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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 07/10/2015 à 00:15
» Dernière mise à jour le 07/10/2015 à 00:15

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Chapitre 50 : Le départ
Chapitre 50 : Le départ

« Ryusuke ? Je ne pense vraiment pas que … ça soit une bonne chose. »

« Moi non plus mais je suis bien décidé à ne pas les mettre en danger plus longtemps. Je ne veux pas continuer à leur faire risquer leurs vies simplement pour moi. »

« Je n'ai pas dit cela mais tu as pensé à comment ils allaient réagir ? Enfin, je suis heureuse car je reste avec toi. Je suis aussi très égoïste de penser ça mais ... »

« Non, tu n'es pas égoïste ou autre, Sirénia. Simplement, je suis décidé à ce que je veux suivre, riens de plus. Est-ce que tu es avec moi ? Ou contre moi ? »

« Mais c'est quoi cette question absurde ? Je suis avec toi ! Et elles aussi ! Même s'il ne faut pas qu'elle espèrent trop de leur côté. Tu es qu'à moi. »

Qu'à elle ? Depuis quand est-ce qu'elle utilisait le possessif pour le définir lui ? Il la regarda en haussant doucement un sourcil désapprobateur. Bon, il valait mieux ne pas trop relever cette remarque car ça ne servait à rien de s'emporter. Assis sur son lit, un sac contenant ses affaires, un peu de nourriture et d'argent, il regarda Sirénia et les deux pokéballs.

« Je n'arrive pas à croire que je vais quitter … ma famille … peut-être pour toujours. »

« Alors, il ne faut pas que tu la quittes. Si tu ne t'en sens pas capable, rien ne t'y force, Ryusuke. Les gens comprendront. Tu n'as rien à prouver ou à faire valoir ! »

« Je ne peux pas … ils sont contre moi, ils continueront forcément à venir me chercher. Ils n'arrêteront pas s'ils ne mettent pas la main sur nous deux. »

« Ils sont là pour moi, Ryusuke. Ils veulent ma peau à cause de ce que je suis ... »

« Et ils veulent aussi la mienne car il semblerait que je les connaisse. Je n'arrive pas à m'en rappeler pour autant ! Ils pensent tellement de moi ! »

« Ils sont stupides, Ryusuke. Nous allons partir tous les deux. Tu devrais laisser Eleanor et Isalia de côté, par mesure de sécurité. »

Même ça, il ne le peut pas. Alors que Sirénia est venue à lui, la première pokémon qu'il a vraiment … capturée était la Draco. L'abandonner ? Il ne peut pas … Pareil pour Isalia ! C'est un cadeau inestimable ! Un cadeau qu'il ne peut pas laisser de côté !

« Sirénia, je crois que j'ai peur de ce qui nous attends. Si seulement il y avait eut Junon, Kasiopé, Pik et Rik ! S'ils étaient là, je sais que ... »

« Tu n'as pas besoin d'en dire plus. Mais on ne devrait pas trop tarder, on en fait du bruit. »

C'est vrai. Elle a parfaitement raison. Déglutissant avec lenteur, l'adolescent aux cheveux bruns finit par se relever. Sirénia s'accroche à son cou, comme pour l'enlacer de son petit corps de Kirlia. Il la soulève tendrement avant de prendre une profonde respiration. Tout son être est en train de trembler. Il murmure faiblement à Sirénia :

« Tu peux nous téléporter, s'il te plaît ? Ca sera mieux … sans bruit. »

« On va faire comme ça, Ryusuke. Ne t'en fait pas .Tu es bien accroché ? »

« Ca ne serait pas plutôt le contraire, tu ne crois pas ? »

« Hum … Je ne sais pas trop, peut-être ? » dit-elle tout en souriant, ses yeux devenant roses avant de les emporter hors de la caravane. Ils se trouvent quelques mètres plus loin, quelques feux encore allumés pour servir de lumière.

