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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 23/12/2008 à 08:49
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:16

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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111 - La saison désamour
« Quand au moment de la séparation entre deux individus, personne ne ressent de regret, la séparation est arrivée trop tard. »
(Ahmadou Kourouma)

Lindbergh s'empara de son courrier à sa nouvelle adresse. Une grande enveloppe de papier kraft contenait semble t-il des papiers. Aucun nom d'expéditeur.
« Qui a bien pu m'envoyer cela ? »
Quand il l'ouvrit en montant ses escaliers, il vit des copies du contrat de mort passé par lui et Norbert sur la personne de Marielle. Linus paniqua, déchira les papiers et fonça vers la benne à ordure la plus proche. Il y engouffra la paperasse réduite en menus morceaux.
-Nom d'un… Oh seigneur ! Si Lucy était tombée là-dessus !!
L'homme s'en retourna chez lui, exténué.


Lucy Winchester nourrissait un Barbicha dans une mare derrière la maison.
-Allons, ne sois pas si gourmand ! Et n'en réclame pas plus, c'est vilain.
Marine et Charlie arrivèrent dans le jardin. Marine était accompagnée d'un Canarticho.
-Maman, papa voudrait te voir.
-Je sais il m'appelle depuis tout à l'heure, soupira la femme de Lindbergh.
Etonnement de l'adolescente et du garçonnet.
-Euh, et tu vas pas…
-Non, je ne veux pas… Avoir à m'occuper de lui ! C'est au dessus de mes forces.
Marine hocha la tête et emmena Charlie avec elle. La fille des Winchester se saisit de son portable et appela sa sœur.
-Christy ? C'est moi… Tu pourrais venir, maman est devenue complètement folle et Papa est revenu à la maison, et… comment dire, je soupçonne un lien de causalité !
Charlie regarda sa sœur étonné tout en dévorant un paquet de biscuits.
-Eh, mais qui t'as dit de prendre des biscuits, toi !
-Mais j'avais faim ! J'ai pas mangé ce midi !
Marine s'étonna.
-T'as pas mangé ? Mais maman…
-Maman elle est resté dans le jardin tout le temps.
Marine soupira en se frappant le front.
-Christine, rapplique, je t'en supplie…

Etienne tenait Kaiminus.
-Bon, aujourd'hui un entrainement spécial avant l'arène acier. Tu te sens prêt ?
-Je sais comment battre des Pokémon acier ! J'suis pas attardé non plus !
-On va arriver à Oliville. Tu te sens prêt ?
-Hm.
-Un problème ?
-Oui j'ai un problème… Apparemment les trois surveillants généraux de mon foyer me cherchent.
-Et tu te demandes pourquoi ? J'ai ma petite idée, j'peux la dire s'teuplééééé ?
-… Je t'ai dit que je rendrais ces Pokémon volés.
-Tu as occasionné de la paperasse dans une administration publique… En Chine on t'exécuterait !
Travis soupira.
-C'est qu'une question de semaines…
-Tu vas devoir capturer et entrainer de nouveaux Pokémon ! Bou-hou-hou ! Je serais toi j'aurais la haine !!
-T'as déjà eu d'autres Pokémon que… ceux que tu as en ce moment ?!
-Oui, avant j'avais un Korillon en souvenir de ma mère, mais je l'ai confié à ma sœur.
-J'aimerais bien rencontrer ta sœur. Elle doit être vachement plus sympa que toi. Et j'arriverais peut-être à la séduire !
-Elle a quatre ans de plus que moi et est mariée à un ancien taulard, je t'ai déjà parlé de Jonathan je crois.
-Ah ouiiii c'est elle qui est avec ce type qui sort de taule !
Etienne haussa un sourcil étonné.
-T'en a vraiment rien à faire de la vie des gens…
-Oui, on peut carrément dire que je m'en tape quoi. Je suis pas trop à fond dans la vie des autres. J'ai déjà pas des masses de vie moi-même…
-Tu as bien des amis…
-Ouais, un type fan de chiens qui me tapait à chaque fois que je mouftais, un surveillant barge qui me croyait responsable de la venue de l'antéchrist sur terre, une fille qui pleurait chaque fois que je lui parlais… Je t'ai raconté aussi mon dépucelage par une grognasse rencontrée en isolement ?
-Tant que c'était pas par Lionel, me voilà rassuré.
-Marrant ça… Parle-moi de tes potes alors.
-Ca t'intéresse ENFIN !
-Ouais, de toute façon j'aurais tout oublié d'ici quelques jours…
-A quoi bon alors ?
-Parce que chaque conversation doit avoir un sens maintenant ? On est pas sortis…
-Bon… D'abord il y a mon meilleur ami Kenny, c'est un type avec qui j'ai sociabilisé en école préparatoire.
-C'est quoi ça l'école préparatoire ?
-Tu sais même pas ça ?! Bon, l'école préparatoire c'est le cursus que tu suis entre 6 et 9 ans, ou on t'apprend à lire, à écrire, à compter, les bases du savoir sur les Pokémon, Ensuite de 9 à 15 ans c'est le cursus académique. On y choisit notamment la voie globale qu'on va suivre, que ce soit dresseur ou un autre métier. Ensuite encore, on a le cursus de la faculté, entre 15 et 21 ans, qui décidera définitivement de notre voie à suivre.
-T'es sorti de la fac à 20 ans, toi !
-Oui, mais moi j'ai suivi un cursus dans l'enseignement. On en sort un an plus tôt que d'autres cursus. Et encore, les études en faculté sont facultatives.
-Comme leur nom l'indique si bien.
-Eh oui…
-T'étais bon à l'école ?
-Euh, et bien oui… Je suis sorti la tête haute de mes examens.
-Ca consiste en quoi l'examen pour devenir prof ?
-T'es bien curieux…
-J'essaie de m'intéresser !
-Ca cache un truc !
-Non, rien !
Ils aperçurent soudain, une fille, dos à eux, sur la route, qui faisait face à trois Tauros. Smirnoff et Travis s'étonnèrent.
La fille sortit un Luxray, un Moufflair et un Lippoutou.
-Tonnerre ! Lance-flamme ! Blizzard !
L'attaque combinée éloigna les Tauros. La fille soupira.
-Sunny, Rose, Paprika… Bon travail ! Revenez !
Elle se retourna vers Etienne et Travis. Le prof sourit en voyant Jennifer.
-Tiens ! Mais c'est Super-Crétin qui est retourné avec Super-Gamine ! Vous allez quelque part ? demanda la fille de la championne d'Oliville.

