Kyusei: Journal d'un (faux) Serial Killer de Chevre

Je ne sais pas ce qui va m'arriver. Est-ce que je vais me faire tuer . Peut-être, mais j'aimerais avoir plus d'éclaircissements sur tout ce qui venait de se passer quand même. Ok, je viens d'apprendre que Stella et Kaiser sont en réalités des esclaves, qu'ils le veuillent ou non, du Clan des Etoiles. Mais je m'en fiche complètement de ces deux rigolos, moi je pensais d'abord à trouver un moyen de m'échapper de ce trou à rats. Comment faire ? Les deux membres de la famille étaient restés là, après que Night soit parti je ne sais où. J'aimerais leur poser quelques questions, après tout, ils peuvent m'être encore utiles. La sœur surtout, semble fragile psychologiquement. Alors, qu'ais-je donc à perdre ? Rien si je suis condamné à mourir ici.

-Je peux savoir ce qui va m'arriver ? Demandais-je, d'un ton ironique.

-Je…Je ne sais pas, bafouilla Stella.

Elle sert vraiment à que dalle celle-là, j'aurais dû la laisser crever ou la buter quand j'en avais l'occasion. Mon excès de sympathie va me coûter cher, espèce de vieille pourrie !
Bon, voyons, j'étais toujours ligoté, et les attaquer de loin ne servirait à rien…Je ne savais vraiment pas quoi faire, je dois l'avouer. Depuis ici, j'entendis des hurlements dehors, alors que jusqu'à présent, je n'avais rien entendu. Ces sales stupidités de Grahynénas avaient-ils réellement tout prévu ? Je ne peux pas l'imaginer, il y avait forcémment quelqu'un ou quelque chose au-dessus, ils ne pouvaient pas trouver à eux seuls le moyen de me faire totalement déjouer. C'était juste impossible ! Mes pensées se bousculèrent, jusqu'à ne plus avoir de sens. Les hurlements dehors se faisaient de plus en plus pressants, ils s'approchaient. Est-ce que Night serait allé chercher ses potes ? Sans doute. Mon heure n'allait peut être pas tarder à arriver.

Je jeta quelques coups d'œil dans l'obscurité ambiante, il n'y avait rien qui pouvait m'aider, mis à part les deux asticots qui ne servaient de toutes façons à rien. Stella se retourna vers moi, les yeux emplis de pitié, de compassion et de regrets. M'en fiche, tu n'as qu'à les garder tes bons sentiments.

-Je suis désolée…répéta-t-elle.

-Ferme ta grande gueule ! Rétorquais-je, plein de mépris.

Ma réponse sèche, franche l'avait fait taire. Elle était juste insupportable, cette femelle à la noix, elle me fout dans le pétrin et ne trouve rien de mieux que s'excuser. La Démolosse se retourna, et partie vers le seul point de lumière qui existait en ce lieu: la sortie. Moi aussi, je voulais y aller, mais bien entendu, personne ne peut m'accorder ce si beau droit. Pff…Kaiser suivit sa sœur. Bah voyons…
Ils disparurent, tout deux, dans l'éclat blanc du fond. Je me retrouva donc seul, sans personnes à insulter. Le dernier de mes plaisirs vola en fumée. J'avais été trop stupide, aussi, j'aurais jamais dû accorder une once de confiance à cette Démolosse ! N'importe quoi, mal m'en a prit. Les Grognements étaient désormais tout proches. Ils étaient là, à l'entrée de la grotte, sans doute par dizaines. Plusieurs paires d'yeux apparurent dans le noir de la grotte, et je reconnus aisément la voix de Night.

-Alors, mon petit, prêt à affronter tes peurs ? Demanda-t-il, d'un ton assuré.

De quoi il parlait, celui-là ? Quels peurs ? Ahn ils vont me jeter dans le Fleuve des Poissons Carnivores, ou quoi ? Non.
Je montra mon anxiété d'un signe de la tête. Le Grahyéna commença à rire. Autour de lui se trouvait effectivement une bonne dizaine d'autres Grahyénas, inconnus à mes yeux, inconnus à mon être. Je ne les avais probablement jamais croisés, mais on s'en fiche.

-Tu ne comprends pas hein ? Tu ne comprends plus grand-chose ici…Tu es déboussolé, mais ne t'inquiètes pas…Tout va très vite s'éclaircir ! Rajouta le Chien.

…Mouais, pas convaincu par ses discours à la noix. Pourquoi ils sont toujours obligés de faire des énigmes pourries, ils savent pas parler directement, ou quoi ? Entre une qui dit « Ohhh mais tu ne sais pas ce qu'est la souffrance ! » Et l'autre qui raconte sa vie en parlant de j'sais pas quoi là ! Bref ! J'en ai marre, moi !
Hein ? Un espèce d'insecte bizarre entra dans la salle, et il ne semblait pas gêner outre mesure les Grahyénas. C'était un Papillusion, il s'approcha de Night, qui lui glissa quelques mots. Le papilllon s'approcha alors de moi, avec ses gros yeux globuleux. Qu'est-ce qu'il est moche, c'est un truc de fou.

