Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff R. 2 de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 29/12/2009 à 16:21
» Dernière mise à jour le 31/12/2009 à 13:03

» Mots-clés :   Drame   Humour   Kanto   Romance

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
103 - Comme sur des roulettes
« Les ruptures ont cela de bon qu'on redevient soi même »
(Genevieve Letarte)



Les doigts s'activaient à régler les jumelles. Minerve était aux côtés de Donald. Le Général d'Aubenant était derrière eux.

-Que cherchez-vous ?!
-La source, madame. La source de cette explosion. Il se passe quelque chose et je souhaiterais savoir quoi.
-Moi j'attends de pouvoir vous arrêter.

Donald lâcha les lunettes et se retourna vers le général.

-Qui diantre êtes-vous ?!
-… Je suis le général Preston d'Aubenant ! Je vous serais gré de m'expliquer POURQUOI vous ne connaissez pas mon nom !
-Peut-être parce que tout ce qui concerne la guerre et la violence inutile entre les hommes m'est totalement inconnu.
-J'ai servi pendant la seconde guerre mondiale !
-Et moi j'ai servi pendant la soirée du 4 octobre 1944, il n'y avait plus de vin pour mes amis, c'était une situation détestable.
-Comment osez-vous moquer les batailles passées ?
-Quand on voit l'effet sur le présent, on peut se demander surtout pourquoi on devrait ne pas s'en moquer.

Minerve était impressionnée par l'homme.

-… Et vous, quel est votre nom ? Demanda-t-elle, curieuse.
-Donald, madame.
-Oh… Je suis Minerve, Minerve Bonelly.

Donald abaissa encore ses jumelles et regarda la jeune femme, éberlué.

-On donne encore de tels noms aux belles jeunes femmes de nos jours ?!
-… Euh…

Les secousses recommencèrent. Etonnement des trois. Le Général s'étonna.

-Saint François d'Assises vous aviez raison ! L'explosion était extérieure !
-L'apprendre est toujours déplaisant, le savoir est une réjouissance sans nom.

Dans les rues, la panique se faisait sentir.

-Suivez-moi…

Les trois galopèrent à travers les rues.

-Moins vite ! Misérable scélérat, je suis un vieil homme, moi !
-Et vous êtes plutôt handicapant dans votre genre !
-Vous parlez à un général médaillé !
-Non je parle à un vieil homme particulièrement embarrassant sur le plan pratique !

Ils arrivèrent devant un bâtiment particulier. A l'époque, le Gouvernement était décentralisé dans de multiples officines disposées dans les villes. De fait la gouvernance était locale et somme toute plus efficace.

Le Parlement Républicain de Mérouville était attaqué par un groupe de types en noir qui semblait particulièrement belliqueux.

-… Des nazis ?! S'étonna le général.
-Je ne suis pas très calé mais il me semble que c'est eux qui ont perdu cette guerre idiote que vous avez gagné cinq ans trop tard ?
-… Ce ne seraient pas des rebelles révolutionnaires ?! S'étonna Minerve.

Interrogation des deux hommes.

-Je… Je le sais parce que mon mari travaillait avec eux pendant une période.
-Awww toutes les femmes que je rencontre ont le défaut d'être mariées ! Grommela Donald.
-Votre mari ? C'est un boche ?! Geignit le général.
-Non, pas du tout il est russe !
-Faut rajouter un L entre le O et le C, voilà tout… soupira Donald.
-Ah non, ce ne peuvent être les russes… Ils étaient nos alliés, c'est impensable !
-Mais alors qui ?! Geignit Minerve. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça, je suis la moins qualifiée !
-Et moi donc…

Ils se tournèrent vers le général.

-C'est une armée d'origine totalement inconnue ! Signala clairement le général. Ni emblème, ni blason, ni signe de reconnaissance… Ces personnes sont toutes en noir… Aucun signe distinctif ! Je vous avouerais que cela me laisse aussi perplexe que vous !
-HALTE !

Les trois se tournèrent vers des types en noir accompagnés de Démolosse.

-Vous, qui êtes vous ? Armée de la Liberté ?!

Donald, Minerve et le général se regardèrent, les mains levées. Les types n'avaient pas l'air commodes.

