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Version Or [SUMMER WARS] de Mkat



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» Auteur : Mkat - Voir le profil
» Créé le 11/04/2011 à 13:27
» Dernière mise à jour le 11/04/2011 à 13:28

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Le chemin où on passe
En cette après-midi bien entamée de fin d'été, le vol de 15H40 atterrit sur les pistes de l'aéroport international de Carmin sur Mer. Construit sur l'océan, il était le plus grand et aussi le seul à faire le pont avec les continents. Autour des pistes se trouvaient des avions frappés des enseignes de American Airlines, Easy Jet, Air France ou encore Emirates.

Mimiko les regardait avec ennui par le hublot de l'avion tandis que ce dernier roulait pour atteindre son point d'arrivé. Elle laissa son regard errer plus loin et se poser sur l'océan qui scintillait sous les rayons du soleil.

Elle était enfin arrivée.

Débouclant sa ceinture comme tous les autres, elle attrapa son manteau et son sac à dos. Elle repoussa derrière l'épaule ses longues boucles brunes et respira profondément plusieurs fois pour chasser l'angoisse qui commençait à resurgir après 12h de vol.

L'homme a côté d'elle, plutôt âgé et affublé d'une grosse moustache grise, portant un costume marron, jeta un coup d'œil sur elle.

Le spectacle qu'elle montrait était celle d'une jeune fille de 18 ans aux grands yeux marrons indéchiffrable, au petit nez retroussé et aux lèvres serrés qu'elle humectait du bout de sa longue de temps en temps. Outre son manteau noir, beaucoup trop chaud pour la saison, elle portait une fine chemise blanche, une courte jupe noire et des bottes qui lui montaient jusqu'aux genoux. Les seuls bijoux qu'elle portait étaient une chaine et une montre aux poignets.

-Eh bien mon petit, vous avez l'air stressé, vous êtes de toute évidence pas du pays. Vous êtes en vacances ?

-Non, répondit-elle d'une voix basse.

-Dans ce cas, pourquoi êtes-vous ici ?

-Je suis là… Pour recommencer ma vie, lâcha-t-elle dans presque un murmure.

Elle tourna à nouveau la tête vers le hublot. L'avion commençait à ralentir.

-Vous êtres française, non ? Ca fait loin.

-Ne vaut-il pas mieux choisir un lieu lointain pour tout recommencer ? De plus, j'ai toujours rêvé d'aller au Japon.

Le vieil homme n'eut pas l'occasion de relancer la discussion car l'avion s'était arrêté et les gens se pressaient dans l'allée centrale de l'appareil.

-Eh bien bonne chance, mademoiselle, la salua t'il en se levant.

Les passagers sortirent de l'avion à travers un tube en plastique. Une fois dans l'aéroport, et après avoir passé les contrôles, Mimiko leva la tête vers les panneaux, cherchant le chemin à prendre pour récupérer sa valise. Quand elle le trouva, elle trouva étrange que la plupart des passagers passaient ailleurs, suivant un autre panneau orné d'un ordinateur. Ayant peur de s'être trompée de chemin, elle demanda à un vigile qui se tenait dans un coin, un caninos à ses pieds. Le pokémon chien ne la quittait pas des yeux.

-Ils vont d'abord récupérer leurs pokémons, expliqua le vigile. Comme il est interdit de posséder des pokémons dans la plupart des pays, ils sont obligé de les confier à des proches ou à des pensions. La salle où ils se trouvent possède un service de téléportation de pokéball. Mais vous, vous êtes sur le bon chemin pour aller récupérer vos bagages.

-Merci pour ces explications.

Elle continua alors sa route, observant autour d'elle les personnes qui attendaient leurs avions ou leurs proches. Beaucoup étaient accompagnés de pokémons de toute sorte, ceux qui n'étaient pas trop encombrant du moins. Mimiko ne pouvait s'empêcher de les détailler : elle savait ce qu'était un pokémon, comme beaucoup de monde, et elle était capable de les différencier la plupart par leurs noms, mais c'était la première fois qu'elle en voyait en vrai.

*Moi aussi un jour peut-être, j'en aurais un…* Songea-t-elle au guichet de remise des bagages.

