Doubles Detectives [Concours S/L 2016] de Electoride

Une fois au poste, les dizaines de pièces à conviction enregistrées et envoyées à la police scientifique pour de plus amples analyses, Lock confirma les œuvres avec le mot perdu. Les ravisseurs voulaient jouer, il allait mener la partie. Il y avait bien L'espoir perdu, actuellement au musée de Nénucrique. En perdition, une gravure au musée de Poivressel et Le Perdu sur l'île, au musée d'Atalanopolis. Ils étaient tous sur Hoenn, ça allait lui faciliter la tâche. Il avait besoin de savoir si les œuvres étaient toujours en place. Il proposa à Cypher et à Shmiti de réaliser la mission.

- C'est un peu loin non ? Un coup de téléphone ça ne suffirait pas ? En plus c'est de là-bas que vient Tarnak ? Envoyez-le-lui, il connait déjà le terrain. Gémit Cypher.
- Ça fait quinze ans que je suis là mon petit sans y retourner, c'est pas pour rien. Je veux plus voir ce pays. Vociféra Tarnak.
- Vous avez des fonds pour nous envoyer là-bas en avion ? Et pourquoi pas vous ?
Le commandant en chef descendit, percevant comme un vent de réclamation. Elle accorda tous les billets d'avion commandés par Lock. Sone se plaignit de la région d'Hoenn. Elle n'avait pas besoin d'un pays avec encore plus de plages que le sien. Ils donnèrent les fameux coups de téléphone. Le tableau L'espoir perdu participait au succès d'une exposition encore en cours. La gravure était en pleine restauration, le travail était à réaliser au millimètre près et la sculpture devait être acheminée vers le musée de Lahamora dans les prochains jours bien qu'il n'ait pas encore contacté le directeur. Voilà une information qui manquait.

Shmiti et Cypher devraient s'occuper de l'acheminement et du retour de la sculpture au bon endroit. Il devait s'assurer de l'objet, qu'il ne s'agisse pas d'un faux et surtout qu'il ne se le fasse pas subtiliser en chemin. Ils furent donc envoyés sur Hoenn pour ramener ce qui semblait être un trésor pour la région d'Alola.

La sculpture représentait un Tokorico, un des pokémon gardiens d'Alola. Le capitaine et le lieutenant Sone demandèrent quelques informations sur l'objet au directeur du musée, ainsi que quelques photos. La sculpture faisait trente centimètres de haut, était fait d'un granit Jaune d'Alto Mare et était à exemplaire unique, mais sa particularité qui rendait l'œuvre exceptionnel c'était sa partie creuse décelée par scanner. La sculpture était donc fragilisée, mais avait tout même tenu depuis sa création.

Le sculpteur, Gann Jenztil, était également un ancien médecin qui aurait inventé plusieurs remèdes contre certains poisons. Son remède le plus connu étant celui contre la solution dite "Poudre Iridescente" substrat obtenu à partir des cristaux de Grotadmorvs d'Alola. Le capitaine comprit tout de suite. Près des hangars, une odeur de boue. C'était des Grotadmorvs qu'on élevait pour recueillir leurs cristaux. Et les ailes Bombydous ? Peut-être qu'ils rentraient dans la composition du poison voir du contrepoison.

Le capitaine rejoignit l'aéroport auprès de Sone et avec impatience, ils virent les aiguilles de la montre du lieutenant tourner, tourner et tourner. L'avion atterrit. Shmiti avait annoncé au capitaine que la sculpture était entre leur mains. Ils voyageaient à priori en civil, mais furent attaqués juste en descendant de l'avion. Shmiti fut poignardée au ventre, une entaille très profonde.

