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Garous de GalloViking



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» Auteur : GalloViking - Voir le profil
» Créé le 28/09/2015 à 22:25
» Dernière mise à jour le 08/11/2015 à 18:09

» Mots-clés :   Présence d'armes   Présence de transformations ou de change   Région inventée   Science fiction

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Évasion (Isadore, 30 Mars)
Un coup dans le mur blindé. Puis un autre. Et encore un autre. Sans relâche, je continuais à frapper, même si cela me faisait souffrir. Je savais que quelqu'un m'entendait. Mes sens aiguisés, malgré le fait que je n'avais ni mangé ni bu depuis presque cinq jours maintenant, me permettait d'entendre qu'il y avait un scientifique dans le bloc de détention immédiatement à droite de ma cellule. Mais il m'ignorait. Au début, je cognais les murs et la porte blindée pour attirer son attention, mais depuis hier, cela servait à couvrir le potentiel bruit que je faisais en détruisant, lentement mais sûrement, la porte. En concentrant mes flammes sur le même point, j'arrivais à obtenir le même effet qu'un chalumeau, et donc à entamer le métal. Mon estomac gargouilla encore une fois et je portai la main à mon ventre, tant la douleur était insupportable. Quand elle fut passée, je repris mon œuvre, qui arrivait à son terme. Je n'avais pas traversé tout l'acier, cela aurait été visible depuis l'autre côté. J'avais laissé une petite épaisseur, quelque chose qui cèderait si je frappais assez fort.

Le laboratoire avait été fort occupé depuis hier. Probablement l'arrivée des Pokémon qui allaient être transformés en Garous, me dis-je. Ils devaient être plus importants que moi, pour qu'ils me laissent crever de faim dans ce trou. Mais à qui la faute? Pas la mienne, en tout cas. Je n'avais fait que défendre Sereina. Ils avaient osé tirer sur elle! Si je ne les avais pas arrêtés, elle serait morte. Je ne regrettais rien du tout. Enfermé dans cette cellule, j'avais eu tout mon temps pour réfléchir. Je m'étais comporté comme un ingrat avec la Mentali Garou. Les beaux mots du commandant du Fort Aurora m'avait fait oublier mon véritable objectif: veiller sur elle, coûte que coûte. Je l'avais abandonnée, tout ça pour obéir aux ordres de ce beau parleur. Résultat, elle avait disparu encore une fois. Cela semblait être une habitude chez elle, de disparaître sans prévenir, mais j'allais la retrouver, il le fallait. Pour la protéger elle, et me protéger moi, car je me faisais tellement de soucis pour elle que j'en devenais malade. Mon seul réconfort était de me dire qu'elle arrivait toujours à se sortir de toutes les situations, tellement elle était chanceuse. Je devais me forcer d'y croire.

Lorsqu'enfin, j'avais fait une ouverture assez grande pour que je puisse m'y faufiler, je décidai d'attendre encore un moment. De l'autre côté, la porte était intacte, il me suffirait de pousser assez fort pour que la plaque de métal que j'avais à moitié découpée tombe. Je devais attendre que la sécurité soit relâchée, c'est-à-dire attendre le soir, que tous les scientifiques rentrent chez eux, et que le nombre de gardes baissent aussi. Généralement, de nuit, il n'y en a que quatre: deux devant l'ascenceur, deux qui patrouillent dans les couloirs. J'avais eu l'occasion de revisiter le laboratoire une fois, il y a deux semaines. J'espérais que rien n'avait changé... Je m'assis donc au fond de ma petite cellule, arrêtant de cogner le mur par la même occasion. Le scientifique qui travaillait dans la salle à côté poussa un soupir de soulagement. Il ne perdait rien pour attendre, me dis-je. J'avais tellement faim que je pouvais manger n'importe quoi, ou n'importe qui...

