Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Deux Mondes un Destin [Fanfic Collective] de Vivinana



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Vivinana - Voir le profil
» Créé le 07/02/2011 à 23:14
» Dernière mise à jour le 09/02/2011 à 23:15

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Joyeux anniversaire... [V]
Partir, c'est mourir un peu ; C'est mourir à ce qu'on aime : On laisse un peu de soi-même en toute heure et dans tout lieu...
Edmond Haraucourt

Il marchait sans pour autant avoir un but. Il marchait tout simplement, en pleurant. Un jeune homme aux cheveux châtains errait dans une rue, vide et pourtant bien plus emplie de vie que lui... Ses yeux bleus regardaient ses pieds, laissant couler un liquide sur ses joues pâles. Derrière lui, une maison, où tout était allumé. La porte était encore ouverte. Il ouvrit sa voiture, la démarra et partit dans une direction inconnue des autres comme de lui... Le garçon arrêta sa voiture, il réfléchit, il repensa à tout ce qui s'était passé... Le jeune homme jeta une pokéball, délivrant un Evoli, il le regarda un peu, pleura une fois de plus... Fermant les yeux, il se remémora cette triste journée qu'était le 26 avril...

Erwan, jeune homme de vingt-trois ans se réveilla ce matin avec le sourire aux lèvre. Il sortit de son lit, mit une robe de chambre pour cacher le fait qu'il était en caleçon et descendit les escaliers. Erwan renifla une bonne odeur. Il s'agissait de crêpes fraichement préparées.

-Ça sent bon ! Hum...

Une jeune femme, dont les cheveux blonds étaient longs et ondulés, se retourna pour sourire à l'homme qu'elle aimait. Ses beaux yeux verdâtres le regardèrent un petit moment avant qu'elle ne reparte à sa cuisine. Erwan prit une crêpe et un pot de chocolat posé sur la table. Il tartina alors son petit déjeuner.

-Ch'est chtrès bonsh ! Affirma-t-il, la bouche pleine.
-Ne parle pas la bouche pleine ! Ricana la jeune femme.
-Tu as du travail aujourd'hui ? Demanda Erwan.
-Hum..., dit-elle en regardant un dossier posé sur la table. J'en ai un petit peu...
-Tu travailles sur quoi ?

Erwan allait regarder le nom du dossier quand elle le prit et le rangea rapidement dans un tiroir.

-Mais ?
-C'est ton anniversaire alors, je ne veux pas qu'on discute travail ! Mange tes crêpes, elles vont refroidir...
-Très bien..., souffla-t-il.

Il prit d'autres crêpes et mangea silencieusement... Il regarda sa montre, puis dit à Elise :

-Je vais y aller... Je rentre ce soir à dix-neuf heures. Passe une bonne journée...
-Oui...
-Hum...

Erwan s'apprêtait à partir quand son bras fut retenu. Il s'agissait d'Elise.

-Eh... Je t'aime...
-Tu dis ça comme si ça allait être le dernier... On se voit ce soir ! Je t'aime, moi aussi !

Il l'embrassa d'un baiser rapide et se dirigea vers sa voiture avant de la démarrer et de partir travailler. S'il avait su ce qui allait se passer...

Erwan arriva à son travail, électricien. Ce n'était pas super comme métier, mais ça lui plaisait et c'était ce qui comptait. En entrant dans le bâtiment, il rencontra un collègue qu'il salua.

-Eh ! Ménarde !
-Erwan ! Bon anniversaire ! S'écria-t-il. Ca te fait quel âge ?
-Hum... J'ai vingt-trois ans, aujourd'hui ! Répondit-il.
-Oh, tu es encore jeune, la folie de la jeunesse !

Ménarde, un vieil homme âgé d'une cinquantaine d'années se gratta la tête. Il semblait réfléchir à quelque chose.

-Hum...
-Tiens d'ailleurs ! Ca me fait penser à cette pauvre vieille dame qui est morte la nuit dernière ! Elle s'appelait Helory et on a retrouvé son cadavre ce matin. Morte d'une balle, triste fin... Dire qu'elle me saluait tous les matins...
-Quel est le rapport entre ça et la jeunesse ?! Demanda Erwan.
-Il semblerait que ce soit une jeune fille rousse qui aurait tué cette pauvre femme, on ne lui donnerait pas plus de dix-huit ans apparemment...
-Ouah... Ca ferait sacrément jeune pour tuer quelqu'un...
-L'instinct du tueur ! Enfin, je te laisse travailler ! Bonne journée.
-Bonne journée, Ménarde...