Cypher envoya son Rototaupe et son Miaousse d'Alola contre l'agresseur qui ne manqua pas d'envoyer un Demolosse et un Persian. Shmiti s'efforça d'envoyer toute son équipe composée de Farfuret, Noctunoir et de Metamorph qui copia l'apparence du Rototaupe. Les deux pokémons de type Sol attaquèrent le Demolosse simultanément par Jet De Sable et Tunnel, Farfuret et Miaousse s'élancèrent sur un Persian très carnassier. Lock reçut l'appel de détresse de Shmiti qui se prit une flamme du Démolosse. Cypher éloigna sa partenaire pendant que leur pokémon se faisait éliminer.
Le capitaine reçut un second appel qui expliquait que La Danse des Plumelines, après une courte restitution, venait de se refaire voler. Lock s'impatienta. Il n'en avait que faire du tableau, il ne servait à rien. Ils étaient en train de se faire manipuler. La sculpture était au sol. Le paquet n'avait pas bougé. L'individu enveloppé d'un masque qui lui faisait changer de visage le saisit. Le capitaine arriva sur les lieux après une longue course, traversant tout le terminal et lança une attaque Psyko sur le malfaiteur. Sans succès. La présence de tous les pokémon Ténèbres l'affaiblissaient tant que ça ? Non, cela n'empêchait pas de toucher un individu à proximité. Le malfaiteur prit le paquet.

Sone s'occupa de Shmiti au sol. Cypher courut pour récupérer le colis des mains du malfaiteur pendant que Lock tenta d'immobiliser le Demolosse bien trop encombrant avec ses flammes qui pouvait causer l'explosion de n'importe quel appareil volant. Sone envoya le Bourrinos vers le malfaiteur qui lâcha le colis. Une équipe médicale approcha enfin de l'agent à terre. Lock utilisa Aurasphere puis Bourrinos acheva le Demolosse avec Écrasement. Le Persian tenta de subtiliser le paquet des mains de Cypher mais Lock utilisa Casse-Brique qu'il réussit pour la première fois et qui fut bien efficace.

Toutefois, le capitaine dut répondre au commandant en chef. Il devait absolument résoudre une nouvelle fois le mystère du vol du tableau. Mais Lock savait de qui il pouvait s'agir cette fois-ci. Il laissa Sone s'occupait de Shmiti et prit Cypher à ses côtés pour ramener le gros colis au musée et récolter les témoignages du nouveau vol.


Il ne suffit à Lock pas plus de cinq minutes pour comprendre qu'il n'avait même pas eu le temps de remettre le tableau en vitrine pour se le faire voler une seconde fois. Il laissa Cypher remettre le colis au directeur pour aller chercher Sophia qui l'attendait au café d'en face, le tableau encore emballé. Cypher courut vers son capitaine qu'il avait vu sortir. Il lui avait tendu le téléphone. Shmiti était morte. Elle n'avait pas succombé à ses blessures. On l'avait empoisonné dans l'hôpital, une injection qui lui avait coûté la vie.

Sous un accès de colère, le capitaine réduisit à néant le tableau emballé près de Sophia et la fit incarcérer dans la prison pour femme, comme elle l'avait demandé à Sone, pour vol et destruction volontaire du patrimoine national. Elle fut jugée deux semaines après les obsèques de Shmiti. Elle passa deux semaines au poste, à son grand désarroi, à être insultée par Tarnak qui avait décidé, sans l'accord du capitaine, à investir l'enquête et à interroger l'unique présumée coupable. Avant cela, Sone avait été récupéré par son capitaine qui avait réuni tout le personnel de police de Mele-Mele et d'Akala.

- Il y a une taupe parmi nous qui donne tous nos faits et gestes à cette organisation qui nous fait tourner en bourrique depuis plusieurs jours.
- Vous en avez capturé une capitaine, intervint Cypher avant que Lock ne lui coupe la parole.
- J'interrogerai cette personne en temps et en heure. D'abord, je dois savoir qui parmi vous est un traître. Le capitaine regarda Sone dans le blanc de l'œil, puis il passa à Cypher qui avait accompagné Shmiti, puis au commandant en chef, à Tarnak, et à tous les autres membres de l'équipe qui subirent le pire regard noir de leur vie.

