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Voyage à travers les mondes de Folly



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Informations

» Auteur : Folly - Voir le profil
» Créé le 29/09/2009 à 22:37
» Dernière mise à jour le 27/02/2011 à 14:50

» Mots-clés :   Action   Aventure   Sinnoh

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Chapitre 2 : Histoire
- Dis-moi, Louka, tu sais lire une carte ?
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Parce que la, j'ai un doute…

Les deux adolescents étaient censés se retrouver sur la route qui menait de Vestigion à Floraville : à la place, ils étaient en face d'un immense champ de terre qui s'étendait à perte de vue.

- Raaah ! Ça y'est, on est paumé ! Je t'avais dit de me passer la carte !
- Et ça nous aurait avancé à quoi ? Tu te souviens même plus si tu sais lire une carte !
- Mais au moins j'aurais essayé !
- Vous êtes perdus, les enfants ?

Un fermier s'était approché d'eux mais dans leur dispute, ils ne l'avaient pas remarqué. Il avait l'air plutôt sympathique avec sa bedaine et ses cheveux poivre-et-sel. La cigarette dans sa bouche fumait un peu et une sorte de chien blanc au visage noir le suivait.

- Mais, s'écria Louka, c'est un Absol ! Pourquoi il y en a un ? Ils ne sont censés apparaître qu'avant un grand cataclysme !
- Celui-là est avec moi depuis un petit bout de temps déjà, et à mon avis, c'est à cause de l'assemblée Cauchemar. Ils ont fait une descente ici, l'autre jour, et ils ont pris le moteur de mon tracteur. C'est pour ça que le champ est vide, en temps normal je serais en train de semer le maïs avec mon fils, mais là…

Le fermier baissa les yeux et se mit à pleurer à chaudes larmes. Louka et Syllia s'approchèrent tout doucement de lui. L'adulte s'essuya les yeux puis recommença à pleurer.

- C'est le fait de ne pas travailler qui vous met dans cet état ? demanda Louka au bout d'un moment.
- Je suis désolée. Toutes mes condoléances. Murmura Syllia au fermier.
- Que… De quoi tu parles ?

Syllia approcha sa bouche de l'oreille de Louka et lui murmura :

- Je pense qu'il à du perdre son fils à cause de l'assemblée Cauchemar. A tous les coups, il a voulu s'interposer pour que ces imbéciles ne volent pas le moteur, et ils l'ont liquidé. Il ne va quand même pas pleurer parce qu'il ne peut plus travailler !
- Comment tu as deviné ça ? chuchota le dresseur.
- Intuition féminine, tu peux pas comprendre, répondit Syllia tout simplement.
- Je m'excuse, je ne devrais pas pleurer, vous avez surement perdu un être cher, vous aussi.
- Bof, peut-être, peut-être pas, déclara Syllia.
- Comment ça ? Vous ne savez pas si quelqu'un de votre famille est mort et vous ne vous inquiétez pas ? s'écria l'agriculteur.
- A mon avis, si vous frappez sur ma tête, ça va sonner creux !
- Qu'est ce qu'elle veut dire par la ? demanda l'homme.
- Qu'elle est amnésique.

Le fermier roula des yeux ronds en regardant Syllia. Elle en profita pour prendre la carte des mains de Louka en lui tirant la langue.

- Vous savez, monsieur, continua-t-elle d'un ton plus sérieux, vous ne devriez pas vous lamenter sur votre sort. Il y a des personnes qui ont perdu bien plus qu'un fils. De toute manière, il y a toujours un espoir ! Au fait, c'est par où Floraville ?

Il resta interdit pendant quelques secondes, puis pointa du doigt la forêt. Les deux adolescents repartirent en courant jusqu'à la lisière du bois en criant « merci ». Ils y pénétrèrent, disparaissant ainsi de la vue du fermier. Ils étaient à peine partis que son téléphone portable sonna. Il décrocha et dit à son interlocuteur :

- Ils se dirigent vers Floraville.

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- On est enfin sorti de cette fichue brousse ! dit Louka en poussant un soupir de soulagement.
- Tu vois, tu aurais dû me passer la carte avant, on ne se serait pas perdu !
- Tu as raison, en plus vous nous auriez échappé !

Devant eux se tenait un homme immense, avec un masque qui lui cachait le visage et un manteau noir qui ressemblait plus à une cape qu'à autre chose. Une armée de sbires et de Pokémons de type eau se tenaient derrière lui ainsi qu'une personne que Louka et Syllia connaissaient bien : le fermier.

- Qu'est-ce que vous faites avec eux ? Je croyais qu'ils avaient tué votre fils ? cria Louka.
- Si tu savais à quel point les humains sont naïfs… et puis il faut dire que j'ai le meilleur acteur de toute l'assemblée, ricana l'homme masqué.
- Je vous signale que vous aussi vous êtes humain, dit Syllia d'un ton froid.
- Maintenant, dit le fermier-sbire, vous allez payer pour ce que vous avez fait à mes collègues !

