Pikachu
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La Proie des Lames de Auraman



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» Auteur : Auraman - Voir le profil
» Créé le 03/08/2012 à 15:26
» Dernière mise à jour le 03/08/2012 à 17:26

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Chapitre 10 : L'enquête continue...
Il n'y avait pas à dire, l'appartement de Rosélia était vraiment confortable. Il possédait cinq pièces : une cuisine-salle à manger, deux chambres, une salle de bain-toilettes et un petit salon.
Ce n'était pas très grand mais cependant largement suffisant. Et puis, il ne me serait pas venu à l'idée de me plaindre de l'habitat d'une personne qui voulait m'aider.

-Voilà, vous pouvez occuper cette pièce, me dit-elle en entrant dans l'une des deux chambres. Il y a des couvertures à l'intérieur de l'armoire si vous avez froid.
-Vraiment, Rosélia, je ne sais pas comment vous remercier...répondis-je, un peu gêné.
-Ce n'est rien, je ne fais que mon devoir...

Cette phrase me surprit quelque peu, mais je n'y prêtai pas vraiment attention. J'étais trop fatigué pour y réfléchir, de toute façon. Je lui annonçai que j'allais faire une sieste et elle me laissa m'installer dans la pièce, m'expliquant qu'elle devait aller travailler.
Je la vis donc s'éloigner et je m'allongeai dans le lit après avoir fermé la porte. Je mesurais la chance que j'avais d'avoir une amie comme elle en m'endormant. D'ailleurs, quel métier exerçait-elle ?

---

Il devait être 16 heures lorsque je rouvris les yeux. J'étais en pleine forme et je réalisais que j'avais dormi longtemps, plus de dix heures en tout cas. Je me trouvais toujours dans l'appartement et le silence complet régnait. Rosélia ne devait pas être rentrée du travail.
A présent, j'avais le choix. Soit je restais ici bien sagement à attendre que Pikachu sorte de son coma et m'innocente, soit je menais mon enquête et cherchais un moyen de prouver que je n'étais pas un assassin.
La seconde solution était la plus dangereuse, mais si je choisissais la première, je risquais d'attendre longtemps. Comme le disaient les médecins, il pouvait aussi bien rester dans le coma trois jours, trois mois ou trois ans. Et trois ans à rester caché, très peu pour moi. Il me fallait me sortir de ce pétrin le plus vite possible, avant de me faire arrêter par la police qui, j'en étais convaincu, ne me ferait pas de cadeau, même si le procureur affirmait le contraire avec sincérité. Je connaissais trop bien le système judiciaire pour cela.

La meilleure chose à faire pour l'instant était de découvrir par moi-même ce que voulait me dire le Pikachu. Et pour cela, il me fallait suivre la piste que m'avait donné mon cousin.
Bien sûr, j'aurais pu lui téléphoner pour lui demander des infos, mais il valait mieux rester caché pour le moment.
Selon lui, le Pikachu travaillait dans l'un des trois commissariats de Doublonville où il était inspecteur. Et mes réflexions m'avaient amené à penser qu'il travaillait soit chez Raichu, soit dans le commissariat Sud. Je décidai de mener mon enquête du côté de ce dernier, mais cela allait être difficile. Le seul moyen pour découvrir qui était vraiment Pikachu était d'obtenir les registres des effectifs.
Cependant, quelque chose m'intriguait. Le journal disait que l'on ignorait tout de la victime, or, si c'était un inspecteur de la région, on aurait facilement pu l'identifier. Mais personne n'avait mentionné le fait qu'il était inspecteur. Qu'est-ce que cela signifiait ? Mon cousin se trompait rarement dans ses recherches, il n'avait pas pu m'induire en erreur...
La réponse devait se trouver dans ce commissariat. Il me fallait y entrer coûte que coûte. La technique de la boule morphing pouvait m'aider, mais étant obligé de la tenir pour pouvoir garder l'apparence du Pokémon choisi, cela attirerait des soupçons.

Et y entrer par effraction était risqué. Il y avait tout de même une petite idée qui germait dans mon cerveau.
Il me fallait tout d'abord voir comment était construit le commissariat. Et pour cela, il n'y avait pas d'autre moyen que de m'y rendre !