-Répondez !!

L'Ursaring de Donald rugit derrière eux. Les gardes se retournèrent. Donald hocha la tête vers ses compagnons d'infortune. Minerve sortit un Prinplouf. Le général se targua d'un Chartor.

-Plaquage !!

Chartor chargea les Démolosse qui reculèrent.

-Bulles d'O !

Prinplouf lança les bulles sur ses adversaires. Ursaring prenait deux types pour les cogner les uns contre les autres. Les types geignirent et cherchèrent à s'éloigner mais le général d'Aubenant les menaça d'un révolver.

-Ennemis de la patrie Poképolite, votre sort est scellé !

Donald sortit un Chaglam qui fit lâcher l'arme au général.

-Bien joué, Edelweiss. Magnifique.
-Pourquoi m'avez-vous gêné ? Vous êtes de leur côté !
-Tuer des gens n'est pas une bonne solution quand on ignore dans quel camp ils sont et quel est leur objectif !

Les types en noir s'éloignèrent. Le général grommela.

-S'ils partent, c'est bien pour aller avertir leurs supérieurs ! Ne me donnez pas d'ordres, vous n'y connaissez rien aux tactiques de guérilla !
-C'est-à-dire ? Marche, tue, réfléchis - dans l'ordre ?

Minerve se retourna et aperçut alors une foule en colère qui suivait la route et qui semblait se diriger vers une ambassade.

-Oh seigneur…

La foule, hystérique, usa de Pokémon et d'armes diverses pour détruire l'ambassade.

On appela cet instant de la guerre de dix-huit jours, qui comprit trois évènements, le premier : « Le Grand Refus Mondial » de Poképolis qui fait qu'aujourd'hui celle-ci entretient des relations délicates avec ses immigrants.

Durant cette guerre, Poképolis refusa entre autre l'entretien de relations diplomatiques avec les autres pays.


***

-… Ca pue grave cette affaire ! S'étonna Aude.

Elle était avec Colin, Roland, Malcolm, Kate, Charlie et Léopold dans un café.

-Hm… David s'en est sorti, et Kyle de même, mais… Toute cette histoire sent de moins en moins bon… Et je me dispute de plus en plus l'implication exacte de Nigel dans cette affaire !
-Nigel c'est le type qui était prof dans votre académie, c'est ça ?!

Charlie, Léopold, Malcolm et Roland hochèrent la tête. Aude releva la tête, songeuse.

-… Et si… Et si c'était une espèce d'agent double ?
-Y'a pas que ça… On y a déjà réfléchi, signifia Malcolm, mais quelque chose ne colle pas. Il n'a aucun lien suffisant avec nous pour nous protéger à ce point.
-Et aucun d'entre nous n'a de relation régulière avec lui, on ne lui parle plus depuis l'histoire entre Charlie et Burton ! Admit Léopold.
-… Soit il y a un traitre dans la bande, soit il y a une tierce partie ! Sourit Aude.

Tout le monde acquiesça, se butant à cette dernière idée.

-Ah, elle est intelligente, hein ? C'est pour ça que je la garde !

Aude, Kate, Léopold, Charlie et Malcolm se tournèrent vers Colin, abasourdis.

-… Je t'ai pas déjà dit que je détestais les sorties macho comme ça ?!
-… Si…
-Eh bien je vois au moins que la rupture systématique est une marque de fabrique spécifiée Ludges…

Charlie, Léopold et Malcolm toussotèrent.

-… Quoi ?!
-Ils soulignaient probablement le fait que tu soies toujours vierge à vingt-deux ans… songea tout haut Kate.
-… Et alors ? Lily aussi est vierge !
-Oui mais elle a dix-huit ans et c'est une fille, donc c'est un tout petit peu plus normal ! Sourit Malcolm.
-Vous voulez quoi, que je me paie une fille ?!

Etonnement général. Colin soupira en touillant son café.

-Un café qu'ils disaient… Un petit café pour taper la discute, qu'ils disaient…
-Ca n'empêche que tu n'as pas à utiliser des termes machos !!
-Ca va, on n'est pas non plus un vieux couple à la con !

Aude leva les yeux au ciel.

