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[Dans mon petit monde ...]
de Hello_Elo
Les nouveautés se trouvent dessous l'article de bienvenue !
Bonne visite à tous !
29.11.2012 : Mise à jour de la liste des stratégiques !
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Mini-Fic : L'Oppression
L'oppression
Oppression : nom féminin singulier, forte inquiétude liée à une situation forcée par autrui.
Ma journée avait mal commencé. J'étais bien tranquillement en train de me promener sur une route près d'un petit village quand un vieillard m'était tombé dessus. Plus moyen d'être tranquille en ce moment ! Tous les jours je devais me cacher pour éviter de me faire attraper par de jeunes dresseurs débutants en quête de nouveaux Pokémon dans leur équipe. C'était la période des départs, et moi j'avais pas très envie de parcourir Kanto avec un dresseur. J'en ai toujours pas envie d'ailleurs. Mais je pense plus trop avoir le choix.
J'étais donc sur cette route, et comme il était très tôt, je ne pensais pas avoir à me cacher. Et alors que je marchais, le vieillard en question est arrivé. Il avait une mallette étrange avec des symboles de Pokéball dessus. Je sais, j'aurais dû être prudent et partir me cacher sous une racine, mais à ce moment-là, je venais de me réveiller et je n'étais pas très alerte. Au moment où nos yeux se sont rencontrés, j'ai compris que je devais courir. Il a alors sorti une Pokéball de sa poche et un énorme Dracaufeu. Eh oui, à son âge, je devais bien m'attendre à ce qu'il envoie son plus ancien Pokémon. Et moi je suis encore tout jeune, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour courir, je me suis retrouvé à plat. Et encore plus vite dans une Pokéball. Une Pokéball !
La sensation qu'on a dans un espace aussi confiné n'est pas des plus agréables. Pour tout dire, c'est même complètement insupportable. Je suis habitué à être libre, pas enfermé dans un si petit endroit ! J'ai eu beau essayer de sortir, de pousser très fort sur les parois qui m'entouraient, rien n'y a fait. J'étais toujours pris au piège. Au gré de mes ballades, j'avais entendu parler des humains. Ils disaient qu'ils ne supportaient pas d'être enfermés. J'en doute fort, mais peut-être qu'ils avaient déjà été dans une de ces Pokéball. Comment font les Pokémon domestiqués pour y rester pendant des jours ! Rien d'autre à faire que de tourner sur soi-même. Et au bout d'un moment, on s'endort. Ca doit être pour ça qu'ils sont si heureux. Une bande de fainéants qui ne pensent qu'à rien d'autre que dormir et combattre pour leur dresseur. Mais moi je voulais voir le monde ! Et ça n'était certainement pas en restant dans cette balle que j'allais pouvoir le faire. C'est alors que j'ai entendu un clic.
Et les portes de ma prison se sont ouvertes pour me laisser sortir.
Autant dire que je ne me suis pas gêné pour faire comprendre à tout le monde à quel point je n'avais pas apprécié être pris au piège dans cette baballe. Ils ont tous eu droit à leur décharge. J'y ai mis tout mon cœur et j'avais même réussi à créer mon petit effet. Je pensais qu'ils avaient compris la leçon et qu'ils allaient me rendre ma liberté. Et là, mes yeux se sont posés autour de moi.
Trois Pokéballs. Ouvertes. Et vides. Et un ... dresseur. Sur le moment, j'avais pensé que c'était un gosse qui venait admirer des Pokéballs. J'aurais pu avoir raison, vu son accoutrement. Il était encore en pyjama ! Sérieusement, c'était la tenue la plus ridicule que j'avais vue sur un humain. Encore plus sur un humain qui se voulait dresseur de Pokémons. J'aurais bien voulu en rire, mais c'est là que j'ai entendu la chose la plus énervante de la journée. Du moins c'était ce que je pensais. Parce que ce gamin en dit 20 par jour, des trucs énervants. Et stupides.
« Wow, il est si mignon ! Je pouvais pas espérer mieux ! »
Mignon ? Mignon ! Je ne suis pas mignon. Je suis fort, et je veux être libre ! Et je n'aime pas qu'on me traite en prisonnier pour ensuite m'entendre dire que je suis mignon. S'ils me trouvent si joli, pourquoi ils ne me laissent pas partir vivre ma vie et avoir plein d'adorables petits Pikachu ! Si ils veulent, je veux bien leur promettre de leur donner ma progéniture, mais qu'ils me laissent en paix !
« Tu vas voir.
