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Die Sechs Dämonen de Styxi



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Informations

» Auteur : Styxi - Voir le profil
» Créé le 20/08/2015 à 15:00
» Dernière mise à jour le 28/08/2015 à 13:55

» Mots-clés :   Action   Aventure   Hoenn   Policier   Présence d'armes

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S1x02 - Back to troubles
Warren Skye se réveilla plutôt difficilement, le regard encore embrumé. Les effets de l'alcool commençaient à s'estomper, mais il ressentait toujours le mal de crâne qui le poursuivait depuis bien deux jours.

- Hmpfff...

C'est en entendant ce grognement qu'il se souvint d'une chose : il avait passé la nuit avec une inconnue après s'être saoulé comme il ne l'avait encore jamais fait auparavant. La femme blonde, en dépit de son élégance, ronflait comme le moteur d'un camion en marche.

"Va falloir penser à la virer d'ici quand elle se réveillera..." songea l'homme mal réveillé.

Warren ne prit pas la peine de s'occuper de l'inconnue et disparut dans la salle de bains. Celle-ci, déjà réveillée depuis un bon moment, cessa d'émettre son agaçant ronflement destiné à tromper le chirurgien et récupéra toutes ses affaires.

- Au moins grâce à ce type, j'ai pu échapper aux flics... sympa son appart', en plus.

Allindra Hunter - puisqu'il s'agissait bel et bien d'elle - décida de fureter un peu dans l'appartement histoire de se renseigner sur son propriétaire. Les étagères à livres en acajou lui apprirent qu'il s'intéressait de près à la médecine, ou qu'il la pratiquait. Les placards de la cuisine étaient pleins de paquets de café, ce qui ne plaisait pas à la consommatrice de thé qu'elle était. Elle termina son rapide état des lieux par la pièce qui l'intriguait le plus, à savoir le bureau.

Après avoir soigneusement refermé la porte derrière elle, son regard fut attiré instantanément par l'ordinateur portable éteint qui trônait sur le meuble. Si elle avait eu plus de temps, elle l'aurait volontiers piraté histoire de découvrir ce qui pouvait s'y cacher. Allindra fouilla méticuleusement les tiroirs et tomba sur ce qu'elle cherchait depuis le début : la carte d'identité du propriétaire de l'appartement.

- Voyons ça... Warren Skye, hein ? Je le connais ce type-là, c'est un ancien chirurgien... Et d'ailleurs je croyais qu'il exerçait à Johto...
- Si je t'intéresse, dis-le moi en face... grommela le concerné, qui venait d'entrer dans la pièce.

La tueuse se retourna brusquement, prise sur le fait. Elle refusait néanmoins d'afficher sa faiblesse et se contenta d'offrir un sourire narquois à Warren.

- Eh bien, tu ne m'avais pas dit ton nom, hier soir... aussi ai-je jugé utile de le découvrir.
- A ce que je sache, toi non plus tu ne m'as rien dit ! protesta l'homme aux cheveux noirs.

Le sourire mauvais de la tueuse s'élargit.

- Je pensais être plutôt notoire dans le coin, monsieur Skye. Après le grabuge que j'ai causé hier soir...

Warren ne mit pas longtemps à réaliser qu'il avait affaire à la célèbre tueuse à gages au Cizayox, Allindra Hunter. Il ne jugea pas utile de cacher sa peur, d'autant plus que la femme pouvait le ressentir.

- Qu'attendez-vous de moi ?

La femme blonde se leva et jeta négligemment la carte d'identité du chirurgien sur le bureau, avant de s'approcher de lui. Il se retint de frissonner lorsqu'elle lui glissa quelques mots à l'oreille :

- Aide-moi à m'enfuir de la ville, ou tu es un homme mort, Skye.

Il s'étonna de sa requête, lui qui pensait qu'elle était parfaitement capable de le faire elle-même.

- La police est toujours très vigilante, même s'ils ont perdu ma trace. Je ne remercierai jamais assez ces jumeaux qui m'ont permis de me cacher, d'ailleurs...
- Des jumeaux ? répéta Warren, étonné.
- Même la tueuse la plus expérimentée qui soit a parfois besoin de l'aide d'autrui. Retiens bien ça, Skye.

Cette manie qu'elle avait d'appeler les gens par leur nom de famille agaçait le trentenaire au plus haut point. Il regarda un instant par la fenêtre, conscient qu'il s'apprêtait à quitter cette vie monotone qui pourtant lui convenait un tant soit peu.

