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Smirnoff, 2ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 04/11/2008 à 23:11
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:07

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance   Sinnoh

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090 - Routes incertaines, Virage à gauche [2/2]
NOTE PRELEMINAIRE :

(Dans ce chapitre et dans le précédent (ainsi que dans ceux qui suivront), voici la signification des codes couleurs :
Futur proche, environ 1 an après le temps actuel
et Futur distant, environ 3 ans après le temps actuel
Ces flashes relatent donc de deux futurs distincts, éloignés les uns des autres mais qui se dérouleront bien un jour, les uns comme les autres, dans la continuité de la fic.
Le point n'était volontairement pas clarifié précédemment dans un but purement malicieux (Car comme vous le savez tous, je suis un pervers fini)
Voilà, savourez désormais en connaissance de cause ce season finale avec cette fin bien vacharde, moche, injuste et tout comme je les aime.
Signé :
L'auteur, Domino, qui adore embrouiller et torturer l'âme de ses ouailles)

« Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement. »
(Winston Churchill)

-Norbert, vous êtes prêt ?
-Oui, oui, bien sur… vous êtes sur que… ça ne vous embête pas ?
Kenneth secoua la tête.
-Je me suis toujours dit que dans ce genre de situation, je serais de son côté à elle. Des nouvelles d'Eddy ?
-L'avion arrive d'ici une petite vingtaine de minutes !
-Très bien ! Oh que ça me fait plaisir que cela se passe enfin !
Norbert hocha la tête.
-On peut dire qu'ils auront mis le temps ! acquiesça le blond.
-Ouais. Bon, je vais voir si les femmes ont besoin d'aide.
-Oui allons-y… c'est une réception, que diable, pas un Pantagruel… Elles s'y prennent avec une ardeur… Oh, au fait, Kenny…
-Quoi ?
-Je vous remercie de… m'avoir pardonné pour… le secret de votre femme que j'ai trahi…
Kenneth regarda Norbert, les yeux froncés.
-Dorénavant, il y a deux autres personnes auprès desquelles vous devez le garder.
Norbert hocha la tête. Kenneth tourna la sienne vers ses enfants.
-Malcolm ! Rachel ! Venez, arrêtez d'embêter Mr Winchester.
-Ils ne m'embêtaient pas, voyons.
Norbert regarda Linus qui désigna ses jambes. Norbert hocha la tête et comprit.


Norbert et Eddy coururent à travers l'hôpital.
-Désolé, Eddy…
-Non, non, vas-y, c'est bon !
Norbert arriva à la réception.
-Euh… Nous sommes ici pour… Winchester, Lindbergh !
La réceptionniste regarda les deux hommes, un blond frissonnant et un brun inquiet.
-Winchester… Oh il est encore aux urgences.
-Oh mon Dieuuuuuuu !!!! grommela Norbert, la tête entre les mains.
-Il en sortira d'ici une demi-heure… si vous voulez bien patienter…
Norbert et Eddy s'assirent dans un couloir. Norbert saisit son portable.
-Tu fais quoi ?!
-Cette question ! Je préviens sa femme !!
-Norbert…
-C'est de ma faute !! C'est ma faute, putain !!
-Ca va aller, Norbert, je t'en supplie calme-toi…
-J'ai peut-être tué mon meilleur ami !
Eddy regarda Norbert, incapable de le rassurer.

-Votre compagnon est encore dans un état instable, nous… songeons à le maintenir dans un coma artificiel…
-Oh non…
-Il a eu le cerveau privé d'oxygène pendant près de cinq minutes, il se peut même qu'il reste éternellement dans le coma…
Estelle retomba sur sa chaise, effondrée.
-C'est… C'est un cauchemar… Oh seigneur…
-Je suis désolé…
-Jonathan…
Le médecin partit. Les Pokémon d'Estelle l'entourèrent.
-J'ai besoin de votre force… Donnez-moi votre force !!
Elle sanglota entre ses bras, recroquevillée sur sa chaise.

