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Inversion de Mudoon



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» Auteur : Mudoon - Voir le profil
» Créé le 24/07/2012 à 16:30
» Dernière mise à jour le 24/07/2012 à 16:30

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V. La femme de mes rêves
Le jeune homme bouge dans ses rêves, plongé dans son sommeil, il ne remarque pas les lumières blanches, bleues, rouges, sortir de son corps. Dans ses rêves, il voit une jeune femme, aux cheveux bruns, aux yeux verts, entourée de flammes rouges, brûlantes, écrasantes, combattre un être qu'il aurait préféré oublié : Il est entouré d'une aura lumineuse, porte des habits étranges, beiges, dorés, blancs, sortis d'un autre temps : un pantalon blanc, une longue veste beige au bord doré, un tee-shirt à manches longues et aérées de couleur blanc, ainsi que des bottes noires avec des lacets blancs à col. Ses cheveux sont blonds et il a un sourire horrible, fou.

Il hurle.

La fille disparait dans une brume d'ombre, il ne sait pas comment, mais l'être arrive à lui, prend sa tête et le soulève. Il murmure :

-Un Elu, l'Elu des rêves (il rit). Je te tuerais, comme les autres.

Le jeune homme se réveille en sursaut, en hurlant, ses habits collés à lui par la transpiration.
Sa porte s'ouvre, un homme apparaît. Il a des cheveux poivre et sel hirsutes, une cicatrice sur l'œil droit, qui est blanc, il est grand et plutôt musclé.

-Et bien Van, tes cauchemars deviennent de plus en plus violents. Soupire-t-il.
-Malheureusement, Papa…
-De toute façon, c'est l'heure de se lever.

L'homme part. Van se lève, allume la lumière à tâtons, puis se regarde dans le miroir : Il a des cheveux bruns, comme son père, des yeux bleus aciers. Il est mince et petit de taille. Il s'appelle Van Chimaena et fait partie des rares humains qui ne sont pas capturés.

Les Pokémons ont forcément besoin des humains pour faire autre chose que leur obéir aux ordres. Les deux hommes font partie d'une expérience, nommée « Frog Space », consistant…. Van secoue la tête, ne pas se remémorer le labo. Après, ils ont été enfermés dans un centre de recherche, où ils travaillent jusqu'à la mort, avec l'interdiction de sortir, pour créer « L'Etre parfait ». Il n'a toujours pas compris dans quel but ils doivent trafiquer des gênes d'humains pour en faire… Quelque chose d'autre.

Il s'habille et sort de la chambre, pour rejoindre son père dans la cuisine. La télé est allumée, il la regarde distraitement, tout en mangeant silencieusement.

-Van, tes rêves, rassure moi, ne sont pas causés par tes pouvoirs ?
-Je pense pas qu'un objet puisse me causer des cauchemars.

Law soupire.

-Ils ont enfermé ta mère à cause de ça, et tu le sais.
-Ma mère, c'est si vite dit, on a juste pris ses ovules, tes spermatozoïdes. Puis hop ! Création d'une autre personne. De toute façon, c'est grâce à elle que nous sommes… Pas enfermés dans des Balls.

Van se lève pour prendre un plat dans le micro-onde. Dès que sa main ait touché la petite porte, des centaines d'informations vont dans sa tête. Maintenant, il sait comment marche son micro-onde. Génial. Très utile aussi.

Il pousse un profond soupir.

-Quel pouvoir inutile.
-Mais non, j'aurais bien voulu avoir ce pouvoir moi.
-Tu veux savoir comment fonctionne ton lit, les portes coulissantes ou un ordinateur ?
-Non.
-Bah voilà.

Van tourne la tête vers la télé, mais il n'eut pas le temps de reconnaître la fille de ses rêves, que l'alarme retentit.

-Hein !? Sursaute son père.
-Attention, alerte de type D, que tout les scientifiques retournent dans les salles sécurisées. Dit la voix électronique.
-Un type… Murmure Law.
-D. Complète Van.