---

Caché dans la ruelle, je regardais le commissariat Sud. Il se trouvait à proximité du centre commercial et était d'ailleurs presque aussi grand que lui. Je me demandais quel genre d'affaires il géraient ici. Je ne travaillais jamais avec eux et j'ignorais même qui en était le commissaire, du coup, il m'était un peu difficile de savoir à quoi m'attendre une fois à l'intérieur.
C'était un grand immeuble avec de nombreuses baies vitrées dans lesquelles je pouvais voir des Pokémon affairés à taper des textes sur des ordinateurs et d'autres en train de courir, des dossiers plein les pattes.
Notre commissariat n'était pas aussi haut, mais il possédait un plus large superficie. L'immeuble était juste à côté du centre commercial, donc et je pouvais voir des câbles électriques reliés entre les deux. Cela paraissait fou et pourtant, j'avais une idée quant au moyen d'entrer ici.

J'entrai dans le centre commercial en me mêlant à la foule qui se trouvait dans le coin pour éviter d'être reconnu. Je n'avais pas vu de policiers mais les gens connaissaient mon visage et même si je ressemblais à un n'importe quel autre Jungko, ces Pokémon étaient assez rares dans Doublonville. En fait, ils étaient rares dans toute la région, je devais donc me montrer extrêmement prudent. Et ce que j'allais faire à présent relevait presque de l'inconscience. J'avais repéré le rayon des objets Pokémon et je me mis à chercher un objet en particulier.
Une fois que je l'eus trouvé, je redescendis au niveau des caisses et je le présentai au vendeur qui me dévisagea.

-Il y a un problème ? Demandai-je, inquiet.
-Non, c'est juste que j'ai pas l'habitude qu'on achète des boules morphing...répondit l'autre en la passant devant la caisse enregistreuse.

La première étape était passée avec brio. Maintenant, il me fallait agir avec encore plus de discrétion. Je montai au deuxième étage et trouvai aussitôt ce que je cherchais. Il y avait un agent de nettoyage, un Maraiste, qui nettoyait le sol à coups de Pistolet à 0. C'est lui qu'il me fallait. Je serrai la boule morphing en le regardant et chuchotait :

-Morphing !



La même sensation d'étirement que la veille se produisit, prenant cette fois la forme du nettoyeur qui me jeta un petit coup d'oeil. Craignant qu'il ne me fasse le même coup que le Miamiasme, je m'éloignai rapidement. Le deuxième étage était parfait pour mon plan, un câble passait justement entre les deux immeubles. Je me dirigeai vers la fenêtre la plus proche ; tout comme le commissariat, les murs ressemblaient plus à des baies vitrées qu'autre chose et j'ouvris discrètement la vitre. Le câble passait un peu plus loin, comme je l'avais prévu. Le seul moyen de m'y rendre était d'aller dans la section « Interdit au Public ! ». Il y avait là aussi des fenêtres et c'était la meilleure façon de parvenir à mes fins. J'ouvris la porte qui menait à la zone privée et me retrouvai nez à nez avec un Machopeur qui n'avait pas l'air commode.

-Qu'est-ce que tu viens foutre ici, toi ? T'as pas vu le panneau ? Gronda t-il.
-Nettoyage, répondis-je, sans me laisser impressionner.
-Qu'est-ce que t'as dans la main ?
-Du savon, pour mieux décrasser le sol. Bon, vous me laissez passer oui ou non ? J'ai pas que ça à faire !
-Ok, ok, simple mesure de sécurité. On entrepose les objets précieux ici, alors je préfère éviter que les clients y entrent.

Il commença à s'éloigner et je me dirigeai vers la fenêtre à ma gauche. Le câble électrique passait juste au dessus et donnait sur une vitre du commissariat, un couloir selon ce que je pouvais voir d'ici. Il était légèrement incliné vers le bas. Ce serait parfait !

