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Le Projet Orion - Réalité parallèle de ABE



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» Auteur : ABE - Voir le profil
» Créé le 05/09/2009 à 13:38
» Dernière mise à jour le 09/11/2009 à 13:35

» Mots-clés :   Aventure   Fanfic collective   Présence d'armes   Région inventée

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Chapitre 42: L'art de la haute voltige [Nightclaw]
Une explosion... Deux explosions... Signes d'une bataille en train d'être livrée... Non pas sur la terre. Non, pas en cette nuit sans étoile, dans l'immensité désertique et froide de Fehargas. Le combat se déroule dans les airs, éclairé par la lumière de la pleine lune.

Entrée en scène (Real Name : Cutscene Opening – Artist : Tokyo Philarmonic Orchestra – Album : Planetary Pieces : Sonic World Adventure [Disque 1])

Un gigantesque vaisseau obscurcit le ciel, entouré par plusieurs autres modules volants plus petits. De nombreux volutes de fumée s'en échappent, preuve qu'il a déjà beaucoup souffert. En effet, la bataille semble terminée mais...

Une nouvelle déflagration s'échappe du cuirassé : l'un de ses nombreux couloirs se remplit lentement de gaz, s'échappant d'un des tuyaux sur les murs. Au contraire des flammes, qui se répandent très rapidement dans ces corridors de métal. Plusieurs des personnes présentes dans le vaisseau tentent d'y échapper. Mais deux d'entre elles se différencient des autres, poursuivies par une partie de tous les hommes en combinaison grise du vaisseau.

- Dépêche-toi ! Ils vont nous rattraper ! s'écria le plus grand des deux.
- Vous croyez que c'est facile de courir avec tous ces bouts de métal qui traînent par terre ?
- Raah ! Mais c'est pas vrai ! Arrête un peu de te plaindre et cours plus vite !
- Ils sont là ! Arrêtez-les ! hurla un homme venant d'arriver d'un des corridors devant eux, suivi par une dizaine d'autres habillés de la même manière que lui.

Équipés d'armes similaires à des mitraillettes lourdes, les hommes en combinaison grise appuyèrent sur les gâchettes de leurs armes, libérant un flot de balles de lumière multicolores qui filèrent vers les deux autres personnes.

- Poussez-vous ! ordonna la plus petite des deux silhouettes en se plaçant entre son compagnon et le peloton en brandissant son bras gauche.

Les projectiles mortels se heurtèrent alors contre une sorte de barrière transparente devant l'adolescente, avant de disparaître. La main de la jeune fille commença alors à briller intensément, l'énergie emmagasinée prête à être libérée.

- Expulsion ! hurla-t-elle alors.

Une onde de choc partit devant elle, envahissant toute la largeur du couloir, et les sbires s'écroulèrent alors au sol, assommés par l'énergie qui leur avait été renvoyée.

- Allons-y ! fit alors le plus grands des deux personnages en reprenant sa course à travers le cuirassé flottant. Le pont supérieur est par là ! Suis-moi !

Une autre escouade apparut alors soudainement derrière eux, tout de suite remarquée par l'homme au manteau bleu marine.

- Perdons pas de temps ! Ils sont sur nous ! répéta-t-il.
- Et le Sigma 8 tremble de partout !
- Évidemment ! Avec tout ce qu'il s'est pris, il ne va pas tarder à s'écraser !
- Je sais ! Pas la peine de me crier dessus !
- Si tu veux que j'arrête de te gueuler à la figure, arrête un peu de parler inutilement et cours plus vite !
- Je ne comprends pas comment Dean peut vous faire confiance ! Vous êtes si... Aaah !

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une partie du plancher métallique céda sous ses pieds, s'ouvrant sur un corridor inférieur en train de chuter du vaisseau.
Elle ferma les yeux en pensant que c'était la fin, le vent commençant déjà à lui fouetter le visage. Sentant alors sa main se faire solidement agripper avant de se faire remonter rapidement, elle vit son bras empoigné fermement par celui qu'elle avait décidé d'accompagner à contrecœur.

- Je suis peut-être un râleur de première, si c'est ce que tu allais dire... Mais il n'est pas question que j'aie ta mort sur la conscience, ma jolie ! déclara l'homme au manteau bleu en ramenant la jeune fille sur le sol du vaisseau.
- M... Merci... lâcha-t-elle. Finalement, je crois que je vais arrêter de poser des questions et tenter de courir plus vite.
- Pas trop tôt ! Allez, on bouge ! ordonna-t-il en repartant. On est plus très loin de toute façon !

La jeune fille se releva et rejoignit son compagnon d'infortune. Obliquant sur leur gauche, ils empruntèrent un élévateur, les amenant sur le pont principal du vaisseau.

- Il est juste là ! On va pouvoir l'utiliser pour s'échapper de ce merdier.
- Comment vous pouvez être sûr qu'ils ne vous l'ont pas pris ? Ce genre d'engin se transporte facilement, d'après ce que j'en sais.
- Pas avec le système de sécurité que j'y ai installé. Mon deux-roues est inviolable, tant que je n'ai pas désactivé la barrière magnétique, expliqua l'homme au long manteau.