Une alerte de type D signifie qu'une Expérience très puissante s'est échappée, c'est ce qu'il y avait eu quand la mère de Van s'était enfuie.

Ils commencent à sortir de la cuisine quand ils sentent un énorme tremblement, Van manque de tomber. Puis, ils entendent un rire, démoniaque, fou. Van frissonne.
Ils courent pour rejoindre la porte mais…

-Elle est bloquée !!! Crie Law.
-Fuck ! Répond son fils.

Ils sentent un second tremblement, encore plus puissant. Puis un bruit aigüe leur explose les oreilles. Van hurle en échos, le corps secoué de spasmes, son père en fait de même. Ils ne remarquent le plafond se fissurer et leur tomber dessus.

Van ne sait pas combien de temps s'est passé depuis s'être évanoui. Longtemps, car il fait nuit. La lune l'éclaire. Il est dans la forêt, il ne sait pas comment, mais il y est. Il est entouré de cadavres, son père est près de lui. Il entend un rire féminin, fou. Puis remarque deux personnes à quelques pas de lui. Il y a un homme, qu'il reconnait aussitôt. Il sent le sang dans sa bouche mais n'ose pas bouger, son corps parcouru de spasmes. L'autre forme est une femme, il ne la connaît pas, elle. Elle porte une robe ressemblant à un kimono, avec de longues et grandes manches cachant ses mains. Ses cheveux sont noirs comme les ténèbres, ses jambes sont dénudées, longues et minces. Elle porte de simples sandales. Son étrange costume porte des motifs de fleurs, ne forme qu'une simple et courte jupe, avec une légère ceinture. Dans ses cheveux elle porte une étrange coiffe, de couleur noire, il n'en a jamais vu de semblable. Il a du mal à la décrire. Elle la porte en haut de la tête, a une forme très particulière : une sorte de trapèze aux bords arrondis.

Elle s'approche de lui, malgré son silence, sûrement trahi par sa respiration sifflante.

-Oh ! Yang ! Il y en a encore de vivants ! Dit-elle, d'un sourire joyeux.

Il tremble de plus belle. Cette femme est loin d'être une déesse, il ne sait pas pourquoi, mais il le sent. L'homme, Yang, comme l'avait dit la femme, la rejoint.

-En effet. Dit-il.
Il s'accroupit près de lui, et il se passe une chose étrange. Van sent une présence essayant de rentrer dans sa tête. Mais elle est repoussée par une sorte de barrière. Le jeune homme a l'impression d'être dans sa tête. Il voit la présence au bord de son esprit, frappant de toutes ses forces contre la barrière. Soudain, il revient brutalement à la réalité.

-Yin, il semble que ce soit la personne que nous recherchons.

Son visage est neutre, comparé aux visages brillants de rage qu'il exprimait dans sa tête.
Yin sourit. Des sortes de griffe apparaissent dans ses mains, en fait, ce sont des lames apparues entre ses doigts, extrêmement longues et très tranchantes. Elle s'approche de lui.

-Je vais te couper en petits morceaux, te transpercer, te faire disparaitre dans l'enfer.

Elle rit, rire qui continua aux alentours, faisant fuir les animaux, transperçant les tympans de Van et les âmes des défunts voulant fuir le lieu de leur mort.

Les griffes effleurent le tee-shirt du jeune homme, le déchirant. Avec l'énergie du désespoir, il se roule en position fœtale, une sorte de barrière se crée entre lui et la femme. Elle soupire. Il fixe ses yeux, ils changent littéralement de couleur, plusieurs fois : Ils passent du bleu au rouge, puis au violet, tout en passant par le vert et le doré. Puis il regarde Yang, et remarque la même chose. En se concentrant bien, il remarque qu'ils ondulent, comme s'il n'était pas réel. Il ne doutait pas qu'à cet instant, cette « ondulation » allait être décisive dans le futur.

