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Smirnoff, 3ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 27/04/2009 à 21:30
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:56

» Mots-clés :   Drame   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Sinnoh

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164 - L'union fait la décision
"L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love was made for me and you..."
(Nat King Cole - L.O.V.E)



-Hello !
Charlie s'étonna.
-C'est samedi... ça fait longtemps que tu...
Le petit déjeuner était prêt sur la table.
-Une petite heure !
Charlie ne chercha pas à comprendre et s'assied.
-Tu... fais ça pourquoi ?
-Comme ça pour m'amuser ! J'aime bien faire le petit déjeuner !
-...A un tel point que c'est la première fois en deux ans que tu le fais !
-Bah je me suis découvert une passion pour ça !
Charlie plissa les yeux.
-Ou alors tu as fait ça pour me faire plaisir...
-Oui mais dans ce cas là je ne le dirais pas et je ferais des faux semblants pour éviter de te le dire parce que... nous ne sortons pas ensemble !
Charlie haussa un sourcil.
-Je suppose que je ne dois pas te remercier...
-Ce serait bien que tu ne le fasses pas. C'est un petit déjeuner factuel entre deux très bons amis... Que j'ai préparé tout seul !
Charlie acquiesça la tête.
-Je remercie le chef alors !
-Exactement !

-Et voilà. Le dernier carton.
Charlie hocha la tête.
-Merci, p'pa...
-C'est un bel appartement... Tu es sur de vouloir habiter là ?
-La réponse est dans la question...
Linus acquiesça.
-En même temps ça n'est pas comme si tu prenais totalement ton indépendance... marmonna Linus. Tu ne fais que t'installer en collocation...
Charlie hocha la tête.
-Tu te doutes bien que je fais ça aussi pour me tester moi-même ! J'ai envie de... voir ce que ça peut faire de vivre un peu tout seul.
-Tant que tes résultats n'en pâtissent pas.
-Hm. T'en fais pas pour ça, papa.

-Je suis désolé !
Charlie sembla faussement gêné.
-Non non non, il faut bien que tu prennes ta douche, Léopold ! assura Charlie, rougissant.
-Quand même...
Charlie sourit quand Léopold le dépassa pour aller dans sa chambre.

-Léo ! T'as pas vu...
Charlie regarda Léopold s'occupant de son Machopeur.
-...la Pokéball de Machopeur...
-Il avait faim !
-Merci...
-Je suis un immonde colocataire sans-gène, c'est le moins que je puisse faire.
-T'es pas immonde... et c'est moi qui m'incruste ! sourit Charlie.
-Il a fini de manger...
Léopold rappela Machopeur.
-Je te le rends !
-Merci !
Charlie s'étonna.
-Attends... Mr Smirnoff m'en avait parlé je crois...
Charlie sortit Machopeur qui évolua en Mackogneur.
-Et voilà !
-Cool ! Au moins une bonne chose de faite ! sourit Léopold. Si avec ça tu ne deviens pas le meilleur combattant de la classe, je sais pas ce qu'il faut...
Charlie sourit et regarda son nouveau Pokémon.


Charlie était allongé dans sa chambre, regardant la télévision.
-Hmph...
On ouvrit sa porte. Léopold entra et se posa sur le lit.
-Ma télé ne marche plus !
Charlie plissa les sourcils.
-Tu arrives à temps, on délivre l'award de l'excuse la plus bidon...
-Quoi ?
-Mais enfin Léo, si tu veux qu'on passe du temps ensemble, dis-le, c'est tout !
-Oui mais... J'ai pas non plus envie que tu te fasses des films !
Charlie sembla réfléchir. Ils soupirèrent en même temps.
-On n'y arrivera jamais ! soupira Charlie.
-J'avoue que c'est... compliqué... De vivre dans le même appartement tout en ayant une certaine... tension...
-Enfin, moi je fais tout pour éviter de... mais toi d'un autre côté...
-C'est pas toi qui sort le soir et qui est incapable de draguer quoi que ce soit parce que...
Charlie s'étonna.
-T'es sorti ?
-J'ai fait le mur hier soir, oui...
-Pourquoi ?! T'as été où ?!
-En... boîte...
Charlie grimaça.
-Tu essaies de me rendre jaloux !
Léopold sortit une touillette de la poche arrière de son jean.
-Ah... Ok ! acquiesça Charlie.
-Mais pendant une minute tu étais jaloux !
-Oui bon...
Léopold regarda Charlie en souriant. Il se serra contre lui.
-Tu te préoccupes pour moi ! C'est mignon !
-Léo arrête ! On a dit qu'on... prenait notre temps ! Et je t'avoue que l'idée de savoir que n'importe qui peut frapper à la porte... N'est pas des plus... entrainantes.
-Je reste quand même contre toi !
-Ah ça, ça m'embête pas...
Léo sourit, tout comme Charlie qui se permit même de caresser les cheveux de Léopold.

