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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 23/05/2017 à 18:07
» Dernière mise à jour le 23/05/2017 à 18:07

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Chapitre 85 : Un mois qui passe
Chapitre 85 : Un mois qui passe

« Et bien, Ryusuke, c'est moi ou alors, tu t'habitues à la vie citadine ? »

« Disons plutôt que je finis par savoir où me rendre et autres … Dire que j'ai été obligé de me prendre un petit emploi au cas où, pour pas paraître trop suspect. »

« Et pourtant, je t'ai signalé que tu n'y étais pas obligé, tu sais ? »

« Ca n'empêche pas que si les gens commencent à nous questionner à ce sujet, on risquerait d'avoir de gros problèmes. Je ne veux pas prendre ce risque, c'est tout. »

« Tu es vraiment trop précautionneux. Mais bon, ce n'est pas un souci … car tu sais en un sens, tu t'inquiètes beaucoup trop. »

Elle lui tapote doucement le crâne tandis qu'il marmonne pour lui-même que ça fait déjà trois semaines. Il suffit de tenir encore une bonne dizaine de jours … et ils pourront partir. Oui, sa vengeance reste toujours ancrée en lui.

« Maintenant, tu arrêtes d'être grognon, d'accord ? Sinon, je m'en vais ! Et Sirenia aussi ! »

« Pas besoin d'être aussi menaçante hein ? Je veux dire, ça n'apportera rien de se comporter de la sorte. J'ai bien compris que ça te plaisait pas, Riza. »

« Ca ne me plaît pas et ça ne me plaira jamais, c'est aussi simple que ça. J'aime pas quand tu fais ta tête de Mammochon de la sorte, hein ? »

« Je le sais bien, tu me le répètes assez souvent. Je repars à la bibliothèque de la ville. Pas besoin de me suivre, d'accord ? »

Il fait un petit geste de la main avant de s'éloigner comme si de rien n'était. Pour autant, il sait aussi qu'elles ont déjà essayé de le suivre. Il ne s'est pas caché pour autant, pourquoi le ferait-il exactement hein ? Il … n'a pas à se cacher.

Enfin bon … Toute façon, ses recherches n'ont rien donné visiblement. Il est juste … dans la bibliothèque, ne trouvant aucune information au sujet d'une véritable perte de mémoire qui ferait tout effacer. On évoque les pokémon, les coups sur le crâne, les accidents, les chocs psychologiques mais … Il sent que ça n'a aucun rapport.

« Ce n'est pas un pokémon, ce n'est pas ça, ce n'est pas ... »

Il a l'impression que ça le torture. Il a l'impression de ne plus pouvoir dormir. Il a l'impression que cette personne pourrait être proche de lui qu'il n'arriverait pas à la reconnaître. Il ne peut pas … Il ne peut pas … C'est tout. Il se bat contre vents et marées pour garder un souvenir, une trace.

Il écrit sur un bout de papier, le mot femme, le mot lunettes, les yeux rouges, les cheveux verts. Sauf qu'à chaque fois, il a l'impression que ses papiers disparaissent. A chaque fois, il a l'impression que tout ce qu'il fait est complètement inutile. Et souvent, il a juste envie de pleurer car il a l'impression qu'il ne pourra pas être heureux.

« Yeux verts … Non, cheveux verts … Yeux rouges. »

Il se répète cela mais il confond parfois. Lorsqu'il arrive à se rappeler d'une chose, l'autre disparaît de sa mémoire, comme s'il … y avait un puzzle dans celle-ci et qu'il perd les pièces à chaque instant. C'est pathétique … Il sait à quel point c'est pathétique.

« J'en ait marre … J'en ait tellement marre de tout ça. »

Et qu'importe ce qu'il tente de trouver comme excuse, il n'est pas con. Il sait que la Team Univers et la destruction de la base ne lui permettront de pas de retrouver la mémoire. Il veut un exutoire pour exprimer sa rage et sa haine.

C'est pour ça … Il n'est pas stupide. Il n'est pas bête … Il est juste … faible comme homme. Il est si faible … et si pathétique. Sa tête se pose sur la table de la bibliothèque, à côté des nombreux livres ouverts sur l'amnésie. Il a presque envie de pleurer.