-D'accord, maintenant l'esclandre devant les amis, je vois… Au revoir tout le monde, ce fut un plaisir…
-Nan mais nan ! Aude !

Elle partit sans plus de procès. Roland la regarda sortir.

-Cette fille est à fleur de peau… soupira Malcolm.
-Et maintenant mes cousins sont tous les deux célibataires à nouveau ! Yeah !
-Putaaaaaain… geignit Colin.

Kate le regarda en soupirant.

-Désolé frérot mais je suis en panne de poncifs rassurants.
-Pas grave…
-Désolé cousin mais je m'en moque.
-T'es censé avoir changé toi ! Grommela Colin.
-Ouaip… Et que devrais-je faire selon toi ?
-… M'aider à la récupérer !

Roland hocha la tête.

-J'écoutais peu maman mais une de ses phrases me reste en tête depuis ma toute enfance…
-Oh seigneur… geignit Malcolm.
- « Une fois que les éboueurs ont pris les poubelles, impossible de récupérer ce qu'il y avait dedans » !
-Et voilàààà… soupira Malcolm.

Colin regarda Roland, mécontent.

-Toi si un jour tu te retrouves contre un de ces connards du gouvernement tu peux te brosser pour que j'aille te sauver !
-On ne compare pas l'incomparable, merci…

Charlie, Léopold et Kate se regardèrent, médusés.

-Ouah… Ton changement se serait-il estompé niveau salopitude ?
-Disons juste que vouloir récupérer une fille qui a rompu avec Malcolm pour une rumeur infondée et qui maintenant part pour une blague vacharde typiquement masculine… Est soit une pétasse, soit une lesbienne.
-Aaaaaaaaaaaah ! Je me demandais quand ça allait revenir ! Sourit Kate.

Malcolm de ricaner à cette réaction.

***

-Comment tu m'as trouvé ?
-Horrible…
-Merci de cette franchise…

Malcolm et Roland marchaient dans la rue après cette entrevue.

-C'est quoi ton problème avec Aude, je croyais que tu l'aimais bien ! Souffla Malcolm.
-J'ai aucun problème avec elle, c'est avec mon abruti de cousin que j'ai un problème. Comment peut-on être aussi stupide ? Comme si les femmes aimaient ce genre de choses !
-Dit le professionnel de la chose en question. C'est étonnant que tu trouves Colin stupide alors que tu adoptes toi-même un style de vie solitaire.
-Comment ça ? Marmonna Roland.
-Eh bah… Colin est stupide d'avoir poussé Aude à le quitter selon toi, cependant tu vis seul sans la volonté de vivre une histoire d'amour. Ma sœur ne t'aime pas, tu as fait de Claire une amie, et à part ça… Tu n'as aucune fille dans ta vie.
-Oh, eh, n'importe quoi ! Y'avait Francine, mais cette conne était lesbienne ! J'y peux rien, moi !
-C'est marrant ça un mec qui a des problèmes avec sa mère, qui est tombé amoureux d'une lesbienne…
-Je sais, depuis le temps je devrais être devenu drag-queen, me renommer Rolande la Gourmande, et ne rien accepter au dessous de 50 Pokédollars…
-Glauque !
-C'est bien ça que tu insinuais, nan ? Soupira Roland.
-Non je disais simplement que… ta rancœur envers ces femmes soulève un problème intéressant concernant ton incapacité à nouer une relation sentimentale !

Roland hocha la tête.

-D'accord. Et toi tu es le Casanova dont la relation est toujours au même point…
-Notre relation ne te regarde pas primo, notre vie sexuelle non plus secundo…
-Comment quelque chose qui n'existe pas pourrait ne pas me regarder ?!
-… tertio… Ca me turlupine un peu en fait. Mais je sais pas comment faire pour que ça avance ! Une bague de fiançailles ?!

Roland éclata de rire. Malcolm plissa les yeux.

-Quoiiiii ?
-Pourquoi tu me demandes conseil sur ça ? J'y connais rien à ces trucs !
-… Tu te fous de ma gueule là ?
-C'est toi-même qui l'a dit !
-Depuis tout à l'heure…
-Ah mais parler des relations débiles des autres, c'est facile. Quand ça devient sérieux et compliqué, Roland s'éclipse tel l'éminence grise des faubourgs.