Ils avancèrent quelques mètres, avant d'arriver devant la moto dont parlait le jeune homme, garée en plein milieu d'une piste d'atterrissage sur le pont principal de la forteresse volante.
Ce dernier ouvrit son long manteau et en sortit un petit boîtier gris d'une des nombreuses poches du vêtement. Il appuya sur l'un des boutons de la télécommande, qui fit apparaître une sorte de dôme lumineux autour de son véhicule pendant quelques instants, avant de disparaître.

- On va pouvoir embarquer ! déclara l'homme en enjambant la selle de son véhicule, en même temps de remettre sa paire de lunettes grise devant ses yeux, précédemment bloquée dans sa chevelure argenté.
- Attendez !
- Qu'est-ce qu'il y a encore ?! On n'a pas le temps pour ces conneries ! Tirons-nous de là !
- Mais... Et Dean ?
- Tu as entendu ce qu'il a dit ? On n'a pas à s'inquiéter pour lui ! Arrête un peu de tout le temps t'en faire pour ton copain !
- Mais...
- Depuis que je le connais, ce gosse n'arrête pas de prendre des risques inconsidérés et manque de se faire avoir à chaque fois ! Mais il s'en sort toujours ! D'ailleurs, je trouve qu'il a un bol monstre...
- C'est vrai ! Je... Bon, très bien ! Mais si jamais je ne le revois pas, c'est sur vous que ça retombera !
- J'ai l'habitude de m'en prendre plein la gueule ! Allez, monte derrière moi et accroche-toi !

La jeune fille monta alors sur la selle du véhicule, derrière son compagnon et s'accrocha comme elle put en mettant ses bras autour de la taille de l'homme.
Ce dernier tourna alors la manette des gaz du guidon de sa machine, enclenchant alors le moteur et relâcha alors la poignée des freins, fonçant alors en direction du bord de la piste noire.

- Mais qu'est-ce que vous faites ?! s'écria l'adolescente aux cheveux bleus en voyant le deux-roues se diriger vers le vide. Vous voulez qu'on s'écrase au sol, c'est ça ?
- C'est la première fois que tu montes à bord d'un module comme celui-là, pas vrai ?
- Hein ?
- Observe et apprends ! Vitesse max !

Les deux énormes pots d'échappements à l'arrière de la moto laissèrent alors s'échapper des flammes bleues, tandis que l'engin prenait toujours plus de vitesse.

Ils franchirent alors le bord du cuirassé géant, tandis que le pilote du module tirait de toute ses forces sur une autre manette située sous la poignée de l'accélérateur.
Plusieurs plaques de métal se déployèrent alors sur les côtés du véhicule, formant alors quatre ailes en diagonales, tandis que les roues de la moto rentraient dans les massifs garde-boues en fer.

- Admire ! C'est pas une vraie merveille, ça ?
- On pourra admirer votre bécane plus tard. Ils ont envoyés une escadrille sur nous !
- Bordel ! On peut jamais être tranquille avec eux ! hurla l'homme en entamant une manœuvre pour éviter les tirs que lui envoyaient les appareils derrière lui.

Usant de ses talents de pilote, le jeune adulte entama plusieurs tonneaux sur les côtés, avant de remonter d'un seul coup.

- Si tu pouvais arrêter de me coller comme ça, ce serait déjà pas mal ! hurla-t-il à la jeune fille derrière lui, qui avait ses bras serrés autour de la taille du jeune homme.
- Mais comment voulez-vous que je fasse, alors ? Si je ne m'accroche pas à quelque chose, c'est votre façon de piloter qui m'aura tuée avant les autres derrière nous !
- Ca va ! Attends un peu, je te sors ça tout de suite... répondit-il en appuyant sur un des boutons de son tableau de bord.

Deux solides poignées métalliques sortirent des côtés du corps du véhicule, avant de pivoter sur elle-même en effectuant un quart de cercle.

- Agrippe-toi à ça et laisse-moi piloter en paix, maintenant ! fit-il en tournant la tête vers l'arrière.
- Attention !

Surpris par le cri poussé par l'adolescente aux cheveux bleus, l'homme aux cheveux argent eut tout juste le temps d'éviter un tir de missiles en effectuant un tonneau sur la droite. Remettant son appareil en place, il lâcha plusieurs jurons avant de se retourner encore vers sa passagère.

- Bordel ! C'est pas bientôt fini, ces conneries !? Si possible, j'aimerais bien m'en sortir en un seul morceau !
- Allez leur dire ça à eux, au lieu de me hurler dessus comme un malade !
- A te plaindre sans arrêt, tu es aussi responsable que ces gars-là !
- C'est vous qui n'arrêtez pas de vous plaindre toutes les deux secondes ! Pas la peine de rejeter la faute sur moi !
- Bon, très bien ! Puisque c'est ce que tu veux, prends les commandes !
- Quoi ?! Mais vous êtes cinglé !? Comment voulez-vous que je pilote cette machine ?
- Fais ce que je te dis et ne pose pas de question ! répliqua-t-il en commençant déjà à se retourner sur le corps de la moto.

A moitié paniquée et indignée par l'attitude dont avait fait preuve son compagnon, la jeune femme lâcha les barres de métal de la place passager, qui se rétractèrent d'elles-mêmes dans l'engin, avant de venir prendre fermement le guidon dans ses deux mains. L'homme au long manteau bleu se redressa sur le siège et sauta par dessus l'adolescente, atterrissant place passager, dos à la jeune fille. Il ouvrit alors le coffre attaché au-dessus d'un des énormes pots d'échappement à l'arrière de l'engin, en sortant alors un long cylindre noir équipé de deux poignées, dans lequel était inséré un autre tuyau sombre, à la différence qu'au bout de celui-ci se trouvait un gros morceau de métal à la forme proche d'un losange.