L'attente fut longue, mais lorsque finalement les lumières s'éteignirent, signe qu'il faisait nuit et que la plupart des employés étaient rentrés chez eux, je me levai et je frappai de toute mes forces dans le point faible de la porte. Le rectangle de métal se détacha et je le rattrapa d'une main avant qu'il ne se fracasse sur le sol. Personne ne semblait avoir été alerté par le bruit de l'impact, tant mieux. Posant délicatement la plaque de métal au sol, je me dirigeai lentement vers la porte directement à ma droite, après m'être faufilé en dehors de ma cellule. J'allais devoir être rapide avec le scientifique pour l'empêcher de crier, et le tuer aussi vite que possible. J'avais beaucoup trop faim pour passer à côté de ça, et je ne savais pas où étaient stockées les provisions du laboratoire. Je plaquai mon oreille à la porte... Il était là, probablement assis à son bureau, à travailler sur je ne sais quoi. Inspirant profondément, je frappai poliment à la porte, espérant qu'il vienne ouvrir.

« Oui, j'arrive, attendez, dit-il tranquillement. »

Dès que la porte blindée fut ouverte, le scientifique n'eut pas le temps de me voir. Je lui sautai dessus lourdement, coinçant sa gorge avec mon bras pour bloquer sa respiration. La porte se referma automatiquement derrière quelques instants plus tard. Alors que je m'apprêtais à exploser son crâne contre le carrelage, quelque chose me retint. Je connaissais ce scientifique. Il s'agissait de Jonas, j'avais déjà eu l'occasion de le rencontrer lors de mon dernier passage au laboratoire, pour « habituer » les nouveaux employés aux Garous. Résultat, j'hésitai légèrement à le tuer. Il m'avait reconnu aussi, et son regard trahissait la terreur et l'incompréhension. Je continuai de le clouer au sol, regardant plus attentivement la pièce. Et c'est à ce moment que je la vis. Au fond de la pièce, derrière l'épaisse vitre blindée, un Garou regardait attentivement la scène. Ou devrais-je dire, une Garou. Vêtue d'une blouse blanche, une Lockpin Garou se tenait debout, appuyée contre la vitre, comme attendant de voir ce qui allait ensuite se passer. Elle ne semblait pas avoir peur, elle était juste curieuse de savoir quel sort je réservais à l'homme.. Jonas essaya pathétiquement de se dégager, et j'appuyais encore plus fort sur sa gorge.

« Donne-moi une raison de ne pas te tuer. »

Il eut tellement peur qu'il mouilla son pantalon, ce qui me surprit et me fit lâcher prise. Je m'écartai rapidement de la flaque jaune au sol. Ne lui laissant aucun répit, je lui saisis la gorge à nouveau avant de le plaquer contre la vitre, ce qui fit reculer la Lockpin.

« Alors comme ça, tu voulais me laisser crever de faim ? Hein ?! »

Il agita les mains et les pieds, et son visage commença à changer de couleur. Je le lâchai, avant de lui donner un violent coup de poing dans le ventre. J'entendis quelques os craquer à l'impact, et il se recroquevilla au sol, le souffle coupé, en larmes. Il était incapable de parler et de bouger pour le moment, et j'avais toujours aussi faim... Mais allais-je vraiment le carboniser sous les yeux d'un Garou qui venait visiblement à peine de se réveiller ? Regardant dans la direction du Lockpin, je pus lire « Cammy » sur sa blouse. Au moins, ils avaient abandonné l'idée de nous assimiler à des numéros. Quant à moi, j'avais beaucoup trop faim pour ignorer le scientifique. Soulevant encore une fois le scientifique qui crachait du sang, je m'apprêtais à lui fracasser le crâne contre le vitre quand la Lockpin s'écria :

« Attends !
-Quoi ?! M'écriai-je.
-Pas besoin de le tuer. Il n'est pas méchant.
-Il me laisse crever depuis cinq en jours ! Je meurs de faim !
-Je sais où il y a à manger. Oublie-le. Regarde sur son bureau, il y a sa carte. Avec ça, tu peux aller où tu veux dans le laboratoire.
-Comment tu sais ça ?
-Je t'expliquerai plus tard. Il y a de la nourriture au fond de la grande salle où ils vont le midi. »

