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Destins Entremêlés ~
de Eternia

                   


Je posterai le roman que je suis en train d'écrire sur ce blog. Merci de me laissez vos impressions ;)

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Chapitre 0 - Prologue.
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Prologue


« Il n'y a qu'un remède au désespoir : c'est la prière - la prière qui peut tout, qui peut même créer Dieu... »
Emil Michel Cioran



Le temps qui passe est semblable à un torrent qui s’écoule, encore et toujours, inlassablement. Une vie humaine peut être comparée à une goutte d’eau prenant vie dans le ciel, et mourant en rejoignant le cours du fleuve. Un rien peut venir la bouleverser contre son gré, si faible et insouciante puisse-t-elle être. C’est ce qu’on appelle plus couramment le destin. Mais certains s’adonnent à croire que cette puissance, qui dicte le moindre de nos agissements, peut être changée par la seule force d’une chose, enfouie au plus profond de notre être. Et ces fous, allant contre les principes mêmes de leurs patries, ne sont plus de ce monde, payant de leurs vies leurs péchés commis, et emportant dans la mort, le secret de la liberté…

Le reste des personnes de cette lointaine contrée ne possédait rien, ni biens matériels, ni confort spirituel ; ils n’avaient pas ou que très peu d’amis ; ils n’avaient rien vécu, si ce n’est autre que la misère et la dépendance dans laquelle ils se trouvaient à présent. Ils ne pouvaient penser par eux-mêmes, sous peine d’être punis, ils n’étaient même pas certains que leurs âmes leur appartenaient. Tout ce qu’ils savaient, c’est que leur corps et leur souffrance étaient bien à eux, et qu’ils devaient continuer à vivre sous le joug de cette soumission… Soumission imposée d’une part par la planète elle-même, tant les conditions de vie leur étaient néfastes, et d’autre part à cause d’une espèce appauvrissant considérablement les ressources du monde. Celle-ci, au cours du temps, prit de plus en plus possession de la terre, des habitants, pour finalement les réduire en pur et simple esclavage. Tel était leur destin depuis près de mille ans sur cette terre scellée à jamais, terre de soumission et de pauvreté, terre de violence et de conflits, terre de désespoir s’emparant de leurs vies.

Omowaku était un monde où, autrefois, régnait une paix sans nul pareil. De nombreux peuples vivaient en harmonie les uns avec les autres. Que ce soit humains, elfes, nains, fées nymphes, gobelins ou dragons, chacun avait sa place, ses droits, sa liberté. L’équilibre sur le monde reposait principalement sur le maintien des éléments, à savoir l’eau, le feu, la glace, le bois, le vent, la terre, le métal et le tonnerre. Chacun d’entre eux se voyait représenté par ce que les anciens appelaient Chimères, à l’effigie d’immenses animaux, disposant de grands pouvoirs. De ce fait, ces esprits étaient enfermés dans ce que l’on appelait « Pierre Chimérique », des sortes de gemmes précieusement conservées au sein de familles gardiennes des éléments. Chacune de ces familles était prédisposée à veiller sur l’une des Chimères par l’intermédiaire d’un « Gardien Invocateur ». Il n’y en avait qu’un seul par génération au sein d’une de ces familles. Son rôle consistait à se servir de sa Chimère en cas de nécessité, par exemple, pour régler des conflits mineurs, et particulièrement à en contrôler la puissance qui, si elle devenait instable, pourrait faire basculer l’équilibre. Il y avait donc huit esprits sur Omowaku… Enfin, huit plus quatre autres, nommés Oniki, se traduisant littéralement par « esprits démons », qui permettaient au monde de ne pas sombrer dans le néant. Ces autres étaient la Lumière, les Ténèbres, le Temps et l’Espace. Leur puissance était de loin supérieure à celle des huit autres ; ils n’avaient pas besoin de gardien pour veiller sur eux, ils étaient autonomes. Personne ne savait où ils se cachaient, et ce n’était pas plus mal ainsi, car si jamais ils tombaient entre de mauvaises mains, les conséquences pourraient être désastreuses…

Malheureusement, comme dans toute contrée, un complot prenait forme dans l’ombre, allant à l’encontre de cette harmonie paraissant inébranlable. Une communauté restreinte, avide de pouvoir, se livrait à des expériences allant à l’encontre de toute éthique. Leur but était de créer une race supérieure, une race parfaite, qui pourrait diriger le monde de son plein gré, gardant pouvoir, richesse et charisme. Pour cela, ils avaient recourt à des manipulations génétiques, mêlant magie, alchimie et tout autre moyen pouvant satisfaire leur bon vouloir. C’est de là que prit naissance une nouvelle espèce, mêlant à la fois sang de dragon pour leur force, sang d’elfe pour leur longévité, sang de gobelin pour leur barbarie, et sang d’homme pour leur cupidité. Les naissants de cette nouvelle race se firent appeler Owoks, enfants du monde destinés à le changer, à le rendre meilleur, soumis à leur volonté. Ces êtres ne furent pas acceptés par la population, du fait de leurs différences, de leur agressivité et de leurs intentions. Ils se rebellèrent même contre leurs créateurs et commencèrent à semer le trouble un peu partout. A partir de ce jour, Omowaku sombra dans la guerre, détruisant l’harmonie si précieuse, réduisant à néant bien des choses. Trois clans s’étaient formés : les Fatalistes, ralliant la cause de ces êtres malsains et professant que cela était dû au destin et que ce ne pouvait être changé, les Rebelles, luttant pour restaurer la paix d’antan, soutenus par les familles de gardiens, et les Manants, ne pouvant choisir aucun camp et restant de simples marionnettes.

On dit toujours qu’une situation comme celle-là ne pourrait pas être pire, et pourtant, ce fut le cas. Quatre des familles gardiennes furent anéanties par les Fatalistes, et par conséquent, quatre des Chimères passèrent dans le côté sombre… Qui plus est, une rumeur avait pris forme, disant que les quatre Owoks à la tête de la guerre s’étaient emparés des Onikis et de leurs pouvoirs, et cherchaient par la même occasion à récupérer le reste des chimères… Personne ne savait dans quel but ils cherchaient à réunir les douze pouvoirs, mais une chose était certaine : l’issue de la guerre était capitale, car du camp vainqueur dépendait le devenir du monde…
Article ajouté le Mardi 17 Août 2010 à 12h38 |
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