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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 26/10/2015 à 20:40
» Dernière mise à jour le 26/10/2015 à 20:40

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Chapitre 55 : Trop pour que cela soit normal
Chapitre 55 : Trop pour que cela soit normal

« Tu ne trouves pas que nous sommes bien ici, Ryusuke ? »

« Je ne peux pas nier cela, Riza mais … ça ne changera rien, tu sais ? »

Voilà qu'ils sont avachis dans le canapé. Oui, dans un canapé. Il ne sait pas du tout si Riza se moque de lui mais il a l'impression de se retrouver dans son appartement. Enfin, vue la taille de cet endroit, cela ressemble plus à une maison miniature.

« Qu'est-ce qui ne changera pas ? Je peux toujours te convaincre, non ? »

Et comment est-ce qu'elle compte faire ça ? Non. En fait, il ne veut pas savoir. Elle est juste couchée devant lui, sur le canapé. Elle le force à prendre sa main pour la placer sur son ventre. Elle est près, beaucoup trop près même.

« Ca ne changera rien. Je sais que tu fais ça à dessein pour que je vienne rejoindre la Team Univers mais … c'est toujours non. »

« C'est peut-être beaucoup plus que tu ne veux le croire, Ryusuke. Je ne vais pas te forcer, je veux juste que tu réfléchisses, voilà tout. »

« Mais ma décision est déjà prise. En fait, je sais pas à quoi tu joues. Est-ce que tu penses vraiment que je serais assez faible comme homme pour me laisser séduire pour te rejoindre ? Tu crois vraiment ça ? »

« Je ne crois que ce que je vois, Ryusuke. Pour le moment, je ne vois que le film mais je peux me retourner … et je ne peux voir que toi. Est-ce que tu veux que je fasse ça ? »

« Qu'est-ce que ça changera dans le fond ? Ce film est pas mal … et … je ferais mieux de me taire car bon … ça ne changera rien à la situation et je parle trop pendant le film. »

Voilà qu'il se mure dans le silence. La main de Riza se place sur la sienne, la frottant doucement comme pour la caresser. Elle se calfeutre un peu, câline et féline pendant le reste du film. Parfois, elle lui chuchote :

« La Team Univers est très importante … pour moi … mais toi aussi hein ? Tu dois l'avoir parfaitement remarqué que … »

« Oui, par rapport à moi, je comprends ce que tu ressens, Riza mais ... »

« Mais ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ne me dit pas que tu as encore des pensées par rapport à Sirénia, non ? D'ailleurs, ce n'est même pas son véritable nom ! »

« Hein ? Comment ça ? Qu'est-ce que … Son véritable nom ? »

« J'aurai mieux fait de ne rien dire. Tu peux oublier ce que je viens de te déclarer, Ryusuke. Je n'ouvrirai pas plus la bouche à ce sujet. Ca ne servira à rien de ... »

« Hum … Malheureusement, il est l'heure pour moi de partir. Le film va être terminé. »

Voilà qu'il finit par la repousser doucement, la forçant par là à se mettre debout. Il fait de même de son côté, alors qu'elle se place en face de lui. Dès qu'il est debout, elle vient l'enlacer, plaquant ses avantages contre son torse.

« Tu peux rester s'il te plaît … Ryusuke. Après toutes ces années, je n'ai pas envie que tu me laisses seule. Pas du tout. »

« Sincèrement, tu penses que je vais tomber dans ce piège aussi grossier ou quoi ? »

« Ce n'est pas un piège, Ryusuke. Je tiens vraiment à toi. Je ... »

« Tu me caches trop de choses. Je n'ai pas envie de rester plus longtemps ici. Je vais aller me coucher, ça sera mieux pour tout le monde. Tu n'auras qu'à me tuer dans mon sommeil. »

« Je ne ferais jamais ça … même si j'en ait les possibilités. Mais qu'est-ce qui ne va pas avec toi, Ryusuke ? Est-ce que je ne suis pas assez bien ? Tu n'aimes pas la couleur blonde ? Je n'ai … peut-être pas assez de poitrine ? Je pensais qu'elle était suffisante. Tu peux me dire hein ? »

« Euh … Tu es franchement bizarre et ça en est presque effrayant sur le coup si tu veux tout savoir. Bref, tu commences à te mettre martel en tête pour pas grand-chose. »