-Que tu laisses Papa chez Mr Finsbury pour qu'il s'occupe de lui passe encore – même si personnellement si ça avait été MON mari j'aurais émis des réserves.
Lucy, assise à la table de jardin, soupira.
-Qu'il rentre et que tu ne t'occupes pas de lui c'est déjà assez étrange… Mais que tu en viennes à délaisser Charlie, là, maman, je dis non !!
-Ma chérie tu n'es absolument pas capable de comprendre…
Christine, l'aînée des Winchester accompagnée d'un Muciole endormi qu'elle tenait dans ses bras, soupira et regarda sa sœur cadette.
-Et toi bien sur t'es incapable de gérer ça toute seule ! Mademoiselle a dix-sept ans mais elle peut pas sermonner maman !
-M'engueule pas j'ai rien fait !!
-T'aurais au moins pu donner à manger à Charlie !
-Les filles !
Linus sortit de la maison et arriva dans le jardin en fauteuil.
-Papa…
-T'as pu te lever ?!
Charlie arriva derrière son père.
-J'ai aidé papa moi !
Lucy soupira et n'osait même pas regarder son mari. Lequel ne sembla absolument pas lui en tenir rigueur. Les deux filles du couple s'étonnèrent.
-J'crois que j'ai vu une situation comme ça dans un film bizarre inspiré d'un roman de Stephen King… marmonna Marine.
Linus regarda ses filles.
-Christine, que fais-tu ici ?
-Bonne question papa, j'en ai une pour toi : Devine qui n'a pas eu de repas de midi ? Réponse, Charlie !
Linus regarda le gamin qui semblait d'accord. Il hocha la tête.
-Je suis désolé que ça n'aille pas fort, j'ai encore deux mois de rééducation à faire, ça ne va vraiment pas être de tout repos mais je vais essayer de faire de mon mieux.
Christine s'emporta.
-Maman c'est pas possible, bordel !! Occupe-toi de papa au moins !!
-Christine, tu ne parles pas sur ce ton à ta mère.
-Elle a qu'à remplir son rôle !
-CHRISTINE ! cria Linus vers sa fille, hébétée.
-Bon, je vais chercher de quoi faire à manger ce soir… Appelez-moi quand ça redeviendra normal dans cette maison…
Christine prit congé. Marine regarda ses parents et rentra dans la maison pour monter dans sa chambre. Charlie regarda ses parents et monta sur les genoux de son père qui le prit affectueusement avec lui.

