Chez Guevara.
de Pigloo

Mercredi 12 Décembre 2012 - Environs d'Arras - Nord de la France

Encore une de ces putains de journées inutiles, pourquoi le prof de sport n'est jamais la?
Bon c'est pas plus mal, petite douche, mon bol de céréales, petite clope puis je vais faire un tour sur mon passe temps préféré, la plus grosse communauté d'enfoirés francophones du net.
J'ouvre google chrome, je clique sur mes favoris.
Eh merde, encore des fakes sur la fin du monde.
Que des conneries, jamais le monde ne s'écroulera parce que des gays avec des anneaux dans le nez l'ont prédit il y a quelques milliers d'années.
Entre temps j'observe les enfants jouer de dehors, ils ont l'air si innocents a se courir après, tiens la petite fille s'est faite attraper.
Mais qu'est-ce qu'il se passe?
Pourquoi ce petit con lui saute au cou, mais il est en train de la mordre?
Bon je dois vérifier, je rafraîchi la page du forum et je ne vois que des topics sur une soit disant invasion de "zombies".
Quel bordel, je prend mon zippo, mon paquet de cigarettes, mon mp3, mon portable et je saisis ma batte de base-ball,
ça va pas être des revenants de mes deux qui vont venir troubler ma journée de no-life.
Après tout ils sont morts une fois, pourquoi ils ne succomberaient pas une seconde fois?
En bas j'entend du bruit, ma mère appelle au secours, je me précipite dans le salon.
Je vois ma génitrice couchée sur le sol, en sang, sur elle, le gamin qui était dehors, la bouche rouge et les yeux vide.
Il rugit et se jette sur moi, mes bras réagissent plus vite que mon cerveau. Putain je vient d'éclater la tête de quelqu'un, un gamin qui plus est.
Le sol est recouvert d'un liquide sombre, je vois ma mère se lever, elle marche vers moi tel un pantin désarticulé, je ne réfléchis pas, c'est elle ou moi.
Ca sera moi. Ma batte part dans la tête de mon agresseur, l'impact est violent et ma mère s'écrase sur le sol. Vite je ferme la porte, les persiennes.
Ces légumes vont vouloir ma peau. Ils ne l'auront pas facilement.
Venez les amis, vous verrez si vous allez réussir à m'avoir. Je descend à la cave, je me descend une bière, puis je prend la boite a outils et quelques planche de bois.
Je remonte, je condamne les issues, désolé pour ma famille mais je dois survivre, pour combien de temps je ne le sais pas encore mais il n'est pas l'heure de s'apitoyer sur son sort,
je me dirige dans la cuisine et je me prépare un petit repas, j'allume la télé. Toutes les chaînes ne parlent que de cette invasion, putain c'est finalement la fin du monde.
J'allume la xbox, quel coïncidence le jeu qui était resté dans le lecteur c'est Left 4 Dead, heureusement qu'il n'y a pas ces satanés infectés spéciaux,
je me vois mal battre un tank a coup de batte.
Dehors il y a un vacarme monstre. Ils tapent contre les issues, ils veulent enter, ils gémissent. Comment l'homme peut il devenir un tel animal?
Et puis rien à battre, les autres ne m'ont jamais aimés, pourquoi ils aimeraient ma viande? Et bim headshot! Prend ça smoker de mes deux.
Heureusement que j'ai, enfin plutôt que j'avais des parents paranoïaques.
J'ai un groupe électrogène a la cave, mais bon je sens que cette vie va vite me lasser, peut être qu'être un zombie c'est pas si mal finalement.