« Je veux juste savoir ce qui te plait, rien de plus ! Tu peux me répondre, non ? »

« Je peux te répondre, oui … mais qu'est-ce que ça changerait réellement ? Tu peux me le dire ? Enfin bref … Non, je vais bien, rien de plus, rien de moins. »

Elle fait une mine boudeuse, tirant un peu sur son décolleté pour l'agrandir. Hey, hey, hey … A cette allure, comment est-ce que le tissu peut soutenir tout ça ? Elle murmure sur un ton un peu colérique :

« Je n'ai pas envie d'utiliser ça … pas de cette manière. Ryusuke … Tu peux faire un petit effort, non ? Pourquoi est-ce que tu me résistes autant ? J'ai tout fait pour que tu restes en vie, non ? Nous aurions put te tuer mais je n'ai pas voulu. »

« Tu n'as pas voulu ? Tu diras ça à ton ami aux cheveux bleus ! Ce cinglé a voulu nous tuer ! AH ! Je me disais bien qu'il y avait un problème ! Voilà ! Vous cherchez à nous tuer ou à tuer quiconque se met en travers de votre chemin ! »

« Hein ? De quoi est-ce que tu parles ? Je n'ai jamais cherché à te tuer ! »

« Toi peut-être pas mais tu devrais demander à tes copains de la Team Univers leurs actions sur mon village réduit en cendres ! Et aussi sur le principal ! Oh, tu n'es pas responsable mais ça ne veut pas dire que ça t'a vraiment « dérangé » qu'ils balayent mon village de la sorte hein ? Tu es pure et innocente. »

« Je n'ai jamais dit ça, Ryusuke ! JAMAIS ! Ne me force pas à raconter n'importe quoi ! »

« Alors pourquoi est-ce que tu n'as rien fait pour arrêter ces enfoirés de tuer le professeur hein ? POURQUOI EST-CE QUE TU ES RESTEE LA A LES REGARDER FAIRE ?! »

« Car c'était les ordres et qu'il fallait qu'il meure ! »

« Il fallait ? C'était nécessaire pour votre estime personnel ? Il fallait qu'il meure ? C'est ça alors hein ? C'est ça ? Et tu penses qu'un dîner, un film et tout est oublié ? »

« Je … Je n'ai jamais dit ça. Je … Je n'ai jamais pensé ainsi non plus ! »

« Mensonge. Comment est-ce que je pourrais croire un traître mot de ce qui sort de tes lèvres hein ? Tu es peut-être belle et magnifique … mais tu es maléfique. Tu sers une cause horrible et tu aimerais que l'on approuve tes actes ? Ne compte pas sur moi pour ça. »

« Je … Je n'ai jamais pensé de la sorte ! JAMAIS ! ET TOI ! TOI ! Tu crois que tu es parfait aussi hein ? Tu es parti sans même un regret ! Tu es parti comme si de rien n'était ! Avec les professeurs et cette foutue pokémon toujours collée à tes bottes ! »

« Ne parle pas de Sirénia comme ça ! Tu sais pertinemment que je ne me rappelle de rien et tu veux me rendre complètement confus hein ? Mais je ne tomberai pas dans ce piège ! »

Il ne comprit pas d'où vient la claque mais la marque sur sa joue endolorie est bien présente. Riza ne pleure pourtant pas. Ce n'était pas son genre, n'est-ce pas ?

« Tu sais que je n'aurais aucune hésitation à te mettre un coup, n'est-ce pas ? »

« Alors fais-le ! Tu crois que tu ne m'as pas déjà fait assez souffert ce soir ? Alors que je m'étais préparée pour cette nuit ! »

« Tu peux arrêter ton mélodrame, ça ne fonctionnera pas avec moi. Pas que je sois insensible mais de ta part, j'ai du mal à y croire. »

« Pourquoi de ma part ? POURQUOI ? Car je suis dans la Team Univers, ça fait de moi un être cruel et immoral, c'est ça ? Tu es incapable de juger les gens sous différents points de vue hein ? C'est ça ? C'EST CA ?! »