Charlie faisait ses devoirs sur la table de la cuisine.
-Dis, Charlie, ça... te dirait, un petit ciné ?
Charlie releva la tête.
-Résumé des épisodes précédents... Après s'être rapprochés de la manière la plus inappropriée qui soit, deux amis se livrent une guerre farouche pour tenter de ne pas sortir ensemble mais en faisant comme si.
Léopold plissa les yeux.
-Okay... Quelque chose t'embête ?
-Oui, cette putain de... d'hypocrisie ! Entre nous, là !
Léopold s'étonna.
-C'est toi qui a voulu ça !
-C'est toi Léo qui voulais un peu de temps !
-Maiiiis c'est bon, là ! Je veux qu'on... soit une espèce de couple !
-Non, là tu fais un caprice !
-Charlie !
-Quoi ? Toi tu voulais être sur de tes sentiments, moi je veux... être sur d'être prêt pour... assumer ça avec toi.
-Oh ça va ! Mes parents comprendront, ton père comprendra, ta mère après quelques bouteilles de kirsch...
-Tu sous-estimes ma mère. On parle de la femme qui, quand tu avais 10 ans, refusait de reconnaître que tu avais été adopté par deux hommes !
-J'ai trop hâte de voir sa tête quand elle va savoir que son Charlie est un petit coquin au lit...
Charlie rougit violemment.
-Ca... C'était pas nécessaire ! Associer ma mère à ça c'était... pas nécessaire !
-Pardon, pardon.
-Non, y'a aussi tous les autres...
Léopold haussa un sourcil.
-En fait, comme qui dirait... Comme j'étais un peu... perdu, j'ai dit à... Linda, Etienne, John, Estelle, Kenny et Judith que... j'étais amoureux de toi, et...
-PARDON ???
Charlie s'étonna.
-Il... Il fallait bien que j'en parle à des gens sérieux et qui me comprendraient...
Léopold écarquilla les yeux.
-Ah oui d'accord, donc en fait je suis cerné quoi ! Tout le monde attend que je te saute dessus !
-M... Mais non, Léo !
-Putain, tu sais ce que j'ai l'impression d'être, là ? Un gros con !! Mais alors un putain de gros con !!
-Léo, je t'assure que j'ai fait ça...
-Tu as fait ça parce que... Oh et puis merde. J'dois sortir !
Il prit la porte. Charlie soupira sur son sort.
"Bravo Charlie... Encore une victoire de canard !"

Charlie s'étonna en voyant Léopold rentrer avec une fille. Le blond fit signe à Charlie d'aller dans sa chambre, ce que le brun fit sans broncher.

Le lendemain, explicage en règle.
-Désolé, je suis sorti en boîte et... Elle était plutôt chaude pour ça alors bon...
-Léo, tu... as 14 ans !
-14 ans et demi !
-Quand même !
-Tu vas pas me dire que l'idée t'as jamais traversé la tête !
-Pas comme ça, avec cette fille, dans cet appart...
-Si tu veux inviter des filles tu peux !
-M... Nan, Léo ! J'veux dire... Moi je respecte ta présence, je vais pas... faire ça, ce serait dégradant !
Léopold regarda Charlie.
-Encore le même discours que mes parents... soupira Léopold.
Charlie regarda Léo, inquiet.
-Nan, mais en fait ça me gêne pas, fais ce que tu veux.
-C'est vrai ?
-Mais oui, vas-y... Qu'est-ce que j'en ai à faire après tout...
-Merci Charlie. J'te promets que ça ira bien.