« Sirenia … Qu'est-ce que ça donne ses pensées ? Dis … Tu veux bien ? »

« Rien de bien joyeux entre nous … Il a l'air vraiment au bout du rouleau ou presque. »

« On ne peut rien faire pour l'aider, tu es certaine ? Même … Je ne sais pas … Une idée ou autre ? Car si on le laisse comme ça, ça ne va pas aller du tout. Tu t'en rends compte hein ? »

« Je ne suis pas stupide, Riza ! Simplement … Je ne sais pas quoi faire exactement pour l'aider … Qu'est-ce que je suis sensé faire ? Dis-le moi au lieu ! Dis-moi ! Aides-moi ! »

« Il vaut mieux que l'on se calme … On n'arrivera à rien en agissant de la sorte. Tu t'en doutes, n'est-ce pas ? C'est juste … que l'on doit garder notre calme. »

« Garder notre calme alors que j'ai l'impression que Ryusuke se fait torturer mentalement ? Comment est-ce que je suis sensé garder mon calme dans cette circonstance ? Dis-le moi ! »

« Tu ne peux pas … mais pourtant, tu dois y arriver. Tu es une pokémon psychique, n'est-ce pas ? C'est pourtant naturel pour toi de contrôler tes émotions. »

Si seulement, elle était une pokémon psychique comme les autres. Mais non, elle se retrouve avec des attributs mammaires comme ceux d'une femme humaine. Et Ryusuke … Elle veut l'aider, c'est tout. Elle le voit qui redresse sa tête mollement, essuyant ses larmes.

« Bon … Allez, je crois que j'ai assez chercher inutilement encore aujourd'hui. »

Il a finit par se relever, comme pour montrer qu'il en a vraiment assez dans le fond. C'est bon, il a donné, il veut passer à autre chose. Ca doit être possible, non ? N'est-ce pas ? Il chuchote pour lui-même, sans un regard en arrière :

« Je sais que de toute façon, elles ne sont pas loin. Elles sont sûrement planquées dans un coin. J'ai l'air … si ridicule, je suis si … pathétique. »

« C'est pas le cas … C'est pas le cas ! C'est pas le cas ! Il faut le lui dire ! »

« Si on se présente à lui, Sirenia, il saura que nous sommes-là. »

« Il le sait déjà, Riza. Il faut qu'on le prenne dans nos bras, qu'on l'enlace, qu'on le rassure même si ça me fait un peu enrager de savoir qu'il pense à une autre fille. »

« Il ne faut pas … Enfin si … Mais vu que toi et moi, nous sommes déjà rivales pour un même homme … Je crois que le plus triste est qu'il pense à une troisième fille. »

« Oui, c'est là où je voulais en venir, Riza ! Il … ne pense même pas à nous mais à quelqu'un d'autre, c'est … c'est un peu rageant et énervant. Je sais pas comment le dire. »

« Des fois, il n'y a pas de mots. Allons-nous montrer … Tu prends le côté gauche, je prends le côté droit ? » chuchote Riza en souriant alors que la Gardevoir la regarde en murmurant :

« Je crois qu'il va adorer notre sandwich à toutes les deux. »

Oh ça … Elle en est sûre et certaine. La demoiselle aux cheveux blonds se rapproche de Ryusuke qui ne bouge plus en l'apercevant. Il baisse la tête, déconfit et vaincu, ne voyant pas trop quoi dire à ce moment précis. Sans un mot, Riza s'approche de lui, coinçant son bras contre sa poitrine tandis que Sirenia apparaît subitement en se téléportant :

« Ryusuke … Tu devrais nous demander de l'aide plutôt … non ? »

« J'en ait pas envie … Je n'ai pas besoin d'aide … Je ne crois pas en avoir besoin. Je ne sais pas… Je ne sais plus vraiment, je crois que je suis perdu. J'ai … besoin d'aide. »

« On le sait parfaitement et nous sommes là pour t'aider, n'est-ce pas, Sirenia ? »

« Bien entendu, la question ne se pose pas ! Allez zou, je nous téléportes, tu n'as pas pris de livres avec toi, n'est-ce pas ? Donc y a rien à craindre ! »

Rien à craindre ? Ah … les fameuses représailles par rapports aux livres non-rapportés ? C'est un peu exagéré, il faut avouer. Mais après, tout, pourquoi pas ? Qu'est-ce qu'il peut dire ? Les journées passent et se ressemblent.