-Chérie ! Je suis rentré ! Ah c'était une sacrée journée, aujourd'hui…
Linus arriva dans le salon, sa femme avait fait ses valises, et leur fils était assis sur le canapé, anxieux.
-Lucy ?!
-C'est fini, Lindbergh.
L'intéressé s'étonna.
-Pardon ? Mais…
-On a reçu un coup de téléphone anonyme. Il paraît que tu aurais fait tuer quelqu'un !
-Que j'aurais… Non ! Enfin, mais… Comment…
-J'ai été vérifier, à l'adresse ou la personne au bout du fil m'a intimé de me rendre. Et c'est VRAI ! Tu as signé un contrat de mort, sur une FEMME en plus !!!
-Lu… Lucy je peux tout t'expliquer !
-IL N'Y A RIEN A EXPLIQUER, LINDBERGH !!! TU ME DEGOUTES !!
-On est obligés de se disputer devant Charlie ?!
-Oui en plus j'ai des devoirs à faire… soupira le gamin qui ne semblait pas réaliser la situation.
-J'emmène Charlie, et crois-moi… Tu ne le reverras plus jamais !
-Lucy, non ! Attends je peux t'expliquer !! LUCY !

-Vous divorcez pour quelle raison ?
Linus, déjà dans un piteux état, et Lucy se regardèrent.
-Hmph… Il m'a trompé.
-D'accord… En ce cas les termes seront définis ainsi…

A la sortie, Linus tint à parler à Lucy.
-Pourquoi tu n'as pas dit…
-Ne sois pas ridicule, Lindbergh. Ce serait trop simple de t'envoyer en prison. Je veux que tu souffres comme cette pauvre femme a souffert !
-Elle menaçait de s'en prendre à notre famille !
-Mais dans ce cas là pourquoi signer avec… l'autre pédale ?
-La famille de Norbert était concernée aussi !
-Toi… Tout ça… Tes amis bizarres… Ca ne me manquera absolument pas !
-Lucy… On… Je veux pas qu'on se quitte, c'est tellement idiot !!
-Tu as été capable d'apposer ta signature sur un contrat qui met à mort une femme ! Comment veux-tu que… Que je supporte ! Tu as fait tuer une femme, Lindbergh, MERDE !!
-C'était pour…
-C'était pour tout ce que tu voudras. C'était mal. Et je ne peux pas décemment te pardonner. Désolée.
Elle repartit avec Charlie devant un Linus triste et seul.

-Et une… Une de plus siouplait !
-Pffffffhééééhéhé L… L-L-Linus, tu bois comme un trou !
-Et toi t'es complètement pété mon pauv'Norbert ! Haaaahahha !
La barmaid semblait désabusée de leur servir ainsi des cocktails alors qu'ils étaient pétés comme des trous. Etienne arriva, soupirant.
-Taxi pour ces messieurs…
-E…Tienne, à la tienne !
Et les deux d'éclater de rire.
-Oui, marrant… Euh, je suis censé vous ramener parce que Norbert m'a appelé juste avant…
-Quoi ? Ooooh mais on s'amuse tellement bieeeen !
-Bon les frères pitoyables, là, vous...
-Attadez Julienne, attadez…
-Moi c'est Etienne, Linus…
-C…Ch…Ché pareil ! Euh… Tu… Tu fais quoi ici déjà ?
Etienne prit les deux adultes par le bras et les emmena à la voiture.
-Dire que vous avez des gosses tous les deux !
-Moi il est pas à la maison ce week-end ! Ma connasse de femme le garde pour elle !
-Et moi… J'crois qu'il se fait garder par le plombier… Ou alors par la voisine ! Ah non, j'me suis fait le plombier et la voisine le garde ! Et… Ouaaah c'est beau la nuit à cette heure du jour !! héhééhéhé !
-Troisième option, c'est Floper, Feunard et Charmillon qui s'en chargent, je vous l'ai demandé avant votre soulerie. Allez on rentre ! J'ai une vie aussi, je vous rappelle !


-Quand Adam m'a dit que vous et Linda vous vous étiez remis ensemble, je l'ai pas cru, et quand Daniel m'a confirmé j'ai halluciné.
-Ca va, c'est pas non plus si étonnant…
-Elle vous a traité comme une merde !
-Elle avait ses raisons.
Jennifer soupira.
-Bon, passons, parce que je n'ai jamais vu un mec monogame avec une vie sentimentale si compliquée… Vous me présentez à votre nouvel élève ?
-J'peux m'présenter tout seul ! J'm'appelle Travis.
-Enchantée, Travis. Je suis Jennifer Scoresby, la fille de la championne d'Oliville. Non pas que je m'en vante mais si tu veux des conseils pour battre ma mère, aucun problème.
Travis s'étonna.
-T'es bien la première fille que je rencontre qui veuille bien qu'un gars batte sa mère.
Jennifer ricana.
-En fait quand elle se fait battre elle rentre plus tôt, mange un gâteau et ne dit plus rien jusqu'au lendemain, ça m'arrange.
-Je vois…
-Tes parents te font pas trop chier, toi ?
-… J'en ai pas.
-Oh… Désolé… T'es genre un mineur émancipé ?!
-Non, je… vis dans un foyer, à Bourg Geon.
-Oh… Ok, je… Mr Smirnoff, vous auriez pu me dire que vous songiez à adopter ! C'est vrai que celui-là avec une fuite de gaz vous aurez du mal à le zigouiller !
-Promis pour Noël je te fais livrer un set complet de cordes faciles à lancer par dessus une poutre. Tu verras à quel point ton petit cou est fragile quand on le pend à une ficelle ! grommela le prof.
-Il va pas m'adopter, je suis juste son élève. Après ça je retournerais au foyer.
-Tes parents sont genre morts ?
-Aucune idée, je crois que j'ai été abandonné à la naissance…
-C'est triste… Mais bon, en même temps pense aux avantages : tu échappes à des parents horribles au point de t'avoir abandonné !
-Si mon séjour au foyer m'a appris un truc c'est que y'a pas de famille parfaite. Faut savoir se contenter de la sienne.
Etienne s'étonna de cette étrange complicité qui naissait entre les deux adolescents.
« S'il nous font un petit, j'achète une bombonne Butagaz… Et je tue Jennifer en lui écrasant la tête dessous ! »
Smirnoff imagina le bruit et frissonna.