Charlie entra dans le bar. Il y avait quelques mecs dans l'entrée qui le regardaient.
"Oh, boy..."
Il se dirigea péniblement vers le comptoir et aperçut Léopold avec un jeune homme, en train de prendre un verre.
-Euh... Euh...
Ils ne l'avaient pas encore remarqué. Mais que devait faire Charlie...
-Euh... EH !
Léopold et le mec se tournèrent vers Charlie.
-Toi, là ! D'où... D'où tu touches à... mon mec ?!
Léopold écarquilla les yeux.
-Quoi... Mais il m'a même pas dit que...
-Ouais bah... Tu le lâches, ok ! Et il vient avec moi !
Léopold se leva.
-Désolé, papa appelle, la récré est finie...
Léo se dirigea vers Charlie en tendant les bras.
-Je savais que tu viendrais...
Charlie prit Léo par l'oreille.
-Charlie nan ! Charlie !! Aïe !! Mais arrête ! Ces types me respectent ! Aouch !!

Linda regardait la porte.
Elle hésita puis frappa.
Pas de réponse. Pourtant elle était sûre qu'il était là.
-Travis... Travis réponds ! C'est moi...
Elle soupira.
-Je suis venue pour te parler. Je pense que c'est important... Que tu ne restes pas tout seul. Je sais que j'ai mis du temps à venir mais... S'il te plait, ouvre-moi !
Elle attendit. Rien. David essayait de descendre des bras de sa mère mais elle le tenait fermement. Linda frappa de nouveau.
-Travis, ouvre-moi s'il te plait !
Pas de réponse. Un type passa.
-Vous cherchez qui, ma petite dame ?
-Oh, bonjour, euh... Travis Smirnoff... n'est pas ici ?
-Y'a personne là ou vous tapez.
-Ah...
-Il a déménagé, le type ici.
-Un grand brun, 25-26 ans...
-Pas là.
-Oh... Merci...
Elle partit. Le type frappa trois fois à la porte.
-Elle est partie.
On tapa de l'intérieur pour signaler que le message avait été reçu...

Canapé. Comme au conseiller conjugal. Sauf qu'il y a personne en face.
-Tu allais faire quoi avec ce type ?
-Rien, c'est à peine si je pensais à faire quoi que ce soit.
-Pourquoi ?
Léopold soupira.
-Parce que deux crétins de britanniques ont fourré mon cerveau avec un truc gluant nommé Charlie.
-C'est mignon. Je suis ta pâte de fruits...
-Et toi quelle idée... Hmm, ça me donne envie de pâte de fruits !
-On en a, dans le buffet !
-Sérieux ? Bref, toi quelle idée d'avoir été raconter à tout le monde que tu m'aimais !
-Bah... J'me suis dit "Choisis : Facebook, Twitter, Wikipédia ou simple conversation !"
Léopold regarda Charlie.
-Tu m'aimes vraiment ?
Charlie hocha la tête.
-C'est... je suis désolé. C'est comme ça. Toi, ton... Tu as très bon caractère parfois. Tu veux quelque chose, tu l'as. Tu es gentil, doux, attentionné, sensible, prévenant, bon camarade, rieur...
-Comment tu as pu vivre avec un dépravé comme moi pendant tout ce temps ?!
Charlie haussa les épaules.
-C'était le prix à payer.
-Et tu es venu habiter avec moi...
Charlie se mordilla les lèvres, les larmes au bord des yeux.
-Tu allais... Venir pourrir ici... tout seul... Comme Travis... c'était trop dur à supporter. Résultat... J'ai fait... J'ai choisi entre rester tranquillement chez mes parents adorés... Ou venir te tenir compagnie !
Léopold se mordilla les lèvres, coupable.
-J'suis désolé... Pardon...
-Mais nan, t'excuse pas ! T'excuse pas du tout, Léo ! ricana Charlie.
Léopold prit l'épaule de Charlie.
-Charlie, tu es... le mec le plus cool qu'on puisse avoir sur cette terre. Je sais pas ce que j'ai fait pour te mériter.
-Eh bien... Un jour, deux homos ont pris l'avion...
Ils rirent ensemble.
-Comment ils vont le prendre ?! demanda Léo.
-Prendre quoi ?
Léopold réalisa l'étendue de ce qu'il allait dire.
-Bah... Nous.
-Y'a un "nous" ?
-Je veux qu'il y ait un "Nous" ! admit Léopold.
Charlie hocha la tête.
-Eh bien.... Indépendamment, ils pourraient bien le prendre... Mais ils sont très bons amis... Et je crois avoir compris que les histoires que Lionel racontait à table l'autre fois sur ton père qui avait des vues sur le mien...
Léopold acquiesça.
-Ils sont surement contre l'accouplement inter-espèces, de ce point de vue.
-Ca pourrait faire mal à leur amitié... admit Charlie.
-Et je dois admettre à mon grand regret que je ne suis plus autant en froid avec mon père qu'avant... A cause de toi, vilain !
-C'est pas ma faute, dès que je vois des gens qui se disputent, paf, je les réconcilie !
Léopold et Charlie se regardèrent en souriant.
-Ce soir on dort ensemble ? demanda Léopold.
-On fera pas que ça, je suppose... sourit Charlie.
-Je pense, en effet... Ou pas, on peut rester très calmes !
-On a le temps, non ?
-Ouais. Exactement. On a le temps... sourit Léopold.
Ils ne manquèrent pas de s'embrasser tout de même pour sceller ce moment.