Le chef éclata d'un rire machiavélique. Au même moment, Syllia eut un flash : autour d'elle, des lumières colorées défilaient devant ses yeux. Le même homme que celui qui était devant la légion de sbires avait une boule de feu dans les mains et semblait vouloir la lancer sur la fille derrière Syllia. Il y avait un petit air de famille entre elles deux. L'homme lança la boule et une forme bleue rayonna autour du cou de l'adolescente. Puis tout devint noir, une violente douleur s'empara du corps de Syllia et un rire machiavélique résonna à ses oreilles… à ce moment la, elle revint à la réalité. Ses jambes faiblirent et elle s'écroula par terre, avec sa douleur qui refaisait surface.

- Syllia, est-ce que ça va ? s'inquiéta Louka.
- C'est lui qui à essayé de tuer cette fille… Je me suis interposée et c'est moi qui ai reçu la boule de feu…
- Quelle fille ?
- Elle doit surement parler de sa sœur ! Je voulais l'éliminer mais cette idiote m'en a empêché. C'est de sa faute si elle est blessée ! Normalement elle aurait dû mourir sur le coup, mais quelqu'un lui a mis cette amulette qui l'a protégée en l'envoyant dans le monde le plus proche. C'est ce qui lui a permis d'esquiver mon attaque. Mais je vais rectifier mon erreur : je vais te tuer sur-le-champ !

L'homme pointa les ados du doigt et les Pokémons s'élancèrent vers eux. Le Ouisticram de Syllia lança une gerbe de flammes qui n'eut presque aucun effet sur les Marill, Azumarill et autres Pokémon eau. Louka sortit une pokéball et la lança devant lui. Il en sortit un Phyllali d'un vert éclatant et plus clair que les autres : c'était un shiny. Louka le regarda avec un léger sourire. La dernière fois qu'ils avaient combattu ensemble, c'était contre le Millobellus de Cynthia. Un puissant jet d'eau le tira de sa rêverie.

- Feuille, lance Éco-sphère !

Une boule verdoyante apparu devant le Pokémon, verdoyant lui aussi. La sphère fonça sur les Pokémons et leur explosa au visage, soulevant un énorme nuage de poussière. Lorsque celle-ci fut retombée, tous les adversaires étaient bien affaiblis. Le Phyllali recommença et ils furent hors combat. Des dizaines de rayons rouges les ramenèrent dans leurs pokéballs : Louka avait gagné.

- Je vois, mes troupes ne font pas le poids. Mais dites-vous que nous avons gagné d'avance. N'oublie pas le nom d'Horok, Syllia. Le nom de celui qui te tuera et qui dominera le monde !

Un hélicoptère se plaça au-dessus des hommes et un rayon de lumière les enveloppa et ils disparurent. Louka poussa un soupir de soulagement. Il se retourna vers Syllia, qui n'avait pas bougé depuis le flash qu'elle avait eu. Elle était toujours au même endroit, à genoux sur le sol, la main sur le front. Louka était le seul debout avec son Phyllali qu'il rappela dans sa pokéball puis s'approcha de Syllia.

- Tu penses que ça va aller ?
- Je… oui, enfin je crois…

Elle se releva mais ses jambes tremblaient tellement qu'elle retomba par terre. Louka tendit la main pour l'aider à se relever.

- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Peut-être que je suis encore un peu sous le choc. Je ne m'attendais pas à ce que la mémoire me revienne aussi brusquement. Mais il y a un truc qui me chiffonne : il a dit que l'amulette m'avait envoyé dans le monde le plus proche. Ça voudrait dire que je viens d'autre part ?
- A vrai dire je n'en sais rien. Il a très bien pu te mentir…
- Je ne pense pas. Sa voix n'avait pas tremblé et puis je ne vois pas pourquoi il m'aurait raconté cette histoire si ça n'était pas vrai.
- Mouais, tu as raison. Peu importe, on devrait s'en aller.
- Au fait, il est vraiment très fort, ton Pokémon ! Comment ça se fait ?
- Son dresseur précédent l'avait surentrainé. La police s'en est chargé parce qu'il les obligeait à faire des combats mortels. Tu sais, le genre de combats ou il y a deux Pokémons sur un terrain et ou le match continue jusqu'à ce que l'un d'entre eux meure. C'était Beladonis qui m'avait demandé de venir. En principe je devais faire le tour par derrière et les appeler si je trouvais quelque chose, mais c'est moi qui me suis fait prendre. Ils m'ont assommé et quand je me suis réveillé, ils étaient ligotés avec une liane. C'est Feuille, mon Phyllali, qui m'avait sauvé ce jour la. Les policiers me l'ont donnée en remerciement et depuis elle est toujours restée avec moi.
- C'est vraiment mignon comme histoire… Bon, c'est pas tout, mais je pense qu'on devrait y aller, à ton labo, parce que j'ai pas tellement envie de passer la nuit ici !

Bras-dessus, bras-dessous, ils se dirigèrent vers Floraville.