Le pire est leur aura.

Ils dégagent quelque chose d'ancien, de mystérieux, et terrifiant. Ils sont plus anciens que la terre elle-même, plus anciens même que l'univers. Des êtres terrifiant pouvant effrayer les dieux eux même. Ca le fit frissonner, encore une fois.

-L'élu des Rêves est si difficile à prendre. Dit Yang.
-Frérot, n'oublie pas, il n'est pas encore l'heure. Répondit Yin, en riant.

Il suit l'échange sans en comprendre le sens. Avec le peu d'énergie qu'il a, il réussit quand même à se relever.

-N'approchez pas… Murmure-t-il.

Il fait la chose la plus étrange de sa vie : Il trace un pentacle dans le vide, puis touche le centre, la paume ouverte, comme si c'était naturel chez lui, puis une sorte de barrière de couleur rosée apparaît et sépare les deux personnes des jeunes hommes.

-Je rêve ! Toujours à se protéger. J'ai assassiné bon nombre de tes prédécesseurs, le sais-tu ? Sourit Yang.
-En attendant, tu ne peux pas passer. Réplique le jeune homme.

Il détale, sans même les regarder une « dernière fois ».

Il court à en perdre haleine, pendant des heures. Il va si loin qu'il est certain qu'il n'a jamais mit les pieds dans cette partie. Il s'écroule contre un arbre, persuadé de les avoirs semé. Il a le sentiment, qu'ils ne passeraient pas la barrière avant plusieurs jours. De quoi les faire tenir tranquille et se faire oublier.

Il regarde ses mains, qui sont calleuses après des années de travail. Puis regarde son bracelet. Il l'a complètement oublié celui-là. C'est une sorte de montre, noire et lisse, avec un petit écran rectangulaire et un bouton sur le côté. En temps normal, elle permet de le pister en cas de fuite, mais ca faisait plusieurs années qu'il avait bidouillé le bracelet et il ne permettait pas le pister, loin de là.

Il somnole, ferme les yeux. Il n'a même pas cherché à trouver son père. Il sait qu'il est mort, qu'il doit maintenant explorer le vaste monde et découvrir son destin. Il cherche les sens des paroles de Yang, pourquoi « Prédécesseurs » ? Pourquoi savait-il faire cette étrange barrière, alors que son seul pouvoir permet de savoir comment marche n'importe quoi ? D'ailleurs, à cause de son contact prolongé avec l'arbre, il sait qu'il est en fin de vie, infecté par les insectes et en manque d'eau. Très intéressant. Il secoue la tête, quel pouvoir inutile.

Parfois, il revoit sa mère, en rêve. Elle semble magnifique, entourée d'une aura de glace et de feu. Il ne l'a jamais connue, mais sait qu'elle est extrêmement dangereuse, à moins que ce fût... Il ne sait pas, il ne saura jamais. A moins qu'il ne fouille son passé, son futur, et découvre son destin. Mais d'abord… Il ferme les yeux, définitivement, et s'endort dans des rêves changeants emplis de cauchemars.

D'abord il était sous des milliards d'araignées, le piquant, le transformant en quelqu'un d'autre, puis devant une énorme araignée aux yeux changeants. Enfin, il est devant la femme de ses rêves, elle semble combattre quelqu'un. Il veut l'aider, mais ses katanas s'arrêtent à son cou et elle dit, il entend pour la première fois sa voix : « Tu n'as pas à rentrer dans ce combat, tu n'es ni moi, ni lui. Tu es cette étrange personne pouvant nous déchirer, pouvant les combattre. Combat les, prouve moi que tu es un guerrier. »

Il ne comprend pas un traitre mot de ses paroles, mais le rêve se change, encore. Il est dans une grotte, une voix venu du fond des temps le transperce, mais il ne comprend aucun mot de ses paroles. Elle semble réciter une longue poésie. Puis tout disparait. Il sombre alors dans un sommeil vide, sans rêve.