- Je réservais ces trucs pour un cas d'urgence... Et là, on dirait bien que c'est le moment.

Se demandant de quoi pouvait bien parler l'homme, la jeune femme jeta un coup d'œil en arrière. Ce qu'elle vit resterait gravé dans sa mémoire, en plus de tous les autres trucs déments qui lui étaient arrivés depuis le début de cette histoire.

- Je n'arrive pas à le croire !!! Comment avez-vous pu vous procurer un lance-roquette ?! Ce genre d'objet n'est même pas sensé exister ici ! réprima-t-elle.
- Quand on connaît les bonnes personnes et qu'on sait où en trouver, on n'a aucun problème dans ce genre de cas.
- Vous êtes complètement taré !
- Peut-être... Mais je suis le taré qui va te sauver la vie ! répliqua-t-il en enclenchant l'objet, libérant un tir dévastateur qui alla désintégrer l'aile d'un des appareils derrière eux.

S'ensuivit alors une série de tirs de la part de l'homme, éliminant tous leurs poursuivants un par un, et sa compagne faisant preuve d'une maîtrise de l'appareil exemplaire durant ces instants, évitant toutes les balles et missiles de leurs ennemis.

Lorsque tous leurs opposants eurent disparus, l'homme rangea son arme dans le coffre, avant de demander à l'adolescente de lui rendre sa place.

- Bon ! On s'en est pas trop mal tirés, finalement. Et je dois dire que pour ton baptême de l'air, tu t'es plutôt bien débrouillée.
- Ne refaites plus jamais ça ! Plus jamais, c'est compris ? intima-t-elle en lui lançant un regard meurtrier.
- Hé ! Du calme ! Si tu n'aimes pas piloter, c'est ton droit !
- Une fois que tout ça sera terminé, vous démonterez ces armes ! Compris ?
- Woh ! Wowowoh ! Hé ! Tu oublies que ces trucs nous ont sauvés la peau ! Et qu'ils m'ont coûté une fortune, soit dit en passant...
- Mais... Ces choses ont été créées pour détruire... Posséder de telles choses est illégal !
- Ah bon ? Et où est-ce que tu as vu ça ? Je ne connais aucune loi qui interdise d'utiliser une arme pour se défendre !
- Vous...

Mais un bruit énorme l'interrompit. Baignant sous la lumière de la lune, l'ombre du cuirassé géant s'affaissa lentement dans les airs, se préparant à s'écraser. Plusieurs explosions se déclenchèrent à sa surface, venant achever la structure métallique déjà bien mal en point.

- Pourvu qu'il s'en sorte... Faite qu'il y arrive... Je compte sur vous...
- Tu sais... La prière n'a jamais servi à grand-chose par ici. Seuls les actes comptent !
- Je ne priais pas ! répondit sèchement l'adolescente.

Son compagnon eut à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'une alarme se mit à retentir depuis son véhicule.

- Qu'est-ce que... C'est pas vrai !
- Un problème ? demanda la jeune fille.
- L'engin s'emballe... Les capteurs que j'ai placés dessus enregistrent un dérèglement électromagnétique dans l'atmosphère... D'après ce que je vois, c'est tout près !
- Et qu'est-ce qu'il va se passer si on le rencontre ?
- On ne t'a jamais conseillé d'éteindre tous les appareils électriques lors d'un orage, pour éviter une surtension ? Hé bien, on risque de se prendre la même chose en dix fois pire ! Je vais nous poser avant que...

Soudain, comme si ce qu'il avait prédit s'était réalisé, le tableau de bord de sa moto se mit à grésiller en même temps que l'alarme qui avait retenti plus tôt avait doublé de volume.

Semblant émaner directement du véhicule, deux ronds dorés firent leur apparition, encerclant le véhicule en vol. Tournoyant dans tous les sens, ils s'agrandirent au fur et à mesure, engloutissant le module de leur lumière.

Puis, ce fut comme si un éclair avait frappé. Un bruit énorme. Puis le silence.

Le ciel était désormais vide, et l'on n'entendait plus que le vent soufflant dans le désert, ainsi que les derniers échos de la bataille qui avait été livrée à peine quelques minutes auparavant.

*****
Zeronos était accoudé dans son fauteuil, bouillant littéralement de rage depuis qu'il était assis là, tapotant nerveusement des doigts sur la table devant lui. Il repensait à tout ce qui lui était arrivé depuis le début de cette histoire de dingue. Lui qui croyait qu'il allait pouvoir enfin être tranquille dans un monde qui lui conviendrait, il s'était retrouvé embarqué dans une histoire encore plus tordue que sa propre aventure.
Et en plus de ça, il était maintenant obligé de poireauter dans une salle de réunion depuis probablement une heure, attendant une délégation qui mettait un temps fou à arriver.

- C'est pénible... soupira-t-il.
- Tu n'étais pas obligé de rester ici, tu sais... lui répondit Louka d'un ton neutre.
- Il faut toujours que tu en place une, toi...
- C'est pour éviter que tu dises encore plus de bêtises...
- Pff... J'en ai tellement marre que...