Pendant ce temps là, une main frappa un visage par inadvertance pendant un lourd sommeil.
-AOUCH !
-HEIN ???
Etienne et Linda se regardèrent.
-Je venais de m'endormir !! T'es chiant !
-Oh, ça va…
-Quelle heure il est… 23 heures ?! Ooooh…
-J'pourrais pas me rendormir.
-Moi non plus, réveillée par un coup dans le nez !
-Je suis désolé, Linda. Je voulais pas te réveiller.
Linda regarda Etienne.
-Ca va, c'est pas la mort non plus…
-Non, pour ça il me faudrait un Butagaz…
-Throooo… Tu ne lâcheras donc jamais !
-Vaut mieux en rire que s'en foutre.
Etienne et Linda regardaient fixement le pare-brise couvert de neige.
-Il est mieux que moi ?
Linda s'étonna.
-Qui ?
-Lionel. Il est meilleur que moi… en tant qu'amoureux ?
-Je serais bien incapable de te le dire.
-Pourquoi ?
-Parce qu'on ne couche pas ensemble.
Etienne s'étonna.
-Quoi ?
Linda hocha lourdement la tête.
-Je voulais que tu sois certain de ne pas avoir de chance avec moi pour… refaire ta vie.
Etienne secoua la tête.
-Tu m'expliques alors ce que tu fous chez lui depuis huit mois ?! Des pizzas ?
Linda pencha la tête des deux côtés.
-Je… cultive une belle amitié. En outre j'ai essayé de le remettre avec Norbert, sans succès.
-Une belle amitié ?
-Lionel est quelqu'un de génial. Un vrai grand sensible. Il n'a jamais eu beaucoup de chance. J'ai retrouvé beaucoup de toi en lui.
-C'est vrai, pourquoi prendre l'original quand on peut avoir la copie…
-En fait grâce à lui, je me suis aperçu que ce que j'avais aimé chez toi c'est ce garçon pleurnichard et sensible qui voulait à tout prix voir ou je vivais. Ce gamin plein de tendresse au regard doux et fuyant qui n'osait même pas me dire que j'étais belle. Cet enfant empathique qui m'apporte un Chrysacier en pleine évolution pour me consoler d'une insulte.
Etienne baissa la tête.
-Je ne savais pas… que tes griefs envers moi étaient si profonds.
-Je m'en suis aperçue seulement avec le recul, tu sais.
Etienne semblait au bord des larmes.
-Ce jour… Ce jour là…
Linda regarda Etienne, étonnée.
-Ce jour là, je suis revenu parce que comme un con, j'avais oublié ma carte bancaire. Je sais, je suis débile… Je rentre et là je vois… Mon ami de toujours, à terre, inconscient… C'est la première fois qu'il lui arrivait un truc pareil, lui et moi on était comme des frères ! Je le porte, et ensuite je te cherche parce que… Je me dis que tu sais surement ce qu'il est advenu. Mais tu es allongée. Je me dis que tu dors, tout bêtement, et ces derniers temps, tu n'arrêtais pas de dire que tu étais épuisée, alors je te laisse dormir, je savais que tu attendais des amies, mais tu faisais peut-être une sieste, je n'avais aucune idée de la présence du gaz, on ne le sent presque pas…
Linda hocha la tête.
-Ok…
-Je suis affreusement désolé pour le bébé ! Je sais que tu ne pourras jamais…
-En fait j'aurais pu, si… je n'avais pas eu à éjecter le fœtus à mon réveil.
-Quoi ?!
Linda hocha la tête.
-C'est principalement ça qui a… réveillé ma haine. A mon réveil à l'hôpital, le médecin m'a ordonné de pousser. Au début je croyais que j'étais dans un rêve, mais en fait… Le bébé était mort… et il fallait que je… l'expulse oh mon Dieu ça a été tellement… IMMONDE !!!
Etienne acquiesça.
-Je… pourrais jamais comprendre mais… Je suis désolé. Sincèrement. Ca ne devait pas être drôle…
Linda sourit.
-Tu es tout gêné !
-Bah évidemment… On vient de… s'ouvrir nos cœurs…
-Alors qu'on a passé le début de la soirée à se disputer !
-Ouais. Mais c'est normal. Tu as été méchante.
-Parce que toi tu ne l'es jamais peut-être ?!
-Moi je le suis par nécessité !
-Par crétinerie surtout ! Tu as un si bon fond et tu es obligé de donner de toi aux gens l'image d'un connard !
-Et toi d'une prostituée, vu comment tu te fringues…
-Tu ignores complètement ce que j'ai pu vivre !!
-Toi aussi, tu ignores par quoi je suis passé !
-Oh je t'en prie ! Le pire truc qui te soit arrivé c'est que cinq types aient décidé de te mettre au placard de ta profession !!
-Et toi, c'est la scission Dolce/Gabbana qui t'a traumatisée à 18 ans pour t'empêcher de venir chez moi ?!
-Non c'est… Tu… Respecte un peu mes sentiments, merde !
-C'est vrai quoi, et la tendresse, bordel !
-Va chier !
-Peux pas. La voiture est sous quinze centimètres de neige et les portes sont bloquées !
Linda et Etienne soupirèrent.

-Ok, tout est prêt… Euh… Les enfants… Travis ! Tu veux être un amour ?
Travis regarda Estelle.
-Ouais… J'veux un de tes soutifs en échange !
Estelle plissa les yeux.
-Ca sera répété à Etienne !
-Relou… Tu veux quoi ?
-Que tu gardes les enfants dans la salle de communion. S'il te plait !
-Ca fera cinq-cents Pokédollars !
-Ca fera ma main dans ta gueule !
-Ok, ok, ok ! T'es lourde, toi… Les mômes !
Léopold Finsbury, Charles « Charlie » Winchester, ainsi que les jumeaux Rachel et Malcolm Heine arrivèrent vers Travis Phileas.
-Ok, les mômes. Vous me suivez, apparemment vous faites chier tout le monde !
Malcolm leva la main.
-C'est quoi, Chier ?
Travis balbutia.
-Euh… Un truc qui te fera gagner cinquante Pokédollars si tu l'oublies vite fait !

-Ok, Eddy… Très bien, tu peux les amener, on te réceptionne. Léopold n'arrête pas de te réclamer depuis tout à l'heure. Tu me manques aussi, mon chéri.
Norbert raccrocha. On lui tapota le dos.
-Oh… Lucy…
-Norbert… Vous et moi n'avons… Jamais été très…
-Et je le comprends tout à fait !
-Ah ?
-Oui.
-Vous ignorez quel terme j'allais employer !
-Quel qu'il soit, il aurait parfaitement résumé la situation !
Lucy acquiesça.
-Euh… Mon mari voudrait que vous gardiez Charlie pendant quelques temps, maintenant que les filles ont quitté la maison, Lindbergh voudrait qu'on parte en vacances alors…
-Oh, bien sur ! Nous serons ravis d'avoir Charlie à la maison ! Lui et Léopold s'entendent très bien…
Lucy hocha la tête, anxieuse. Norbert la regarda.
-Si ça peut vous rassurer, j'ai peur aussi que mon fils devienne homosexuel.
Lucy regarda Norbert, étonnée.
-Je préfèrerais qu'il soit… hétérosexuel. Après tout, on veut éviter à nos enfants nos souffrances personnelles ! Vous m'appellerez pour… décider de la date en question !
Lucy hocha la tête, gênée. Norbert vit le regard de Linus, toujours assis, se porter sur lui. Norbert rassura son ancien patron d'un geste.


