Journal d'un pseudo-fou de Vivinana

Peu après être sortis des ténèbres, nous avons couru dans la véranda d'en bas pour nous cacher de Noctunoir qui n'allait certainement pas tarder à sortir de l'armoire. Branette ne s'est pas réveillé, j'ai tenté diverse solution, passant par quelques claques ou même lui crier dans les oreilles. Il n'a pas daigné se relever. J'ai même cru qu'il était mort !

Un gros bruit s'est fait entendre à l'étage comme une explosion. Et c'était précisément une explosion ! Je suis montée pour voir, faisant bien attention à ce qu'il ne me voit pas. Noctunoir était allongé par terre, la précédente attaque de mon frère l'ayant bien amoché, ce qui n'était pas plus mal d'ailleurs. Il a secoué la tête pour enlever les débris de l'armoire qui dans le choc de sa sortie des ténèbres avait été détruite en plusieurs morceaux. Avec sa main, il a retiré la flèche et s'est relevé comme si de rien n'était. Je me suis demandée si quelque chose pouvait vraiment l'affecté ! Une idée m'a trotté dans la tête mais je n'ai pas eu la chance de la tester... Noctunoir m'a vu et m'a attrapé par le bras avant de m'envoyer valser à l'autre bout du couloir de l'étage. Dans sa main se tenait une boule noire mais elle ne ressemblait guère à celle qu'il faisait habituellement. Bien entendu, je me suis prise la boule dans la tête et me suis assoupie. Ce n'est pas un rêve que j'ai fait mais un cauchemar !

Je me retrouvais dans un jardin étrange. De belles et grandes fleurs ornaient entièrement le lieu. Un ciel d'un bleu azur somptueux éclairait ce lieu de son soleil non caché par des nuages. Pour moi, ce jardin était le jardin d'Eden. Enfin jusqu'à-ce que Noctunoir apparaisse...

Il m'a regardé de son unique œil et a commencé à rire d'un rire horrible et sadique. Ma peur est revenue telle un boomerang. Je ne pouvais plus bouger, tout ca que j'ai fait,c'est me ramasser littéralement par terre. Le paysage autour de moi commençait à changer. Partant de Noctunoir, le chemin devenait noir, l'herbe verte brûlait pour devenir un simple plateau rocheux. Le ciel s'encombrait de nuages noirs cachant le soleil et de ce fait la lumière qui régnait sur le lieu. L'obscurité était désormais tout ce qui restait, même les agréables fleurs avaient disparu...

J'étais donc seule face au monstre. Il s'est avancé et m'a dit : « Tu as peur ? L'obscurité, les ténèbres, c'est donc cela ta plus grande peur ? Comme c'est humain ! AHAHAH ! Tu n'es qu'une simple humaine qui ne pourra jamais rien faire ! Regarde ce que je fais à ton frère ! ». Maxime est apparu entre moi et Noctunoir. Celui-ci, de sa grosse main, a attrapé mon frère et a serré si fort que j'ai vu le sang gicler jusque sur moi. J'ai crié, pleuré et même frappé le sol ! La créature des ténèbres riait de nouveau par ce rire sadique. Allais-je recevoir le même sort ? Soudain un éclair de génie me vint à l'esprit ! Je me suis souvenue que je n'étais pas dans la réalité mais dans un rêve ! Comment aurait-il pu introduire mon frère à l'intérieur, c'est tout bonnement impossible ! J'en ai conclu qu'il voulait me voir flancher pour ne pas se salir les mains... Je suis peut-être blonde mais pas conne !
Sans crier gare, je me suis levée mimant que j'allais me laisser tuer et d'un coup, je l'ai frappé dans l'œil ! Mon cauchemar s'est alors arrêté !

La réalité est revenu et Noctunoir se frottait l'œil juste devant moi. Sans attendre, je suis descendue dans la véranda et j'ai pu voir que Branette s'était réveillé ! Soulagement, enfin... Oui, à ce moment là, c'était un soulagement.

Noctunoir m'a suivie. En arrivant,il nous a tous dégommés ! Branette et moi d'un côté et mon frère de l'autre. S'en est suivi un combat entre mon frère et Noctunoir par les rêves. Ce sera mon frère qui écrira cette partie...

Comme je ne pouvais rien faire, j'ai décidé de m'occuper de Branette jusqu'à-ce que je découvre ce qu'il avait dans la bouche. En effet, l'espèce de fermeture qui laissait penser à une bouche était ouverte et je pouvais voir à l'intérieur de la poupée. J'y ai donc trouvé ce que je n'aurais pas espéré trouver sans l'aide de Branette. J'y ai trouvé les articles de mon père...

Adeline Forsaken, 28 avril 2013, racontant les faits du 7 décembre 2012.