Je haussai les épaules. Cela serait bien plus agréable que de la chair crue, me dis-je. Laissant Jonas par terre, je récupérai rapidement la carte magnétique avant de sortir. Qui était cette Cammy ? Les Garous mettent plus d'une journée à se transformer, normalement. Impossible d'en avoir déjà des nouveaux. Il n'y avait qu'une explication : elle avait servi de cobaye à une nouvelle version de leur satané virus, et par chance celui-ci était stable, en plus d'être plus rapide. En tout cas, elle avait de la chance d'être toujours en vie. Je savais ce que les tests pouvaient donner, et généralement ce n'était pas beau à voir. Enfin, là n'était pas le question. Même s'il n'y avait que quatre gardes, j'allais devoir me montrer discret. Ou juste les mettre au tapis. Tant que je ne les laissai pas appeler à l'aide, cela irait. Avançant lentement dans les couloirs, je m'apprêtai à tourner à droite quand j'entendis des bruits de pas. Utilisant rapidement la carte pour ouvrir l'un des blocs de détention, je m'y cachai, laissant passer le garde. Comme je m'y attendais, l'intérieur était noir et aucun Garou n'y dormait. Cammy était donc vraiment un sujet de test, et le seul Garou (avec moi) dans ce laboratoire. Les autres Garous étaient probablement en cours de transformation ailleurs, mais je n'allais certainement pas prendre le risque de vérifier.

Le reste de mon escapade se déroula sans encombres. L'ascenseur n'était même pas gardé, il n'y avait donc que deux gardes ? Tant mieux ! Rentrant dans le salle commune, je passai à côté des ordinateurs et des fauteuils pour rejoindre la porte du fond. Passant la carte de Jonas devant le lecteur, je crus un instant qu la porte n'allait pas s'ouvrir. Tous mes doutes s'envolèrent lorsque l'odeur de la nourriture m'assaillit les narines, et je faillis en perdre la raison. Le stock était surtout composé de simples sandwichs emballés, mais je ne fis pas le difficile. Je mangeai comme je n'avais encore jamais mangé. Mon estomac ne semblait pas apprécier de recevoir autant de nourriture d'un coup après quatre jours de privation, mais cela ne m'arrêta pas. Voilà qui était fait pour la nourriture... En revanche, il n'y avait pas d'eau. Juste des canettes d'alcool, les scientifiques buvant généralement de l'eau directement du robinet lorsqu'ils avaient soif. N'ayant pas envie de faire un détour, je me contentai de vider plusieurs canettes pour étancher ma soif.

Je ne m'étais jamais senti aussi bizarre, aussi lourd et pataud. Je savais que manger autant après plusieurs jours était très mauvais, mais je n'avais pas eu le choix. Maintenant, je devais sortir d'ici. Seulement, hors de question d'abandonner Cammy. Si je partais, elle allait certainement être considérée comme coupable. Hors de question. Je me devais d'agir en chef coûte que coûte, car c'était ce que j'étais : le plus ancien Garou. Comme à l'aller, je me cachai, attendant que le garde passe, avant de rejoindre le bureau de Jonas. Ouvrant la porte, je remarquai que celui-ci s'était relevé, et appuyé contre un mur. Il me regarda, effrayé, mais je l'ignorai.

« Cammy, tu viens avec moi, dis-je.
-Je peux sortir ? C'est vrai ? Demanda-t-elle, excitée.
-Oui. On sort de ce trou. »

Jonas grogna de douleur, mais réussit à parler.

« -Isadore... Je n'ai rien contre toi... (Il toussa et cracha un peu de sang.) Mais personne n'avait... Le courage de t'ouvrir.
-La ferme, Jonas. Tu as de la chance. J'avais la ferme intention de te bouffer cru, et je l'aurais fait s'il le fallait.
-Et... Tu vas faire quoi ? Tu serais plus utile... (Il toussa.) Si tu restais...
-Tu te passeras de moi. J'ai d'autres projets, répondis-je, en ouvrant la porte à la Lockpin Garou.
-Des projets... Haha... Si seulement tu savais... Le temps... Restant. (Il toussa à nouveau.)
-De quoi tu parles ? Demandai-je, inquiet.
-Je n'ai... Aucune raison de te le dire. »

Il s'évanouit. De quoi parlait-il ? Bah, encore une énième chose à propos des Garous qui nous avait été cachée, me dis-je. Quant à Cammy, elle avait beau être une Garou, elle ressemblait à s'y méprendre à un Lockpin classique. Mais sa façon de se déplacer et sa forme était très similaire à celle d'un humain. Peut-être même pouvait-elle réussir à se faire passer pour un Pokémon si elle le voulait ? En tout cas, elle me toisait, en souriant étrangement. Je devais lui plaire, à moitié nu, simplement habillé d'un pantalon complètement ruiné. Elle me posa une question sortie de nulle part :