-Madame Scoresby, ce n'est vraiment pas…
-Voyons, voyons, grâce à vous ma fille a trouvé sa voie, je vous héberge avec plaisir ! sourit Jasmine. Et votre élève aussi… Seulement je n'ai qu'une seule chambre d'amis…
-Oh, Travis peut dormir dans la mienne ! sourit Jennifer.
Lequel rougit en regardant tout le monde.
-Euuuuuh… Ou Smirnoff peut dormir dans ta chambre !
Jasmine grimaça.
-Hors de question qu'un homme de trente ans dorme avec ma fille ! Travis, tu dormiras dans la chambre de Jennifer ce soir !
-Super ! sourit Jennifer.
-Oh oui, ne mettez pas le grand zoophile multirécidiviste mondialement connu Etienne Smirnoff avec votre fille, mettez plutôt Travis, l'enfant de chœur blond aux yeux bleus avec une frimousse d'ange… marmonna Smirnoff.
-Toi ta bouche ! grogna Travis.
-Ouais, vous la fermez ! asséna Jennifer.
Les deux firent un tope-là amical.
-Oh ce duo, toi… soupira Smirnoff.

Jennifer avait sur son épaule son nouveau Pokémon Hypotrempe.
-C'est CA que tu as capturé avec l'Appat-Ball de Fargas ?! s'étonna Smirnoff.
-Ouais !
-Mon Dieu… Et quel nom cette horreur porte ?
-Hmph ! Il s'appelle Merlin et il est très mignon ! Hein Merlin ?
L'Hypotrempe acquiesça joyeusement.
-Oh ! Comme c'est moche !
-Comme vous ! ricana Jennifer. Z'êtes prêt ?
-Je te sens toute excitée à la seule idée de m'affronter, est-ce encore ce vieux fantasme du professeur séduisant qui parcourt la campagne avec toi et un autre type ?
Jennifer leva les yeux au ciel. Travis observait le match.
-Je n'ai jamais été amoureuse de vous !
-Et qu'en est-il de Daniel ?!
-C'était bien, le temps que ça a duré, mais tel deux professeurs agissant comme des mômes nous avons rompus.
-Pour quelle raison ?
-… Ca ne vous regarde pas !
-Mauvais coup ?
-Le mauvais coup ce sera mon 40 fillette dans votre arrière-train tout à l'heure !
-J'ai hâte ! Enfin un moyen simple d'améliorer mes relations avec mon proctologue ! jubila Smirnoff.
Travis secoua la tête. « Il sait qu'il parle à une fille de 17 ans, là, au moins ? »
-Bon ! Préparez-vous à perdre ! On commence avec Lysandre !
L'Altaria de Jennifer apparaît. Travis siffla. Jennifer regarda l'adolescent, assis sur la terrasse du jardin.
-Tu aimes ce que tu vois ?
-Elle est drôlement jolie !
-Smirnoff t'a appris des trucs sur les Pokémon, il t'a raconté des cas ?
-Euh… Pas trop non…
-Travis est le genre « Qui s'en tamponne le coquillard du prof » ! informa Etienne. Toi en pire !
-C'est lui qui est faible ou c'est vous ?! se demanda Jennifer.
-C'est lui qui mord l'oreiller ! désigna Travis.
-Ahon… acquiesça Jennifer.
-Allez en enfer… grommela Smirnoff. Judith ! Go !!
Le Roucarnage apparut. Jennifer s'étonna.
-OUAH ! Elle est MAGNIFIQUE !!! Qui est Judith dans votre famille ?
-C'est… l'actuelle compagne de Kenneth.
-Il s'est trouvé une gonzesse, lui ? J'ai toujours cru qu'il était genre asexué...
-Arceus tout puissant, pauvre Kenny... Enfin bref, Judith, Cru'aile !!
La femelle Roucarnage fonça vers la femelle Altaria et la frappa d'un coup d'aile.
-Lysandre ! Dracosouffle !
Le Pokémon attaqua Roucarnage sans succès. Jennifer trépigna.