Erwan s'en retourna vers son casier où il sortit ses outils. Ayant tout son matériel, il se dirigea vers sa voiture pour aller réparer un poteau électrique. Ensuite, il devait s'occuper d'une panne de courant dans un quartier et enfin d'un problème dans une centrale électrique. Décidément, la journée allait être longue avant qu'il puisse rejoindre Elise.

Une fois arrivée au fameux poteau électrique, Erwan décrocha l'échelle de sa voiture et l'escalada pour arranger le fil électrique. Celui-ci avait été sacrément endommagé. Cependant, en quelques minutes, il réussit à réparer le fil. Hélas, ce n'était pas le seul poteau défaillant... Il y en avait encore une dizaine comme ça... Il y avait eu un orage ou quoi ?! Bref, Erwan se mit au travail et mit une bonne heure à tout réparer. Une fois cela fait, il récupéra son échelle qu'il rattacha sur le toit de sa voiture. Il monta à l'intérieur de celle-ci et partit en direction de Safrania.

La route n'était pas très longue. Safrania étant la ville voisine de Lavanville. Erwan arriva donc au bout d'un quart d'heure de route. La situation du quartier était pire qu'il ne le croyait. Chacun des poteaux électriques étaient complètement détruits. Le quartier n'allait pas récupérer l'électricité de leur maison aujourd'hui. Erwan s'occupa de tout régler pour la reconstruction de chacun des poteaux. Une femme vint le voir.

-Excusez-moi, cela fait deux heures que vous êtes là... Ce sera bientôt fini ?
-Je ne suis que l'électricien mais je peux dire que remettre chaque poteau sur pied sera long et il vous faudra surement attendre une bonne semaine ou deux.
-Oh ! On est jamais bien servis avec vous ! Hurla la dame.
-Je n'y peux rien, au revoir madame.
-Pfff... Bon à rien...

La dame partit sans se retourner, en colère contre on ne sait qui. Erwan en avait vu des pires qu'elle. Avec ce travail, il avait l'habitude des gens qui se plaignent, une fois, il avait même été menacé par un Mackogneur. Donc ce n'était pas cette femme qui allait changer quelque chose. Erwan regarda l'étendu des dégâts une dernière fois et écrivit tout cela sur un dossier qu'il donnerait plus tard.

Erwan repartit dans son véhicule et démarra pour aller jusqu'à la Centrale de Azuria. Il fit un long chemin avant de finalement arriver dans cette ville et de prendre un petit bateau jaune pour aller sur un morceau de terre assez éloigné. Sur ce morceau de terre se trouvait le fameuse centrale. Il entra à l'intérieur de celle-ci et demanda ce qu'il devait faire. Il s'agissait juste de remplacer un des gros fils d'une machine très compliquée. Comme s'ils ne pouvaient pas le faire seuls...

Une fois la réparation terminée, Erwan sortit du lieu et fit le chemin inverse jusqu'à sa voiture située à Azuria. Au moment où il voulut entrer dans sa voiture, un homme l'attrapa par le bras.

-Monsieur... Ecoutez-moi...

L'homme ressemblait à un de ces "voyants" qui vous volent votre argent. Il était vêtu exactement de cette façon. Il possédait un longue barbe et ses yeux étaient gris presque blancs.

-Monsieur... Vous allez souffrir... Bientôt...
-Taisez-vous et laissez-moi tranquille..., répondit sèchement Erwan, fatigué.
-Mais...
-Non, j'ai eu une journée crevante, pas besoin de vos fausses visions en plus de ça !
-Très bien... Au revoir, monsieur...
-C'est ça...

Erwan partit donc de la ville par le biais de sa voiture en laissant le "voyant" dépité. S'il avait su ce qui allait se passer, il ne l'aurait pas ignoré...

Erwan passa par le bâtiment où il travaillait pour donner son rapport et pour ranger ses affaires. Il repartit ensuite chez lui où devait l'attendre Elise...

Erwan, devant sa porte, sortit une petite clé. Il s'en servit pour ouvrir la porte de son logis. Il posa son manteau sur le porte-manteau prévu à cet actif. Etrangement, la maison était calme. Il chercha d'abord dans la cuisine, personne, cela était étrange. Il se dirigea vers le salon puis vers la salle à manger. Toujours rien. Personne. Elise n'était pas là. Où était-elle ?

