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Hakai No Rakuen : Le Paradis de la Destruction. de Coorjet



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Informations

» Auteur : Coorjet - Voir le profil
» Créé le 19/07/2010 à 19:28
» Dernière mise à jour le 17/07/2013 à 02:18

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Science fiction   Suspense   Terreur

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Kizuato - Les Profondes Cicatrices [K]
Allongé sur le lit de sa chambre d'Hôtel, le jeune homme brun fermait ses yeux , adossé à son Noctali. Quiconque l'ayant aperçu à ce moment précis aurait pu croire qu'il dormait. Mais son esprit fourmillait de mille questions, et était en proie à une torture insoutenable, que même son assurance naturelle ne parvenait pas à contenir. Kizuato avait eu 17 ans le jour passé, mais cet anniversaire n'avait pas été tel qu'il se l'était imaginé...

***
Les oiseaux chantent et le soleil brille à travers les volets entrouverts de sa chambre. Kizuato se levait d'un bond, le sourire aux lèvres. Enfin, il a 17 ans ! Ceci n'est pas la chose qu'il attendait le plus, mais plutôt l'énorme fête que ses parents vont lui organiser dans la journée. Et qui dit fête, dit cadeaux ! Il se prépara en vitesse et descendit voir toute sa famille, réunie pour lui souhaiter tout le bonheur possible pour cette nouvelle année dans le salon. Sur la table se trouvait une Pokéball, cotisation de toute la famille. Elle contenait un Evoli, un des rares pokémons que Kizuato appréciait énormément. Ses parents lui proposèrent de passer la journée dehors avec son nouveau compagnon, tandis que ses autres pokémons et eux-mêmes aideraient à organiser la suite. Il était 10h30.

***
Il se souvenait avoir pensé que la journée était parfaite pour l'instant, que rien de mieux n'aurait pu lui arriver. Quel idiot avait-il été de croire que tout était toujours parfait. Il ne s'était douté de rien. Des larmes commencèrent à s'échapper de ses yeux, vite essuyées par son Noctali, qui observait son maître, le regard empli de compassion. Kizuato replongea dans ses pensées.

***
..."Oh ! Super !"
Kizuato et son Evoli se baladaient dans la fête foraine qui avait pris place à l'extérieur du village. Un lien solide s'était déjà formé entre eux, par l'affection que Kizuato lui reversait d'une part, et aussi par l'admiration que le petit Renard avait pour son maitre, qui remportait presque tous les jeux forains, et lui offrait des cadeaux. Le garçon était d'autant plus heureux que l'Evoli lui rendait très bien sa gentillesse, courant joyeusement autour de lui à chaque pas qu'il faisait. Les passants les regardaient, amusés de voir un si jeune pokémon déjà tant affectif. La matinée se poursuivit ainsi, et après avoir déjeuné, les deux compères quittèrent le lieu festif pour se diriger, en bus, vers la grand-ville, histoire d'aller au cinéma. En chemin, son père l'appela. Il devait être de retour à 19h30 pour la soirée. Il était 14h30.
***
« Pourquoi, pourquoi ?! » Sanglotait-il en frappant rageusement le lit de ses poings. Tout était si parfait. Tout aurait pu l'être encore. Noctali vient se lover sur les genoux de son maître, qui le caressa, ce qu'il lui apporta un peu de réconfort, avant d'affronter la suite de ses souvenirs.
***
Une heure de bus et deux films à la suite les firent sortir à 18 heures de la salle, titubant du brusque à la réalité et encore tout engourdis. En se dirigeant vers l'arrêt de bus pour pouvoir rentrer, Kizuato aperçut, au travers d'une vitrine, un étalage de télévisions devant lesquelles les gens arrivaient en masse. Curieux de s'informer, l'adolescent se faufila par devant la foule afin de découvrir ce qui l'attirait tant. Ce fut un choc. Il vit des images horribles de foyers en feu, de familles détruites, des photos sanglantes de morts affreuses. Evoli se réfugia dans ses bras. C'était vrai : en cette époque de paix fragile, une Organisation semblait prendre plaisir à commettre des attentats, plus horribles les uns que les autres. Sans cibles particulières, les auteurs frappaient toujours au hasard, avec des armes encores inconnues, mais terriblement dévastatrices, à en juger par tous les désastres causés. Personne n'avait encore découvert quoi que ce soit sur leur mode opératoire. Une seule chose était connue d'elle, son nom : La Jigoku, aussi nommée l'Enfer des Ténèbres par les médias et la population. La tension était palpable à ce moment précis ; heureusement, Kizuato se rappela qu'aujourd'hui était son anniversaire, et qu'aucune pensée ne devait obscurcir cette journée. Son Evoli toujours calé entre ses bras, il se dirigea vers le bus qui venait d'arriver. Il était 18h15.
Sur le chemin, à 10 min de l'arrivée a destination, le garçon aperçu au loin des colonnes de fumée, noire, s'élevant par delà les cimes de la forêt qui entourait son village. Une boule d'angoisse grimpa lentement dans son ventre. Il était 19h05.


