A part of me,PokéMoN !
de superfly

Elle laissait le soleil caresser sa peau. C’était la seule chose, dans ce monde, qui n’avait pas changé. Le soleil. Sa lumière et sa chaleur si réconfortantes.
Ce même soleil qui, pendant son enfance, éclairait les montagnes d’Iran dans lesquelles elle aimait courir, s’amuser, rire, jouer.
Aujourd’hui elle ne joue plus.
Aujourd’hui elle le ne rit plus.
Elle crie.
Ce cri, c’est celui de son pays. Celui qu’elle aime, celui qu’elle a aimé quand elle était petite fille. Ce pays qu’elle regardait déjà avec un regard enflammé. Le soleil brûle, elle aussi.
Elle brûle. La haine la consume et la consomme, son cœur se durcit comme les roches sur lesquelles elle aimait tant danser.
Azadeh Mahdavi était une petite fille joyeuse et pleine de vie, elle est maintenant une adulte pleine de rage.
La rage de vivre. La rage de tuer.
Toute sa vie, elle a été enfermé dans des conflits religieux qu’elle ne comprenait pas. Les comprend t-elle mieux aujourd’hui ? Elle aimerait en être sûre, mais elle ne sait pas, elle ne sait plus. Elle doute.
« Tu es chiite ma fille, ne l’oublie jamais » lui disait-on. Mais que cela voulait-il vraiment dire ? Pour certains, elle était l’ennemi. Pour elle, ils étaient l’ennemi. Ils étaient l’ennemi parce que c’était ce qu’on lui avait toujours dit. Et elle a toujours cru que c’était vrai.
Azadeh était extrêmement belle. Une beauté du Moyen Orient telle que les auteurs du XVIIIe siècle aimaient les fantasmer, une beauté des mille et une nuits. Cela n’a d’ailleurs pas changé.
Ce qui a changé, c’est son regard. Si le regard est réellement le reflet de l’âme, les hommes et les femmes ayant plongé leurs yeux dans ceux d’Azadeh vous diront tous la même chose : le soleil brûle. Elle aussi.