Erwan remarqua alors quelques pétales de roses éparpillés sur les escaliers. Lui aurait-elle fait une surprise pour son anniversaire ? Il allait surement la trouvait en haut, dans sa chambre, l'attendant. Il monta donc les marches, doucement. Les pétales de roses formaient un chemin vers une chambre, la-leur. La porte était fermée. Erwan tourna la poignet de cette porte et commença à dire :

-Elise, petite coquine, je...

Il se coupa. Il ne bougeait plus. Ses yeux regardaient tout deux la même chose. Ses pupilles se dilataient sous la surprise. Ses mains tremblaient. Son visage était pâle. Une larme coula sur le long de sa joue pour atterrir sur le sol. Elle fut suivie par de nombreuses autres. Finalement, Erwan tomba, à genou, les mains posées par terre. Il ferma ses yeux et de longues coulées de larmes défilèrent sur ses joues. Il frappa, de ses poings, le sol. Son monde s'écroulait. Il releva la tête comme pour vérifier s'il n'avait pas mal vu. Non. Le paysage était le même. Elle, la femme qu'il aimait. Elise, la femme avec qui il pensait vivre le reste de sa vie. Cette femme magnifique...

Cette femme magnifique avait quitté ce monde, son corps était suspendu en l'air par le biais d'une corde. Elise était pendue.

A présent, la belle femme, rayonnante, drôle, gentille n'était plus qu'un cadavre pâli par la mort, suspendu dans les airs par une corde. Elise n'existait plus. Il ne restait d'elle qu'une apparence horrible.

Erwan regarda sur le côté pour apercevoir une couveuse sur la table de la chambre. Il s'approcha de l'objet et l'ouvrit. Un œuf de pokémon se trouvait dans la couveuse, à côté se trouvait un mot d'Elise. C'était un cadeau d'anniversaire de sa part. Erwan prit l'œuf dans ses mains et celui-ci se mit à éclore. Un magnifique Togépi sourit à Erwan. Celui-ci se contenta de dire :

-Lys... Tu t'appelleras Lys... Comme sa fleur... Préférée...

Il prit une pokéball et enferma le bébé pokémon à l'intérieur.

Erwan regarda une dernière fois ce corps puis il sortit de la pièce, ferma la porte avant d'apercevoir un objet par terre. Il s'agissait d'un dossier de documents. Le jeune homme prit l'objet dans ses mains. L'objet était vide, seule une chose était apparente. Le nom sur le dossier : "Hellon". Qu'était-ce ? Peu importait sur le moment, il jeta l'objet par terre et descendit les escaliers. Erwan prit son manteau et le mit. Il ouvrit tranquillement la porte et sortit sans la refermer... Il voulait crier sa peine, mais il ne pouvait prononcer un mot... Il marcha... Son chemin l'emmena jusqu'à sa voiture...

Erwan arrêta ses pleurs et regarda son pokémon. L'Evoli pleurait lui aussi... Le renardeau se plaça sur les genoux de son maître qui sortit une seconde pokéball. Celle-ci ouverte laissa s'échapper un Axoloto.

-Jimmy... Anastasia... Elise... Pourquoi... Pourquoi ?! Hurla-t-il avec chagrin.

Jimmy, l'Evoli tenta de réconforter son maître. Hélas, cela ne fit rien. Erwan n'arrivait pas à calmer sa peine. Elise pouvait la calmer, mais Elise n'était plus. Elise avait quitté ce monde pour un autre surement mieux. Mais même en se disant ceci, Erwan n'arrivait pas à oublier. Comment l'oublier ?! Comment oublier huit années d'amour et vingt années d'amitié ? Comment ?! Il ne pouvait pas. C'était impossible. Elise était tout pour lui...

Anastasia, l'Axoloto commença à danser, telle une princesse, c'est-à-dire à se dandiner bizarrement... seulement, son maître n'était pas d'humeur à rire... Il voulait seulement oublier... Oublier qu'elle était morte, oublier cette journée, oublier tout. Tout oublier... Ce serait tellement simple d'en finir... Mais il n'en avait pas la force... Il sortit Lys de sa pokéball. Le Togépi, nouveau-né, afficha un sourire heureux. Il se blottit contre son maître alors qu'Anastasia venait en faire autant. Finalement, Erwan s'endormit... Il fit un drôle de rêve où Elise lui parlait... Malheureusement, cela n'appartenait qu'au rêve et demain, Elise ne serait plus là...