Vendredi 14 Décembre 2012 - Environs d'Arras - Nord de la france

J'ai peur de manquer de nourriture, putain mais c'est vrai ça. Comment je vais bouffer? Bon la question se posera plus tard, je dois finir Alan Wake.
N'empêche lui il a de la chance Alan Wake, une lampe, un coup de revolver et le tour est joué, si jamais je me fais mordre moi, c'est finit.
Mais n'empêche un zombie, ça réfléchit comment? Qu'est-ce qu'il se passe dans la tête de quelqu'un d'infecté?
Est qu'ils pensent comme des humains tout en ayant un instinct animal ou ils sont devenus des corps vides d'esprit et dont la seule occupation et de vaguer à l'obtention d'un repas humain.
Ca fait deux heures que je tourne en rond, je m'ennuie vraiment. Faut que je bouge, au pire je deviendrais juste une loque ambulante.
Je m'habille en couvrant bien mon corps, je mets un casque de moto et je saisis la batte. Ils veulent jouer? On va jouer les enfants!
J'ouvre la porte.
Il fait nuit, tout est étrangement calme. A ma gauche j'entend un bruit, une de ces bêtes me fonce dessus, un coup dans la tête, ça ne pardonne pas.
Dieu que c'est bon de se dégourdir les jambes et les bras. Par contre j'ai l'impression que les morts-vivants sont tous partis voir si la chaie est meilleure ailleurs.
Bon j'ai les clés du 4x4 dans la main droite, Est-ce vraiment raisonnable?
Rien à battre, j'ai 19 ans après tout, je suis majeur.
J'insère la clé de contact, je mets ma ceinture et je fonce, des fois je croise des zombies mais ils ne peuvent pas m'arrêter. Que c'est bon de se sentir si puissant. Entre temps je check la radio pour savoir si il y a des John Connors en herbe en France, rien.
Que des grésillements, suis-je finalement le dernier survivant de cette putain de ville?
Un coup de feu répond a ma question, je me dirige vers la source du bruit. Finalement j'atterris devant le lycée que je fuyais tant, j'ai l'impression qu'eux aussi cherchent à se défendre.
Je pénètre dans la cours avec mon véhicule, je suis entouré de cadavres, aussi bien à terre que debout. Je me place devant l'entrée, que quelqu'un vienne m'ouvrir!
Ces bâtards s'attaquent a ma voiture, ils ne vont pas tarder, à m'avoir. Pourquoi je suis parti de chez moi, qu'est-ce que je suis con!
Je sors et je tape de toute mes force sur la porte, je gueule à m'en briser les cordes vocales.
Je me retourne, ils sont la. Je fend l'air avec ma batte, je ne veux pas mourir sans me battre, mais à force mes bras fatiguent, et je cède, allez y, bon appétit.
Je reçois un premier coup de dents, la douleur est insurmontable, puis ils enchaînent, je tombe et je ferme les yeux, plus l'infection gagne mon corps et moins je les intéresse, la douleur n'en finit plus, je crois que j'ai vais m'évanouir. Bonne nuit…

Un jour comme les autres

Je n'ai pas mangé depuis deux jours, depuis que j'ai bouffé ces enfoirés qui ne m'ont pas aidé en fait.
Quel goût merveilleux, celui de cette petite pute qui pleurait alors que je m'empiffrais, salope tu n'avais qu'à m'aider. Ce n'était pas dur non?
Mais bon, tu aurais pu, tu ne l'as pas fait et tu ne pourra plus.
Mais tient, quel est cette odeur? Ne serait-ce pas un peu de viande encore fraîche?
Je cours, je ne suis pas seul mais je m'en moque, j'ai faim. Si faim!
J'aperçois une proie! Mais putain ce con à un flingue!
Pourquoi j'ai mal? Il se passe quoi merde?
Pourquoi je tombe? Pourquoi… pourquoi je ferme les yeux?

Si je me souviens bien c'était un de ces matins, sombres et froids, de Décembre. Les lumières de Noël s'éteignaient une à une dans un soleil lent.
Nous allions en ville pour quelque raison qui m'était inconnue. Arrivés dans la rue principale, je me précipitais sur les vitrines ou étaient entreposés de jolis trains et de petites poupées animées et tant de choses qui peuvent émerveiller un enfant.
Je me rappelle encore l'odeur des marrons chauds, les cris de joie des enfants qui venait de recevoir un jouet, toutes ces petites choses qui font la magie de Noël.
Nous étions allés dans un centre commercial pour, si mes souvenirs sont exact, acheter une bûche de Noël et d'autres mets délicieux. J'insistais pour aller dans un magasin de jouets lorsque je vis la chose la plus terrible qui soit pour un enfant de cinq ans:
Un Père Noël avait enlevé sa barbe! Je n'ai que quelques réminiscences de ce souvenir pourtant si mémorable, je me rappelle avoir couru vers ma mère pour lui demander ce qu'il se passait, elle me répondit que c'était un imposteur et que le vrai Père Noël habite au Pôle Nord.
Dans ma naïveté d'enfant j'y croyais mais le doute s'était malgré tout immiscé dans mon esprit...
Le Père Noël existait-il?
Le soir même, j'ai été demander à mon grand-père si tout cela était bien vrai et il m'a répondu que si j'y croyais il existerais; mais je n'étais pas satisfait pas cette réponse, j'eus alors une idée pour savoir si le Père Noël existait.
Noël arriva, dans ma mémoire, la journée fut très longue mais quand le ciel fut noir, le repas de famille commença. Je jouais avec mes cousins attendant la venu du vieil homme préféré des enfants.
Quand le moment fut venu, mes parents écartèrent les enfants dans une pièce et ils allèrent chercher les cadeaux. je les suivis discrètement et ce fut le choc, les parents déposaient les cadeaux au pied du sapin, j'étais si triste et tellement en colère.
On m'avait dupé, mes parents essayèrent de m'expliquer mais je m'en moquais, je me disais que je ne ferrais plus jamais confiance aux adultes.
Chaque année à Noël je me rappelle de cette soirée, de cette découverte si pénible pour les enfants.
Le Père Noël n'existe pas.

Pour l'anecdote c'est en fait une rédaction de français sur le thème de l'autobiographie. (Bien que ce soit totalement une fiction)