En attendant ces derniers, pour l'instant toute seule, elle songea qu'elle avait autres choses à faire dans l'immédiat. Elle devait échanger sa monnaie et puis après… Après…

Elle était seule maintenant.

Mais elle savait qu'elle avait pris la bonne décision.

Fouillant dans ses poches de manteau, elle en sortit un article de magazine froissé et le lissa un peu avant de le lire. Elle l'avait déjà parcouru plusieurs fois.

« La ruée vers les pokémons : ces personnes qui partent pour devenir dresseur pokémon » disait le titre.

Beaucoup de personnes étaient partis lorsque le Japon et plusieurs Etats dont la France, avaient signés des accords de passages réglementés entre les pays. Autrefois le Japon, à cause de leur faune particulière : les pokémons, vivaient presque en autarcie… Il était quasi impossible de s'y rendre. Forcément, quand les barrières avaient été levées, cela avait provoqué un important flux migratoire et des milliers de personnes ont tout lâché pour tenter leur chance dans ce « nouveau monde », à l'image de ce qui s'était passé à la découverte des Etats-Unis. On s'était beaucoup moqué d'eux, ces « nouveaux chasseurs d'or et de rêves », devenir dresseur pokémon semblait ridicule aux yeux de la masse, et absolument pas un but en soi. Ainsi, lorsque beaucoup étaient revenus, la tête basse, après avoir réalisé la difficulté de la tâche, ils y trouvèrent là la preuve pour décourager les nouveaux rêveurs. Et effectivement, au bout de deux ans, les émigrants étaient devenus beaucoup plus rares.

Elle rangea le bout de papier en voyant les tapis transportant les bagages bouger. Elle était toujours seule dans la salle.

Deux uniques bagages firent leur apparition, dont le sien.

Quand elle quitta la pièce, l'autre bagage continuait de tourner, abandonné.

***
Elle avait quitté l'aéroport. Elle ignorait où elle allait, mais en tout cas elle allait quelque part. Quand on n'avait pas encore de but, ce n'était pas très grave. Elle longeait les quais de Carmin sur Mer où stationnaient des immenses paquebots en essayant d'oublier le bruit infernal de sa valise à roulette. S'arrêtant un instant, fatiguée, elle s'assit sur cette dernière et sorti de son sac à dos une bouteille d'eau à moitié vide. Elle en but un peu avant de contempler le coucher de soleil qui embrasait la ville de reflets dorés. Elle entendait au loin les rumeurs de quelques marcheurs, ainsi que les cris des goelises qui planaient au-dessus d'elle.

-Qu'est-ce que je fais, moi, maintenant ?

Elle avait sûrement de quoi se payer une nuit dans un hôtel, voire trois, mais il lui fallait trouver du travail. Pas évident avec uniquement un bac et un profil d'étrangère.

Sautant sur ses deux pieds elle s'étira et se força à sourire :
-Allez ! COURAGE !

A ce moment-là, un autre cri retentit, ainsi que des bruits de pas précipité.

-AU VOLEURRRR !!! Fit une voix de femme au loin.

-ARRETEZ !!! En lança, une autre, masculine.

De derrière un dock surgit un homme habillé entièrement de noir, avec un « R » rouge sur le poitrail. Il tenait dans une de ses mains un sac indubitablement féminin.

Un autre homme apparut, accompagné d'un pokémon. Il tendit la main devant lui :
-Walther ! Attaque Tour rapide !!!

Le carabaffe disparut dans sa carapace et tournoyant sur lui-même, se lança sur l'homme en noir. Celui-ci se le prit en pleine tête et se ramassa la tête la première aux pieds de Mimiko.

*Aïe ! Ca a dû faire mal !* Songea-t-elle alors qu'il se relevait.

Celui-ci, affolé, aperçut Mimiko et l'attrapa par le poignet, menaçant :
-Toi ! Donne-moi tes pokémons !

-Hein ?! Mais… J'en ai pas !

-Teh… Alors dégage ! Lui cria t'il en la poussant d'un côté, l'envoyant s'égratigner les genoux par terre.

-Aieeeuhhh !

Il s'était remis à détaler, surtout que son poursuivant avait pris de l'avance.