***
Kizuato espérait encore que tout ceci n'ai été qu'un cauchemar, loin de la réalité, loin de tout ce qu'il aurait pu imaginer. Malheureusement, il savait très bien dans quelle situation il était fourré désormais, et le plus dur était de s'en relever.

***
En arrivant devant son village, Kizuato sut tout de suite, à la vue du rassemblement devant l'entrée du village, que quelque chose n'allait pas. Des visages sombres ou en pleurs se tournaient vers lui à son passage, et la foule s'écartait lentement de sa trajectoire. Kizuato se mit à courir, le cœur plein d'inquiétude. Et il se figea. Devant lui se dressait les ruines de son ancien foyer, en feu, entièrement démoli. Personne n'avait survécu à l'explosion, ni ses parents, ni ses cousins, personne de sa famille,.. ni ses pokémons. Tous étaient morts, partis en fumée avec une grande partie du reste. Kizuato, si ferme d'habitude, sentit les larmes lui monter aux yeux. Il s'avança, titubant, vers les macabres décombres de ce qui avait constitué toute sa vie jusqu'à présent. Les cadavres, si il y'en avait, étaient méconnaissable. L'Univers de l'adolescent venait de tomber en miettes. Il se mit à genoux, et commença à pleurer toutes les larmes de son corps, tandis que l'Evoli, son seul compagnon désormais, s'éloignait. Kizu ne releva la tête que lorsque que l'Evoli vient vers lui, quelque chose dans la gueule. Il lâcha quelque chose qui tenait un objet, devant ses jambes ; il s'agissait apparement d'un bras de Cradopaud, qui tenait une grenade, qui comportait une seule, simple inscription, mais qui allait définitivement changer sa vie : Jigoku . Il regarda son compagnon d'un regard empli de remerciement, et le serra fortement contre lui, complétant ainsi le lien qui les unissait. Il regarda l'heure, pour savoir combien de temps il avait passé à se lamenter. Il était 22h. Lorsque qu'il se tourna à nouveau vers son Evoli, il n'était plus là. A sa place se tenait un magnifique animal, ténébreux et couvert de reflets dorés. Il possédait désormais un Noctali, et se promit de le protéger au péril de sa vie, ce qu'il n'avait pas pu faire pour le reste de sa famille. En silence, il se releva, s'en retourna, en direction de la ville, pour s'éloigner à jamais de cet endroit, et maudissant cette journée d'anniversaire.

***
Le calme était revenu dans l'esprit de Kizuato. Les pensées désormais claires, il savait ce qu'il lui restait à faire. Il fit un lien rapide entre le membre découvert, l'inscription, et ses connaissances. Aucun membre de sa famille ne possédait de Crapaud. Or il y avait un bras de Cradopaud sur le lieu du désastre, qui de plus est, tenait une grenade. Il émit la supposition que le Pokémon avait été utilisé par la Jigoku pour perpétuer le crime. Mais il avait besoin de plus de preuves pour poursuivre son enquête, remonter à la source de l'organisation, et accomplir sa vengeance. Alors, sans un mot, il se redressa, prit ses affaires, quitta l'Hôtel afin de découvrir le fin mot de cette affaire.