« -Tu es un Feunard ?
-Oui, pourquoi ?
-Alors pourquoi tu n'as qu'une seule queue et pas neuf ? »

Cette question... Je ne l'avais pas entendu depuis un moment. Mais cela ne m'empêcha pas de répondre, car le scientifique qui s'était occupé de moi avait eu une théorie à propos de ça.

« -Lorsqu'un Goupix sort de l'œuf, il n'a qu'une seule queue, et elle se sépare avec l'âge, répondis-je.
-Tu as évolué trop vite ?
-On dirait bien, soupirai-je. Je ne m'en souviens pas.
-Oh...
-Et toi ? Tu te souviens de quelque chose ?
-Absolument pas, me dit-elle, la voix tremblante. Cet homme que tu as assommé m'a expliqué ce qu'était un Garou, et qu'avant ma transformation j'étais d'accord pour être transformée, mais je ne le crois pas.
-Tu as bien raison. Ils se moquent tous de nous. Si j'en suis arrivé là... C'est parce que je les ai crus. »

Elle se gratta la tête, et je me surpris à me demander à quel point ses longues oreilles étaient douces. Je ne devais pas perdre de vue mon véritable objectif : retrouver Sereina. Elle devait être dehors, quelque part, en danger. Je n'avais pas de temps à perdre.

« -Tu vas faire quoi ? Me demanda Cammy.
-Je dois retrouver un être qui m'est cher. Ou mourir en essayant.
-Tu es prêt à mourir pour ça ? Demanda-t-elle, curieuse.
-Sans elle, ma vie n'a aucun sens.
-... »

Lorsque je sortis, elle m'accompagna. Seulement, le garde qui patrouillait se trouvait juste devant, et se retourna. J'étais trop ballonné pour réagir assez vite, et il porta la main à son holster. Alors qu'il s'apprêtait à crier, Cammy se jeta sur lui avec une vitesse inhumaine et lui donna un coup de pied d'une violence inouïe au menton, envoyant l'homme s'étaler lourdement contre le mur. J'en restai abasourdi.

« -Comment t'as fait ça ?!
-Je... Je ne sais pas. C'est venu tout seul. Il avait l'air dangereux, alors... J'ai pensé que je devais le mettre KO.
-KO ? Comment ça ?
-Je ne sais pas. Ce mot est venu tout seul aussi.
-Tout ce que je peux dire, c'est que dans ton ancienne vie, tu ne devais pas être tendre.
-Peut-être, répondit-elle. Mais lui donner un coup de pied sauté, ça m'a fait beaucoup de bien ! »

Aucun doute, elle avait été un Pokémon entraîné avant de devenir une Garou, tout comme Bill. Je ne faisais donc pas tellement de souci, elle me serait très probablement utile. Elle se retourna et sauta sur place, excitée :

« -Tu sais quoi ? Moi aussi je veux avoir un but dans la vie ! Je veux rester avec toi !
-Quoi ? Euh, c'est soudain ça. Mais si tu veux.
-Super, merci ! »

Avant que je puisse l'arrêter, elle partit en courant au fond du couloir et tourna. J'entendis plusieurs coups suivis d'un râle, signe qu'elle venait de mettre à terre le second garde. Je la rejoignis devant l'ascenseur.

« -Comment tu connais aussi bien le laboratoire ? Demandais-je.
-Mon gardien m'a laissée sortir de temps en temps aujourd'hui. Je me souviens de tous les couloirs où je suis allée.
-Et tu es aussi allée dans leur salle commune ?
-Oui ! S'exclama-t-elle, joyeuse. Ils me trouvaient mignonne, alors ils ont bien voulu. Ils ont caressé mes oreilles, c'était agréable. Mais ils ne me manqueront pas.
-Si tu le dis. »

Par chance, la carte fit descendre l'ascenseur, et nous y entrâmes.