La taupe ne commettrait certainement aucun faux pas en cet instant. Elle se tiendrait parfaitement. Peut-être trop parfaitement. La moindre hésitation lui donnerait un alibi sans faille. Lock était trop faillible en cet instant pour supporter la pression autour de lui. Il quitta le poste pour respirer un peu. Sone sortit pour le réconforter du mieux qu'elle le pouvait, c'est-à-dire en disant n'importe quoi. Cypher sortit du centrale en trombe. Le capitaine lui demanda ce qui le pressait d'un seul coup.

Cypher avait oublié le gros colis à remettre au musée lorsqu'il avait reçu l'appel du central concernant la mort de Shmiti. Il prit alors la voiture pour aller à l'aéroport. Lock se releva d'un seul coup. Il n'avait pas pris la direction de l'aéroport. C'était bien Cypher. Il ordonna à Sone de prendre leur voiture et de poursuivre celle de Cypher à toute vitesse.

Sone se réjouit d'utiliser toutes ses capacités pour réaliser enfin une course poursuite. Mais Lock ne l'entendait pas de cette oreille. Il prit rapidement les commandes avec ses pouvoirs psychiques en dosant la vitesse, maniant le volant avec subtilité, et le changement de vitesse de sorte à ne pas perdre de l'essence inutilement.

Cypher freina immédiatement après avoir vu la voiture de Lock, pour changer de direction. Lock utilisa rapidement Psyko pour bloquer la voiture, mais Cypher entra en ville et se dirigea vers une corniche à cent mètres de hauteur par-dessous coulait un chenal qui finissait en estuaire. Cypher laissa sa voiture derrière lui pour courir avec le paquet. Le capitaine fonça sur les trottoirs, poussant les riverains avec sa force mentale et raccourcis l'espace qui manquait.

Cypher jeta le paquet dans les airs. Lock lança Choc Mental mais rien ne se produisit. Un Vaututrice récupéra l'objet, qu'elle jeta précautionneusement dans l'eau. La statue finit dans le ventre d'un Sharpedo, assurément dressé. Cypher se mit sur la corniche. Sone essaya de le raisonner. Il ne devait pas se suicider pour si peu. Le capitaine demanda ce qu'il recherchait. Cypher demanda la liberté et se jeta dans le vide avec de se faire rattraper lui aussi par le Vaututrice. Lock tenta une nouvelle fois Psyko, sans succès, comme la mission. Sa tenue semblait hermétique à ses pouvoirs.


Après le jugement, Lock et Sone retournèrent au poste pour faire un point. Sophia était à la prison pour femme de ses rêves. Les analyses de sang du corps de Shmiti avaient révélé le poison. Substrat de Grotadmorv, comme prévu, mais était mélangé avec des essences de phéromones de Tritox ce qui rendait le produit très volatil. S'il était lâché dans l'atmosphère, le poison serait paralysant, il donnerait douleurs d'estomac, vomissements, suffocations et la mort au bout d'une semaine pour les plus solides.

Un vaccin était en cours d'élaboration. Lock orienta la police scientifique, des zoologistes et des chimistes vers les travaux de Gann Jenztil notamment sur les Bombydou, les Spododo et les Rubombelles. La solution était à la croisée de toutes ces informations. Il restait une dernière chose. Attendre que Sophia s'échappe de la prison pour amener une nouvelle pierre qui viendrait renforcer l'enquête.

Sone déclara qu'il lui fallait seulement attendre la nuit pour être sûr de la voir en dehors de sa cellule. Lock ne patienta pas. Il rejoignit directement la prison, sans avertir la directrice. Il passa le scanner et le détecteur de Metamorph. Sone demanda son utilité. Le capitaine expliqua que des personnes pouvaient changer de visage à l'aide d'un Metamorph ou tout simplement envoyer un Metamorph à leur place en prison si on lui avait appris à parler ou s'il respectait son droit de garder le silence.