- Je t'aiderai à quitter la ville, tueuse diabolique... Essaie de faire preuve de retenue, toutefois, j'aimerais pas être complice d'un meurtre...

Le visage d'Allindra se fendit d'un sourire éclatant.

- Je tâcherai de m'en souvenir.


- - -


Ronald Keats regarda sa sœur qui dévorait son plat comme si c'était la première fois qu'elle mangeait depuis deux semaines.

- Je vois que l'argent que madame Hunter nous a donné en récompense de notre aide te fait plaisir.
- C'est super bon ! Je te rappelle qu'on mange de la bouffe surgelée tous les jours, Ronny.
- ...m'appelle pas comme ça... grommela le rouquin en détournant les yeux.

Lucyndia haussa les épaules. Son frère jumeau sourit, content de la voir, pour une fois, heureuse.

- Je vais chercher le journal, en bas... souffla Ronald en se levant.
- J'espère qu'on aura des bonnes nouvelles, ajouta la jeune femme, toujours penchée sur son assiette pleine de nourriture.

Le rouquin acquiesça et s'empressa d'aller récupérer le précieux journal. Une fois revenu, il le jeta à sa sœur, qui n'attendit pas pour apprendre les dernières nouvelles.

- Super ! Ils ne l'ont pas retrouvée ! s'exclama la jeune femme avec des étoiles dans les yeux.
- Tu admires vraiment cette femme... soupira Ronald.

Lucyndia hocha la tête et passa le journal à son jumeau, qui le parcourut sommairement. Elle se leva et épousseta ses vêtements d'un air solennel.

- Cher frangin, on va quitter cette foutue capitale !
- H-hein ? s'étonna le jeune homme, pris au dépourvu.
- J'en peux plus de vivre étouffée dans cet appart' miteux avec de la bouffe surgelée comme seul repas !
- J'ai pas dit que j'étais plus heureux que toi, mais...
- Alors c'est décidé, on se casse ! sourit Lucyndia.

Ronald soupira et, résigné, accepta la proposition de sa sœur, celle-ci étant bien décidée à suivre la tueuse au Cizayox...


- - -


- T'es vraiment bon qu'à boire du café, ma parole ! grommela Allindra tout en descendant les dernières marches de l'immeuble.
- Gnagnagna, mais quelle grognasse tu fais... marmonna le médecin, les mains enfouies dans ses poches à la recherche de son briquet.

La tueuse leva les yeux au ciel et lança ce regard noir dont elle avait le secret à son nouveau complice. Celui-ci se contenta de l'ignorer et prit la direction du parking. Bien sûr il mit un temps à se souvenir du vol de sa voiture, la veille, et se frappa le front. La femme blonde le dévisagea, intriguée.

- Tu as oublié tes clés de voiture, c'est ça ?
- Non... j'ai oublié que ma voiture a été volée, nuance.
- Bon sang... soupira la tueuse, excédée. Et t'as pas pensé, je sais pas, à prévenir les flics ? T'es clean toi, non ?

Warren secoua la tête pour contredire la femme.

- Bon sang mais pourquoiiiiiiiii...
- Euh, attends deux secondes... je crois que je l'ai retrouvée...

Une voiture dans laquelle se trouvaient deux personnes venait de se garer sur le parking, et le médecin la reconnut immédiatement comme étant la sienne. Allindra se rassura à l'entente de la bonne nouvelle.

- Génial, on va pouvoir se tirer d'ici !
- T'emballe pas, y'a deux types dans ma bagnole et je les connais pas... souffla Warren.

Les deux types en question sortirent du véhicule, le premier l'air ennuyé, le second avec un sourire aux lèvres. Ce dernier s'avança jusqu'à Warren et, à la surprise du chirurgien, s'excusa.

- Navré pour cet... emprunt. Comprenez, nous avions besoin de fuir la police.

Allindra s'étonna du comportement du blond excessivement poli, et se tourna vers l'autre, l'ayant reconnu.

- Tu fais quoi ici, Machfield ? Les Etats-Unis sont devenus trop paisibles pour toi ?
- Je pourrais te demander la même chose, Allindra Hunter... tu as bien fait parler de toi hier.

Warren soupira, lassé de rencontrer des criminels toutes les cinq minutes.