Malcolm était désorienté.

-Mais j'ai besoin de toi là !
-Pour quoi, pour te la tenir ? T'es assez grand pour te la tenir tout seul que je sache !
-J'espérais au moins que tu puisses me guider !
-Y'a pas marqué gourou… Vois où tu es prêt à aller, ça fait un an, vous pouvez faire ce que vous voulez même engager une bonne à tout faire mexicaine !
-… Tu es en train de me dire que tu me laisses faire comme je veux ?!
-Comme tu veux mais pas comme Colin quand même !
-Ca va de soi ! Merci Roland, merci ! Tu es le meilleur ami qu'un Malcolm puisse avoir !
-Je…rheuuu… Prends ça… rheuuu… comme un…rheuuu… Compliment !

Malcolm secoua la tête alors que Roland ricanait.

***

Roland rentra chez lui.

-C'est moi…

Lily passa la tête par l'ouverture de la cuisine.

-Ah, Roland ! Tu vas pouvoir me relayer pour t'occuper de David !
-Tant que c'est pas des parents !
-Je peux me débrouiller… grommela David en arrivant dans sa chaise roulante.

Roland et Lily acquiescèrent.

-Oh oui tu respires la débrouillardise ! Admit Lily.
-Ca sent le parcours acro-branche à fond les ballons ça ! Marmonna Roland.
-Haha-Haha ! Grommela David.

Ecremeuh et Corayon arrivèrent dans sa direction pour lui donner à boire et à manger. Roland regarda Lily, incrédule.

-Tu te moques de moi là ?
-J'vais pas le laisser seul avec ses Pokémon !
-Malcolm a bien été à moitié élevé par le Leuphorie de son père !
-Et on voit ce que ça a donné… marmonnèrent David et Lily.

Roland leva les yeux au ciel.

-Pas grave j'ai des copies à corriger donc je vais passer l'après-midi avec mon petit frère préféré !
-Oh chouette… soupira David.

Roland fit une tête toute malheureuse. David grommela.

-Je préfèrerais être à la fac ou à l'hôpital !
-Ou chez Kyle. Au fait à propos de rapports humains contre-nature, Colin a rompu.
-On sait, il pleure dans sa chambre… soupira Lily.

Roland plissa les yeux.

-Mais t'es encore là ?!
-Abruti je vais pas laisser David seul avec un Colin dépressif !
-Bah ouais c'est même pas un Colin pané !

Lily grogna et prit ses affaires.

-Si vous me cherchez je suis…
-Chez Ted… soupirèrent Roland et David.
-Tout à fait… « Ah je vous jure !! »

Roland et David soupirèrent alors que Lily claquait la porte.

-Ah les femmes…

***

-Je tenais au moins à t'en faire part…

Dexter était au bureau, avec Ethel devant lui.

-… Et donc tu viens me voir ici ?! Comment j'explique ta présence à mes collègues ?!
-Dis-leur que je suis ta sœur, on s'en fout…
-… Mouais…
-Numéro 9 est bizarre !! Il a anticipé la venue des membres du Conseil des 4 !
-… Normal pour notre informateur attitré ! Je ne comprends pas ta requête !
-Numéro 4 m'a aussi dit que Nigel avait un comportement étrange lors du combat entre la gamine et l'ancien Numéro 5.
-Etrange, comment ça ?!
-Il s'est certes tenu à empêcher les deux autres de voler à son secours mais il s'est contenté de réagir cyniquement quand l'ancien Numéro 5 a dévoilé des informations secrètes alors que tu lui avais clairement spécifié de le neutraliser si tel était le cas.
-En effet…
-Il n'est pas clair, Numéro 1 !

Nathan passa.

-Hello Numéro 3 ! Qu'est-ce qui se passe ?
-Rien…
-Rien du tout, Numéro 2, simple visite de courtoisie… marmonna Dexter.

Nathan haussa les épaules et partit. Dexter souffla.

