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For the Sake of Celebi [Fic collective] de Legend_trainer



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Informations

» Auteur : Legend_trainer - Voir le profil
» Créé le 23/02/2008 à 19:40
» Dernière mise à jour le 29/08/2008 à 14:42

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Chapitre
Le garçon s'avança en direction du micro. Il regarda devant lui. Jamais il n'avait parlé devant tant de monde. Tous les regards étaient dirigés vers lui. Le jeune homme, tremblant, émis un raclement de gorge, puis commença son discours.
« Il fut un temps où la terre était remplie de Pokémons mythiques. Pas les Pokémons que nous connaissons tous, et qui nous accompagnent et nous aident dans la vie de tout les jours. Non, je parle de Pokémons ancestraux, aux pouvoirs surnaturels.
Ils étaient très nombreux et chacun était le souverain d'un royaume. Tous gouvernaient avec justice et loyauté. Et le plus grand de ces souverains se nommait Celebi. C'était un noble Pokémon, connu pour sa bonté et sa générosité.
Tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Mais un événement vint bouleverser se parfait équilibre : la naissance d'un nouvel être, l'homme.
Contrairement aux autres races qui peuplaient le monde, l'homme était vil, cupide et assoiffé de pouvoir.
Le peuple humain sema le trouble et la perversité dans la race des Pokémons. Il asservit les pokémons et les souverains. Et... »

Un homme de l'assemblée se leva soudain.
-Assez ! Ce ne sont que des balivernes ! Ça ne s'est pas passé ainsi ! Sottises ! Vous croyez réellement en l'existence de Celebi ?

Un autre homme se leva de son siège. Il semblait plus vieux, et plus sage que les autres. Sa courte barbe blanche lui donnait un air solennel.
-Professeur Terra. Je ne vous ai pas donné la parole. Si vous croyez tout cela faux, c'est votre opinion, mais n'interrompez pas ainsi un discours si prenant. Veuillez vous rassoire.
-Bien, monsieur, répondit-il.
Le professeur baissa la tête et s'assis.
L'homme à la barbe blanche se tourna vers Atsuko et le pria de continuer son discours.
-B...bien monsieur le ministre. Donc comme je le disais, l'Homme réduisit les Pokémons en esclavage. Depuis, certains Pokémons agissent contre leur nature pacifique par pur désir de dresseur. Pour certains, les Pokémons ne sont que des machines. Des machines qui peuvent souffrir, saigner et qui doivent manger, boire, dormir pour rester en forme. J'aimerais vous poser une question : Savez-vous pourquoi Mewtwo s'est rebellé lors de sa création ?

Plusieurs hommes répondirent mais pas un seul n'avait la bonne réponse aux yeux d'Atsuko. Un grand brouhaha s'éleva dans la salle. Certains pensaient que Mewtwo était tout bonnement fou, d'autres pensaient que les scientifiques étaient des incapables et qu'ils avaient fait ingérer un mauvais produit au Pokémon Psy. Le jeune homme soupira, désespéré.
Une voix claire clama alors au dessus de l'assemblée :

- Un peu de silence ! Mewtwo s'est rebellé car il n'a été créé que dans un seul but : la guerre. Tout le monde le considérait comme une expérience réussie. Comme une machine. Le désespoir a envahi le Pokémon, désespoir qui fut bientôt remplacée par une haine incommensurable. Il se rebella contre ses créateurs et mit le labo à feu et à sang. Tout le monde alors considéra cette créature comme un monstre. Alors que ses motivations étaient compréhensibles.

-Que...Oui vous avez raison, murmura le jeune homme interloqué.