- Et, toi, tu es qui ? demanda-t-il à l'adresse du blond venu lui présenter des excuses.
- Moi ? Alyas Knightley, sir.
- Oh, j'ai entendu parler de toi ! s'enthousiasma la tueuse à gages.
- Is that so...? Je suis flatté, miss Hunter.
- T'es trop craquant quand tu parles en anglais !!

Alyas perdit son sourire, chose rare chez lui, et regarda Warren, l'air de dire "à l'aide". Le médecin l'ignora copieusement, amusé par la situation. Horace Machfield semblait plus ennuyé encore qu'à son arrivée.

- Hunter, c'est sympa de lui faire des câlins, mais je te rappelle que les flics sont à tes trousses...
- Oh, ça va, ce que tu peux être rabat-joie !
- Miss Hunter, si vous pouviez me lâcher... marmonna le jeune amateur d'art.
- Mais bien sûr, où sont mes manières... Eh, j'ai une idée !

"Je sais pas du tout pourquoi j'ai un mauvais pressentiment", songea Warren.

Les trois hommes la regardaient, curieux de savoir quelle idée farfelue elle pourrait avoir. Finalement, après s'être délectée de leurs expressions étonnées, elle cracha le morceau :

- Si on s'enfuyait de cette fichue ville tous ensemble ? Après tout, plus on est de fous plus on rit !

La réaction du chirurgien ne se fit pas attendre, il se frappa le front, atterré. Horace Machfield se contenta de soupirer en secouant la tête, pas plus ravi que le premier. Alyas, lui, semblait considérer la proposition.

- No problem with that, répondit finalement l'anglais.
- Oh trop géniaaaaaal ! s'exclama la tueuse.

"C'est dingue, elle a deux personnalités ou quoi ?!" songea le mafieux.

- Skye, tu as intérêt à accepter, au vu de la menace qui pèse sur toi !
- Je sais... j'allais pas oser dire non à Sa Majesté de toute façon... souffla le médecin. D'ailleurs toi, Knightley, comment tu as su que c'était ma voiture ?

Le blond s'étonna de la question.

- Well... J'ai dû fouiller un peu dans la voiture pour trouver vos papiers. Vous avez beaucoup de fausses identités, en plus, impressionnant.
- Tout criminel qui se respecte a au moins une fausse identité... soupira Horace.
- Moi en tout cas, je ne les compte plus ! sourit Allindra, fière.
- Y'a vraiment de quoi s'en vanter ? s'étonna Warren. Bon... en route, mauvaise troupe...


- - -


- Lucy attends ! geignit Ronald, qui peinait à suivre sa jumelle, tant elle était enthousiaste.
- C'que t'es lent... grommela la jeune femme.
- On a traversé tout le quartier, normal que je sois crevé !

Lucyndia accepta de faire une pause et se laissa tomber sur un vieux banc en bois. Son frère semblait soulagé de pouvoir enfin s'asseoir, mais ce sentiment disparut bien vite lorsque son regard croisa celui d'un agent de police qui venait vers eux.

- Excusez-moi les jeunes...
- ...on a vingt-huit ans... marmonna le rouquin.
- Un flic ? Qu'est-ce que vous voulez ? demanda sa sœur, méfiante.

Le policier se gratta la tête. Techniquement, il ne devait pas informer des civils de la situation, mais compte tenu de l'avancement quasi-nul de l'enquête, il n'avait pas le choix...

- On râtisse toute la ville à la recherche de la tueuse au Cizayox, je me demandais si vous pouviez témoigner ou non...
- Témoigner ? s'étonna Lucyndia. Mais on a rien vu, m'sieur.
- Vous en êtes certains tous les deux ?
- Mais puisqu'on vous le dit ! s'entêta la jeune femme, bien décidée à ne rien dire à l'agent.

Le policier soupira, déçu. Lui qui cherchait à faire de son mieux, il n'arrivait à rien depuis le début de cette affaire.

- Tom, qu'est-ce que tu fous ? l'appela un de ses collègues, tout en venant vers lui.
- Oh, ben j'essayais de... recueillir des témoignages...
- Fais pas le con, t'es encore qu'un nouveau ! C'est qui ces deux-là ?

Ronald grimaça, de même que sa sœur. Le policier qui venait d'arriver les avait déjà attrapés une fois, et ils n'en gardaient pas de bons souvenirs...