-Que veux-tu que je te dise, tu le connais depuis plus longtemps que moi, tu sais à quoi t'attendre avec lui.
-C'est vrai que c'est un type vraiment étrange au demeurant, et surtout son retour dans l'Ennéagramme après son « exil » m'intrigue encore plus.
-Quoi que tu en dises nous avons besoin de lui.
-Je ne dénie pas ça, mais… Je me méfie de plus en plus de lui.
-Quoi qu'il en soit il ne fait rien de spécifique contre nous, n'est-ce pas ?
-… Je ne pense pas.
-Alors tout va bien. Merci d'être venu m'entretenir de tout ça.
-Hm. Ton manque de réaction en dit long…
-Tout à fait. Moins j'ai de souci, mieux je me porte.

Elle partit. Nathan revint.

-Alors ? Quoi de croustillant ?
-… Rien, simples banalités.
-C'est-à-dire ?
-Des banalités.
-… Oh…

Nathan repartit en haussant les épaules.

***

-Franchement… J'me pose des questions ! Songea Léopold.
-Clairement ! Marmonna Kate.
-Il a certainement changé, mais quant à savoir s'il a réellement changé du tout au tout…

Léopold regarda Charlie.

-Oui, non, il a pu changer un peu certes, et j'avoue que quand j'ai appris qu'il avait sauvé David des griffes de cet enfoiré du gouvernement ça ne m'a étonné qu'à moitié, mais… Ca restera toujours Roland, le même… enfoiré !
-Tant qu'il n'appellera pas sa mère pour se réconcilier, j'y croirais pas ! Annonça Charlie.
-Tout à fait, là on pourra entrer en religion parce qu'on aura assisté à un vrai miracle ! Soupira Kate.

Les deux autres hochèrent la tête.

-Pour les fêtes tu restes là bas définitivement alors… marmonna Léopold.

Kate acquiesça.

-Ca ne sert à rien que je reste plus longtemps ici. J'irais faire le festival en même temps que la ligue Pokémon et je partirais ensuite.

Léopold et Charlie plissèrent les yeux, malheureux.

-Oooooh allez, vous n'aurez qu'à en profiter pour adopter ! Ricana Kate.
-C'est pas à l'ordre du jour ! Grommela Charlie.
-En effet ! Approuva Léopold.
-Tu parles… marmonna Kate.

Les deux garçons regardèrent la jeune femme, malicieuse.

-Ooooh arrêtez les garçons, vous seriez tellement mignons avec un bébé !
-Beurk !
-Ah non certainement pas !

Kate les regarda bizarrement.

-… Mais… c'est quoi le problème ?!
-Bah moi ayant été élevé par un couple homo, ça me laisse pas un super souvenir…
-Et moi après avoir vu cette sale chieuse au tribunal, je peux te dire que j'ai pas envie de gosses du tout ! Grommela Charlie.
-… Ah oui quand même…

***

Roland revint d'une petite course. David était toujours avec Kapoera.

-Et voilà…
-T'étais où ?
-Faire deux-trois trucs.
-Hm…
-Bon, faut faire sortir Colin de sa chambre sinon il va s'encrouter et la vie va naître dans ce miasme et alors là nous serions les garants de notre propre écosystème basé autour de Colin…
-… Ca se soigne… je crois… ta maladie… geignit David.

***

-J'ai tellement honte… Si mes frères savaient !
-Je comprends, je comprends…
-Roland doit avoir des doutes !
-Mais non.
-En fait ce qui m'ennuie le plus c'est de douter de Roland à ce point, mais surtout de m'éloigner de David qui est convalescent…
-La première chose est logique, la seconde effectivement presque dégueulasse d'un certain point de vue, mais l'important c'est qu'on soit tous les deux !

Lily acquiesça en regardant Ted qui la montra du doigt.

-Travaille à ta thèse sinon là tu pourras avoir honte de t'être échappée chez tes frères !
-Oui monsieur !!

Lily s'attela sur son portable.

***

David s'étonna en voyant Roland cuisiner.

-… Tu cuisines ? J'appelle les pompiers…
-Ne t'emballe pas ce ne sont que des surgelés !
-Oh… Tu fais ça pourquoi ?
-Lily est pas là et j'ai faim, ça te pose un problème ?
-… Je suppose que non…
-Bon garçon.

David plissa les yeux et roula jusqu'au salon.

-On va te renommer Hot Wheels, à ce train-là…

David éclata de rire.

***

-Je suis là !
-Ah bah quand même !