Mais un flash rose vint l'interrompre, laissant apparaître Lilian et Roland, entre lesquels se tenait une jeune femme rousse, habillé d'un jean simple et d'un long haut blanc lui tombant jusqu'aux genoux. Soutenue par les deux garçons, elle semblait légèrement secouée par ce premier voyage sous forme de simple trait de lumière.

- Ah ! Vous voilà enfin, vous deux ! leur lança Sarah, assise elle aussi dans un fauteuil, en face de celui de Louka. Et qui est-ce ? demanda-t-elle ensuite en montrant du doigt l'adolescente.
- Attends, laisse-moi deviner... Encore une nouvelle arrivante dans cet univers de cinglés ? C'est la saison, ou quoi ?

Emma lança un regard interrogateur aux membres présents dans la salle.

- Ne fais pas attention à Zeronos, rassura Lilian. Bon, faisons court.

Le jeune homme aux cheveux noirs fit les présentations brièvement et expliqua aux autres comment il avait trouver la jeune femme par l'intermédiaire de Roland.

- D'après ce que vous m'avez dit tout à l'heure, interrompit Emma, vous étiez plus que ça, non ?
- Hum... En effet...

Lilian dirigea son regard vers le soigneur, avant de fermer les yeux.

Quelques instants passèrent, avant qu'il ne les rouvre.

- J'ai contacté les autres... Ils ne devraient pas tarder à nous rejoindre. Emma, l'Alakazam qui t'accompagnait va arriver lui aussi. Une de nos compagnons l'a trouvé dans le parc.
- D'accord... Minute ! Alakazam ? Mais qu'est-ce que...
- Il y a un problème ?
- Non... Enfin, oui ! C'est juste que... Désolée, j'ai un peu de mal à remettre mes idées en place, mais je suis sûre que quelque chose cloche là-dedans. Il ne m'appartient pas vraiment, à vrai dire...
- Eh bien, nous verrons ça lorsque tout le monde sera revenu.
- Génial... Encore une nouvelle session de « Attente dans une salle de réunion à la con »... soupira Zeronos.

*****
- Wouah ! Aïe aïe ! Bordel, saleté de caboche à la con !

Le jeune homme se releva sur ce qui se rapprochait d'une couchette de prison, accrochée aux murs par deux chaînes et recouverte d'un couverture miteuse verte. L'endroit dans lequel il était ressemblait à une cellule. Mur en pierre grise, atmosphère humide et barreaux en métal pour fermer le tout. Qui plus est, aucune fenêtre n'était présente dans la pièce, la seule lumière provenant des lampes suspendues au plafond et de l'ouverture au bout du couloir.

-Putain ! Et moi qui ai tout fait pour pas me retrouver dans un endroit comme celui-là... maugréa l'homme aux cheveux gris en observant la pièce dans laquelle il était.
- Vous êtes réveillé ? demanda une petite voix. Pas trop tôt...

Se levant de son lit de fortune, l'homme en bleu se rapprocha de la grille de sa cellule, apercevant dans la cage d'en face une silhouette familière aux cheveux de même couleur que son manteau, assise contre le sol.

Nom/Prénom : Inconnu, mais se fait appeler Blaze.
Sexe : Masculin
Âge approximatif : 21 ans.
Description : Cheveux argentés et yeux marrons. Teint légèrement bronzé. Porte toujours une grosse paire de lunette teintées grises au-dessus du front, qu'il remet sur son visage lorsqu'il ne veut pas qu'on le reconnaisse, un long manteau à capuche bleu marine lui tombant jusqu'aux chevilles et une paire de botte grises. Au niveau caractère, il est presque toujours sur les nerfs et préfère donc agir seul. Il a coupé les ponts avec sa famille depuis plusieurs années et étant donné qu'il risque de les revoir lors de ses cambriolages en tout genre, il préfère cacher son identité. Un pokéflingue volé est caché dans la doublure de son manteau, mais il ne l'utilise qu'en dernier recours.
Fic d'origine : Pokémon USP : la prophétie des deux portes
Dans le monde duquel il vient : Dresseur accompli, Blaze est le fils du commandant de l'USP et frère aîné de Jessica, la capitaine de la division aquatique de l'USP de la ville de Walbay. Il est a peine majeur et possède déjà sa propre entreprise, la Mecanical Helping Enterprise, une société de construction d'équipements en tout genre. Il s'en sert comme d'une couverture pour pouvoir construire des modules ultra-performants pour lutter lui-même contre l'organisation Epsilon, mais pour récupérer du matériel, il n'hésite pas à aller le voler chez d'autres société. Cette dernière activité lui a mis à dos beaucoup de monde, quand celles-ci ne connaissent pas sa véritable identité. Comme la majorité des habitants la simili-région de Fehargas, la plupart de ses souvenirs ont été modifiés lors de l'ouverture des deux portes.
Pokémon : Un Airmure, un Aligatueur, un Hariyama, un Moufflair et un Tyranocif, qu'il a du mal à maîtriser, aussi il ne le sort que très peu souvent.