Le voilà juste allongé sur le lit … l'unique lit de la chambre qu'ils ont pris. C'est toujours le même hôtel, ils ne changent pas. La Team Univers, contrairement à ce qu'il pensait, n'a pas chercher à s'en prendre à eux.

« Ryusuke ? Moi … et Sirenia, on se demandait … si tu voulais un peu … de réconfort ? »

« Si c'est le genre de réconfort auquel je pense, je ne crois pas que ça soit … une bonne idée, vue l'état dans lequel je suis, vous savez ? »

« Je suis certaine que si … Et puis, moi et Sirenia, on ne va pas se disputer ce soir. Qu'est-ce que tu en dis ? Est-ce que tu es un peu intéressé ? »

« Je mentirais si je disais que je ne l'étais pas … Vous le savez, non ? » dit-il avec un peu d'ironie, trop par rapport à ses vrais sentiments. Il ne veut pas les blesser.

« D'accord … D'accord … Mais avant toute chose, est-ce que nous sommes autorisées à faire ce que l'on veut de toi ou non ? »

« Pas de baiser … Je ne veux pas … Je … Je n'ai pas la tête à ça. »

Riza fait une petite mine déçue mais tente de ne pas le montrer plus qu'il n'en faut. Elle se doit de garder le sourire en toutes circonstances, malgré la situation. Sirenia observe la femme aux cheveux blonds avec un peu d'inquiétude. Pour autant, elle lui prend la main, l'invitant à la suivre dans la salle de bain.

Quelques minutes après, le jeune homme relève la tête en leur direction. Vraiment ? Est-ce que c'est … bien raisonnable ? De porter une telle tenue ? Car bon … Il rougit violemment. Il n'est pas insensible au charme féminin mais là … Elles se mettent beaucoup trop en valeur à ses yeux. Du moins, il ne peut que voir … ce qu'il y a à voir chez Riza. Avec cette nuisette noire transparente … et le fait qu'elle ne porte rien dessous.

Il s'en était un peu douté à l'époque mais … euh … ils sont vraiment gros … et il ne parle pas uniquement que de sa poitrine. Il parle de ce qui se trouve au bout. D'ailleurs, c'est lui ou alors, ça semble un peu excité ? Ses yeux dérivent légèrement vers Sirenia mais il toussote légèrement. C'est … C'est pas mieux, franchement. Bien entendu, avec sa peau planche, il fallait s'en douter … mais euh … Vraiment ? Ca avait une petite couleur verdâtre et foncé mais … euh … c'était plutôt généreux.

« C'est vraiment très gênant … quand il me regarde comme ça, Riza. »

« C'est la preuve qu'il est intéressé par ton corps ! Allez hop ! Montres-lui tous tes charmes ! Qu'il comprenne que nous ne sommes pas là pour rigoler, toi et moi ! »

«  Nous ne sommes pas là pour rigoler, Ryusuke. » répète Sanphinoa comme pour se convaincre, le jeune homme cherchant à se redresser mais des pouvoirs psychiques l'en empêchent. « Tu ne bouges pas. Je … Je vais trouver tes points faibles. »

« Il est déjà tout trouvé. Comme tout bon mâle normalement constitué, Ryusuke est très faible face à la gente féminine qui est très bien dotée. Il suffit de regarder ceci, Sirenia. »

Ceci ? Elle ne comprend pas sur le moment avant de voir ce que Riza désigne du doigt. Puis qu'elle touche de l'index, glissant son doigt le long du tissu alors que Ryusuke gémit faiblement. Non ! Pas comme ça ! Il ne veut pas comme ça !