Avant que Charlie n'emménage avec Léopold.

-Maman...
Charlie était seul avec sa mère.
-Hm ?
-Pourquoi quand on était petits tu... n'aimais pas trop Léopold ?
-Oh tu sais mon chéri, j'ai toujours eu du mal avec... les... gens comme les... "parents" de Léopold. Les homosexuels.
-Ah...
-Et je dois t'avouer que j'ai eu peur qu'à cause de son influence tu deviennes... comme ça !
Charlie hocha la tête.
-Mais... si je deviens... "comme ça", c'est mon affaire, non ?
-C'est ton affaire mais il ne faudra pas revenir me parler si c'est le cas.
Charlie tressaillit.
-Oh. Heureusement que ça n'est pas le cas ! sourit Charlie.
-J'espère bien !
Charlie regarda son plat.
"Si je reste ici ça va être un enfer pour moi..."
-Et papa il en penserait quoi ?
-Pareil ! assura Lucy.
Charlie s'étonna.
-Pourtant, papa est très proche du père de Léopold !
-Oui mais c'est purement hypocrite, ton père a été gentil avec lui à un moment et il n'arrive plus à s'en débarrasser.
Charlie grimaça.
-D'ailleurs quand ton père avait ton âge il a fait cette manifestation homophobe à Cardiff. Tu vois...
"C'est définitif, si je veux... grandir comme je veux grandir, je dois pas rester avec eux !"


Etienne et Erwan tapaient dans leurs mains tandis qu'un iPod sur une enceinte jouait "I'm gonna be (500 miles)" des Pretenders (Youtube is your friend, ndla). Dexter et Elektek faisaient pareil tout comme Jade et Joliflor.
-Vous êtes sûr que ça aide à la coordination Pokémon/dresseur ?
-CERTAIN ! assura Smirnoff.
-Vous n'écoutez que des vieux trucs comme ça ?! marmonna Dexter.
-Vieux c'est mieux ! J'ai passé ma jeunesse en plein cœur des années 80, alors bon...
-Votre Capidextre tape des quatre mains ! s'étonna Jade.
-Oui, je l'entraine à se servir de plus en plus de ses bras. Ses queues sont fragiles, un jour il ne pourra plus s'en servir alors je l'entraine à se servir de ses bras.
Dexter observa la créature.
-Vous tenez vraiment à lui...
-Eh oui. C'est mon éternel meilleur copain. Jamais une trahison ou un mauvais coup. Des bons amis comme lui j'en connais... Un, en fait. Je ne connais qu'une seule personne qui ait autant de cœur et d'esprit de sacrifice qu'Erwan.
-Votre propre meilleur ami ? se lassa Jade.
-Non ! Le fils d'un ami qui est... franchement très courageux.
Dexter et Jade s'étonnèrent.
-Pas avec moi bien sur ! Ho, calmez-vous, bonnes-sœurs ambulantes !