Norbert tenait la main de Linus. Celui-ci se réveilla.
-Hm… Hmm…
-Linus ! Oh Linus mon Dieu vous êtes vivant ! Oh seigneur merci !!
-No… Norb…
-N'essayez pas de parler, vous avez été intubé ! C'est ma faute si vous avez eu cet horrible accident !
Linus secoua la tête.
-Si ! Si je sais bien ! Je vous demande pardon !!
-Norbert…
Le blond regarda son ami dans cet état déplorable.
-Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider, Lindbergh ! Je… Vous êtes mon meilleur ami ! Je ne peux pas… vous laisser comme ça ! Vous avez besoin de moi tout comme j'ai besoin de vous. On a prévenu votre femme, elle arrive bientôt.
-Norbert… merci…
-Pourquoi ?!
-Tu es là… Merci.
Norbert s'étonna.
-L… Linus, vous venez de me…
-On est… amis, non ? Il est temps… qu'on se tutoie ?!
-Ne parlez pas comme ça, on dirait que vous allez mourir !
-Je ne sens… plus mes jambes.
Norbert se mit à pleurer de plus belle.
-Oh non… Oh non Linus, non…
Norbert s'effondra en sanglotant sur Linus, les larmes n'ayant de cesse de sortir sous le poids du chagrin et de la culpabilité. L'ancien proviseur regarda son ami, dépité.
-Je suis désolééééééhéhéééé !!!! Pardonnez moiiii !!!
-Norbert… Ca n'est pas votre faute…

-Kenny...
-Oh, chérie ! Ca va ? J'espère que Travis ne t'a pas trop…
-Non, c'est juste un peu embarrassant… ce genre de situations.
Kenneth se remit à placer les couverts. Judith semblait anxieuse.
-Lucy Winchester regardait intensément les jumeaux tout à l'heure…
-Personne ne se doute de rien. Elle était inquiète pour son mari, depuis son accident elle est complètement flippée à son sujet…
-Kenneth, et si quelqu'un se doutait de quelque chose ?!
Kenneth regarda Judith intensément.
-Personne ne se doute de rien. Seul Norbert est au courant, et il ne dira rien. Si jamais il dit quelque chose, il sait à qui il aura affaire et à quels moyens.
-Mais… Ca ne m'empêche pas de…
-De ?
-De culpabiliser !!!
Kenneth fut parcouru par des frissons de terreur.
-Sans nous, ces enfants seraient probablement séparés, vivant dans des conditions… Pas forcément correctes… Je préfère les savoir avec la femme la plus douce et la plus aimante qui soit. Tu es une maman formidable.
Judith sourit.
-Tu es un papa pas mal non plus !
-Et c'est aussi grâce à toi que j'ai pu oser faire ce que j'ai fait ce jour là. Avant de te connaître j'aurais probablement… laissé faire. Grâce à toi je sais que j'ai bien agi. Pour la première fois de ma vie, mon argent a servi à quelque chose de bien.


Estelle se tenait accoudée à sa voiture. Elle en attendait une autre. Etienne en sortit.
-Oh… Alors tu ne veux pas venir diner mais tu acceptes les rendez-vous clandestins…
-Je ne voulais pas te voir avec tous les autres. Vous m'avez fait trop de mal.
Etienne regarda sa sœur, les yeux plissés.
-Tu t'es faite du mal toute seule, plutôt. On t'avait tous prévenus. Même Travis t'avait prévenu.
-Pour vous, tout ce qui n'entre pas dans le rang ça ne compte pas, hein ? Vous êtes pires que ceux à qui vous essayez désespérément de ne pas ressembler.
-On essaie juste d'éviter la… merde.
-Comment oses-tu parler de lui comme ça !
-Je n'ai pas de sang sur les mains, Estelle. Tu ne peux pas en dire autant.
Estelle soupira.
-Salaud, tu me ressors ça en pleine gueule…
-Ecoute… Peut-être qu'un jour tu pourras… réaliser à quel point tu es dans l'erreur.
-Oh bien sur c'est à moi de réaliser. Et vous, vous êtes toujours aussi parfaits. Allez donc vous faire voir.
Estelle s'en alla. Etienne soupira et regarda son portable. Un SMS.
« Rentre vite. Souci avec R. »
Etienne se pressa à sa voiture. Estelle s'arrêta face à sa vitre. Elle passa un index sous son cou. Etienne soupira.


