aime pas ton chapeau mais...
- Je ne citerai pas de noms, mais si Mr Dupont, pour ne pas le nommer, m'entend, qu'il sache que je dirai toute la vérité

Antithèse et oxymore
Elle regroupe dans une même phrase des termes de sens opposé.
- Dans son élan de fureur, son amour reprit le dessus
- Certains aiment la nuit comme d'autres vénèrent le jour
- Cette obscure clarté
L'oxymore est simplement une antithèse mettant côte à côte les mots de sens opposé (obscure clarté).

La gradation
Elle se caractérise par une suite d'éléments, qui deviennent de plus en plus forts.
- Va, cours, vole, et nous venge
- Il prit son couteau, le dégaina, puis trancha
Cette figure de style permet de soutenir la dernière action de la suite d'éléments, et la rend encore plus imposante et importante. Il faut cependant faire attention de ne pas trop utiliser cette figure, sous peine d'alourdir l'écrit.

La personnification
Elle donne à un objet, un sentiment, ou un animal un aspect humain.
- L'énorme machine haletait de toute part (haleter)
- L'habitude venait me prendre dans ses bras, comme un petit enfant.
On peut constater également que cette figure est une variante de la métaphore ou de la comparaison.

Hypallage
Cette figure de style permet d'attribuer des adjectifs qui ne se rapportent pas au mot directement (hum, c'est mal expliqué donc regardez les exemples)
- Le chevalier leva une main vengeresse
- Ce marchand accoudé sur son comptoir avide
Dans le premier cas, c'est le chevalier qui est vengeur mais on rapporte cette adjectif à sa main. Je pense que c'est plus clair maintenant.

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