Nom/Prénom : Mendez, Kimberly(plus souvent diminué en Kim)
Sexe : Féminin
Âge approximatif : aux alentours de 13 ans et demi.
Description : Cheveux bleus, yeux noirs. Ses vêtements sont un haut noir et rouge, un short moulant noir et blanc, ainsi qu'une paire de chaussures de sport rouges et blanches. Porte toujours son uniforme de l'USP par dessus ses habits, à savoir un gilet orange surmonté d'écussons brodés et sur son front, le bandeau assorti et la sacoche jaune attachée à sa taille. Sa main gauche est munie un prototype de purificateur d'ADN portatif, construit par sa mère et d'autres scientifiques de l'unité de protection dont elle fait partie.
Fic d'origine : Pokémon USP : La prophétie des deux portes
Dans le monde duquel elle vient : Membre active de l'unité spéciale de protection, elle est la fille d'une scientifique importante au sein de l'USP et d'un père disparu depuis quelques temps. Kim est une jeune fille aux goûts simples et au caractère bien trempé, qui veut simplement que la paix revienne chez elle. Très intelligente et étant une dresseuse de talent, elle a pu intégrer les rangs de L'USP très facilement. Tout comme la plupart des habitants de la simili-région de Fehargas, ses souvenirs ont été falsifiés lors de l'ouverture des deux portes, mais elle s'en est rendu compte avec l'aide de son coéquipier de l'USP Dean, qu'elle considère comme son meilleur ami, malgré qu'elle l'ait rencontré il y a peu de temps.
Pokémons : Quatre. Une Feunard, Gallame, Jungko et Momartik.

- Te voilà, gamine ? Au moins, ça veux dire que je ne rêve pas...
- Pas trop de bobos ?
- Non, ça va ! A part ce foutu mal de crâne, mais je survivrai... Tu pourrais me dire ce qu'on fiche ici ?
- Forcément, après le coup que vous avez reçu, ne vous étonnez pas si vous...
- Abrège !
- D'accord... soupira-t-elle. On était en plein vol quand votre machine s'est mise à dérailler... Vous avez parlé de perturbations électromagnétiques et il y a eu un flash... On s'est ensuite retrouvé en plein jour, dans un paysage complètement différent... Comme si...
- On verra les détails après, continue !
- Ok, ok ! Bref, on était encore en plein ciel et notre module a évité de peu un hélico porteur. Vous avez réussi à esquiver ce mastodonte, mais deux chasseurs nous ont pris en grippe. On s'est fait touchés et on s'est écrasés dans une forêt en-dessous de nous. On a eu de la chance d'atterrir dans les branchages, ça nous a évité un crash mortel. Quand on a repris nos esprits, vous avez juré pendant une bonne dizaine de minutes à propos de tout et n'importe quoi avant que des soldats ne nous tombent dessus. Ils vous ont assommé d'un coup de crosse de leur fusil et nous ont ensuite emmenés dans cette base, au milieu de... nulle part...
- Ouais, je vois... La mémoire commence à revenir... Au fait, pourquoi ils m'ont assommés moi et pas toi ?
- Vous n'arrêtiez pas de hurler et de donner des coups dans tous les sens. En plus, vous avez sorti un pistolet de votre manteau. Ce n'est pas le genre de choses qui incite les gens à vouloir se montrer sympathiques, surtout s'ils sont militaires.
- Pff... Au fait, tu avais commencé à parler d'un truc, tout à l'heure ? Tu as dit que le paysage avait changé ?
- On est arrivé au milieu d'un ciel entièrement bleu, au-dessus d'une bonne centaine d'hectares d'une forêt entourée par des montagnes et éclairée par trois soleils, pour être précise...
- Attends, t'as bien dit « trois » soleils ? T'es malade ou quoi ? On n'a jamais vu ça nulle part !
- Si jamais on arrive à sortir d'ici, vous verrez que je n'ai pas menti.

Kim ne reçut aucune réponse, mais plutôt un grognement à peine audible signifiant le mécontentement du jeune adulte en face.
Elle lâcha un soupir. Dans ces moments, elle aurait apprécier une compagnie un peu plus agréable que celle qu'elle avait en ce moment. Cette pensée la ramena vers ce qui s'était passé avant d'arriver dans cet endroit : l'explosion qui avait retenti sur le Sigma 8 l'avait inquiété... Qu'était-il arrivé à Dean et aux autres ?
Malgré qu'elle ne pouvait s'empêcher d'y penser, elle se dit qu'il valait mieux remettre ça à plus tard.
Pour le moment, elle devait se sortir de là. Mais elle n'avait aucune idée de comment s'y prendre...

*****
Drayke rejoignit la salle de réunion assez rapidement. Il avait été mis au courant de l'arrivée de la nouvelle et savait donc à quoi s'en tenir. Mais lorsqu'il arriva dans la salle, il fut légèrement surpris de voir que le fait que le groupe s'agrandisse ne soit pas si avantageux que ça...

- On devrait trouver un autre endroit pour se réunir, non ? fit-il à Lilian, ce dernier adossé au mur à côté de la porte d'entrée.

En effet, la salle était véritablement bondée, pour ne pas dire pleine à craquer tellement il restait peu de place où se poser... Emma et Alakazam se tenaient dans un coin, accompagnés de Marine et Ponyta, qui, semble-t-il, avaient engagé la conversation pour aider la nouvelle arrivante. Probablement que le fait que le Pokémon d'Emma s'était adressé à Marine en premier avait créé une sorte de lien entre les deux rousses. Le géant psychique se tenait derrière la nouvelle naufragère, impassible, en face du cheval de feu assis à côté de sa dresseuse, écoutant attentivement le dialogue.