Le lieutenant et le capitaine rejoignirent la cellule de Sophia après avoir recueilli ses données. Elle avait amené des vêtements avec elle, des clés, un téléphone ancien, un chewing-gum. Rien qui laissait présumer la présence d'un Metamorph et pourtant, dans sa cellule, le capitaine comprit au premier regard que Sophia avait été remplacée. Il était passé par la fenêtre sous la forme d'un volatil et avait probablement amené des vêtements selon Lock. Ah non ! Il s'agissait d'un agent de police menotté et endormi. Où avait disparu Sophia ?

Sone lança que son Metamorph devait être l'agent de police et que Sophia le faisait parler avec ses talents de ventriloque, mais le tout était de les retrouver. Sans signaler l'effraction, Lock regarda un plan dessiné de la prison, à l'accueil. Il n'y avait aucune pièce sans dénomination à part au sous-sol. Sone demanda quelle partie du bâtiment n'avait pas été rénovée. L'homme d'accueil s'étala un peu sur l'histoire, mais apparemment seuls les murs de la directrice étaient d'origine, de vieux murs en marbre vert. Ils filèrent dans le bureau de la directrice et trouvèrent Sophia, munie d'un masque à gaz, qui balançait des gouttes d'acide sulfurique sur le mur en marbre à certains points bien particuliers. Par la suite, de petits coups de perceuse furent donnés avec parcimonie jusqu'à ce que la dalle de marbre ne s'effondre toute seule.
Sophia manqua de recevoir le mur entier, mais Lock figea la dalle avec Psyko et la posa sur le sol sans faire de bruit.
- J'ai eu peur que vous arriviez trop tard. C'était aujourd'hui où jamais. Lança Sophia. Des dizaines d'œuvres anciennes étaient cachées derrière la dalle. Je vous laisse prendre ça parce que je suis sympa. J'ai vu à la télé que vous deviez rapporter la statuette d'Hoenn et qu'on vous la volait. Et avis d'experte, il a surement quelque chose à l'intérieur. Sone lui demanda comment elle pouvait le savoir. Facile, je connais le matériau, c'est du granit Violet, la statue représente un Tokopisco, c'est surement une œuvre de Gann Jenztil, je reconnais le style et vu les formes qu'il y a en dessous, je reconnais la colle qu'utilisent certains faussaires pour voler des coffres en bois anciens sans laisser de trace et sans toucher au verrou. Là, c'est en granit donc le travail est un peu plus bâclé, car il est plus dur à réaliser. Je crois qu'il était médecin le sculpteur c'est ça ? Lock confirma et demanda comment savoir si elle n'était pas vide. Au poids, le centre de gravité n'est pas au même endroit, on sent un vide au milieu en portant l'objet ou du moins un autre élément qui remplace ce vide, du sable ou peut-être quelque chose de plus dangereux. Alors, faites attention à ce que peut contenir la statuette. Ne touchez rien avec les mains !

Lock ne savait pas comment lutter face à Sophia, si agile, si renseignée, toujours un coup d'avance. Il devait soit la dénoncer et l'enfermer, soit l'embaucher. Sone réveilla le capitaine. Il devait absolument y aller pour expertiser la statuette du Tokopisco.

Pendant que Lock, au poste de police, se lançait sur les archives concernant Gann Jenztil, il passait ses jours à appeler les bibliothèques et les musées pour de nouveaux renseignements, Sone resta auprès de la statue pour voir avancer l'expertise, qui confirma la présence d'un corps étranger. Les mesures de la masse de l'objet en fonction de la masse volumique ne correspondaient pas à un objet évidé. Le scanner révélait un creux, mais un scientifique ajouta qu'il pouvait avait été enduit d'un verni qui renvoyait tout type d'onde qui faisait croire à un vide.

Lock appela Sone du poste avec de précieuses informations quand un appel retentit. Il lui révéla que le sculpteur Gann Jenztil avait réalisé quatre formes de statues, chacune en cinq exemplaires. Ce qui faisait un total de vingt statues. Il avait réalisé les quatre protecteurs d'Alola. À l'intérieur de chacune était caché un morceau d'artefact dont il n'avait pas encore deviné le nom ni l'utilité. Par contre, il y avait aussi des échantillons de poisons et de remèdes.