Atsuko regarda la jeune fille qui avait parlé. Ses yeux bleus flamboyaient, ses cheveux bruns lui tombaient sur les épaules et elle avait une expression fière peinte sur le visage. Elle regardait Atsuko avec admiration, et elle semblait passionnée par le jeune homme. Leurs regards se croisèrent, la jeune fille rougit un peu.
Un homme vêtu entièrement de noir fit soudain irruption dans la salle.
Inspectant les bancs d'un regard méprisant, il courut au centre de la pièce en hurlant :
-Eh ! La gamine ! Viens ici !
Il l'empoigna vivement par les épaules.
-Eh mince !souffla la jeune fille en se débattant. Franchement j'ai pas l'air fine comme ça ! Et Oku qui n'est même pas la pour m'aider...
Atsuko, désemparé, ordonna à l'homme de la lâcher.
-Désolé, je ne fais que mon travail, professeur, lança le garde. Cet enfant est entré ici par effraction.
-C'est faux ! s'exclama la jeune fille. Lâchez-moi vieux gorille !
-Sale petite... !Gronda le garde.

L'Homme en noir leva alors sa main qui ressemblait plus à la patte d'un Ursaring qu'autre chose. Des femmes poussèrent des cris d'effroi, des hommes se levèrent sur la défensive. L'assemblée était toute affolée. L'homme allait la frapper lorsque qu'Atsuko prit la parole.

-Ne touchez pas à mon assistante !

Le garde s'arrêta net, la jeune fille regarda le scientifique avec étonnement. L'homme la lâcha et, sans demander son reste, elle vint se mettre aux côtés de son sauveur.

-Partez, je vous prie. J'aimerais poursuivre mon discours.

L'homme en noir quitta la salle sans mot dire.
Les deux adolescents échangèrent un regard. Puis Atsuko reprit son exposé.

-Pensez-vous que tous les Pokémon sont comme Mewtwo, ivres de vengeance et de puissance ? Non. Regardez Mew et Célébi. Ces deux Pokémon ne veulent qu'une chose : jouer et s'amuser. Ils ne se battent que si leur liberté et mise en jeu. Mais nous, Humains, nous rêvons de les capturer ! Pourquoi ? Pour prouver notre force ? Notre supériorité ? Quoi qu'il en soit, c'est pour cette raison que les Légendaire se cachent. Pour rester libres. Alors arrêtons de les chercher, respectons les pokémons et aimons-les comme s'ils étaient nos frères. Ainsi, ils viendront peut-être à nous de leur plein gré. Essayons de nous harmoniser avec la nature. Chaque jour nous la détruisons, nous privons les Pokémons de leurs terres. Essayons de nous rapprocher des Pokémons, de les comprendre.
C'est ainsi que se conclue ma conférence. Je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout. Au revoir.

Des raclements sur le sol se firent entendre et tout le monde se leva pour prendre congé. Seul le ministre restait, ébahit. Atsuko s'approcha de lui et lui serra la main. Le ministre sourit.

-Professeur, votre conférence était magnifique. Je n'en ai pas perdue une miette. Suivez-moi je vous prie.
Atsuko regarda son « assistante » et lui fit signe de le suivre. Elle hocha la tête.

Les deux complices se trouvaient désormais dans une immense pièce aux canapés de cuir marron, à la table en acajou verni et à la lampe couleur or. Cela semblait être le bureau du ministre. Les murs étaient dans les rouges bordeaux. Des agents se tenaient aux quatre coins de la pièce. Le Ministre s'assit dans un fauteuil en cuir noir. Les deux adolescents ne savaient où poser les yeux.
Le ministre les pria de s'asseoir. Il fit sortir ses gardes du corps et la prétendue assistante put se détendre un peu...
L'homme à la barbe se pencha sous un bureau et sourit.

-Mademoiselle, je crois que ceci vous appartient.
-Oku Kun !!!

Le vieil homme lâcha un petit Capumain qui se précipita dans les bras de sa dresseuse. Le petit singe pleurait à moitié. Il était encore jeune. Le primate se lova dans les bras de la jeune fille et s'endormit presque aussitôt.

-Mes hommes l'ont découvert en train de traîner dans le hall. Mais venons-en aux faits. J'ai trouvé votre débat sur la nature des Pokémons incroyable. Vous parlez des Pokémons avec tant de passion ! Mais, comme vous le savez sûrement, mon avis n'est pas partagé par tout le monde... Beaucoup de scientifiques ne veulent pas croire à vos théories qui sont plus philosophiques que scientifiques. Aussi, j'ai décidé de monter une expédition. Une expédition à la recherche de Célébi. Nous verrons alors, si vos théories se confirment et si le seigneur des Pokémons existe réellement.