Roland et Pluton se tenaient devant l'une des fenêtres de la pièce, observant l'extérieur silencieusement. On eut dit qu'ils guettaient quelque chose, probablement l'arrivée de la délégation tant attendue.

Zeronos et Louka étaient toujours assis dans leurs sièges, l'un tapotant toujours aussi nerveusement du doigt contre la table, l'autre enfoncé dans la chaise, les bras croisés, l'air de surveiller l'autre jeune homme.
Depuis le temps que le jeune râleur effectuait ce geste, Louka avait pu remarquer que le bois avait été marqué. Apparemment, Zeronos en avait plus que marre de patienter ainsi.

Lucas et Sarah étaient eux aussi assis à la table, attendant tranquillement que tout se passe. Le jeune homme avait retiré sa mitaine et observait sa main droite avec attention, donnant l'impression de chercher à y déceler un quelconque détail important.
La jeune femme assise à côté de lui le regardait d'un œil interrogateur, voulant certainement comprendre l'attitude du jeune homme. Mais elle compris qu'elle n'obtiendrait pas de réponse tout de suite, aussi reporta-t-elle son attention sur l'homme à la tresse qui venait d'arriver.

- Du nouveau ? demanda Lilian.
- Je suppose que tu sais déjà que les membres de la délégation ne devraient plus tarder, si tu nous surveillais tout à l'heure ? lui demanda l'homme à la tresse.
- Évidemment...
- D'après Lady d'Azrad, ce n'est plus qu'une question de minutes avant qu'elle n'arrive... D'ailleurs, il me semble qu'elle m'avait dit qu'elle se rendrait ici une fois que tout le monde était prêt... Personne ne l'a vu ?
- Marine n'a rien vu. Et Roland non plus, je l'ai téléporté avec Emma jusqu'ici.
- Hmm... Étrange...
- Tu crois qu'il y a eu un problème ?
- Je ne sais pas... Mais avec tout ce qu'il s'est passé depuis qu'on est là...
- Tu as raison... On ne sait jamais à quoi s'attendre, ici...
- Eh bien, messieurs... Je dois avouer que votre intuition s'est malheureusement révélée exacte...

Reconnaissant la voix de leur hôte, les deux hommes se retournèrent pour faire face à Lady Sibylle, en même temps que tous les autres personnes présentes tournaient leur regard vers la porte. La Dame observa tout ce beau monde d'un regard neutre, avant de s'expliquer :
- Je viens de recevoir un appel provenant directement de l'appareil de la délégation. Il y a eu comme qui dirait des... « complications » et ils ont dû se poser en urgence pour vérifier que tout était en ordre.
- What the... ?! commença Zeronos en se levant de son siège.
- Quelle genre de complications ? voulut insister Drayke.
- A vrai dire... Le rapport mentionne qu'un appareil non-identifié est apparu d'un seul coup devant l'hélicoptère et l'a frôlé. Le pilote a été assez vif pour effectuer une manœuvre d'évitement et les deux appareils qui assuraient la sécurité du voyage ont pris en chasse cette chose. Ils ont réussi à le faire se poser et ont capturé les gens qui se trouvaient à bord. On pense qu'il peut s'agir d'un nouveau type d'arme de nos ennemis.
- Les prisonniers... où sont-ils en ce moment ? demanda Louka.
- Eh bien... Ils ont été emmenés ici, dans la prison de mon domaine.
- Vous dites que l'appareil est sorti de nulle part ? interrogea Lilian.
- D'après ce qu'on m'a envoyé, cette chose est « apparue dans un éclair de lumière jaune »... L'engin en question a été rapatrié dans la base et plusieurs de nos techniciens se sont penchés sur la technologie utilisée pour fabriquer cette machine, car elle nous est totalement étrangère...

Lilian et Drayke se regardèrent quelques instants, avant de reconsidérer de nouveau Lady Sibylle.

- En attendant que je sois recontactée pour savoir quand repartira l'hélicoptère, voudriez-vous aller voir les prisonniers ?
- Tu parles que je vais aller les voir, ces enfoirés qui nous retardent encore avec...
- Ce que veut dire Zeronos, coupa Louka, c'est que nous acceptons avec joie...
- D'aller rencontrer les auteurs de tous ces troubles... termina Lilian. De plus, il y a quelques questions que nous aimerions leurs poser...
- Vous penser que ces personnes pourraient être elles aussi victimes du portail ?
- Peut-être... Peut-être pas. C'est bien pour ça que nous allons les voir.
- Très bien. Quand vous aurez terminé avec eux, je vous demanderai de revenir ici ! signala la Dame. S'il y a du nouveau, je viendrais vous en avertir immédiatement.

*****
Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'elle était là ? Elle n'en savait rien... Le temps lui paraissait si long, enfermée dans cette pièce exigüe. Et son voisin d'en face n'arrangeait pas les choses, avec ses grommellements incessants...
Kim soupira et décida que puisqu'elle était coincée ici, autant essayer de se reposer. Maintenant qu'elle y pensait, il était vrai qu'avec tout ce qu'il s'était passé avant d'arriver ici, elle n'avait pas eu droit à une vraie nuit de sommeil.