J'avais apporté des gants en caoutchouc (pour isoler l'électricité) dans un petit sac trouvé chez Rosélia et je les enfilai rapidement après avoir rangé la boule morphing dedans. A présent, il fallait faire preuve de beaucoup de courage. Je tirai également du sac un drap que j'avais aussi emprunté à Rosélia et après avoir ouvert la fenêtre, je le nouais solidement autour du câble. Je m'y agrippai fermement et montait sur le rebord. Je pris une grande inspiration en regardant le sol. Les gens passaient sans trop faire attention à ce qui se passait à mon niveau, heureusement. Ils étaient tous très occupés, j'imagine.

Je n'aurais qu'une seule chance, il s'agissait de ne pas la gâcher. Je fermais les yeux quelques instants, puis je me jetais dans le vide, accroché au drap qui se mit à glisser sur le câble au début lentement, accélérant peu à peu.
J'avançai plutôt rapidement sur le câble, au dessus du vide, me tenant du mieux que je le pouvais. Des secousses désagréables se faisaient ressentir mais je continuais de m'agripper au drap. Je me rapprochais de plus en plus du commissariat, j'allais y arriver !
Mais juste avant d'arriver contre la fenêtre voisine, je plongeai brusquement dans le ravin urbain, le nœud cédant soudainement. Je parvins à m'accrocher au rebord de la fenêtre que je convoitais avec une main, le cœur battant à tout rompre.

Je mis quelques minutes à me hisser sur le rebord. En bas, les gens n'avaient rien vu, par miracle. Je poussai un soupir de soulagement une fois hors de danger. Il me fallait maintenant entrer et trouver les dossiers sans me faire voir, la partie la plus difficile.
En quelques coups de Lame-Feuille, je forçai la serrure de la vitre afin d'ouvrir celle-ci et j'entrais le plus silencieusement possible. Cette fois, plus question de faire demi-tour.

Je m'avançai dans le couloir à pas de Medhyèna, tout en observant les lieux. Dans les commissariat de Doublonville, il y avait toujours un plan des lieux à chaque étage, c'est donc ce qu'il me fallait trouver. Après avoir passé une ou deux portes sans croiser personne, je me trouvais enfin devant l'un des précieux plans.

-Salle des archives, 3ème ét. Fond du coul. A gche.

Ce n'était qu'une abréviation et pourtant, elle me fit frémir. Bizarrement, je parvenais toujours à me perdre lorsqu'on me disait ces mots. Il me fallait donc grimper d'un étage et chercher la salle des archives. Je supputais que les données sur Pikachu étaient enfermées là-bas, il me fallait donc rejoindre les lieux rapidement.
Je me dirigeai vers l'escalier de secours, l'ascenseur étant trop risqué. Je montai les marches sur la pointe des pieds, afin de faire le moins de bruit possible. Une fois arrivé en haut, j'entrouvris la porte et la refermai aussitôt. Deux Pokémon discutaient ensemble juste devant !

-Et à ce moment-là, il commence à me dire qu'il me traînera en justice, que j'ai pas le droit de perquisitionner et tout et tout, disait le premier.
-Genre, il croyait pouvoir t'en empêcher ?! S'exclama le second.
-Je lui ai dit de la boucler et on a trouvé les sachets planqués sous une latte du parquet de sa chambre. Je te dis, il était foutu ! Son procès s'est terminé il y a deux jours et il va aller en taule pendant un petit moment.
-Pas mal, pas mal, ça me rappelle la fois où j'ai coincé le Dimoret dans l'entrepôt n°4 du centre commercial. Je t'ai pas raconté ?
-Non, ça me dit rien...
-Bon, je le ferai plus tard, pour le moment, faut qu'on retourne bosser, si la commissaire nous tombe dessus, on est mal partis...
-Ok, je passe aux toilettes et je te rejoins au bureau.

Ce n'était pas trop tôt ! Ils avaient pris leur temps, semblait-il. Mais à présent qu'ils étaient partis, je quittai l'escalier rapidement.
Le lieu où je me rendais n'était plus très loin. Après avoir évité quelques policiers et m'être perdu, je parvins enfin devant la salle des archives. J'inspirai rapidement avant d'entrer en silence.