Atsuko était stupéfait. Ses yeux étaient écarquillés, il avait la bouche ouverte. Il réussit enfin à balbutier :

-Mais...monsieur...C'est impossible ! Je n'ai rien préparé ! Et il nous faux des volontaires, des aventuriers...des...

-Oh ! Ne vous en faites pas pour cela ! Après votre conférence, j'ai compris, professeur Atsuko, que vous serez le plus apte à mener cette expédition à bien.

-Qu...quoi ?lança le jeune homme, stupéfait. M...moi ?

La jeune fille pouffa, la main sur sa bouche. Le ministre se retourna alors brusquement vers elle.

-Quand à vous, mademoiselle Minaku Harisaku...Croyez-moi, j'ai rapidement compris que vous n'étiez pas l'assistante de Monsieur Atsuko. Néanmoins, vous possédez un certain talent en ce qui concerne les moyens de survivre dans les situations les plus dangereuses. Vous serez donc une alliée de choix. Vous accompagnerez Atsuko en tant...qu'assistante ! Et vous ne pouvez pas refuser ma chère Minaku, sinon la police aura quelques informations vous concernant....

Bien qu'au fond d'elle-même, partir à l'aventure avec Atsuko n'était pas pour lui déplaire, Minaku ne put s'empêcher de crier :

-Mais, c'est du chantage !

-Si vous participer à notre expédition, dit le Ministre, je tenterais de m'arranger avec la justice pour soustraire certaines pièces de votre dossier, mademoiselle Harisaku.

La jeune fille sembla hésiter. Elle regarda Atsuko, puis elle s'enfonça dans son siège.

-Bon...Mais c'est seulement pour m'arranger avec les flics...

Le ministre laissa échapper un rire.

-Vous partirez dans un mois. Vous pourrez donc préparer le matériel nécessaire pendant ce laps de temps.

Les deux compagnons acquiescèrent.
Le ministre désigna la porte de son doigt et pria à Minaku de sortir pendant qu'il s'entretiendrait avec le professeur.

La jeune fille se leva et sortit. Elle était vraiment perplexe. Elle s'adossa à la porte, plongée dans milles pensées contradictoires. Le singe dormait toujours dans ses bras.

-Oh...Oku. Dans quoi est-ce qu'on s'est embarqué ? Tout est allé si vite...

Dans le bureau du ministre, Atsuko était en proie à un grand étonnement.
Qui était cette fille qu'il avait protégée ? Qu'avait-elle fait pour que Monsieur le Ministre la menace d'envoyer des dossiers secrets à la police ? Courait-il un grave danger en voyageant à ses cotés ? Il fut coupé dans ses réflexions par le vieil homme.

-Professeur Atsuko, j'aimerais vous demander un service.

Le ministre prit un air grave.

-Protégez la jeune femme qui va vous accompagner. Veillez sur elle et surveillez-la. La police veut sa peau. C'est une gamine sauvage, qui peut prendre peur facilement, mais c'est une alliée précieuse qui peut vous tirer de pas mal d'affaires. Et je vous demanderais de la faire dormir chez vous pendant un mois. Elle n'a personne vers qui se tourner; elle n'a jamais vraiment eu de famille. Personne n'a voulu la recueillir. Elle a fuit pendant des années... Mais je vous demande de la protéger. Ce sera tout. Merci, Atsuko, pour l'aide que vous allez fournir au monde.

Le jeune homme resta planté sur son siège un moment avant de quitter la salle, abasourdi.
Il trouva Minaku près de la porte.

-Encore merci pour tout à l'heure. Dit-elle en se penchant, en marque de respect.

Le garçon sourit, puis ils partirent en direction du studio d'Atsuko. Le gendarme qui avait failli frapper la jeune fille se trouvait à côté de la porte. En le voyant, Minaku se sentit vulnérable et apeurée. Par réflexe, elle se colla contre Atsuko. Le jeune homme ne comprenait pas vraiment ce geste, mais il jeta un regard noir à l'agent.