-Aeropique !!
Altaria fonça sur Roucarnage.
-Judith, Lame d'Air !!
Le Pokémon brassa l'air avec ses ailes pour frapper Altaria à plusieurs reprises. Le cygne ne demanda pas son reste.
-Hmph ! Vous avez juste eu de la chance ! soupira Jennifer. Sunny !
Le Luxray apparut sous les yeux impressionnés de Travis. Smirnoff souffla.
-Ouah ! Il ressemble presque à quelque chose !
-Marrant va !
-Erwan, à toi de jouer !!
Etienne opposa son Capidextre à Luxray. Jennifer écarquilla les yeux.
-C'est un honneur pour moi d'être opposé à votre premier Pokémon !
-Honneur, honneur, tout est relatif !
-Sunny ! Vive Attaque !!
Le Pokémon fonça sur Erwan.
-Coup Double !
La frappe atteignit vivement Luxray.
-Tonnerre !
L'attaque toucha le Capidextre qui recula et envoya des Météores, esquivés par le lion.
-Hmmm…
-Etincelle !
Entouré d'électricité bleue, le Luxray fonça droit sur Capidextre qui reçut directement l'attaque.
-Queue de fer !!
Luxray repoussa le Pokémon qui s'écroula au sol. Travis siffla.
-Ouah ! Quelle patate il lui a mis !!
Erwan se releva cependant et envoya les Météores qui frappèrent l'adversaire. Un rapide Coup Double frappa Luxray par la suite. Un Mitrapoing s'en suivit et acheva l'ennemi.
-Pfiou… Puissant, lui…
-J'en ai fait mon principal compétiteur ! Il est cool, hein ?
-Ignoble, je le déteste !
Jennifer sourit.
-Bon, bon… Prochain Pokémon !! Rose !!
Le Moufflair apparait devant Smirnoff.
-Rose ! Toujours aussi mignonne !
Travis se boucha le nez.
-Putain qu'est-ce qu'elle empeste !!
Jennifer et Etienne regardèrent Travis qui regarda les deux.
-Quoi ?!
-Sherman ! A toi !
Le crocodilien apparut.
-Rose ! Direct Toxik !
Un coup de griffe empoisonnée frappa Kaiminus lourdement. Le Pokémon roula jusqu'aux pieds d'Etienne.
-Oula… Pistolet à O !
L'attaque de Kaiminus fut adroitement exécutée mais Moufflair l'esquiva d'un bond en arrière.
-Morsure !
-Bomb'beurk !!
Le Kaiminus se retrouva englouti sous la boue empoisonnée crachée par l'adversaire.
Kaiminus s'illumina et évolua alors. Crocrodil se secoua pour se débarrasser de la boue. Il envoya ensuite un gros Pistolet à O sur l'adversaire qui esquiva et frappa Crocrodil d'un nouveau Direct Toxik.
Le crocodile s'écroula, achevé. Etienne soupira.
-Pauvre Sherman… reviens !
-L'est loin d'être mauvais mais à côté de Rose…
-Hm… Bon, allons manger les raviolis de ta mère !

Linus regarda Lucy qui buvait nerveusement un thé, entourée par Mentali. Linus avait son Chaglam sur ses genoux alors que Charlie jouait derrière eux.
-Tu as fait le dossier pour les impôts ?
-Hm, acquiesça la femme.
-Tu as réceptionné le colis de Marine ce matin ?
-Même malade tu gères tout d'une main de fer… marmonna Lucy.
-Et toi tu n'arriveras jamais à dépasser tes peurs si tu continues à te renfermer.
-Que veux-tu que je fasse ?!
-Que tu comprennes que tu n'as fait aucune erreur. Que ce n'était pas ta faute.
-Tu n'en sais rien ! Tu n'étais pas là ! TAIS-TOI !
Elle se leva et partit à la cuisine faire nerveusement la vaisselle. Un verre lui rappela de sales souvenirs.