Estelle était assise à côté de Jonathan.
-Bientôt, ces enfoirés de médecins vont me demander : « Eh madame… On le débranche ? Ca y est, c'est fini, techniquement, il est mort… »
Estelle le regarda.
-Tu avais dit à mon frère que tu ne te suiciderais jamais. J'en déduis qu'on t'a forcé à le faire !
Le regard d'Estelle se fronça.
-Ceux qui t'ont forcé me le paieront ! Sois-en assuré !!!
Estelle reprit ses esprits.
-Oula… Euh… Calme-toi, Estelle ! Je crois que je ferais mieux de lire ta lettre, non ? Je me demande ce que fait Linus, je devrais essayer de le biper… Une chose à la fois…
Elle sortit la lettre.
-Hm-Hm… « Chère Estelle…

Avant tout pardon.
Pardon car je n'ai pas eu la force pour rester en vie assez longtemps. Pardon de t'imposer la vision de ce cadavre pendu au plafond. Pardon aussi de m'être probablement chié dessus dans la manœuvre. »

Estelle regarda Jonathan, peu dupe.
-On parie que tu l'as fait exprès pour que des infirmières te lavent ?

« Maintenant je suis avec ma femme et ma fille, probablement. Le moins que tu puisses faire c'est de t'en réjouir pour moi et refaire ta vie avec un homme bien qui ne sera pas lâche ou faible.
Je suis désolé si tu pleures ou si tu es triste, mais sache que j'ai pris cette décision sans plaisir ni honneur. C'est un peu comme si j'avais perdu la partie de ce grand jeu débile qu'on appelle vie.
Pardon encore, et transmets mes amitiés à ton frère, Etienne qui va m'en vouloir, à Lindbergh qui va surement me traiter de tous les noms, à Finsbury car il a toujours été cool avec moi malgré mes vannes.
Ma dernière volonté c'est que tu me fasses… »

Estelle chiffonna la lettre.
-Tu vas vivre ! Tu dois vivre putain ! T'as même pas une vraie raison de te foutre en l'air ! VIS PUTAIN, VIS !!!
Elle l'empoigna et le secoua. Korillon arriva pour la calmer.
-LAISSE-MOI, MAMAN ! REVEILLE-TOI !!!! JONATHAN REVEILLE-TOI PUTAIN !! JE PEUX PAS VIVRE SANS TOI MERDE ! SORS DE CE PUTAIN DE COMA DE MERDE !!! J'AI BESOIN DE TOIIII !
Elle le gifla. Les autres malades et infirmières s'étonnèrent.
« Elle est timbrée ! »
« Quelle violence envers un comateux ! »
« Elle appelle son Korillon Maman ?! »
Elle allait lui coller un coup de poing mais elle fut retenue par… un drap flottant. Estelle se retourna vers Eoko, le Korillon d'Etienne venait d'évoluer.
-Oh… Oh mon… Coralie, tu…
Estelle lâcha Jonathan qui se réveilla, surpris. Eoko et Estelle s'illuminèrent d'un sourire.
-Huh…
-J… John !!! Jonathan !!! Oooooh !
Estelle serra son comparse dans ses bras.
-John !! Je…
Elle recula. Jonathan la regarda faiblement.
-Excuse-moi… murmura l'ancien adjoint.
-C'est rien ! C'est rien ! Tout va s'arranger !
-Désolé… je voulais pas te faire peur.
-Raté…
Estelle s'éloigna de Jonathan.
-Je reste avec toi.
Jonathan sembla triste.
-Je me sens… détestable…
-C'est rien, John…
-Tu as vu la chambre, hein ?
Estelle s'étonna.
-Chambre ? Quelle chambre ?!
-J'ai… un truc à te dire. Tu ne dois pas te fâcher.
Estelle secoua la tête.
-Jamais, John. Dis-moi tout ce que tu veux.
-J'ai… gardé des effets personnels de… ma femme et de ma fille dans une pièce que je gardais fermée.
Estelle s'étonna.
-Parfois j'y retournais faire un petit tour. Avant toi. Mais ensuite il y a… le frère d'Irène qui est venu me rendre visite… Et tout a ressurgi…
-Oh… Tout s'explique…
-Je voulais pas te faire peur…
-Je sais, tu voulais juste…
Jonathan ferma douloureusement les yeux.
-Oublier une bonne fois pour toutes.
Estelle caressa les cheveux de Jonathan.
-Je n'ai jamais voulu que tu oublies, John. Juste que tu apprennes à vivre avec.
-C'est pas si simple.
-Je sais. Mais chaque jour est un petit combat, non ?
Jonathan hocha la tête.
-Repose-toi. Et après on… on avisera.
Jonathan acquiesça, ferma les yeux et s'endormit, tenant fermement mais doucement la main d'Estelle.

Une voiture noire arriva dans Unionpolis. Jonathan Ludges au volant.
-La dernière fois que je suis venu par ici c'était pour un enterrement… Ca fait bizarre de revenir.
Il était bien habillé et bien rasé. Son pâle regard traduisait une tranquillité certaine.
-J'espère qu'ils nous font pas un petit à l'arrière…
Son portable sonna. Il le sortit.
« Deux messages de Tanguy ?! Ce type ne peut plus se passer de moi ou quoi ?!! Ah, Travis… »
Jonathan hocha la tête et ferma son portable.
-Tout est prêt, très bien.

Norbert et Estelle attendaient devant l'église. Travis arriva.
-Euh, j'ai prévenu ton mari !
Estelle sourit.
-Cool !
-Impossible !! Eddy n'est pas encore là avec…
-Ah oui c'est vraaaaaai !!! Travis ! Pourquoi cette fois-ci tu as fait ce que je t'ai dit !!!
-J'ai encore perdu une occasion de faire des conneries… soupira l'adolescent.
-Va t'occuper de placer tout le monde ! suggéra Norbert.
-Vous au moins vous êtes cool !
-Parce que tu me dois de l'argent !
-Pschhhh… J'en dois à toute l'église !
Norbert et Estelle ricanèrent.


-Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu !
Eddy était debout dans le couloir face à la porte.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?!
Eddy ne savait pas quoi répondre à Lucy. Elle entra dans la chambre ou son mari était allongé, Norbert à son chevet.
-Oh seigneur… Lindbergh chéri…
-Lucy, tout va bien, ne…
Christine, Marine et Charlie entrèrent dans la chambre. Norbert leur intima de sortir, Linus n'étant pas forcément présentable.
-Que s'est-il passé ?! Lindbergh ?!
-Un… un accident. J'ai eu un regrettable accident en… allant faire une simple course.
Norbert regarda ses chaussures, pétri de culpabilité.
-Norbert et Eddy m'ont récupéré.
C'était à moitié vrai, en fait ils avaient juste croisé les lieux de l'accident en dépanneuse.
-Oh mon Dieu… C'est… C'est grave ?
-D'après les médecins… Je… vais avoir des difficultés à marcher pendant… quelques mois.
-Oh non… Oh non ! Oh non !! Tu… Tu devais… Ton nouveau travail ! Le déménagement !! Oh non…
-C'est pas grave…
-En plus il va falloir s'occuper de toi !
-C'est pas grand-chose…
-Mais chéri, tu me CONNAIS !
Linus hocha la tête. Norbert s'étonna.
-Quand un des enfants est malade je… Je deviens complètement hystérique !
Linus regarda Norbert.
-Elle… perd patience assez vite et elle a du mal à servir les gens.
-Oh non, non, non !!! Ca va… On n'y survivra pas ! Lindbergh…
Norbert se leva.
-Madame Winchester… Si ça ne vous dérange pas je voudrais… M'occuper de votre mari.
Eddy écarquilla les yeux en entendant ça.
-Pardon ? s'étonna Lucy.
-Je m'occuperais de votre mari. Les infirmières m'ont expliqué comment changer ses pansements. Ses blessures sont uniquement des lésions à vif alors il s'en remettra mais… Il va rester paralysé deux ou trois mois… Alors j'accepte de m'occuper de votre mari.
Lucy sembla un peu gênée.
-Vous… Vous n'allez rien… lui faire ?!
-Chérie ne sois pas idiote… soupira Linus.
-Madame vous avez ma parole d'honneur que je m'occuperais de votre mari sans aucun souci quelconque.
Lucy acquiesça.
-Vous… Vous êtes un bon ami de mon mari…
-Meilleur…
Lucy se tourna vers Linus.
-C'est mon meilleur ami, Lucy. Je te remercie chaudement d'être venue... Va te prendre un café.
Lucy acquiesça. Linus soupira.
-Tu n'étais pas obligé, Norbert…
-C'était ça ou je la frappais ! Mais comment peut-elle…
-Lucy est très irritable, elle… déteste s'occuper des malades ! La dernière fois que… je suis tombé malade, elle a failli me faire… interner pour avoir la paix.
-Et de toute façon, je te devais bien ça.
Eddy entra dans la chambre.
-Norbert, pourquoi…
-Linus nous a protégés ! Il aurait pu dire que c'était notre faute si… Il…
-Ne pleure pas Norbert voyons… soupira Linus.
-Je suis vraiment désolé !! J'ai… En t'appelant je croyais… Pardon !!
-Allons, allons…
Eddy prit Norbert à part dans le couloir.
-J'ai reçu un appel de New York ! On pourra venir prendre le petit d'ici deux mois !
Norbert écarquilla les yeux.
-C'est… C'est merveilleux !
-Il s'appelle Léopold, il a six ans et demi, on sera sa toute première famille.
-Oh !! Oh super !!
-Ouais, mais déjà deux hommes ça va le perturber, alors trois dont un en fauteuil…
Norbert baissa la tête.
-Ose me dire que cette situation te déplait ?! Norbert enfin !! Je suis ton mari quand même, et… délibérément tu…
-Je sais… C'est pour ça que… Il va falloir qu'on…
Norbert montra son alliance.
-…se remette à croire en ça plus que tout. On va accueillir un enfant dans notre couple et… Il devra se sentir au mieux.
Eddy hocha la tête.
-Je sais que je peux croire en ça. Mais je vais avoir du mal à croire en toi.
Norbert baissa la tête, comprenant.

Il monta les marches.
Son appartement à Unionpolis était grand. Il y avait plus de chambres, c'était mieux pour la vie qu'il menait désormais.
Norbert Finsbury. Un homme de trente-neuf ans, le visage las, vieillissant presque, mais à peine. Il avait la quarantaine heureuse. Si on peut dire.
Arpentant le couloir, il sortit ses clés et poussa le millième soupir de la journée. Il ouvrit sa porte avec bruits de métal et de bois. La porte s'ouvrit sur un enfant qui lisait sur le canapé.
-Papa !
Léopold courut vers son père.
-Hey, Léo… Comment ça va ?
-Ca va super ! Avec Papa on a été au Square et on a donné à manger à des Etourvol, c'était super drôle !
-Génial. Ou est ton père ?
-Il est dans son bureau.
-Ok. Je vais le voir, compris ? J'arrive après pour t'aider dans tes devoirs !
-Ooooh…
-Il faut bien faire tes devoirs, bonhomme !
-Oui papa…
Norbert se dirigea à travers son appartement. La soirée faisant, tous les volets étaient fermés et les lumières de l'appartement embellissaient le tout. Si on peut dire…
Norbert arriva devant le bureau. Il soupira et se mordilla les lèvres, saisi par un mauvais souvenir. Il ouvrit la porte et retrouva le sourire.
-Hey, mais c'est mon mari ! s'écria l'homme dans le bureau.
-Salut chéri. Tu vas bien ? sourit Norbert.
-C'est à moi de te poser la question.
Norbert soupira.
-Je fais aller.
Lionel se retourna vers Norbert.
-Je sais que c'est dur pour toi. Je sais tout ça…
-C'est pas simple pour toi aussi… Mais…
Lionel s'avança et embrassa Norbert.
-Je t'aime.
-Je t'aime aussi, répondit Norbert, les larmes aux yeux.
Lionel embrassa de nouveau Norbert qui enlaça son mari.