Voilà qu'elle s'apprête à lui une seconde claque mais il réagit aussitôt en la frappant au ventre. Elle pouffe de douleur, s'arcboutant en avant avant de sangloter. Puis elle pousse un cri de rage, sa tête percutant le ventre de l'adolescent pour le plaquer sur le canapé

« POURQUOI TU VEUX PAS COMPRENDRE ?! POURQUOI TU VEUX PAS HEIN ? »

« Car on ne m'a pas laissé le choix, moi ! Contrairement à toi qui a l'air … Qu'est-ce que je raconte … moi. Ca doit être autant la galère ici. Mais tu me caches trop de choses pour que je puisse réellement me sentir concerné par ta misère. »

« Et qu'est-ce que tu veux que je te révèle hein ? Que tu es un enfant orphelin comme moi et Azyr ? Que tes parents adoptifs sont justement que tes parents adoptifs ? Que tes véritables parents sont morts depuis si longtemps ? Je peux te donner des noms ! Je peux te donner des dates mais qu'est-ce que ça changera hein ? »

« Rien du tout et … c'était donc ça pour mes parents. Mes cauchemars étaient bizarres. »

« Si tu savais tout … mais pour ça, il faudrait que tu viennes jusqu'à nous. »

Sauf qu'il n'est pas intéressé par la proposition de Riza, qu'importe la méthode utilisée pour arriver à ses fins. Avec dépit, il la fixe de ses yeux verts avant de soupirer d'une voix lente :

« Et si tu me laissais plutôt tranquille, Riza ? Nous n'avons rien à gagner dans tout ça. »

« Je sais que tu n'es pas indifférent ! Dans le passé, toi et moi, nous étions toujours ensemble ! Cette foutue perte de mémoire a complètement chamboulé ta vision des choses ! »

« Sûrement ? Peut-être ? Je ne peux pas dire car je n'en sais rien à ce sujet. Si je savais ce que j'ai perdu, ça serait beaucoup mieux … vraiment mieux. »

« Tu ne peux pas le savoir, Ryusuke. Tu … ne peux pas … Tu veux pas rester avec moi cette nuit ? Promis, il n'y aura du tout entre toi et moi. »

Il l'espère ! De toute façon, Riza a beau être une femme magnifique, il remarque qu'il a une autre femme dans ses pensées. C'est étrange, vraiment très étrange … mais en même temps, c'est si aisé à expliquer. Cette femme qui est dans ses pensées. Ses cheveux verts, ses lunettes, son esprit combatif. Elle est vraiment … parfaite.

« Je ne préfère pas, Riza. De toute façon, ce n'est pas comme si je pouvais espérer m'enfuir, non ? Alors il vaut mieux que j'aille rejoindre Sirénia. Elle risque de se faire plus de soucis qu'autre chose et … Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Tu es rouge aux joues, Ryusuke. Dis … Je ne t'ai pas posé une question mais ... »

« Mais … Qu'est-ce qu'il y a, Riza ? Au point où nous en sommes, autant tout nous dire. »

« Est-ce que tu as une petite amie ? Officielle ? Officieuse ? »

WOW ! Il recule sous la surprise de la demande. Qu'est-ce qu'elle vient de baragouiner là ? Une … petite amie ? Vraiment ? C'est ça qu'elle demande ? Est-ce qu'il a une tête à avoir une petite amie ? Pourtant, sur le moment, le visage de Kasiopé passe devant ses yeux.

« Ohla, pas du tout ! Je n'ai jamais eut le temps pour une petite amie et je ne l'aurais jamais. C'est quoi cette question hein ? Enfin bon, voilà quoi. »

« Juste pour savoir. J'ai donc mes chances alors ! Ou est-ce que … tu aimes quelqu'un peut-être ? Quelqu'un qui occupe tes pensées ? »

Mais hey ! C'est du domaine du privé cette question ! Il la regarde, interloqué alors que ses pensées convergent une nouvelle fois vers Kasiopé. Mais cette fois, l'image se brouille légèrement pour prendre une autre apparence.

« Sirénia ? Qu'est-ce que ça … veut dire ? »

« Sirénia ? Mais il s'agit d'une pokémon, Ryusuke ! Je ne te parle pas de l'affection d'un dresseur envers sa pokémon, je te parle du vrai amour ! Entre deux personnes ! »

« Je … Je n'ai personne, bien entendu ! »

Ce n'est pas parce qu'il pense à Kasiopé sur le moment qu'il en est amoureux. Il entend un profond soupir de soulagement de la part de la jeune femme en face de lui alors qu'il fronce les sourcils. Qu'elle ne croit pas que la situation est résolue pour autant hein ?