-Lucy !
Une femme visiblement névrosée et exténuée devant une porte.
La porte de la chambre resta close.
-Lucy !
Toujours close.
-LUCY SHIRLEY DIANA MEYER ! OUVRE CETTE BON DIEU DE PORTE !!
La fillette de neuf ans à peine sortit de sa chambre.
-Oui maman ?
-Bon sang mais pourquoi n'as-tu pas ouvert plus tôt !!
-Je faisais ma sieste…
-Fainéante !! cria la mère. Ta sœur Dolorès est malade comme tu le sais. Et maman doit à tout prix aller faire des achats ! Depuis que ton père le misérable est parti, maman n'a plus une minute à elle ! Tu donneras à ta sœur ses antibiotiques quand Paras les aura terminés ! Mais attention ma chérie : Ne lui donne pas tout ! Seulement une cuillérée ! Tu as bien compris ? Hein ? Tu la soignes ! Tu n'oublieras pas ? OH ET CE MAL DE TETE QUI NE VEUT PAS S'ARRETER !
Lucy hocha la tête.

Avoir un Paras chez soi a toujours été une convenance des familles britanniques pauvres car dans les années 70, les familles n'avaient pas de quoi monnayer un médecin et les hôpitaux coutaient cher.
Le Pokémon constitua un antibiotique pour la jeune Dolorès, quatre ans.
Lucy ne savait pas ce qu'elle devait en faire. Qu'avait dit maman ?
Elle donna une cuillérée. Mais elle ne semblait pas aller mieux.
-Va mieux, Dolorès, va mieux ! Il faut que tu ailles mieux ! Bois tout !
Elle lui donna tout le verre.

-OH ! OH SEIGNEUR !!
La petite Dolorès ne cessait plus de vomir. Lucy était étonnée.
-MAIS QU'EST-CE QUE TU LUI AS FAIT ??
-J'ai donné la cuillère comme tu m'as dit mais elle n'allait pas mieux alors…
-PETITE IDIOTE ! OH SEIGNEUR !! AIDE NOUS DANS TA MISERICORDE ! GARANTIS-NOUS LE PAIN QUOTIDIEN ! ACCORDE A MA FILLE LE SALUT COMME TU L'AS ACCORDE A MARIE-MADELEINE ! OOOOH SEIGNEUR !

-Un simple lavage gastrique et elle ira beaucoup mieux.
La femme hocha la tête.
-Combien cela va nous coûter ?
Le médecin prit une inspiration.
-Quinze livres sterling.
-Oh mon Dieu ! N… Nous ne les avons pas !
-Madame, dans ce cas nous pouvons toujours la faire vomir ou attendre que le système digestif fasse son effet mais les complications qui pourraient s'ensuivre pour une fillette aussi jeune…
-Quel genre de complications ?
-Eh bien le fer contenu dans la décoction peut la rendre aveugle, et l'acide peut lui causer une péritonite, la perforation des organes étant fort probable…
La mère soupira.
-Quinze livres… N'y a-t-il pas moyen de… réduire les coûts ?
-Eh bien… Pour neuf livres on peut lui donner des antiacides qui diminueront les effets des acides absorbés dans l'antibiotique… On a déjà réduit la tension minérale… Pour neuf livres on peut la laisser partir vivante mais instable…
-Ce sera neuf livres alors !

Sur le départ, la mère de Lucy, qui la tenait par le bras, était de plus en plus énervée.
-Maman…
-ESPECE DE PETITE IDIOTE !
La mère regarda sa fille bien en face.
-TU AS FAILLI TUER TA SŒUR !!!
Lucy se mit à pleurer.
-TU ES UN MONSTRE LUCY ! TU TE RENDS COMPTE ??? UN MONSTRE !!


Linus regarda sa femme, bouleversée.
-Si je me trompais dans un dosage…
-Ce sont des gélules toutes prêtes… Et les gobelets sont à dosette.
-Je… Je veux pas aggraver ton cas !
-Ca ira. Tu vas parfaitement bien te débrouiller.
-Lindbergh…
-Il n'y aura aucun souci.
-Et si je te tuais par inadvertance ?
-Et si tu sortais et qu'une voiture t'écrasait ou qu'un Mammochon se ruait sur toi…
Lucy soupira et regarda enfin son mari dans les yeux. Elle n'y voyait que de l'amour inconditionnel. Marine et Christine revinrent dans le jardin.
-Euh, faut qu'on prépare le repas ce soir ?
Lucy se leva en soupirant.
-Ca ira. Je... Je vais le faire.
-Alléluia ! soupira Marine.
Lucy partit en cuisine. Linus regarda ses filles.
-Vous n'avez pas à vous en faire. Votre mère ne fait rien d'incorrect ou d'étonnant depuis le début de tout ça. J'ai eu un regrettable accident, c'est juste à moi de faire plus d'efforts en rééducation…
-Papa tu es malade, maman devrait être aux petits soins pour toi ! Au lieu de ça, elle te… Elle t'ignore complètement, elle refuse de te soigner…
-Votre mère ne fait rien que je ne lui connaisse pas. Elle déteste s'occuper des malades, ça a toujours été le cas. Tout ce que j'ai à faire c'est d'attendre et de supporter.
Christine et Marine se regardèrent, abasourdies.