- Je vous ai pas déjà vu quelque part ? marmonna le policier à l'air peu aimable en dévisageant les deux rouquins.
- Non, non je crois pas... merde on a oublié de couper le gaz en partant, viens Ronny !
- Nan mais nan... quoi ?

Pas le temps de répondre, Lucyndia l'entraîna à travers un dédale de ruelles qu'elle connaissait bien, histoire que les policiers perdent leur trace. Une fois hors de danger, elle s'autorisa une pause.

- Putain le connard, j'ai eu peur !
- Figure-toi que c'est surtout toi qui m'as fait peur ! geignit le jeune homme.
- C'est bon, fais pas ton pleurnichard, on doit à tout prix se tirer d'ici ! Même si je doute que les flics s'intéressent à nous au vu de l'enquête... mais cette ville me dégoûte, le monde extérieur existe et c'est pas pour rien !

Ronald acquiesça mollement et se releva, prêt à suivre sa sœur jumelle n'importe où.


- - -


- Par pitié coupe cette radio, la musique est horrible ! grommela Allindra Hunter, installée à l'arrière de la voiture de Warren.
- Oui m'dame... marmonna le médecin, excédé par l'attitude bizarre de la tueuse.
- J'aimais bien cette musique, moi, pourtant... souffla Horace Machfield, lui aussi assis à l'arrière.
- La ferme, faut surtout pas qu'on vous voie, vos tronches sont connues !
- Be cool, mister Skye. Si la police se dresse sur notre route, nous n'avons qu'à nous en débarrasser, admit Alyas.

Warren acquiesça, peu convaincu, et accéléra un peu l'allure, histoire de ne pas perdre plus de temps que nécéssaire dans cette ville, maintenant devenue un nid grouillant de policiers vicieux. Les routes n'étaient que très peu empruntées, les habitants craignant pour la plupart de se retrouver face à la tueuse au Cizayox.

- Han non c'est pas vrai... geignit le conducteur de la voiture.
- Y'a quoi encore ?!

Une dizaine de voitures de police faisaient barrage à la sortie Sud de Mérouville, coupant toute retraite. Warren ne se gêna pas pour laisser échapper quelques jurons. Alyas restait parfaitement silencieux, de même que les deux autres à l'arrière.

Un agent de police s'approcha de la voiture.

- Monsieur je regrette, mais il va falloir présenter vos papiers si vous voulez quitter la ville.

Le médecin grimaça. Vite, trouver un truc... Bien sûr, une des fausses cartes d'identité rangées dans son portefeuille...

- Passe-moi ma carte d'identité, tu veux ? demanda-t-il à Alyas.

L'anglais comprit où il voulait en venir et lui tendit une carte estampillée "Jacques Michaels". Le policier observa la carte, l'air satisfait, mais ne s'arrêta pas là.

- Je suis désolé, mais compte tenu de la situation actuelle... je vais devoir réclamer les cartes de vos amis, aussi.

"Merde, bien sûr que ça n'a pas suffi ! Quel con j'ai été, de me fourrer dans un truc pareil..." songea le chirurgien, désemparé.

- On l'a trouvée !

Le cri du policier ayant examiné la voiture alerta les autres agents, qui accoururent aussitôt auprès du véhicule. L'un d'eux releva la plaque de la voiture, et les autres se chargèrent de faire sortir les passagers.

- Et on a aussi trouvé Horace Machfield ! Avec ça, si on monte pas en grade...
- Bien joué Rick, c'est du beau boulot ! s'exclama un autre agent de police, l'air ravi.
- On en fait quoi chef ?

Le policier haut-gradé sembla réfléchir un moment.

- On les garde ici pour le moment, pour voir si on peut en tirer quelque chose...


- - -

Nota Bene : tous les dessins bonus en bas de chapitres sont faits par moi-même, voilà, comme ça c'est dit. :p


CASIER JUDICIAIRE NUMERO H-43721
NOM : MACHFIELD
PRENOMS : HORACE, JAMES
DATE DE NAISSANCE : 29/04/1984
LIEU DE NAISSANCE : BOSTON [MASSACHUSSETS], ETATS-UNIS
PROFESSION : MAFIEUX

- CRIMES REPROCHES -
MEURTRES, VOLS, DETOURNEMENTS DE FONDS

- POKEMON -
SPINDA ; LOCKPIN ; TORTERRA
Pokémon #327Pokémon #428Pokémon #389