« Je peux donc te laisser tranquille. Enfin, je vais te raccompagner, Ryusuke. Les couloirs, dans la nuit, je ne pense pas que ça soit très … sécurisé. Surtout si tu es considéré comme mon prisonnier. Il se peut même que tu meures rien qu'en franchissant cette porte. »

« C'est à ce moment précis que je dois avoir peur, c'est ça ? Sauf que tu sais aussi parfaitement que ça ne marche pas de la sorte avec moi hein ? »

« Ce n'est pas ça … C'est vraiment pour ta sécurité, Ryusuke. Tu peux dormir sur le canapé si tu veux. Ca sera toujours mieux que dehors, n'est-ce pas ? »

« Et laisser seules Sirénia et les autres ? Je ne crois pas que ça soit une bonne idée, non. »

« Ce n'est pas une question de bonne idée ou autre, Ryusuke. C'est juste ainsi et rien d'autre : Pourquoi est-ce que tu n'arrives pas à voir gris au lieu de tout noir et blanc ? »

« Bon … J'accepte de dormir sur le canapé, Riza mais est-ce que tu as une couverture ou autre ? Car il fera quand même froid, je tiens à te le signaler hein ? »

« Bon … Tu es un peu plus douillet que dans mes souvenirs. Tu vas dormir dans ma chambre mais interdiction de fouiller dans mes affaires. Moi, je vais dormir ici, j'ai l'habitude de dormir en n'ayant rien sur le corps. Ca te convient ? »

Pourquoi est-ce qu'il envisage un piège grossier en regardant la jeune femme aux cheveux blonds ? Néanmoins, il finit par hocher la tête positivement avant qu'elle ne lui indique de le suivre. Quelques secondes plus tard, il se retrouve dans un simple lit une personne. En fait, même la décoration est très sommaire.

« Moui, je sais pas, je suis déçu. Je m'attendais à quelque chose de plus ... »

« Extravagant comme mes tenues ? Malheureusement, ce n'est pas ici que tout ça se trouve mais dans un autre endroit. Mon véritable chez-moi. Si tu veux, je te montrerais un jour mais pour cela … il va falloir que ... »

« Sauf que … voilà, tu sais déjà la suite sans même que je ne complète ma phrase. » répond sèchement le jeune homme en voyant de la dentelle qui pendouille hors d'un tiroir. Wow … Euh … Si ça contient vraiment ce qu'il croit, c'est …

« Qu'est-ce que tu fixes comme … HIIII ! Non mais attends un peu ! D'habitude, c'est rangé, Ryusuke ! Qu'est-ce que ça fait là ? Mais arrêtes de regarder ! »

Bien entendu ! Il ferme les yeux et détourne la tête. Si Riza peut se comporter de la sorte tout le temps, ça serait beaucoup mieux. Là, elle semble être une jeune femme « normale ». Normale et vraiment très plaisante à regarder.

« Bon … Euh … Voilà … Ryusuke, tu n'as pas d'heures pour te lever. Tu te lèves quand tu veux, d'accord ? Personne ne peut rentrer dans mes quartiers, je suis la seule à m'occuper de cela. Compris ? Bonne … nuit, sinon. »

Elle semble attendre quelque chose de sa part, comme une parole mais … non. Il pense à Kasiopé, il pense à Sirénia, même si c'est étrange. Il ne pense pas à cette jeune femme devant ses yeux. Il finit par dire :

« Bonne nuit, Riza. A demain, si je ne meure pas tué dans la nuit. »

« Ca n'arrivera pas car je veillerai à ce que tu dormes tranquillement. » murmure t-elle avec une pointe de tristesse avant de couper la lumière dans la chambre.

Il a du mal à dormir. Il est anxieux mais il tente de fermer les yeux. Moins d'une heure plus tard alors qu'il est à moitié assoupi, une ombre pénètre dans la chambre, un bruit de vêtements qui tombent se faisant entendre. L'ombre se déplace jusque dans le lit et plus rien.