Ce dernier passa devant Mimiko et elle pût, le temps d'un très bref instant, le détailler. Cheveux châtains foncé courts et en pagaille, expression déterminée, sérieuse, et yeux bleus comme deux abysses, plus âgé qu'elle de toute évidence : il n'avait plus rien de l'adolescence, mais tout de l'homme.

Il la dépassa sans faire attention à elle et elle ne pût s'empêcher de le suivre des yeux jusqu'à ce que lui et le malfaiteur disparaisse à un tournant.

*Il était beau mais il aurait pût s'inquiéter un peu pour moi !* Soupira t'elle en se relevant avant de grimacer de douleur.

-RAAH Ce Con… M'a pas loupé !

Un instant, en faisant le constat de sa situation : seule, perdu, sans avenir, bientôt sans ressource, sans toit, les genoux en sang et affamée, elle eut envie de pleurer.

Mais comme ça ne servirait à rien, elle se contenta de prendre l'anse de sa valise et de se trainer jusqu'à un restaurant pas cher.

Cependant, la nuit venue, dans les draps du premier hôtel croisé, elle ne pût s'empêcher de verser quelques larmes.

***
Le lendemain ses batteries étaient à nouveau remontées à bloc et elle partit, sac au dos, à la recherche d'un travail. Elle avait décidé de se rendre à un cybercafé pour accéder aux annonces du net.

C'est en marchant dans la rue commerciale, scrutant les magasins, qu'elle fit attention aux affiches identiques placardés à plusieurs endroits. Le Grand R rouge présent en illustration sur celles-ci attira son regard, car il était identique à celui de son « agresseur » d'hier.

« Avis de la police de Carmin Sur Mer.
Une recrudescence des vols perpétrés par la Team Rocket a été constatée dans notre ville. Veuillez rester sur vos gardes, éviter de sortir à la nuit tombée et prévenir la police si un individu vous paraît suspect.
Numéro téléphonique du service de la police : 642»

-La Team Rocket ? Quel nom stupide ! En tout cas, ce n'est pas très rassurant…

Plusieurs personnes dans la rue se retournèrent, ainsi que Mimiko, lorsqu'une clameur retentit dans la rue.

Devant un gigantesque bâtiment orné d'un grand « P » se tenaient une foule de personne, la plupart accompagnés de pokémons, faisant face à une jeune femme en tenue policière qui essayait de se faire entendre.

Par curiosité, suivant les badauds, elle s'approcha.

-Alors c'est ça un centre pokémon… Oh !

Parmi les dresseurs se trouvaient celui qu'elle avait aperçu hier, avec son carabaffe. Il se tenait au premier rang, plus calme que les autres, et écoutait le discours de la policière. Etrangement, Mimiko fut tentée d'aller le rejoindre, mais elle resta plantée sur place, à la fois intimidée et lucide. Pourquoi irait-elle se faire connaitre d'un homme qui vivait apparemment dans un monde totalement différent du sien ?

-Aha… Encore des vols de pokémons… Souffla un salary man près d'elle. La Team Rocket est vraiment un fléau…

Intriguée, elle se rapprocha de lui avant qu'il ne parte :
-Excusez-moi monsieur, je viens juste d'arriver ici et je ne comprends pas : pourquoi volerait-on des pokémon ?

-Ah, vous n'êtes pas d'ici, hein ! Ils volent des pokémons pour les revendre, c'est totalement inadmissible. La Team Rocket est une organisation criminelle qui ne pense qu'à se faire de l'argent, vous devriez être prudente et ne pas vous frotter à eux !

Sur ce, il reprit sa route et la foule se dispersa. Mimiko vit le dresseur au carabaffe s'éloigner lui aussi, prit d'une soudaine inspiration, elle l'appela :
-Euh… Excusez-moi ?

Le brun se retourna et darda son regard à la fois intransigeant et intimidant sur elle.

-Oui ?

-… Euh… Rien. Désolé, marmonna-t-elle à toute vitesse en prenant une carnation écarlate et en s'empressant de quitter les lieux en se maudissant.

*Raaah quelle gourde ! Tu aurais au moins pût essayer de lui demander son nom !!! Maintenant il doit te prendre pour une débile mentale !*

Et elle continua à se morigéner, la Team Rocket totalement évacuée de ses pensées, jusqu'à trouver enfin un cyber café. Elle paya l'entrée et s'installa face à un ordinateur, contente de trouver enfin quelque chose de familier. Elle s'apprêtait à commencer ses recherches, quand soudain lui vint l'envie de se rendre sur son ancien chat privé.