-Alors, ça va toujours pas mieux à la maison ?
Charlie soupira et regarda Léopold.
-Nan. Et tu veux savoir quoi ? Parfois mon père part dans sa chambre en plein milieu de la journée pour pleurer. Ca en devient flippant.
L'autre gamin eut une mine boudeuse.
-Depuis que mon père est mort, Papa se comporte trop bizarrement aussi. Il invite des tas de messieurs à la maison. Et… Et je crois qu'ils font des trucs pas corrects. Tu te souviens l'ami policier de mon père ?
-Celui que tu hésitais à appeler ?
-Ouais… Bah je crois que ça va se faire.
-Ca va rien arranger… Ton père va crier en plus...
-Qui sait ?

Charlie arriva chez son père, affalé sur le canapé.
-Ca a été l'école ?
-Hm. Sale semaine.
-Pour moi aussi, m'en parle pas.
-Papa, tu devrais essayer… Je sais pas…
-Quoi ? Quoi, Charlie, dis-moi ce que je devrais essayer ?
-… De faire quelque chose… Pour aller mieux !
-Tu crois que je fais rien ? T… Tu crois que c'est facile ?!
-Je sais, désolé…

-Résultat je sais pas du tout comment parler à mon père… Tu m'écoutes ?!
-Oh excuse-moi… Mon père à moi est aux anges ces temps-ci.
-Ah bon ?
Léopold hocha la tête.
-Tu te rappelles son ami policier ? Bah apparemment maintenant il vit à la maison avec nous maintenant ! L'autre fois on est retourné en Amérique et apparemment c'est officiel !
-T'as un nouveau papa alors…
-Voilà !
Léopold semblait content. Charlie soupira.
-Franchement, j'aimerais bien avoir un autre papa aussi ! Ca m'arrangerait parfois...
Léopold regarda Charlie, étonné.
-Mais ton père à toi il préfère les mamans, c'est ça ?!
-Ouais… Enfin c'est compliqué. Vachement plus compliqué que ta famille à toi.
-Oh bah tu sais… J'ai une famille compliquée aussi !
-Ah ouais ?
-Ouais. Tu peux pas savoir à quel point...

On sonna. Linus alla répondre. Norbert était devant la porte.
-Oh c'est toi… Y'a Charlie, ce soir, je te l'ai dit, je peux pas boire avec toi…
Lionel arriva derrière Norbert, Léopold sur les épaules.
-Il s'agit pas de boire, ce soir, Lindbergh. Ca vous dit une bête partie de cartes ?
Linus regarda les deux hommes et l'enfant. Il leur proposa d'entrer.

Linus frappa à une porte. Lucy lui ouvrit. Il salua timidement.
-Je… peux entrer ? Je voudrais juste discuter…
Lucy soupira. Un type apparut derrière elle.
-Qui c'est ? s'étonna le type.
Lucy soupira et regarda le type.
-C'est mon ex-mari.
-Oh. Bonsoir !
Linus ne sut pas quoi répondre. Il se mordilla les lèvres et se contenta de partir sous le regard apitoyé de sa femme. Le britannique se contenta de pleurer amèrement dans sa voiture. Il repartit finalement, soupirant sur son sort.