« Qui va là ? Je … Je vous préviens, je n'ai pas peur de vous ! Que vous soyez un voleur ou un pokémon sauvage ! Je suis prêt à tout ! Et j'ai un pokémon avec moi ! Pas … Pas vrai hein ? Mais non, faut pas dormir maintenant, Caninos ! »

… … … Ryusuke s'immobilise pendant quelques secondes avant de finir par hausser les épaules. Il ne va quand même pas effrayer un homme qui ne fait que son travail. Il fait un mouvement de la tête pour dire à Sirénia de continuer. Il faut avancer … et discrètement.

« Où est-ce que vous comptez aller tous les deux ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Qui est … Qui est là ? » demande Ryusuke, déjà prêt à réagir bien qu'il sait que ce n'est pas quelqu'un de dangereux. Se tournant sur le côté, il finit par tomber face à face avec le vice-principal. « Monsieur Barinor ? Mais comment ... »

« Les personnes qui tentent de t'approcher possèdent de nombreux pokémon capables de les téléporter, d'utiliser les ombres ou autres. Je n'ai fait que prendre des mesures de précautions pour la sécurité de tous. Dès l'instant où Sirénia a utilisé ses pouvoirs psychiques, j'étais au courant. Maintenant, est-ce que tu veux bien t'expliquer ? »

« Je le pourrais … mais vous connaissez déjà la réponse, n'est-ce pas ? »

« Je ne suis pas aveugle, oui. Je peux voir parfaitement ce que tu tiens dans tes mains. Est-ce que tu es sûr de ta décision ? Et surtout, est-ce que tu ne penses pas le regretter ? »

« Je ne crois pas … que je le regretterai. Peut-être sur le moment mais plus tard, non. »

« Tu me dis cela alors que tu as tout ton être qui tremble à l'idée que j'aille prévenir tes parents. Est-ce que tu as une idée de ce que tu es en train de faire ? »

« Je leur permet de vivre sans même qu'ils n'aient à craindre tous les jours. Si je m'en vais et que la Team Univers me repère, ils arrêteront de vous rechercher. Je ne fais ça que pour nous tous, rien de plus. Laissez-moi partir … je vous en prie. »

« Si tu es aussi décidé que ça, soit. Mais ne t'avise pas de revenir puisque tu es prêt à abandonner les tiens … ou seulement quand tu auras le sentiment que c'est terminé. »

Une simple erreur pouvait emmener ses parents à la mort. Non, pas seulement ses parents mais le village entier. Plutôt les villageois puisqu'il ne restait plus rien de l'endroit où ils habitaient encore quelques jours. C'était donc … terminé, n'est-ce pas ?

Ah … Prendre une profonde respiration et avancer, sans se retourner. Un pas, deux pas, trois pas, le coeur est toujours plus lourd alors qu'il s'enfonce dans l'obscurité. Voilà que peu à peu, il ne voit plus que les rayons de la lune.

« C'est si beau … et triste en même temps, tu ne trouves pas, Sirénia ? »

« Je ne suis pas vraiment poète à mes heures perdues, Ryusuke, je suis désolée.

Elle n'a pas besoin de s'excuser. C'est juste qu'il vient de tirer un trait sur toute cette histoire. D'ailleurs, même si … ces personnes ne sont pas vraiment ses parents, il les considère comme tels. N'est-ce pas logique ? N'est-ce pas ?

« Ryusuke, tes pensées sont plus que perturbées. Tu peux encore faire demi-tour. »

« Stop Sirénia ! Tu peux arrêter avec ça ? Je ne reviendrais pas en arrière ! Ce n'est pourtant pas compliqué à imaginer, non ? Je ne veux pas ! »

« Je le sais bien mais tu crois que je peux m'empêcher de lire dans ton coeur ?! »

« Sirénia, on ne va pas se disputer, je préfère éviter, s'il te plaît. Je ne crois pas que toi comme moi, avons envie de cela. Surtout pas maintenant, n'est-ce pas ? »

« Tu le sais aussi bien que moi … oui, Ryusuke. Je veux juste que tu sois heureux alors quand je lis dans tes pensées, tu comprends vraiment que … c'est bien trop dur pour moi. »

Oui bien entendu, ce n'était pas trop dur que pour elle mais lui aussi. Ah … Il tente de reprendre une respiration normale mais il est trop anxieux. Ils vont sûrement marcher durant toute la nuit. S'ils cherchent à dormir, ils n'oseront pas se réveiller.