Lorsqu'elle se connecta, elle eut le bonheur d'y retrouver la personne qu'elle attendait.

<Miko> est connectée.
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : MIMIKO ! T'es enfin là !

Arisa c'était une de ses amies, la seule qui était vraiment au courant de son projet et qui la soutenait. En gros, c'était la seule personne en qui elle voulait porter sa confiance et garder le contact de son ancienne vie. Blonde, mais très souvent habillée de noir, elle était râleuse professionnelle et fan de vieux groupe de hard rock.

<Miko> dit : Désolé, j'aurais dû te contacter dès hier, mais j'étais un peu…
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : C'est pas grave, je comprends. Dis moi plutôt comment ça se passe ?
<Miko> dit : Je suis encore en vie.
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : j4ARRIVE PAS A CROIRE QUE T4ES TOUT PLAQUE§
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : Oups désolé, tout en majuscule :p
<Miko> dit : Pas grave. J'ai du mal à y croire moi aussi…
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : Quand même, c'est un truc que j'arriverais pas à faire… Comment a réagi ta famille ?

Le regard de Mimiko partit dans le vide et ses doigts se posèrent sur le clavier

-J'EN AI ASSEZ ! ASSEZ D'ÊTRE ICI ! ASSEZ DE N'ÊTRE PAS RECONNU POUR MA VRAIE VALEUR ! ASSEZ QU'ON ME DISE CE QUE JE DOIS FAIRE ! ASSEZ DE TOUTE CETTE PRESSION !

Mimiko, le visage déformée par les larmes et l'indignation attrapa sa valise et s'apprêta à passer le pas de sa porte. Elle fut arrêtée par sa mère qui sortit du salon d'où elles venaient de s'engueuler pour la fixer d'un air froid :
-Si tu passes cette porte, ce n'est pas la peine de revenir !

Cette déclaration frappa la jeune fille en plein cœur et la douleur lui arracha un petit gémissement. Cependant, la froideur et le contenu de cette phrase ne faisait que rendre sa démarche encore plus légitime. Ainsi elle se força à barricader son cœur fragile qui hurlait de douleur, avala douloureusement sa salive et chercha au plus profond d'elle-même un peu de colère, émotion presque inexistante en elle, pour faire face.

-Tant mieux, j'ai pas l'intention de revenir.

Traversant l'entrée, elle lança un dernier regard à sa mère qui restait figée dans une expression de colère froide et claqua la porte.


<Miko> dit : Mal.
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : Aïe !
<Miko> dit : Je tiens pas trop à en parler.
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : T'inquiète, je comprends…
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : Courage ! Je te soutiens ! ^_- /
<Miko> dit : ^^ Enfin là, faudrait surtout que je me mette à chercher un travail. J'ai économisé, mais ca reste pas grand-chose, surtout quand on passe la nuit à l'hôtel. Ça coute cher >_<.
<Arisa : veut pas que les vacances se terminent !> dit : OK, je te laisse « bosser ». De toute façon j'attends quelqu'un. Alors faut que je te laisse.

Mimiko grimaça en lisant le message, stupidement blessée. Mais que ce soit stupidement ou pas, ça restait douloureux. Elle aurait préféré qu'Arisa ne lui parle pas de ses anciennes amies.
Alors que cette discussion aurait dû lui remonter le moral, voilà qu'elle se sentait encore plus mal, la nausée au bout des lèvres.

Après lui avoir écrit au revoir, elle éteignit l'ordinateur : maintenant que son moral était au 36eme dessous, elle n'avait plus envie de se lancer dans l'ardue recherche d'emploi.

*Tout s'annonce plus difficile que je ne le pensais… * Pensa t'elle avec un soupir en sortant du cyber café et en remontant la ruelle.

-AAAAAHHH AU SECCCOUUUURRRSSSS !!!!

Devant Mimiko passa soudain un homme dégingandé en blouse blanche, les cheveux châtains clairs et courts, avec des lunettes sur le nez. Il tenait d'une main un gros sac et de l'autre cherchait à se protéger du nosferapti qui l'attaquait.

