Je suis le fantôme d'Ortie. Et je raconte ma vie.
de ortie555GI

avant l'article du W:O:A...


Chapitre II
-Storytime-

C'est tous les quatre qu'ils se réveillèrent, dans une salle plutôt étrange qui ressemblait à une gare. Mais au lieu de train, des livres grands ouverts. En fait, c'était sur l'un d'eux qu'ils s'étaient retrouvés. Et, à peine le temps de dire « ouf » qu'ils furent propulsés dans le vide, sur ce livre grand ouvert, qui faisait sûrement la taille de deux grandes voitures.
Ils étaient dans le vide, le vent dans le visage, les yeux aussi grands qu'une roue. Ils n'osaient pas parler.
Leppu était agrippé aux pages du livre. Netjie, la bouche ouverte à s'en décrocher la mâchoire était tendue, accrochée à la première de couverture. Seth était recroquevillé et Eva était couchée sur le dos, serrant son ours en peluche, sa queue de cheval dans le vide. Elle était plutôt calme en fait.
Leppu se décida à regarder derrière lui et vit d'où ils étaient partis. D'un croissant de Lune ! Et ils n'étaient pas seuls. Tout autour d'eux, des livres de toutes les couleurs, avec dessus, des personnages bien connus. Alice, le Chapelier, le Lièvre de Mars, le Lapin Blanc. Blanche-neige, le chasseur, les Sept Nains, la sorcière. Peter Pan, Clochette, Wendy et Crochet. Tout ce monde qui planait sur des livres où étaient inscrit les titres de leurs histoires. Et eux ? Qu'est-ce qu'il y avait d'écrit sur leur livre ?

~Storytime~

Illustration
Seth, à son tour, se releva et fut le premier à parler.
« Où sommes-nous ?
-Dans l'« autre-monde » je crois, répondit Leppu.
-Que nenni ! fit une voix à côté de lui.
-Un oiseau qui parle ?
-Une colombe !
-Elle est si blanche !
-Vous qui êtes si belle, commença Leppu, où sommes-nous si ce n'est l'« autre-monde » ?
-« L'Autre-Monde ». Pff ! Ca, c'est le nom que vous lui donnez. Ici, vous êtes dans l'Imaginaerum. Un monde aussi beau que le Monde Imaginaire. Un monde aussi étrange que le Pays des Merveilles. Mais surtout très dangereux. Ne vous laissez pas avoir par les illusions, répondit la colombe. Sur-ce, je vous laisse ! Vous allez bientôt atterrir ! Bonne chance !
-Quoi ?! »
Et l'oiseau dévia de sa trajectoire pour les abandonner. Le livre prenait de la vitesse, beaucoup de vitesse. Les enfants criaient à pleins poumons jusqu'à ce qu'ils atterrissent brusquement.
Quand ils rouvrirent les yeux, ils étaient dans une sorte de marécage. Ils regardèrent autour d'eux, et commencèrent à marcher.