- Gamine... Oh ! La mioche ! entendit-elle.
- Qu'est-ce qu'il y a ? soupira la jeune fille d'un ton agacé. Au fait, j'aimerais bien que vous arrêtiez de m'appeler comme ça...
- Plus tard ! Tout à l'heure, tu as dit qu'on s'était écrasés, non ?
- Et ? demanda l'adolescente.
- Tu sais ce qu'ils ont fait de mon module ?
- Non. Comment voulez-vous que je le sache ? Ils nous ont emmenés directement ici.
- Argh ! Ma bécane... Qu'est-ce qu'ils ont bien pu te faire ?
- Au lieu de vous lamenter sur votre machine, vous devriez réfléchir à un moyen de nous faire sortir d'ici.
- Comment veux-tu que je fasses ? Ils nous ont confisqués tous nos équipements.
- Vous n'avez pas quelque chose pour...
- Rien du tout, gamine !
- Hé ! Vous recommencer avec...
- Je sais. Va falloir t'y habituer, parce que je suis toujours comme ça... Maintenant, silence ! ordonna-t-il en s'allongeant sur son lit. Je vais pioncer...

La jeune fille lâcha une énième soupir.

- Décidément, pensa-t-elle, il ne changera pas de sitôt, celui-là.

Mais alors qu'elle allait elle aussi s'apprêter à se rallonger sur sa couchette, elle entendit le cliquetis lointain d'une clé qu'on tourne dans une serrure, suivit de l'ouverture d'une porte. Des pas se dirigèrent dans leur direction.
Kim en déduisit qu'un des dirigeants de cet endroit avait probablement décidé de leur accorder un peu de son temps. Ils allaient probablement avoir droit à un interrogatoire. Quand à savoir comment cela allait se passer, ça dépendrait probablement de leur attitude en face de ces gens.

- Ouais, bah... Avec le caractériel d'à côté, on est mal... souffla-t-elle.
- Je t'ai entendu... répondit l'homme aux cheveux argentés, sans pour autant changer de position.

Kim ne répondit pas, s'étant focalisée sur les pas qui arrivaient dans leur direction. Contrairement à ce qu'elle avait pensé, ils étaient venus à plusieurs. Et elle fut encore plus surprise quand elle vit que la première personne qui s'était placée entre les deux cellules n'était pas un soldat mais...

- Un mioche ?! s'exclama le compagnon de la jeune fille en voyant arriver Zeronos en tête de file, suivi de près par Lilian et Louka. On nous a envoyés un groupe de gamins pour nous interroger ?! Vous vous foutez de nous ou quoi ? fit-il mi-amusé, mi-énervé par la situation, se relevant finalement du banc en pierre.
- Ho ! Tu sais ce qu'il te dit le mioche, espèce d'enfoiré ?! T'as quand même du culot de nous insulter après ce que tu viens de faire !!!
- Écoute moi bien, le petit rebelle ! J'ai manqué me faire tuer en rentrant dans un hélicoptère, je me suis fait menacé par des types en uniformes et on m'a assommé pour finir par me jeter dans cette cellule pourrie ! Et tu trouves que je vous ai fait des misères ?
- Alors, c'est eux... murmura Lilian en observant les deux personnes emprisonnées.
- C'est sensé être des soldats ennemis, ça ? demanda Louka. Très franchement, ce n'est pas l'impression qu'ils me donnent.
- Ouais... Ils ont plutôt l'air de ressembler à des paumés qui ne savent même pas ce qu'ils font ici ! ajouta Zeronos d'un ton plus que provocant.
- Hein ?! Hé, c'est quand même nous qui nous prenons toutes les merdes pendant que monsieur se ramène la gueule enfarinée, avec ses vannes à deux pokédollars !!!

Louka lâcha un léger sourire à l'entente de ce dernier mot, confirmant l'hypothèse qui avait été émise quelques minutes auparavant, mais garda le silence. Il fallait en apprendre plus sur les nouveaux venus.

- Si tu crois être celui qui a vécu les pires trucs, c'est rien comparé à moi !
- Je baigne dans les emmerdes depuis que j'ai ton âge, alors excuse-moi si j'ai l'air de me vanter quelque part, mais je pense pas que tu puisses me dépasser sur ce terrain !
- Si tu crois être...
- Fermez-la, vous deux !

Zeronos et Blaze se turent suite au cri que venait de lâcher la jeune fille aux cheveux bleus dans la cellule d'en face, désormais les bras croisés, le pied tapant le sol et un regard inquisiteur lancé à tout les autres.

- Vous avez fini votre petit concours stupide ? Parce que ça commence à devenir vraiment lourd ! Puisque personne n'a réussi à placer une phrase qui ait du sens depuis tout à l'heure, je vais poser la question que tout le monde ici doit avoir en tête depuis le début : qui êtes-vous, tous ?
- On peut peut-être commencer par faire les présentations, en effet. Mon nom est Lilian. Ici, c'est Louka et à côté, Zeronos.
- Je vais t'appeler Zéro, ce sera plus simple !
- Ta gueule ! répondit l'intéressé.
- Mon nom est Kim ! Et lui, en face...
- Blaze ! fit-il sur un ton agacé. Dites, si vous êtes pas venus pour nous sortir d'ici, vous pouvez vous barrer. On n'a pas besoin d'avoir des gens sur le dos en plus d'être enfermés ici.
- On va probablement partir, mais avant on aimerait en apprendre un peu plus sur vous deux... répliqua Lilian.
- Ah ! Et voilà, on y est ! Je le savais ! s'écria fièrement Blaze, s'attendant à cette phrase depuis le début de la conversation.
- Avant ça, j'aimerais moi aussi vous demander quelque chose... fit Kim.
- Allez-y !
- C'est drôle, j'aurais cru que l'un de vous nous balancerait une phrase cliché du genre « C'est nous qui posons les questions ! » !