« -Quand on sera dehors, essaye de ne pas donner des coups de pieds à tout le monde.
-Mais non, oh. C'est très fatiguant, de toute manière.
-Tant mieux. »

J'étais nerveux. Qu'allais-je rencontrer à la sortie de l'ascenseur ? Le laboratoire était-il fermé et gardé par quelques gardes ? Ou était-il plein de monde, et j'allais devoir me frayer un chemin par la force ? Dans les deux cas, je devais réfléchir, et vite. Mon regard croisa celui de Cammy, et j'eus une idée. Lorsque l'ascenseur s'arrêta au rez-de-chaussée, sans prévenir, je saisis Cammy par la gorge avant de la maîtriser, et de m'en servir comme d'un bouclier humain. Cammy se laissa docilement faire, comme si elle avait compris. La serrer contre moi était étrangement agréable... Lorsque la porte s'ouvrit, je tombai nez-à-nez avec deux gardes, qui gardaient la sortie. L'un d'entre eux pointa son arme vers moi, avant de remarquer que j'avais un otage.

« -Nom de dieu ! Cria-t-il. On fait quoi ? Demanda-t-il à l'autre.
-Laissez-moi passer, dis-je. Je n'hésiterai pas à la tuer. »

Les deux gardes prirent la menace au sérieux et s'écartèrent lentement. L'un d'entre eux sortit sortit un talkie-walkie de sa poche, mais je l'arrêtai :

« Ose appeler à l'aide, et elle y passera. Et vous deux aussi. »

Comme pour appuyer mes menaces, je soufflai quelques flammes dans sa direction. Il avala sa salive, mais les deux gardèrent leurs armes pointées vers moi.

« -Au lieu de vous occuper de moi, descendez et aller vous occuper du premiers sous-sol avant qu'il ne soit trop tard pour eux.
-Ah ! Va voir, je reste là, dit le garde de gauche.
-Tu plaisantes ? Il bluffe. Il va se tirer si on ne fait rien.
-Oh, je bluffe ? Et ça, c'est quoi ? »

Je lançai la carte de Jonas à ses pieds. Alors qu'il se baissait pour la ramasser, je lâchai Camille. Telle une furie, elle se jeta sur lui garde qui avait son arme vers moi, et elle lui brisa le bras. Il poussa un hurlement de douleur, et j'en profitai pour mettre le second au tapis. La suite fut relativement simple : fuite. Cammy et moi nous élançâmes vers la sortie. Une fois sur le Parking, mon réflexe fut de chercher un véhicule, mais aucun d'entre eux n'avait la clé sur le contact, bien entendu.

« -Cammy, on se tire d'ici à pieds !
-Tu voulais partir comment, de toute façon ?
-Aucune idée ! »

Je savais à peu près où me diriger : vers le Nord-Est. Rejoindre la forêt de Zvigold, car essayer de passer ailleurs aurait été du suicide. Alors, ignorant mes maux d'estomac, je courus aussi longtemps que possible, accompagné par une Cammy qui semblait infatigable. Quand mes forces lâchèrent, nous étions très loin du laboratoire.

« Attends, dit-elle. Je vais te porter jusqu'à là-bas. »

Je n'insistai pas. Elle me porter lentement jusqu'à un petit bosquet perdu au milieu de la toundra. Même s'ils allaient nous traquer un peu partout, nous y serions en sécurité. Alors qu'on marchait, elle poussa un cri de douleur.

« J'ai marché sur un truc pointu ! Dit-elle. »

Elle regarda sous son pieds, et ramassa quelque chose d'étrange. On aurait dit un couteau de glace à moitié fondu, qui s'était planté dans la neige comme s'il était tombé du ciel.

« -Encore heureux, ça ne m'a pas transpercé la patte, dit-elle. Mais c'est quoi, au juste ?
-Je ne sais pas. On dirait une sorte de grêlon. Un Pokémon de type glace qui a combattu ici, peut-être ?
-Sans doute. Ça ne peut pas être juste tombé du ciel... »

Lorsque nous fûmes enfin arrivés, elle m'allongea sous un arbre et, d'instinct, elle se blottit contre moi. Rien n'égalait la chaleur corporel, me dis-je en m'endormant, surtout lorsque l'on était à proximité d'un Pokémon de type Feu...