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MINI TUTO DIALOGUE
Dans ce tuto, je n’ai pas cherché à expliquer TOUT ce qu’il y a à savoir sur le dialogue, ce n’est pas un cours exhaustif de littérature, simplement une aide à l’écriture.
J’ai tenté de couvrir les besoins ou les maladresses que je rencontre le plus fréquemment quand je lis une fiction.

I. Qu’est-ce que le dialogue ?
A l’origine, c’est une « conversation », (littérairement parlant un discours), entre deux personnes ou plus.
Dans un récit, une fanfiction, c’est l’art de faire parler les personnages entre eux.

II. A quoi ça sert ?
- à exprimer les paroles, les pensées et les sentiments des personnages
- à montrer les relations entre les personnages
- à raconter des actions antérieures accomplies par les personnages, (quand on ne veut pas faire un retour en arrière dans le passé) ou au contraire à anticiper ces actions (le personnage explique ce qu’il a l’intention de faire).

III. Les différents types de discours
a) le discours direct

C’est le plus fréquemment utilisé dans les récits, et c’est celui à privilégier, car il rend l’histoire plus vivante. Les personnages parlent « en direct » (en live) sous les yeux du lecteur.
C’est le discours qui parvient le mieux à décrire l’état d’esprit ou les sentiments des personnages lorsqu’ils parlent entre eux, grâce à de nombreuses interjections qu’on peut y utiliser.
Exemple : Maman Chat expliqua à son petit : « Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »

b) le discours indirect

Les paroles sont intégrées à la narration, dans des propositions subordonnées, sans points d’exclamation ou d’interrogation. A moins d’ajouter des indications supplémentaires de ton ou d’attitude, le texte est très neutre, voire froid.
A utiliser quand on veut transcrire un point de vue purement extérieur, le plus neutre possible.
Le discours indirect peut poser des problèmes de concordance de temps aux auteurs les moins expérimentés.
Exemple : Maman Chat expliqua à son petit qu’il devait attendre que la mouche se soit posée s’il voulait la choper.

c) le discours indirect libre

C’est un mix des précédents.
Les paroles sont rapportées indirectement, mais sans passer par un « verbe de parole » indiquant qui parle, et avec possibilité de laisser la ponctuation « directe ».
Du coup, il est parfois difficile pour le lecteur de comprendre qui parle, de même qu’il est aussi difficile pour l’auteur de gérer les temps.
Utile pour exprimer les pensées d’un personnage ou un point de vue intérieur, mais à réserver aux auteurs expérimentés.
Exemple : Maman Chat observait son petit. Mais bon sang ! Il devait attendre que la mouche se soit posée s’il voulait la choper !

Dans ce tuto, j’ai fait le choix de ne développer que le discours direct, puisqu’il est le plus employé et à la portée de tous.

I. La disposition du dialogue

- introduire, annoncer le dialogue par une phrase contenant un « verbe de parole » (dire, demander, etc…)
- ouvrir les guillemets (elles représentent la bouche qui s’ouvre pour parler en quelque sorte).
- aller à la ligne et mettre un tiret chaque fois qu’un autre personnage s’exprime (sauf pour la première intervention).
- fermer les guillemets (bouche) lorsque le dialogue est terminé.

Exemple :
Chaton bondissait déjà depuis cinq bonnes minutes dans tous les sens pour attraper une mouche particulièrement récalcitrante. Maman Chat lui expliqua :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper !
- Nan, ze suis grand maintenant, ze peux sauter pour l’avoir !
- A ta guise… Mais la patience et la ruse sont de meilleures armes que la force et l’impétuosité… »

Cette disposition est la plus classique, mais il en existe deux autres :
- aucune utilisation de guillemets, uniquement des tirets
- utilisation systématique de guillemets pour chaque intervention de personnages.

II. Les temps du dialogue

Ce sont ceux qu’on appelle (de façon très logique d’ailleurs) les temps du discours : présent, futur, passé composé, mode impératif. Temps qu’on utilise à l’oral, quand on parle à quelqu’un.
Les temps du discours s’opposent aux temps du récit, qu’on n’utilise qu’à l’écrit dans une narration : passé simple et imparfait.

Remarques :
- d’autres temps nécessaires à la concordance ou pour marquer l’antériorité sont aussi utilisables, mais je simplifie volontairement les choses…
- pour cette même raison, je ne parlerai pas du présent de narration…

III. Les verbes introduisant le dialogue

Ce sont les verbes qui :
a) annoncent, ouvrent la discussion
b) rappellent de temps en temps qui parle, quand la conversation est longue et que le lecteur risque de se perdre dans l’alternance des personnages (incise)
c) permettent de donner une indication supplémentaire de ton ou d’attitude

a) annonce ou ouverture du dialogue

Le verbe ouvrant la discussion fait partie du récit et se met au passé simple (ou à l’imparfait suivant les circonstances).
Il se place généralement AVANT le dialogue, avant l’ouverture des guillemets et est suivi d’un double point.

Exemple :
Maman Chat expliqua à son petit :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »

Remarque : le verbe ouvrant le dialogue n’est pas obligatoirement un verbe donnant la parole, il suffit qu’il indique clairement au lecteur qui va s’adresser à qui.

Exemples :
Maman Chat s’approcha de son petit :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »
Maman Chat, qui observait son petit, leva les yeux au ciel :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »

b) l’incise

C’est un verbe de parole (ou autre) qui rappelle de temps en temps qui parle. Son sujet est toujours inversé (sauf si l’auteur emploie volontairement un « style parlé »).
L’incise se place soit :
1) à l’intérieur de la citation, entre virgules ou séparée des paroles par un point d’exclamation ou d’interrogation
2) à la fin de la citation, après une virgule ou après avoir refermé les guillemets.