-Bref, Norbert et Eddy se sont mariés et d'après ce que Kenny m'en a dit, d'ici quelques semaines ils vont avoir un enfant.
Linda hocha la tête.
-Tu es plus doué pour raconter la vie des autres que la tienne.
-J'ai failli me tirer une balle, comment tu veux que je te raconte ça ! « Je m'appelle Etienne, je suis dépressif… »
-Je ne sais pas… Ta sœur s'est trouvé un bon petit ami… Kenny est fiancé… Tout va bien pour Linus, Norbert et Eddy sont mariés et vont avoir un enfant… Et toi tu as juste enseigné et collé une raclée à Antoine de Beaufort. J'en ai même entendu parler dans les journaux figure toi !
-Je menais une simple vie normale de… brave petit professeur qui colle des raclées aux abrutis qui le font chier ! C'est classique.
-C'est surtout triste…
-Ouais.
-Même pas une petite aventure ?
-Avec qui ?! Norbert était déjà pris, Estelle est ma sœur et Kenny s'est jeté sur la seule qui aurait pu me plaire.
-J'aimerais connaître cette… Judith…
-Elle te ressemble assez. Surement pour ça qu'il l'aime.
Linda se mordilla les lèvres.
-Il n'y a jamais rien eu entre lui et moi !
-Sauf un baiser et des tentatives de sa part.
-Je le trouvais très bien à une époque. Jusqu'à… ce qu'il m'offre cette broche. Ce jour là j'ai compris la différence entre toi et lui. Avec lui j'aurais eu tout sauf lui. Avec toi j'aurais eu tout sauf les biens matériels.
-Adorable raisonnement.
-Mais maintenant nous ne sommes plus un couple. Tu fais ta vie de ton côté et moi la mienne du mien.
-Ouais… Chouettes, nos vies. Moi je stagne et toi tu te réfugies chez un policier.
-Eh bien… On ne peut pas toujours avoir les vies qu'on rêve.
-Tu rêvais de quelque chose en particulier ? demanda Etienne.
Linda sourit.
-D'être avec un bon mari, fonder une belle famille, avoir une vie épanouie, être en paix avec moi-même… Enfin… Et surtout : Être heureuse.
-Oh…
-Et toi ?
-Moi ? Bah… d'avoir atteint l'apogée dans ma carrière…
Linda regarda Etienne, surprise.
-C'est tout ?!
-J'aime mon travail.
-Tu ne rêves que de ça ?
-C'est mon seul rêve réalisable à l'heure actuelle.
Linda regarda Etienne.
-Je vois… Tu n'envisages… plus aucune relation amoureuse alors… s'étonna Linda.
Etienne secoua la tête.
-J'ai pas envie de… tuer le bébé d'une autre femme.
Linda sembla surprise.
-Etienne… Tu n'es pas un tueur de bébés !!
-Ah oui ? Et comment je m'en persuade ? En ayant peur chaque fois qu'un de mes Pokémon fait quoi que ce soit à la maison ? En… en passant mon temps à stresser pour les gens que j'aime ?! En tentant d'avoir l'air bien alors que j'ai qu'une envie c'est me…
-Te ?
-………
-Etienne !
Le professeur soupira.
-Me retrouver avec toi et que tout soit comme avant.
-Ca n'est pas possible.
-MAIS POURQUOI ???
Linda sursauta.
-Parce qu'on a rompu, Etienne ! C'est assez clair non ?!
-QU'EST-CE QU'IL FAUT QUE JE FASSE ??? TU VEUX QUOI… UN MORCEAU DE LA LUNE ???
-Ne sois pas ridicule, Etienne…
-J'ai besoin de toi !
Linda regarda Etienne.
-J'ai relâché les Pokémon que tu m'as offert…
-Je m'en fiche. Tu avais tes raisons. Je suis prêt à comprendre ça. Estelle a fait pire !
-J'ai coupé tout contact avec toi.
-Jusqu'à ce soir.
-C'était exceptionnel. Je ne suis plus allée chez toi depuis l'âge de 18 ans.
-Ca, tant que je ne saurais pas pourquoi…
-Ce ne sont pas des choses qui se disent comme ça !
Etienne s'étonna.
-Mais… Qu'est-ce qui a pu t'arriver de si horrible…
-Je ne dirais rien !
-C'est juste ma maison, elle était vieille, mais…
-N'insiste pas s'il te plait…
-C'est quoi, un caprice de midinette, c'est ça ?!
Linda explosa, rouge de fureur.
-TON ENFOIRE DE BEAU-PERE A ESSAYE D'ABUSER DE MOI !!!!
Etienne ouvrit des yeux grands comme des soucoupes.
-Quoi… ?!
-Ian… Ian a… Il m'a… « Tripotée »… Par chance il n'a pas été jusqu'au bout mais… Impossible pour moi de… revenir chez toi après ça ! Je suis désolé de t'avoir fait payer ça, ce n'était pas ta faute mais… Oh seigneur je me sentais tellement honteuse !!!
-Linda…
-Toute cette rancune ça me rend tellement… Malheureuse, mauvaise ! Et tous ces souvenirs…
-Linda… Ecoute…
-Je ne voulais pas que tu aies une bonne raison de détester ton beau-père, j'espérais tellement que ça aille mieux entre toi et lui, tu avais l'air si seul sans ton papa ! Je n'arrivais même plus à regarder ta pauvre maman en face !
-Oh mais…
-Pardonne-moi de ne t'avoir rien dit ! J'aurais dû, je savais bien que tu me ferais passer au dessus de lui mais… ça t'aurait donné une trop bonne raison d'être haineux, ça me faisait peur…
-Linda, je… Je sais pas quoi te dire…
-Mais c'est bien normal… Tout… Tout ce que je n'ai pas osé te dire toutes ces années… En fait depuis… Depuis le début je me doutais que ça ne marcherait pas à cause de tout ça !
Etienne regarda Linda, effondrée. Elle le regarda. Leurs yeux s'entrecroisèrent.
-Je serais… toujours là pour te protéger. Contre Ian, contre les étudiants psychotiques, contre les syndicalistes fous, contre la mafia… Si jamais… Tu veux vraiment qu'on redevienne amis…
Etienne prit la main de Linda.
-Moi je suis d'accord.
Linda sourit et serra la main d'Etienne.
-Qui es-tu ? demanda t-elle, songeuse.
Etienne plissa les sourcils.
-Euh... Etienne. Smirnoff.
-Ah... Tu es celui qui répond tout le temps en classe...
Etienne s'étonna. Linda reprenait les mots de leur première rencontre. Il joua le jeu.
-Oui voilà... Tu avais l'air triste alors...
Linda regarda Etienne.
-Alors…
-Alors ?
-Alors je… je vais essayer d'être auprès de toi le plus longtemps possible, d'être… Un bon ami, un… ami fidèle, qui saura prendre soin de toi parce que tu le mérites. Tu es une fille bien et... Peut-être que je suis un garçon bien.
Linda regarda Etienne qui semblait heureux.
-Ouais. On peut redevenir amis.
-Non, je refuse, admit Linda.
-Tu refuses ?! Comment…
Linda embrassa Etienne qui écarquilla les yeux de surprise. Linda recula.
-Etienne…
-L… Linda ?!
-Je n'ai… Jamais cessé de t'aimer !
-Mais… Moi non plus… Mais…
-J'en ai… assez de te… tenir responsable pour toutes ces choses idiotes ! Ce bébé… On en refera d'autres !
-Hein ?!
-Je veux qu'on se marie, qu'on vive ensemble, qu'on… Reprenne tout à zéro !
Etienne resta bouche bée. Il embrassa Linda, heureux. Le couple abaissa les sièges et resta tranquillement dans la voiture recouverte de neige ou ils passèrent, gageons-le, une excellente nuit.
Oh, j'oubliais :
-Alors… On est de nouveau ensemble ?!
-Bien sur ! soupira Linda.
-Mais… Tu es sure que cette fois….
-Enlève ta veste !
-Il fait super froid !
-Enlève ta veste Etienne ! On va rester ensemble, je te le promets.
-Mais… C'est ce qu'on se dit depuis qu'on est gosses !
-Cette fois ça tiendra !
-Mais comment tu peux en être sure ?!
Linda sourit.
-J'ai foi en l'avenir.
Ils s'allongèrent de nouveau.