Malcolm s'étonna. Claire était devant la télé.

-J'ai eu le temps de me regarder deux films, vous avez fait la java dans ce café ou quoi ?
-Non, on a été se promener un peu avec Roland, et…
-Ca n'arrivait pas tant que ça, avant !
-Avant, les sorties avec Roland c'était boire et conduire, maintenant c'est juste… boire !
-Oh… Ca change en effet…

Malcolm sourit et donna une boîte de chocolats à Claire.

-Et voilà pour toi.
-… Tu sais pourtant que je déteste ce genre de petites attentions romantiques…
-Pas de bol, moi j'adore ça !

Malcolm s'assied à côté de Claire qui le regardait bizarrement.

-… Qu'est-ce que…
-Rien, je me disais juste que si tu voulais on pouvait…

Claire regardait Malcolm qui semblait peiner.

-Euuuuh…
-J'attends, rassure-toi je suis une fille très patiente… Par chance pour toi j'ai l'impression…
-En fait je voudrais t'inviter à diner mais tu détestes les restaurants et dans le même temps j'aimerais un peu m'excuser pour mon comportement durant le voyage itinérant mais après je me doute que tu dois te sentir un peu surprise vis-à-vis de cette situation…
-Mais non, Mac. Je t'ai pardonné ça depuis longtemps, pour le procès, je ne garde aucune rancœur… Et si tu veux m'inviter à diner, fais-le…

Claire goûta un chocolat.

-Et ils sont délicieux !

Malcolm se tourna vers Noctali et Qulbutoke et leur leva les pouces. Claire s'en étonna.

-… Laisse-moi deviner, ce sont eux qui ont choisi les chocolats ?!
-… Ouais…

***

-Alors comme ça vous êtes la petite amie de notre fils…
-…

Situation embarrassante pour Claire : Après la fête pour l'acquittement de Malcolm, elle rencontra face à face, nez à nez les parents de Malcolm.

-Désolés que vous en ayez appris de belles… soupira Judith.
-Je… savais à peu près tout… vu que je fréquente Roland…
-Oui… marmonna Kenneth.
-On s'en doute… soupira Judith.
-En tout cas, euh…

Claire regarda Judith.

-Euh, je peux parler à votre mari en… privé ?!
-… Oui…

Judith s'éloigna, un peu surprise. Kenneth se tourna vers la jeune femme.

-Je ne vous cache pas que j'ai un peu peur pour Malcolm depuis que vous avez avoué devant ce tribunal avoir tenté de vous suicider !
-… Comment ça ?
-Eh bien ce n'est pas le genre de nouvelle anodine, surtout pour un fils…

Kenneth hocha la tête, pas fier. Claire se ravisa.

-Cependant ne vous en faites pas, je l'aiderais ! Votre fils m'a hébergé, j'ai beaucoup appris à le connaître, je m'en charge !
-… D'accord mais il préfèrera sûrement en parler à… Roland !
-Ca lui fera du bien d'en parler à quelqu'un d'autre, j'en suis certaine.


***

Claire se plaça bien face à Malcolm qui plissa les yeux.

-Je crois qu'on a besoin de parler…
-… Je… Je sais que je suis un peu trop insistant, mais…
-Non, Malcolm, je voudrais qu'on parle de toi, de ta famille.

Malcolm se décomposa.

-… Aw…
-Oui, parce qu'on n'arrête pas de parler de moi et de ma famille imbuvable que j'espère tu ne rencontreras jamais, mais… moi j'ai rencontré tes parents, et… il y a ce… enfin ton père a tenté de se suicider, et…
-Quoi… Oh mais je n'ai pas envie de…
-Justement, ça me gêne que ce genre de sujets restent des obstacles pour toi alors je veux juste te dire que si… Si tu éprouves le besoin de m'en parler je suis toute ouverte à la conversation.

Malcolm regarda Claire et hocha la tête.

-… d… d'accord, ok… euh…

Malcolm resta silencieux un moment puis grimaça.

-… j… j'me sens tellement coupable…
-Mais non, Mac, c'était pas ta faute…
-Et si Roland avait pas été là, et si… Et tout ça parce que j'avais découvert que j'étais pas son vrai fils…
-C'est rien, Malcolm, tu ne savais pas…

Malcolm se serra contre Claire qui semblait plus attristée que contente d'avoir fait parler Malcolm.