Les Tokoricos et les Tokopiyons contenaient du poison et les Tokotoros et les Tokopiscos renfermaient l'antidote. Tout à coup, le central d'Akala et celui de Mele-Mele venait d'être attaqués. Une bombe chimique avait explosé dans les deux bâtiments. Sone hurla au téléphone. Mais plus personne ne répondait. Elle ordonna aux scientifiques d'extraire rapidement la substance dans la statue. Il s'agissait d'un antidote qu'il fallait rapidement produire en masse. Il ne fallait par contre surtout pas toucher l'objet qui accompagnerait l'antidote.

Dans les deux jours qui suivirent, Sone vit l'agonie du commandant en chef, de Tarnak, du lieutenant Zerides, d'une trentaine d'autres policiers et évidemment de son capitaine. Le commandant en chef réussit à parler à Sone. Le lieutenant expliqua qu'un remède était en cours de fabrication. Le commandant en chef promit de débloquer des fonds pour réaliser le paiement de toute l'équipe scientifique et médicale.

Lock ne se trouvait pas à l'hôpital, mais au Centre Pokémon de Mitoteli. Il avait été touché sommairement par l'explosion. Il avait tout de suite compris que le but n'était pas de tuer tout le monde, mais bien de tous les empoisonner. Il s'agissait probablement de l'essence extraite de la statue volée par Cypher. Le capitaine Lock donna raison à Sone et lui demanda de faire ses affaires. Il ne pouvait plus rester ici. Sone alla chercher ses pokémon au parc de police.

Tarnak fut le premier a guérir une fois le remède administré. Il fut debout en trois jours alors que les autres ne marchèrent qu'au bout d'une semaine. Une fois sur pied, Lock demanda à Sone de le rejoindre avec la voiture sur une plage au bord du volcan éteint de Mele-Mele. Elle avait oublié qu'elle possédait un Noadkoko qui pouvait être fort utile, elle l'avait relâché, car il était trop encombrant, mais elle s'entendait bien avec lui. Il était au sud de l'île, avec ses congénères. Elle pouvait le reconnaître rapidement, car durant sa jeunesse, elle l'avait gravé juste après qu'il ait évolué.

Lock était étonné qu'elle l'ait relâché, il disait qu'entre animaux défoncés, il y avait toujours une herbe à partager. Sone ne comprit pas. Une fois sur la fameuse plage. Lock fit voler la voiture derrière des buissons. Il saisit par la suite Sone, qui tenait fermement sa valise de trente kilogrammes, et se téléportèrent dans l'antre de Lock. Un véritable palace s'offrait devant les yeux du lieutenant. Des colonnes torses ornaient sa première entrée qui donnait sur une allée aux arbustes laissés à l'abandon, mangeant les grandes poteries installées de part et d'autre, un jardin à la Johto dévorant la symétrie du style de Kalos.

Puis vint le hall où résonnaient les pas lourds de Sone. Lock se laissait glisser sur son parquet de pierres lisses et dorées. Il déclara qu'il aurait bien aimé récupérer la dalle en marbre vert de la directrice de prison. Lock n'allumait aucune lumière normalement. Il avait une manivelle pour chaque pièce de sa grande maison. Chaque pièce était soigneusement meublée d'une décoration qui divergeait de style dès que l'on passait une porte. On passait du salon élevé du style Célestia, aux tables basses de Rosalia.

- Pourquoi ta maison est aussi grande ? Et pourquoi est-ce qu'il y a autant de meubles ?
- Et bien mon passe-temps second est la décoration d'intérieur ! Viens je vais te montrer toutes les pièces. Tiens regarde, j'adore celle-là parce que j'ai fait installé une grande porte gothique avec des dorures partout. Sone ne savait où regardait. Trop d'informations devaient être assimilées. Lorsqu'elle vit tout à coup un ascenseur, elle se pressa de l'essayer. Celui-ci offrait cinq boutons, trois étages et deux sous-sols. Lock lui avait expliquait que dans ses sous-sols se cachaient des serveurs avec tous les renseignements qu'il avait pu télécharger.