Ah, l'avenir… oui…

Norbert aperçut une voiture.
-Ah !! Voilà Eddy !
Estelle vit une autre voiture.
-Oh, voilà John…
Les deux voitures manquèrent de s'entrechoquer, à l'effroi de Norbert et d'Estelle.
-Grands Dieux !!! cria Norbert.
-Ouh putain !! s'étonna Estelle.
Les parents de Linda ainsi que ses sœurs Camille et Sophie-Laure sortirent de la voiture d'Eddy, avec ce même Eddy plutôt décontracté.
-Voilà ! A bon port !
Linda sortit de la limousine apprêtée par Jonathan.
-MAMAN ! PAPA !!!
-Chérie !
-Oh Linda ma puce !!
Etienne sortit également. Aucun des deux ne portait de tenue de « marié ». Jonathan sortit de la limousine.
-Banks, t'es qu'un conducteur du dimanche !! J'le dirais à ta mère !
-Il fallait bien que j'arrive avant toi !
-Hmph…
-Merci John ! Super journée censée nous retenir ! On aura du mal à faire mieux avec la lune de miel !
-On verra ça après… Mais là c'est pas moi qui m'en charge !
Etienne sourit à son beau-frère. Linda revint vers Etienne.
-On y va ?
-Quoi ? Tu rigoles ? On se barre dans un bistrot immédiatement !
Linda ricana avec Etienne.
-Dire que tu vas être mon mari !!
Etienne prit le ventre de Linda qui montrait des signes de rondeurs.
-Dire qu'on a dépassé les quatre mois !
-Oh ne parle pas de malheur ! soupira Estelle. Allez, vous deux, tout le monde est en place. Monsieur et Madame Trautmann, si vous voulez bien…
Le couple acquiesça. Tous rentrèrent dans l'église. Seul Norbert resta pour voir arriver une voiture beige. Lionel en sortit, au grand soulagement de Norbert.
-C'est bon ! J'ai le bouquet !
-Tu as mis le temps ! soupira Norbert. Tout le monde est là !
-Désolé !
-Bon. Dépêche-toi !