« Junon, s'il te plaît, on ne peut pas les laisser comme ça. »

« Kasiopé, je t'ai laissée sortir pour une seule et unique raison, n'est-ce pas ? »

« Mais même ainsi, c'est juste monstrueux. Il n'est pas encore adulte. Il ne survivra pas ! Je ne lui donne même pas une semaine. S'il te plaît ... »

« Non, Kasiopé, il en est hors de question. Je ne reviendrais pas sur mes paroles. »

« Mademoiselle Junon, peut-être pourriez-vous y réfléchir, non ? » dit une voix masculine, celle de Pik. « Peut-être que nous montrer pour lui signaler que nous allons bien, ça lui permettrait de retrouver le moral ? Ou alors de réfléchir à ses actions ? »

La jeune demoiselle anciennement présidente du conseil des élèves pose son regard sur Rik. Celui-ci hoche plusieurs fois de suite la tête comme pour confirmer les propos de son frère jumeau. Junon passe une main sur sa joue avant de soupirer :

« Je ne préfère pas. Notre présence à ses côtés n'est pas nécessaire. Il doit apprendre à se débrouiller seul, dorénavant. Et non, je ne reviendrai pas sur mes paroles, Kasiopé. Tu peux tenter tout ce que tu désires, je t'en empêcherai … quitte à utiliser la force. »

« Vas le voir, toi … Dis-lui au moins le fond de tes pensées car tu ressembles plus à une couarde qu'autre chose. »

« Je n'ai pas à m'exprimer envers Ryusuke. Je n'ai rien à me reprocher, c'est pourtant pas si difficile à comprendre, Kasiopé. Je ne ... »

« Fais-le au lieu ! Tu peux au moins lui donner de nos nouvelles ! Il était inquiet de ne pas te voir ! Tu m'as enfermé pendant deux jours, tu peux au moins faire ça non ? »

Visiblement, même si elle tente de les calmer, il n'y aura rien à faire. Les trois autres sont contre elle. Ah … Vraiment ? Elle est obligée ? Elle commence à se déplacer vers l'avant. Ils se trouvent tous au sommet d'une falaise … et elle vient tout simplement de se jeter dans le vide, sans aucune hésitation. Plusieurs mètres plus bas, elle continue de marcher comme si de rien n'était, sautant une nouvelle fois.

« Je veux aller revoir Ryusuke. Je veux … je veux ... »

« Nous sommes désolés, Kasiopé. Tu as put entendre Junon, n'est-ce pas ? »

« Même discrètement ? Il n'y a pas un moyen de ne pas me faire voir par elle ? Il y a sûrement une méthode, non ? Vous êtes les deux petits génies non ? »

« Mais si nous le faisons et qu'elle l'apprend, ça ne sera pas une journée qu'elle nous enfermera mais plutôt un bon mois … voire plus, Kasiopé ! »

« S'il vous plaît, je … pour la première fois de mon existence, vous l'avez remarqué, n'est-ce pas ? Vous pouvez faire un petit effort ? »

L'adolescente aux cheveux verts a les larmes aux yeux, semblant prier en direction des jumeaux. Ces derniers se regardent pendant quelques secondes, visiblement très gênés avant de dire avec lenteur :

« Cela va prendre du temps, beaucoup de temps. Ca ne sera pas compté en jours mais sûrement en semaines voire en mois. On peut essayer de préparer quelque chose où Junon ne te trouvera jamais, Kasiopé. Mais ça ne sera pas permanent. »

« Le plus important est de pouvoir passer quelques heures avec lui. Peut-être pourriez-vous préparer cela pour avant son passage à l'âge adulte ? »

« Kasiopé ! Tu ne comptes quand même pas ... » commence à dire Rik avec étonnement en regardant l'adolescente. Celle-ci a quelques rougeurs aux joues avant de faire un petit sourire, chuchotant :

« Et pourquoi pas ? Qu'est-ce qui m'en empêcherait ? »

« Mais c'est … Enfin, bon, nous avons fait une promesse, nous la respecterons. Mais ce que tu comptes faire est de la pure folie, je tiens à te le signaler, Kasiopé. » complète Pik.