Léopold regardait le stand.
-Vous êtes une sorte d'école...
-Nous éveillons le potentiel intérieur des dresseurs. Nous n'acceptons que les membres de valeur. Vous avez l'air d'en être !
Léopold sourit.
-Pas faux, ouais...
-Léo !
Il se retourna vers Charlie.
-Oh, Charlie, viens voir ça !
-"Ca" quoi, je ne vois qu'une secte débile qui a installé son stand devant l'académie ce qui... pourrait être illégal !
Les types au stand s'étonnèrent.
-Nous avons une autorisation de votre proviseur !
-Vraiment ? demanda Charlie.
Les types plièrent bagages.
-Bref, Léo, je voulais te demander si c'était toujours bon, ton histoire de t'installer hors de chez toi ?
-Bah évidemment, ouais... Pas question de rester avec mes parents !
-Ca te dirait que... Je m'installe avec toi ?
Léopold s'étonna.
-Pourquoi ?!
Charlie sembla gêné.
-Bah... sinon tu vas être tout seul ! Et puis bon, il faudra bien qu'un jour moi aussi je... vole de mes propres ailes ! Alors je saute sur l'occasion en prenant le prétexte de te tenir compagnie !
Léopold acquiesça.
-Ouais... ça pourrait être marrant. Et puis on partagerait les frais !
-Exactement !
-Ok, ça marche, Charlie. Tu fais ça ce week-end ?
-Ouais, ok !

Charlie, en voiture avec Etienne.
-Ton père fera le deuxième aller.
-Ok.
-C'est marrant quand même que tu veuilles t'installer loin de chez toi. J'veux dire, tes parents sont loin d'être désagréables... Bon, ta mère est un peu colérique mais ton père est très sympa.
Charlie acquiesça.
-Tu vas vivre avec Léopold, alors... Je me doutais que ça finirait comme ça.
-Ah bon ?
-Ah bah... depuis que vous êtes tous petits vous êtes les meilleurs potes du monde.
Charlie sourit, pensif.
-Ca m'étonnerait pas qu'il y ait quelque chose entre vous.
-Bah voyons. Et le ragondin met le nougat dans le papier cellophane !
-Tu clignes beaucoup des yeux...
-Comment vous pouvez voir ça ?! Vous conduisez !
-Tu es gêné, instable, tu bouges... Donc tu mens !
-Mais pas du tout !
-Pourquoi tu décides de quitter un foyer agréable pour vivre seul avec ton meilleur ami ?
-...Bah...
Etienne regarda Charlie.
-Aloooors ?
-Hmph... Je suis amoureux de lui !
Etienne poussa un coup de frein.
-EEEEH ! Z'êtes malade !
-Attends, c'est vrai ? Je disais ça en plaisantant moi !!
Charlie regarda Etienne, bouche bée.
-Ca vous étonne à ce point ?!
Etienne hocha la tête.
-Je me doutais que vous étiez proches mais à ce point là...
-Ah mais lui n'en sait rien. C'est à peine s'il sait que j'existe.
Etienne ricana.
-On croit toujours ça de la part de la personne qu'on aime. Moi même, Linda a cru pendant longtemps que j'ignorais tout de ses sentiments. Et de même elle ignorait tout des miens. Ca s'est fait tout seul. T'es bien casse-cou d'aller vivre carrément avec lui.
-J'veux pas qu'il soit tout seul...
-Et tes parents vont criser quand ils vont apprendre que leur seule chance d'avoir des petits-enfants portant leur nom s'est envolée en fumée.
Charlie baissa la tête. Etienne le regarda.
-Ca veut pas dire que tu dois avoir honte, p'tit gars ! Vas-y à fond ! Personne n'a le droit de te dire dans quelle équipe jouer, si tu veux mettre le maillot des Backstreet Boys, mets-le !
-Ils étaient pas gays !
-Ma langue a fourché, je voulais dire Village People !
-J'aime pas cette musique !
-Tu préfères sans doute Lady Gaga !
-Ok, là je vais vomir ! ricana Charlie.
Etienne sourit.
-Tu devrais en parler à d'autres. De ça, de tes sentiments.
-Avec qui ?
-Avec ma sœur, avec Kenny...
-Mais ils vont le répéter à mes parents ! Pis même en parler à des adultes...
-Mais non... T'inquiète, c'est cool !
-Vous dites pas ça sérieusement ? s'assura Charlie.
-Si ! Y'a qu'en en parlant que tu prendras conscience de la réalité de tes sentiments. Et puis, ma sœur est sentimentologue !
-... Et c'est la femme d'un type qui connait très bien mon père !
-Ton père prendrait ça bien, je suppose. Ta mère par contre va vouloir t'assassiner.
-Ouais... En fait je suppose que mon père aussi sera mécontent.
-Mais non. Le meilleur ami de ton père est gay !
-Oui mais il n'a jamais regardé son meilleur ami gay longtemps sous les douches !
Etienne haussa un sourcil.
-La jeunesse d'aujourd'hui est trop bizarre...