Exemple 1 :
Maman Chat s’approcha de son petit :
« Mais bon sang, lui expliqua-t-elle, attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »
Exemple 2 :
Maman Chat, qui observait son petit, leva les yeux au ciel :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! » lui expliqua-t-elle.

Remarque : une incise ne commence PAS par une majuscule, même lorsqu’elle suit un point..
« Mais bon sang ! lui expliqua-t-elle. Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! »

c) indications scéniques

N’oubliez pas que l’objectif premier du dialogue est d’être VIVANT et REALISTE : il doit transcrire le plus fidèlement possible une véritable conversation, avec des interjections, les mouvements des personnages, leur ton, leur attitude.
Il doit aussi donner au lecteur des informations sur les relations entre les personnages, sur leur état d’esprit, leur caractère.

Ces informations peuvent être :
- des verbes précis (gronder, chuchoter, s’exclamer…)
- des adverbes ou des adjectifs (dire tendrement, sèchement, doucement…dire déçu, tout guilleret, étonné…)
- des groupes nominaux (dire avec tendresse, sans animosité, à voix basse…)
- des participes présent (dire en levant les yeux au ciel, en se penchant vers lui, en tournant le dos…)

Attention ! Ne pas en abuser (comme je l’ai volontairement fait dans l’exemple), au risque d’alourdir le texte !
A n’utiliser que lorsqu’elles apportent une réelle information, nécessaire ou enrichissante.

Exemples :
Maman Chat s’approcha de son petit :
« Mais bon sang ! Attends donc que la mouche se soit posée si tu veux la choper ! » lui expliqua-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Nan, ze suis grand maintenant, ze peux sauter pour l’avoir ! répliqua Chaton d’un air buté.
- A ta guise… soupira-t-elle, vaincue par la candeur de son fils. Mais la patience et la ruse sont de meilleures armes que la force et l’impétuosité… »

IV. Quelques verbes bien utiles
II en existe d’autres encore, mais ceux-ci ont le mérite d’éviter la répétition de « dire » tout en donnant des précisions sur l’état d’esprit de celui qui parle.

a) synonymes de dire, parler normalement

Une liste un peu fourre-tout de verbes à utiliser dans des situations différentes, avec bien entendu des nuances différentes, mais qui ont pour point commun d’être dit sur un ton normal (plus ou moins...)

accepter, accorder, achever, acquiescer, admettre, s’adresser, affirmer, ajouter, apprendre, approuver, argumenter, arrêter, assurer, aviser, avancer
commenter, compléter, concéder, conclure, confier, confirmer, contredire, couper,
débiter, (se) décider, déclarer, décrire, demander, démentir, dénoncer, détailler, deviner, discuter, disserter, distinguer,
éluder, encourager, entamer, estimer, expliquer, exposer,
finir,
hasarder,
s’incliner, indiquer, insister, intercéder, interroger, interrompre, intervenir,
lâcher,
négocier, nier,
observer, obtempérer, opiner,
poursuivre, préciser, présenter, promettre, proposer,
questionner,
raconter, rappeler, rapporter, réaliser, récapituler, reconnaître, rectifier, refuser, remarquer, renchérir, répéter, répliquer, répondre, reprendre, résumer, rétorquer, révéler,
signaler, solliciter, souscrire, soutenir, se souvenir, suggérer,
terminer…

b) synonymes de dire, parler fort

Des verbes qui font hausser le ton pour diverses raisons : surprise, peur, colère, joie…

aboyer, acclamer, adjurer, apostropher, appeler,
beugler, brailler,
claironner, clamer, cracher, crier
déclamer, disputer
éclater, s’écrier, s’égosiller, s'emporter, s'enflammer, enguirlander, s’esclaffer, s'étrangler, exploser, s’exclamer, exhorter
fanfaronner,
glapir
héler, huer, hurler
s'insurger, injurier, insulter, intimer
s'offusquer, ordonner,
piaffer (d'impatience), pleurer, postillonner, proférer (des menaces), protester
râler, réclamer, résister, réprimander, revendiquer, riposter, rire, rugir,
sommer,
tempêter, tonner
vilipender, vitupérer, vociférer

c) synonymes de dire, parler bas

Des verbes qui font baisser le ton pour diverses raisons : surprise, peur, colère, joie…

ânonner, articuler, avouer,
babiller, balbutier, bafouiller, bégayer, bougonner, bredouiller
chantonner, chuchoter, compatir, confesser, couiner,
essayer, s’excuser,
geindre, gémir, glisser, glousser, grincer, grogner, grommeler, gronder
haleter, hésiter,
implorer,
marmonner, miauler, minauder, murmurer,
quémander,
se plaindre, pouffer, prier,
rassurer, risquer, ronchonner
siffler, souffler, soupirer, supplier, susurrer,
tenter,

d) sentiments divers

Des verbes inclassables, exprimant des états d’âme ou des attitudes diverses.

accuser, avertir,
badiner, blaguer,
capituler, contester, critiquer,
se défendre, douter,
s’étonner, s’étouffer,
féliciter, flatter
se glorifier,
imaginer, s'impatienter, s'inquiéter, insinuer, ironiser
se lancer,
mettre en garde, se moquer
narguer
palabrer, pérorer, persifler, plaider, plaisanter, prophétiser,
rabâcher, railler, réciter, regretter, se réjouir, renâcler,
seriner, sourire,
tempérer, traduire…
Article ajouté le Vendredi 14 Octobre 2011 à 15h10 | |

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