- Voir quoi ? Salut Pikachu ! »
Oh oui, ils vont voir tous les deux. Si je déteste qu'on m'enferme, je déteste encore plus qu'on me porte comme un bébé. Combien de filles j'avais pu croiser ! Et elles portent toutes leurs petits Pokémons comme s'ils étaient leurs enfants ! C'est affligeant ! On sait marcher ! Et apparemment, ce petit dresseur n'a pas l'air d'avoir envie de me lâcher. Alors oui, il va voir à quel point je suis mignon.
Et une petite électrocution pour le jeune homme au pyjama, une !
Ils avaient eu l'air bien secoués. J'avais repris un peu d'espoir. Je voulais vraiment repartir de cet endroit libre. Et seul. Et là, j'entends le vieux qui commence à expliquer tout ce qu'il sait sur mon espèce. J'espérais vraiment qu'il lui disait ça uniquement histoire de lui faire apprendre que mon espèce aime beaucoup vivre en liberté.
Et voilà que je suis une souris électrique, et voilà que je suis à lui. Et en une minute seulement, l'enfant qui venait de sortir de son lit se retrouve avec un petit truc rouge qui parle et des Pokéballs. Des Pokéballs. Je savais bien qu'à un moment ou un autre il voudrait me faire rentrer dedans. Mais avant que je retourne dans cet objet de malheur, il faudrait qu'il m'attache à un arbre en caoutchouc. Et que sa balle soit incassable. Autant dire que jamais je n'y retournerai. Jamais.
Et histoire de bien leur faire comprendre mon avis sur la question, j'avais tenté une nouvelle décharge. Mais apparemment, ils n'avaient pas envie de comprendre. Ou ils s'en fichaient complètement. Quand ils sont sortis, je les ai suivis. Après tout, je n'allais pas voir le monde en restant dans ce ... je n'ai toujours aucune idée de ce que c'était. Mais passons, ma mauvaise journée allait encore empirer.
Exception faite de la dame qui était en face de moi. Elle avait l'air gentil. J'avais alors décidé que je l'aimais bien. Et puis j'ai compris que c'était la mère du dresseur. Et là, comme si tout ce que j'avais vécu depuis ce matin n'était rien, il m'a présenté au petit groupe comme étant « son Pokémon ». Autant dire que je n'étais pas ravi. Et puis cette femme qui semblait si gentille a fait une remarque qui semblait assez évidente mais que tout le monde avait oublié. Et ce n'était pas pour me déplaire. Mais ce qui est dit est dit, bien malheureusement :
« C'est bizarre, je pensais que tous les Pokémon restaient dans leur Pokéball, pourquoi est-il sorti ? »
C'était peut-être bien une remarque ce qu'il y a de plus innocente, mais pour moi c'était une condamnation. S'il pensait s'en sortir avec un petit « Pikachu, rentre dans ta Pokéball ! », il se trompait lourdement. Il ne faut jamais sous-estimer l'entêtement de mon espèce. Quand on dit non, c'est non !
A plusieurs reprises j'esquivais ses lancers avec un léger coup de queue ou de tête. Mais ce petit manège avait l'air de beaucoup plaire à nos spectateurs. Lui en revanche, avait bien compris ce qui allait se passer entre nous. Et alors que sa mère pensait qu'on jouait ensemble, il avait tenté une petite diversion en me prenant dans ses bras. Encore. Sa petite maman avait bien remarqué l'air étrange que j'avais pris quand il avait osé dire que lui et moi étions les « meilleurs amis ». Jamais ce petit d'homme ne serait mon ami. Hors de question. Et il n'avait apparemment pas retenu la première leçon que je lui avais donnée.
Ne jamais me prendre dans les bras comme un bébé. Jamais.
Cette fois j'y étais peut être allé un peu fort. Tous les gens qui étaient venus lui souhaiter un bon voyage en avaient pris pour leur grade. Peu importe, au moins j'espérais qu'ils avaient compris que je ne serai pas un bon compagnon et qu'ils décideraient de me relâcher. Il faut croire que cette journée n'était pas faite pour me porter chance.
Sans attendre, le gamin avait pris des gants en caoutchouc et m'avait attaché à une espèce de corde. Et me voilà traîné en laisse par un apprenti dresseur ! MON dresseur. Que je le veuille ou non, je vais bien devoir lui obéir. Jusqu'à ce qu'il décide qu'il ne veut plus de moi et qu'il me relâche.
Il faut voir la vie du bon côté. Je ne suis pas enfermé dans une Pokéball !