Ne tenant pas compte de la remarque que venait de faire l'homme au manteau bleu, Kim reprit là où elle en était :
- J'aimerais savoir où nous sommes...
- Excellente question ! lui répondit Louka. Disons que si on vous explique, vous risqueriez de ne pas nous croire.
- Dites toujours, des fois qu'on comprenne...
- Eh bien... commença Lilian. Toutes les personnes ici présentes ont été, pour ainsi dire, projetées dans un monde différent du leur... Toutes sans exceptions. Y compris vous deux... D'après les informations que nous avons récoltées, le nom de ce monde est Harmonie et nous nous trouvons sur le continent d'Hyméria.
- Ah ! Dis donc, ça, c'est presque inattendu ! déclara l'homme aux lunettes grises.
- A vrai dire, je me disais bien qu'il s'agissait de quelque chose dans ce genre ! répliqua Kim.
- Vraiment ? Comment ça ? demanda Zeronos, semblant presque s'intéresser à la discussion.
- Disons que...
- Bon, ça suffit les conneries ! interrompit une nouvelle fois Blaze. Arrêtez de vous foutre de nous et dites-nous où on est !
- Ce qu'on vous as dit est la vérité...
- Mais ouais, bien sûr !
- Laissez... Tant que vous ne lui donnerez pas une preuve concluante, il n'en démordra pas... expliqua la jeune fille.
- Hé bien, s'il veut une preuve... Lilian ?
- J'ai effectivement trouvé une idée, répondit l'intéressé à Louka en fixant le plafond de la geôle du jeune adulte.

Et, appuyant ses paroles, un trou béant s'ouvrit d'un seul coup dans la pierre, laissant filtrer la lumière solaire du ciel d'Harmonie. Kim remarqua la légère lueur rose qui était passée dans les yeux de celui qui venait de prononcer la dernière phrase avant ça, mais ne fit aucun commentaire.

Blaze amorça un mouvement de recul, surpris par le fait que la structure qui semblait pourtant solide s'était effondré presque instantanément, évitant par la même occasion de se faire assommer par la rocaille en train de tomber au sol. Il ne se démonta pas pour autant, et, ajustant son épaisse paire de lunette grise, il jeta un œil en l'air, apercevant les trois soleils dont lui avait parlé la jeune fille qui l'avait accompagné.

- Okay... Ça va, vous avez gagné...
- Bien ! Alors, vous aller venir avec nous. On va aller faire le point avec le reste du groupe, expliqua Lilian en sortant une des clé de sa poche, déverrouillant les serrures de la prison les unes après les autres.
- Parce qu'en plus, vous êtes encore plus nombreux ? Ça promet !
- On est vraiment obligés de l'emmener, lui ? demanda Zeronos en désignant l'homme au long manteau.
- Ferme-la, gamin... lui répondit simplement Blaze en replaçant sa paire de lunettes dans ses cheveux.

Une fois qu'ils furent sortis, Lilian leur indiqua de les suivre.

- Attendez ! Avant ça, il faut qu'on...
- Oh ! Vous voulez sans doute récupérer vos affaires ? Tenez ! fit Louka en tendant l'équipement réquisitionné aux deux prisonniers lors de leur arrestation.

Kim fut légèrement surprise par le fait que ces gens avaient pensé à cette éventualité mais se contenta de remercier d'un signe de tête le jeune homme en récupérant sa mitaine et sa ceinture de pokéball, à laquelle était accrochée sa sacoche jaune.
Blaze ne dit rien et arracha des mains ses affaires à Louka sans un mot, rangeant son pistolet dans une des poches de l'intérieur de son manteau, qu'il referma aussitôt après.

- En route, mauvaise troupe ! déclara Zeronos en reprenant à nouveau la tête du groupe, plus pour s'éloigner de Blaze (qui était resté à l'arrière), qu'autre chose.

Sur le chemin, Kim crut entendre les deux garçons devant elle murmurer quelque chose comme « Pire que Zeronos », qu'elle devina comme adressé à Blaze, mais préféra garder le silence pour ne pas provoquer une autre dispute.

Elle jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et vit le jeune adulte en train de marmonner dans son manteau.

- Je ne sais pas comment ça va se terminer, toute cette histoire... Mais ça risque de ne pas être de tout repos, pensa-t-elle.

Les uns après les autres, ils franchirent la porte de la prison. Arrivés devant la sortie, Blaze jeta un coup d'œil en arrière. Il ne put s'empêcher de lâcher un sourire mauvais.

- Hmpf... Et dire que je commençais à me sentir chez moi...

Il claqua la porte en fer, laissant l'endroit dans le même état qu'avant leur arrivée. Totalement vide, silencieux et dépourvu d'ouverture quelconque, pas même à travers le plafond de la cellule qu'occupait l'homme aux cheveux argent.