Travis était à côté d'Estelle et Jonathan.
-Pourquoi tu me tiens les deux mains ?! Une ça te suffit pas ?!
-Je te connais trop bien, Travis !
-Hmph… J'allais rien faire ! Pour l'instant…
Eddy était avec Léopold.
-Ca doit faire bizarre à ton papa d'être devant cet autel !
-Pourquoi ? demanda l'enfant.
-Eh bien, Norbert a chanté avec sa chorale dans cette église. Tu te souviens que papa était choriste ?
-Ah oui !!
Lionel, la rangée d'à côté, regarda Eddy et Léopold avec un regard empli d'envie.
Judith était avec ses jumeaux et regardait Kenneth devant l'autel aux côtés de Norbert. Linus filmait la cérémonie aux côtés de Charlie alors que Lucy était à l'orgue, prête à jouer quand on le lui dirait. D'autres invités étaient là, amis disparates des familles, notamment les sœurs de Linda, Sophie-Laure, 42 ans et Camille, 28 ans, mais surtout des élèves d'Etienne ou de Linda. Adam, Jennifer, Daniel, Nathalie, Richard, Hannah, Andrew, Penny, Jules et Sadia notamment.
Lucy Winchester commença à jouer. Jean-Bernard Trautmann s'avança avec sa fille en direction de l'autel. Etienne, dans son renfoncement, allait sortir Erwan, mais une main saisit la sienne.
-Allons, Etienne.
Le prof regarda Rose-Marie Trautmann.
-Vous êtes de la famille, maintenant.
-Euh, c'est juste que… J'aurais aimé que…
-Je comprends. Mais vous êtes de la famille maintenant.
-Pour le meilleur ou pour le pire ?
Rose-Marie sourit et amena son futur gendre à l'autel. Linda se retrouva aux côtés de son témoin Kenneth. Etienne arriva aux côtés de Norbert, son témoin. Pas de prêtre devant eux.
-Excuse me !!
Une femme entra comme une furie dans l'église.
-Oh, Pardon, Pardon Mister Finsbury !
-Vous arrivez à temps, Miss Kim, rassurez-vous ! soupira le blond.
La championne de l'arène d'Unionpolis, Kimera, arriva et se plaça devant les deux futurs mariés.
-Oh my god, je suis awfully sorry !
-C'est bon, assura Etienne.
-Si tout s'était passé normalement j'aurais eu des soupçons ! ricana Linda.
Toute la salle sourit ou ricana.
-Bien… Je vais faire de mon best, pour parler français au mieux !
-Faites donc !
-Ok… Nous sommes ici pour unir ce man et cette woman par les liens sacrés du mariage ! Deux jeunes gens qui ont traversé bien des tempêtes pour en arriver là…
Jonathan se pencha vers Estelle.
-Qui a écrit son texte ?
-Kenny !
-… avec plus de peurs et de mal qu'aucun couple ne pourra vivre toute sa whole life. Ils étaient destinés depuis tous jeunes, mais longtemps leurs hearts ont eu du mal à beating together. Aujourd'hui, enfin, devant leurs amis et leur famille, ils ont décidé de s'unir ici, devant vous tous, and me, of course !
Etienne et Linda sourirent.
-Etienne Donovan Smirnoff…
Lequel reprit son sérieux.
-Voulez-vous prendre Linda Pristine Elvire Trautmann ici présente pour légitime épouse ?
Etienne soupira.
-J'hésite…
Linda le regarda, à peine étonnée.
-Ne fais pas ça ! Pas aujourd'hui !
-Oui, je le veux !
-Linda Pristine Elvire Trautmann…
-Rhô les noms…
Tout le monde se retourna vers Travis qui se fit tout petit ce qui provoqua les rires de la salle.
-M'occupe de toi tout à l'heure ! grommela Etienne.
Estelle lui donna un grand coup sur la tête.
-Crétin !! D'abord à notre mariage à nous et maintenant au leur !! soupira Estelle.
-Ca va, fous lui la paix, chérie… grommela Jonathan.
-Ahem… Linda Pristine Elvire Trautmann, voulez vous prendre pour husband… Pour légitime époux pardon !
-Ce n'est rien, Kimera, faites donc !
-Oui… Voulez vous prendre Etienne Donovan Smirnoff ici présent pour légitime époux ?
Linda regarda Etienne.
-J'ai droit à un joker ?
Tout le monde pouffa de rire.
-On n'est même pas habillés pour l'occasion, c'est à peine si on respecte le protocole… Pour tout ça et le reste, Oui, je le veux.
Toute la salle s'attendrit avant que Kimera ne pose la question fatale que tout faiseur de mariage devrait rayer de sa carte tant elle est... porteuse de mauvais augure.
-Bien… Maintenant, si somebody souhaiterait s'opposer à ce mariage, qu'il speak maintenant ou qu'il se…
-MOI !
Tout le monde se tourna vers les portes. Les regards de chacun prirent une teinte amèrement surprise. L'homme entra dans la citadelle sous les yeux effarés d'Etienne et sous le regard halluciné de Linda.
Il s'agissait de nul autre que Ian Grandier, beau-père d'Etienne et d'Estelle Smirnoff !
-Je m'oppose CATEGORIQUEMENT à cette union !