-Bonne nuit, me dit-il de sa voix bizarre.

Je n'eu pas le temps de répondre qu'il me lança une attaque Poudre Dodo. Mes paupières se fermèrent doucement…Le noir m'envahit encore plus que l'obscurité ambiante ne le faisait déjà…Ah Arceus, que la vie est mal faîte. C'est de nouveau le néant qui me pénétra l'âme, sans que je puisse faire quoique ce soit. C'est l'une des choses que je hais le plus: l'impuissance totale, et cela m'arrive complètement ce soir, je ne peux rien faire, non RIEN.

Mes yeux se rouvrirent enfin, pendant mon sommeil, je fis de drôles de rêves - des rêves à la con en fait- où je me voyais, en train de ne rien faire, à me prélasser à la lune, l'air insouciant. C'est utile, hein, comme rêve ? Truc tout pourri que je j'aime pas et qui me donne envie de buter quelqu'un ! Mais à mon réveil, c'était moi, la proie, la risée de tous ! J'étais au milieu de la forêt, au clair de la lune, entouré d'une trentaine de Grahyénas, bon sang ! J'étais cerné, cette fois, il n'y avait aucuns espoirs de sortie. C'est bien ça, le plus malheureux. Ah, il y avait d'autres Pokémons, alliés aussi sans doute, du Clan des Etoiles: je vois des Papillusions, des Noarfrangs, des…Ah les deux enflures que sont Stella et Kaiser sont également présents. D'autres Pokémons étaient là, mais la sombre couleur de la plupart de ces chiens m'empêchaient de voir distinctement qui étaient présents. Et puis d'ailleurs, ça n'a pas d'importance, je vais me faire brûler ou j'sais pas quoi, dans leur rituel de malades mentaux. Mais je ne savais toujours pas ce qui allait m'arriver, et cela me dérangeait encore plus que de croire que j'allais me faire assassiner, étriper, éventrer, égorger ou brûler. Donc, j'avais juste envie de savoir: Comment est-ce que j'allais mourir ? Pas compliquée, comme question !

Bon, résumons un peu la situation, vous n'avez sans doute pas bien compris dans quelle détresse je me trouvais. Premièrement, je me sentais épuisé, vidé du peu de forces que j'avais. Nous étions dans la forêt, au milieu de la Forêt, j'étais toujours ligoté, et de toutes façons, je n'avais même pas la force de partir. J'étais placé légèrement en hauteur, Night arriva vers moi, sourire sadique dessiné sur son visage. Moyen quand même, ce gars là.

-Il serait sans doute temps que nous te donnons ces fameuses informations…ricana-t-il bêtement.

-Il serait temps, oui. Répliquais-je.

Le Grahyéna continua de rire et se retourna vers ses congénères, il régnait une forte agitation parmi la meute qui réclamait ma tête. Apparemment j'étais quand même plus connu que je ne l'imaginais, mais bon je m'en serais passé volontiers.

-Cette créature a tué nombre de nos frères, nombre de nos sœurs et maintenant, il doit payer ! Mais il mérite tout de même qu'on ne le laisse pas dans l'ignorance ! Ragea le Pokémon Ténèbres.

Il était entré dans une sorte de trans', un état second, je n'essayerais pas de savoir pourquoi, vu qu'il n'y a que des choses bizarres ici, et cela m'importe, d'ailleurs. Après tout, la seule chose que je voulais savoir, c'était le pourquoi du comment. Si vous voyez ce que je veux dire, cela va de soi, vous avez le droit de ne pas me comprendre. Je regarda un peu les alentours, ils étaient très excités ces misérables chiens, quoique le Papillusion semblait calme, tout comme les deux enflures de Kaiser et Stella. Je laissa échapper un petit soupir en attendant que l'autre con ait terminé son monologue.
Enfin, il se retourna vers moi. Il m'annonça, alors avec un grand sourire:

-La Clé, mon cher Kyusei…c'est ta mère !

Qu'est-ce qu'il raconte, celui-là ? Ma mère ? Elle a quoi dans l'histoire, elle est pas morte depuis dix ans elle ?
Un bruit étrange que je n'avais jamais entendu jusqu'à alors résonna, il venait des cieux, tous se retournèrent et regardèrent les cieux: un…Un truc, un truc bizarre volait, un espèce de truc en métal qui vole avec…avec des trucs qui tournoient au-dessus de lui en permanence…C'est quoi ça ?! Les Grahyénas s'agitèrent, ils semblaient un peu paniqués, Night regarda l'engin volant avec mépris. Ah cool, ça doit être leurs ennemies. Hey ! Vous connaissez la phrase « l'ennemie de mon ennemie est mon ami ? » faut que j'essaie de l'appliquer alors. Quoique il m'a pas l'air très amical ce truc avec son bruit permanent qui va finir par me casser les tympans, à moi aussi.