Travis, en pyjama, rejoignit la chambre de Jennifer qui était dans son lit en train de lire un magazine de cuisine.
-Euuuh… Tu comptes rester la lampe allumée longtemps ?
-Aussi longtemps qu'il le faudra.
Travis s'allongea sur le matelas par terre.
-Hmph…
-Tu vas rester en chemise et pantalon ?!
-Ouais !
-Ok…
-Pourquoi, tu voulais voir quelque chose ?!
Echange de regards. Jennifer sourit.
-T'as pas à dormir par terre tu sais. Tu pourrais venir à côté de moi !
Travis regarda Jennifer.
-Pourquoi t'as rompu avec ton mec ?
Jennifer soupira.
-Ca ne te regarde pas.
-On ne rompt pas comme ça, c'est stupide.
-Tu me saoules à rester par terre, viens !
-Y'a bien une raison, tu ne l'appréciais plus, il te frappait…
-Viens, Travis !
Lequel regarda Jennifer.
-J'en ai pas l'air comme ça, mais je suis absolument pas le genre de mec qui couche.
-… Je voulais pas qu'on…
-Oh je t'en prie, t'es grossière comme un Donphan qui voudrait marcher sur de la porcelaine !
Jennifer soupira et se mordilla les lèvres.
-J'ai rompu avec Daniel parce qu'il cherchait à changer pour me plaire. Et pour moi c'est la pire façon de poursuivre une relation.
Travis haussa un sourcil étonné.
-Quand on tombe amoureux de quelqu'un, la moindre des choses c'est de ne pas changer pour lui ou elle. C'est de rester celui qu'on a toujours apprécié. Il a essayé de devenir quelqu'un d'autre, un homme soi-disant « bien ». Ca m'a saoulée rapidement.
Travis soupira.
-Tu sais c'est quoi le vrai problème ? C'est que vous les filles on sait jamais ce que vous voulez.
Jennifer s'étonna.
-En fait je dirais même que vous êtes sacrément chiantes. Nous les mecs on est censé vous satisfaire, mais le seul moyen d'y parvenir vraiment c'est de changer, parce que, sois honnête, l'homme typique ne vous intéresse même pas ! Et surtout aucune idiote n'a encore compris que tous les mecs qui ont une nana ont une peur bleue de la perdre alors ils font ce qu'ils croient être bien mais ça ne suffit jamais parce qu'un jour ou l'autre elle trouve le mec imparfait alors elle se refuse à essayer de vivre avec cette imperfection et largue. C'est ça votre problème à vous les femmes : Tant que vous n'arrivez pas à admettre que les hommes ne sont pas parfaits, vous restez seules ou tentez un truc avec une autre nana.
Jennifer éclata de rire.
-La philosophie machiste c'est trop fort !
-C'est toujours plus simple que les tergiverses des gonzesses. Nous au moins on veut vous comprendre. C'est rare que vous fassiez cet effort envers nous.
Sur ce, Travis se coucha. Jennifer lâcha son magazine.
-C'était pas dur de vivre sans parents ?
-On ne manque pas de ce qu'on n'a jamais eu.
-C'est vrai… Mais avec le recul ?
-Quel recul ? Mes familles d'accueil ça s'est résumé à deux cons dont les enfants étaient surement nés de l'union d'un chacal et d'un courtier en assurances, deux autres nazes qui m'impliquaient dans leur trafic de drogue et enfin un surveillant psychopathe qui voulait que je me fasse passer pour son fils mort ! Il me manquait quoi, la pute en manque d'héro et les français prétentieux coincés du cul !
-Hm…
-Le modèle familial c'est dépassé si tu veux mon avis. Et si y'en a qui sont capables de vivre sans enfants, bah y'a des enfants qui sont capables de vivre sans parents. C'est mon cas.
Jennifer hocha la tête.
-Bah moi… Ma mère c'est pas ma vraie mère.
Travis soupira.
-J'en ai rien à foutre.
-Oui mais pour moi c'est un problème…
Travis se releva, furieux.
-Tu t'entends parler, bordel ? T'es en train de dire à un orphelin que t'as un problème à cause de ta mère qui n'est pas vraiment la tienne ! Mais tu veux que quelqu'un te plaigne ? Mais pas moi ma grande ! Estime-toi heureuse d'avoir quelqu'un qui en a quelque chose à foutre de toi. Toi au moins t'as ça.
Quelques minutes plus tard, dans la pénombre de la chambre, elle alla le rejoindre sur son matelas, parce qu'elle avait entendu ses sanglots à travers les couettes.

-En tout cas papa, moi je te soutiens. Maman est stupide sur ce coup là. En plus son mec c'est un raté total.
Linus soupira face à sa fille Marine.
-Et toi ça va à la faculté ? L'internat…
-Tout va bien. Je n'ai besoin de rien. Et toi ?
-Moi… Oh, quand Charlie est là ça va… Quand Norbert et Lionel viennent me rendre visite ça va également. Quand je suis au travail, avec mes amis, ça va. J'ai arrêté un peu de boire…
-Ca se voit, tu as l'air plus frais.
-Comment va ta sœur ?
-Elle m'a bassiné avec son nouvel appart…
-Je vois… Elle soutient toujours ta mère…
-Oui mais elle s'échine à préciser que ce n'est pas contre toi mais contre ce que tu as fait. Mais c'est complètement con, t'as fait que signer un papier !
-En fait, il y a autre chose… Je me demande vraiment qui a pu passer cet appel anonyme à ta mère pour tout lui dire.
-Ah…
-Il n'y a que deux personnes qui soient au courant… Moi et Norbert…
-Papa, tu ne penses pas…
-En fait je pense de plus en plus sérieusement que Norbert…
-Papa, non… C'est ton meilleur ami…
-Si. Si, je commence à me poser de grosses questions, crois-moi ma fille.
Marine sembla désolée.
-Et tu me connais ma chérie… Quand je veux faire quelque chose…
Marine acquiesça.
-Tu y arrives toujours.


-C'est bien, Mr Winchester…
Linus réussit à effectuer cinq pas. Lucy, Charlie et Marine applaudirent. Le britannique soupira d'y être enfin arrivé.