De son sac s'échappa une pokéball qui roula jusqu'aux pieds de Mimiko, qui ébahie, était restée immobile.

Un autre homme apparut alors et la bouscula, la jetant à terre.

Alors là, Mimiko vu rouge. En deux jours, c'était la deuxième fois qu'elle se faisait brutaliser par un type en costume noir orné d'un R rouge, c'était deux fois de TROP !

Attrapant la pokéball par terre, elle se releva et la lança de toutes ses forces sur la tête du membre de la Team Rocket. Celle-ci atteignit son but avec un « BONK », faisant trébucher l'homme, et de celle-ci jaillit un rayon rouge qui se métamorphosa en un petit pokémon aux allures de fouine : hericendre.

Le sbire se retourna, furieux :
-EH ! On balance pas les pokéball dans la tête des gens !!!
-ET ON S'EXCUSE QUAND ON BOUSCULE QUELQU'UN !!! Répliqua Mimiko.

Je ne suis pas une serpillère que tout le monde peut écraser en toute impunité !

Le Rocket regarda derrière lui et jura.

-Tss, Orme m'échappe ! Occupe-toi de cette poufiasse à ma place Smogo !

Il lança une pokéball avant de repartir à la poursuite du premier individu, laissant derrière lui un smogo, qui, l'air menaçant, lévita jusqu'à Mimiko.

Celle-ci, effrayée, se tétanisa sur place et devint muette. Le pokémon cracha un jet d'une matière noire et gluante qui atterrit près d'elle et qui exhala une odeur immonde.

*Au… Au… secours… !*

Alors qu'il s'apprêtait à recommencer sur elle, il recula brusquement, surpris, car le hericendre précédemment sorti s'interposa entre lui et la jeune fille.

Les deux pattes en position horizontale, il se mit à le haranguer.

-Heri ! Heri ! Hericendre !!!

-Smo Smogo go !!!


Peu satisfait apparemment de la réponse de son confrère poison, il se mit sur 4 pattes et sauta sur lui en une attaque charge. Le Smogo fut touché de plein fouet, mais sans beaucoup de dégât, il recula et se mit à cracher sur le pokémon feu son attaque détritus.

Hericendre esquiva avec sa rapidité et retenta une attaque charge. Cette fois-ci il le rata. Par contre Smogo, ulcéré d'être évité, cracha par tous ses orifices une puredpois.

Mimiko se couvrit le nez et la bouche de sa main, mais malgré cette précaution, elle sentit les effets nocifs du gaz et ses yeux attaqués se remplirent de larmes.

Hericendre ne pouvant se protéger se mit à bloquer sa respiration pour ingérer le moins de poison possible. Inquiet pour l'humaine, il la vit tomber sur ses genoux et se mettre aussi à tousser. Furieux, il sentit quelque chose bruler au fond de lui.

Le gaz commença à s'évaporer et alors il repéra Smogo, qui, insensible, continuait à flotter en gardant une tête de sadique. Laissant sa colère s'échapper de lui, des flammes fusant hors de son dos, hericendre lança sa première flammèche qui atteint son but.

Les flammes brûlèrent Smogo qui tomba par terre, KO.

Hericendre, épuisé mais satisfait, contempla son œuvre.

Mimiko, elle, sortie de son état de tétanie, prit aussitôt ses jambes à son cou, cherchant à mettre le plus de distance entre cette créature et elle.

Jamais auparavant elle n'avait pensé qu'un pokémon pouvait être dangereux ! Jamais elle n'avait entendu qu'ils pouvaient attaquer les humains !

Pensant s'être assez éloignée, elle se laissa tomber sur un banc, haletante et le cœur battant à tout rompre.

-Mince alors, je l'ai échappé belle… Soupira-t-elle à voix basse.

Elle se redressa en position assise et fit aussitôt un saut de 1m, risquant une nouvelle crise cardiaque, en voyant que le hericendre se tenait près d'elle, sa pokéball entre ses pattes.

Il avait l'air un peu dépité.

-Mais ? Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu m'as suivi ???

-Heri heri cendre cendre ! Répondit le pokémon en agitant frénétiquement ses pattes avant.

-… Je comprends rien à ce que tu me raconte…

Cependant elle remarqua que le pokémon feu baissa aussitôt les bras, abattu et se mit à dodeliner sur lui-même. Il semblait complètement HS.