Elle s'aventura au troisième. Il n'y avait qu'une chambre, sans escalier, non éclairée, avec une grande baie vitrée. Il y avait un télescope près des fenêtres et ce dernier n'était pas orienté vers le ciel. La lumière s'alluma tout à coup et Lock apparut. Lock raconta que de sa montagne il adorait voir le ciel souvent dégagé. Quand l'anticyclone passait, il en profitait souvent pour regarder les bateaux passaient, les passagers et les passants sur la berge. Sone le traita de voyeur. Lock se rétracta en insistant sur son observation des bateaux.

D'ailleurs, depuis peu, il voyait souvent des sous-marins passaient. Il pensait avoir affaire à des bancs de Froussardines, mais il identifia bien des sous-marins, qui n'était clairement pas là pour l'observation des coraux. Il avait vu toute une équipe y entrer à partir d'un bateau et faire un salut militaire à leur supérieur. Il avait déjà reconnu des personnes fichées sur Alola mais avait gardé ça secret. Sone écoutait Lock qu'à moitié. Elle fouilla les quelques affaires qu'il cachait. La présence d'armoire lui avait mis la puce à l'oreille. Elle trouva un peignoir rouge muni d'un grand F à l'épaule comme logo. Sone l'enfila pendant que Lock déblatérait ses hypothèses, son œil planté dans la lentille du télescope.

- Hey regardez -moi ! Je suis Sone, de la Team Flare. S'amusa le lieutenant. Lock paniqua à la vue du peignoir. Tu m'avais pas dit que tu ne portais pas de vêtement et que tu n'avais rien à cacher ? En plus un peignoir Flare quoi ! Tu as flashé sur la couleur ?
- Non pas du tout. J'aurais dû faire enlever ce logo tout moche. J'ai récupéré des tissus d'excellentes qualités après l'arrestation de membres de la Team Flare. Ça avait beau être des criminels. Ils avaient du goût en matière de textiles. C'est de la soie de Pyronille. C'est la plus chère, la plus solide et la plus douce au monde. Et je trouve que la couleur me va à ravir, ça rappelle l'éclat du soleil dont est née cette soie, et moi je suis la nuit englobé par la bénédiction du soleil. Sone eut un éclat de rire soudain qu'elle ne chercha pas à cacher. Tu n'as aucun goût, je le savais bien. Le capitaine mit son peignoir pour montrer qu'il assumait pleinement ses choix stylistiques.

- J'y pense. Si ça se trouve, le chef de cette organisation c'est le patron de cette société bizarre. Satere. Aster. Æther. Je retiens jamais le nom.
- La fondation écologiste ?! Impossible. Affirma Lock.
- Hey Lock ! Et si c'était moi ? Surenchérit Sone. Tu sais comme dans ce film où les mecs se battent tout le temps et pour rien et le gars le plus banal se retrouve à être le chez de toute une bande sans le savoir !

- Tu as beaucoup trop d'imagination. Lança Lock.
- Et si c'était un de ces Miaousses tout fourbe d'Alola. En plus ils deviennent affreux quand ils évoluent. Ils ne font pas honneur au type Ténèbres.
- Pour une fois Sone, on tombe entièrement d'accord. Ces Persians sont répugnants et difformes. On dirait qu'ils ont les oreillons ou une rage de dents.
Lock vit soudain Cypher entrait dans ce sous-marin. C'était certain, il devait y aller et pénétrer dans le sous-marin.
- Tu as l'œil. Tu es un vrai pirate capitaine ! Tu aurais du te faire appeler Jack pas Lock. Il ne comprit pas. Tu connais pas Jack Passerouge ? Le héros des côtes d'Alola ? Tu devrais voir plus de films.