« On a fait une promesse. On ne fera rien de sale, n'est-ce pas, Sirenia ? Pas de choses trop … indécentes … Mais rien nous empêche de lui vider l'esprit. »

« Et autre, c'est bien ça que je dois dire, Riza ? » demande Sirenia alors que Riza a un grand sourire aux lèvres avant d'hocher la tête.

« Et autres … Allons lui retirer son haut pour que nous puissions toucher son corps nu … Il est si … désirable, tu ne trouves pas ? Ca ne donne pas envie de l'embrasser ? »

« Les … Les filles ! Vous vous rendez compte de ce que vous faites ?! »

Il s'agit d'une femme … et d'une pokémon ! C'est juste … contre-nature ! Qu'elles n'oublient pas ce qu'elles sont ! Enfin, mais surtout, ensemble ? Ce n'est pas possible Ca ne se fait pas ! Pas comme ça ! Pas de cette manière, non, non et non !

Il ne veut pas que ça se passe ainsi ! C'est tout simplement indécent et pas son genre, loin de là ! Mais pourquoi son corps se décide à réagir autrement ? De la sorte ? C'est juste … stupide, complètement stupide ! Il n'aime pas ça ! Pas du tout !

« Ryusuke … Tu penses dire que tu n'aimes pas … mais plus profondément, tu en as envie. Tu veux nous … remercier, n'est-ce pas ? Alors, tu ne veux pas nous embrasser ? »

« Je ne veux pas … Je … Venez donc .. s'il vous plaît … mais libérez moi au moins les mains, non ? Que je puisses … faire ça correctement. »

Sirenia regarde Riza qui hoche la tête comme pour l'autoriser à le libérer. Finalement, le jeune homme aux cheveux bruns penche la tête en avant pour déposer deux longs baisers sonores … sur les joues des demoiselles.

« Vous n'aurez pas plus de ma part et … les filles. C'est très … charmant mais c'est très indécent. On voit vraiment tout ou presque et … »

« Tu ne vas quand même pas dire que cela te déplait tant que ça, Ryusuke, n'est-ce pas ? Je ne le croirais pas une seule second hein ? »

« Je n'ai jamais dit ça, pas du tout … Simplement. Humpf … Vous savez parfaitement que mon humeur n'est pas … vraiment au mieux. Je ne veux pas gâcher tout ça. Vous ne voudriez pas plutôt … dormir avec moi ? Dans ces tenues ? Sans rien d'autre ? Qu'on attende le jour où j'irai vraiment mieux et que je voudrais ça ? »

« Hum … Après tout ce travail ? Ca serait quand même du gâchis, Ryusuke. »

« Ca ne l'est pas … Je suis torse nu, vous êtes presque dans la même tenue et … Enfin bon, voilà quoi … Intéressées alors ? »

« Je le suis ! Mais auparavant … Si tu es torse nu, pas de raison que je le sois pas. » s'exclame Riza, faisant descendre les bretelles de sa nuisette pour que celle-ci tombe sur le lit. Il ne reste plus qu'un fin tissu de dentelle noire qui recouvre son entrejambe. Mais c'est bien le dernier endroit que Ryusuke regarde à ce moment précis.

Ses yeux sont fixés sur la poitrine libérée de Riza et il se sent défaillir. Il a à peine le temps de détourner le regard qu'il se retrouve face à celle de Sirenia, moins imposante mais toute aussi belle. Pris d'une bouffée de chaleur, il s'écroule sur le lit, rouge de gêne avant que Riza ne l'observe à quatre pattes au-dessus de lui :

« Je crois que l'émotion était trop forte pour lui, Sirenia. Au moins, on peut dire qu'on lui a fait de l'effet mais … on va éviter de toucher cet endroit, d'accord ? »

« C'est … vraiment nous qui avons fait ça, Riza ? Tu sais que … d'ici quelques jours, cela fera un mois, n'est-ce pas ? Nous allons … devoir nous préparer. »

Pour toute réponse, Riza finit par hocher la tête positivement avant de prendre place sur Ryusuke. Elle sait que dans cette tenue, le réveil du jeune homme risque d'être très mouvementé. Elle invite Sirenia à faire de même de son côté avant de sombrer dans le sommeil. Bientôt … Elles vont devoir s'y rendre.