Après tout il venait de combattre un smogo pour elle…

Se passant une main dans les cheveux, un peu agacée, elle chercha par quel moyen prendre le pokémon, quand il lui tomba dans les bras, le souffle long et sifflant, l'air malade.

N'hésitant plus et le portant contre elle, s'emparant de sa pokéball, elle courut jusqu'au Centre Pokémon.

***
La musique de rétablissement résonna dans le Centre Pokémon et Mimiko quitta son siège pour se diriger au bureau des réceptions où se tenait l'infirmière qui venait de revenir.

Sur un plateau se tenait la pokéball et hericendre qui finissait avec plaisir une baie Pecha.

-Hericendre est rétabli du poison, affirma l'infirmière Joëlle, mais vous devriez être plus prudente avec votre pokémon ! Il était vraiment à bout.

-Ce n'est pas mon pokémon, répliqua Mimiko. Un homme âgé l'a laissé tomber de son sac alors qu'il était poursuivi par un de ces insupportables team rocket.

-Vraiment ? A quoi ressemblait le propriétaire du Hericendre… Vous disiez qu'il était âgé…

-Oh oui… 30 ans, quelque chose comme ça…

Le visage de l'infirmière se crispa.

-J'ai 34 ans, déclara t'elle, vexée.

Mimiko n'y fit pas attention et continua sa description :
-Il portait une blouse et avait l'air assez maladroit… Avec des lunettes.

-Oh, Arceus ! C'est peut-être le professeur Orme… Cela fait deux jours qu'il a disparu…

-Orme… Oh oui, il me semble avoir entendu le type prononcer ce nom !

-Je suis inquiète de le savoir poursuivi par la Team Rocket… Je vais prévenir le commissariat. Et en attendant je vais garder ce hericendre.

-Bien sûr, approuva Mimiko soulagée d'en avoir fini avec cette histoire.

Elle tourna les talons pendant que l'infirmière se dirigeait vers le visiophone pour téléphoner. Hericendre, surpris, tourna la tête vers Mimiko qui franchissait les portes automatiques, puis vers l'infirmière qui discutait avec une agent Jenny. Prenant sa décision, il sauta du plateau et courut vers la sortie.

L'infirmière Joelle eut à peine le temps de se tourner et de s'exclamer qu'il était déjà parti.

**
Cette aventure avait eu au moins un point positif : Mimiko avait retrouvé un peu d'énergie, assez en tout cas pour faire le tour des magasins. Elle espérait au plus profond d'elle-même ne plus avoir affaire à la Team Rocket et se demandait si elle ne ferait pas mieux de changer de ville. Celle-ci semblait lui porter la poisse.

A peine cette pensée proférée qu'elle se sentie observée. Tournant la tête, elle retint un juron en voyant le hericendre qui la suivait comme son ombre. Elle se mit à courir, mais il la rattrapa.

Vaincue, elle atterrit à nouveau sur un banc, la tête dans ses mains.

-Qu'est-ce que j'ai fait aux dieux pour mériter cela ?

Le pokémon feu grimpa à ses côtés et se mit à la fixer.

-Qu'est-ce que tu veux de moi ?

Hericendre pris un air concentré et se mit à gesticuler dans tous les sens, puis il se calma et sauta en faisant des « hericendre hericendre ! » et se mit à faire des mouvements de droite à gauche avec ses pattes avant. Puis il fixa Mimiko avec espoir.

La brune resta silencieuse un moment, puis…

-J'ai toujours rien compris.

Hericendre se mit à sauter sur lui-même, agacé.

-Quoiqu'il en soit, tu dois rentrer au Centre Pokémon ! Annonça-t-elle en l'attrapant par la taille.

Le pokémon s'accrocha aux planches du banc alors qu'elle le tirait pour l'y déloger.

-Allez ! Fais pas ta tête de mule !!!

Pour toute réponse, le dos d'Hericendre s'enflamma et il lui envoya une gerbe de flammèche.
Elle tomba à terre de surprise, épuisée.

-Ma nouvelle vie commence mal…

A suivre…

Le mot de l'auteur: Voila ma première fanfic sur Pokémon, j'espère qu'elle vous plaira ^^ La suite devrait arriver bientôt.