« Oui mais c'est la première fois depuis que je suis née que j'ai cette folie. »

Ils ne peuvent pas nier cette affirmation de la part de Kasiopé. Celle-ci a sécher ses larmes et fait un grand sourire chaleureux. Les deux adolescents se regardent en souriant : au moins, il est sincère et ils … savent que Junon peut parfois être trop extrême.

« Elle n'arrive pas à comprendre une chose pourtant élémentaire. »

« Comment pouvons nous réellement lui en vouloir, n'est-ce pas ? »

« De quoi est-ce que vous parlez tous les deux, je peux savoir ? Ou alors, c'est caché sous le sceau du secret ? Ce n'est rien de grave, non ? »

« Rien du tout, Kasiopé, tu n'as pas à t'en faire. On prépare ce qu'il faudra faire pour toi d'ici les prochaines semaines. Cela va être assez long et compliqué ! Tu ne nous en voudras pas, n'est-ce pas ? Si nous n'y arrivons pas ? »

« Pas le moins du monde tant que vous montrez que vous avez vraiment donné votre maximum, ce que je sais être toujours le cas en ce qui vous concerne. »

Au moins, en terme de confiance, elle était convaincue de leurs efforts. Ils ne pouvaient donc pas la décevoir alors qu'ils étaient déjà en train de discuter de tout cela. Ca n'allait pas être simple mais en faisant de nombreux efforts … oui.

« Junon ? Tu es déjà de retour ? Ce fut rapide, bien plus que prévu. »

« Je n'ai fait que ce que j'avais à faire. » déclare l'adolescente aux cheveux argentés, ses yeux verts se posant sur Kasiopé qui demande :

« Et … qu'est-ce que tu as fait exactement si on peut le savoir ? »

« Il a maintenant une lettre dans son sac. Il n'avait pas besoin de savoir que j'étais là. Cette lettre contiendra quelques informations sur nous, comme lui signaler que nous allons bien, qu'il n'y a pas besoin d'aller nous chercher et toutes ces choses. »

« Vraiment ? Tu n'as même pas osé lui parler en face, Junon ? Qui est-ce que tu es réellement ? Pour ne pas avoir le courage, je peux savoir ? »

« Car j'estime qu'il n'était pas nécessaire que je lui parle directement. Pourquoi l'aurais-je fait ? Maintenant que c'est fait, nous pouvons partir. »

« Je ne vais même pas chercher à tergiverser. J'espère que tu n'as pas menti, c'est tout. »

« Est-ce que tu mettrais ma parole en doute, Kasiopé ? Depuis que tu connais Ryusuke, tu es de plus en plus rebelle. Fais donc attention à toi. »

« Je ne suis pas rebelle, je me suis juste ouverte depuis tout ce temps. La faute à qui pour m'empêcher d'évoluer ? Nous ne sommes pas des marionnettes, Junon. Il ne faut pas que tu l'oublies. Tu veux être parfaite mais nous ne le serons jamais. »

« Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Ryusuke a une seconde lettre te concernant. »

Hein ? Kasiopé tente d'ouvrir la bouche, cherchant à comprendre ce que Junon veut dire par là. La présidente du conseil des élèves pose son regard sur les jumeaux avant de s'éloigner des trois personnes. Elle n'est pas d'humeur à converser. Kasiopé cligne des yeux puis dit :

« Mais quelle mouche l'a piquée ? Enfin, je sais que j'ai été … assez dure mais ... »

Et encore, dure, c'était un peu exagéré. Mais là, non … On aurait put croire que Junon était dépitée et fatiguée par autre chose. Peut-être qu'elle n'était pas si parfaite qu'elle aurait voulu le prétendre ? Peut-être que oui … Ryusuke … Elle était pressée de le revoir.