***

On frappa à la porte. Roland ouvrit.

-Ah ! Te voilà enfin !

Aude plissa les yeux.

-… J'ai reçu un mot de Colin me disant qu'il me donnait rendez-vous ici, je pensais qu'on serait seuls…
-Eh bah non ! Entre !

Aude entra, étonnée. Elle vit une table parfaitement mise avec des chandelles.

-… Oh non ! Je me casse !
-Attends, attends !

Colin arriva.

-Roland, dis à David d'arrêter de cogner contre mon mur, ça me… Oh…
-Colin, tu m'as piégée !
-Comment ça ?!
-Et cette lettre là, comme quoi que je dois venir chez toi ?
-Mais n'importe quoi j'ai pas bougé d'ici !

Les deux regardèrent Roland qui s'était installé à son petit piano.

(Keane - Somewhere Only We Know (Piano version))

Roland se tourna vers les « invités » en agitant la tête.

-Dépêchez-vous, ils vont arriver avec la bouffe !
-Quel romantisme… grommela Colin.
-C'est toujours mieux que ce que tu aurais pu faire… marmonna Roland.

Colin plissa les yeux. Il s'assied en face d'Aude.

-…
-…
-C'est une situation embarrassante… marmonna Colin.
-A qui le dis-tu… Le piano est très bien par contre…
-Oui, mon cousin en joue depuis tout gosse… C'est un de ses rares talents.

Tartard et Kapoera arrivèrent avec les assiettes. Colin et Aude accueillirent les assiettes avec la même grimace abasourdie.

-… S…
-Steak…

Ils éclatèrent de rire en même temps.

-Un diner aux chandelles avec Steak purée HAHAHAHA !
-J… J'y crois pas ! Ricana Colin.
-M… Bah au moins je suis contente de sortir avec toi si c'est pour voir des trucs aussi débiles !
-Ouais, c'est…

Ils se regardèrent. Elle avait utilisé le présent.

-Alors…
-… Je sais pas trop, Colin, j'me tâte.
-D'un autre côté reconnais que t'es vachement susceptible ! Tu t'enflammes pour un rien ma pauvre mais c'est affolant !
-Et toi tu balances un taux de conneries à la minutes assourdissant…

Scorvol arriva et servit dans les flûtes à champagne du thé glacé ce qui acheva les deux attablés.

-Oh non ! Oh mais c'est pas…
-Bienvenue chez moi ! Ricana Colin.
-J'vois ça oui ! Hihihi !

Roland de son côté, souriait.

***

-Ok, aujourd'hui c'est moi qui t'apprends une chanson !

Roland s'étonna que Charlie se place au piano à ses côtés pour une fois. Lucy et Linus faisaient une partie de canasta. Charlie fit craquer ses os puis se mit à jouer « Somewhere only we know » de Keane. Lucy soupira.

-Charlie…
-Quoi, j'aime cette chanson, moi !
-C'est pas la peine de l'apprendre au petit quand même !
-C'est pas une chanson familiale, hein ! Limite on devrait payer des droits dessus ! Soupira Charlie.

Roland observait la partition et tournait les pages. Linus et Lucy levaient les yeux au ciel. Charlie s'arrêta de jouer et regarda ses parents.

-Aaaaah j'adore comme vous êtes embarrassés à cause de cette chanson !
-Oui bah…
-Charlie tout de même… bougonna Linus.
-Qu'est-ce qu'il y a avec cette chanson ? Marmonna Roland.

Charlie soupira.

-Elle est passée à la radio le jour où je me suis levé un matin et que surprise : Mes deux parents qui avaient divorcés étaient de retour à la maison ! Et mon père a fredonné cette chanson et a commencé à valser avec ma mère !
-C'était terriblement humiliant… soupira Lucy.
-Surtout parce que tu es une terrible danseuse… grommela Linus.
-Tu vois Charlie à cause de toi, on se dispute ! Grommela Lucy.
-Ca va, ça va… J'te passe la partition, Roland !
-Interdiction de jouer de ça ici !! Cria Lucy.